Le tirailleur Palmer Luckey durcit progressivement le ton de ses interventions médiatiques vis-à-vis de Sony. Il ne cache plus son impatience de voir Morpheus sortir du bois pour enfin ferrailler avec Oculus Rift. Alors avant qu’une probable bataille de brevet éclate entre les deux concurrents, les escarmouches et l’incantation l’emportent pour le moment. Mais ce jeu des petites phrases assassines doit être manié avec précaution, l’effet boomerang peut être dévastateur pour son auteur.
 
Le bouillonnant Palmer Luckey certainement habité par l’idée d’être le porte-drapeau de la renaissance de la réalité virtuelle en a bien conscience. Si bien qu’il change son fusil d’épaule pour manier l’ironie...
 
« Morpheus tel qu’il existe aujourd’hui pousse la PlayStation 4 dans ses derniers retranchements », semble se réjouir le dirigeant d’Oculus VR dans les colonnes du site Kotaku.com. Avant de préciser sa pensée : « Leur visiocasque n’atteint toujours pas la qualité de notre DK2 ». L’homme concentre ses attaques sur l’immobilisme technologique supposée de la nouvelle console de salon de Sony. Elle serait la photographie d’un cycle donné, incapable de suivre le formidable dynamisme technique du format PC auquel Oculus Rift est indexé. « D’ici cinq années, nous serons à notre seconde voire à notre troisième version de notre dispositif VR [...] la PS4 ne pourra jamais en dire autant. »
 
Quand bien même, le géant japonais déciderait de faire parler sa puissance financière et marketing pour faire de son casque un produit commercial, « Morpheus est limité par la PS4. »
 
Palmer se bat sur deux fronts à la fois. Par le jeu des vases communicants, la vigueur des ventes de la console alimente l’élan de curiosité manifesté par le public à l’égard du visiocasque de Sony. Il est donc stratégique de boxer le moteur du futur succès de Morpheus, même au prix d’un parfait mensonge.