Grâce à la récente gratification “meilleur matériel” remportée face à Morpheus lors de la cérémonie de clôture de la Gamescom, le PDG et fondateur d’Oculus Rift aidé de son directeur vente-produit donnent de la voix dans les colonnes de Gamasutra. La concurrence en fait les frais. Alors que Palmer Luckey se réjouissait de l’entrée en lice de Sony, désormais celui-ci s’alarme de la présence néfaste du groupe japonais dans un marché en quête de légitimité économique.
 
D’après le bouillonnant haut responsable, d’aucuns s’interrogent (à commencer par lui) sur les réelles ambitions du géant de l’électronique grand public : « Ils n’ont même pas encore annoncé leur engagement financier », regrette-t-il. Ce segment en convalescence endémique devrait être nécessairement piloté par des sociétés déterminées à ouvrir des perspectives commerciales viables en faveur des acteurs de l’édition, scène indé comme éditeur.
 
En l’état, Nate Mitchell juge de manière sévère le casque de réalité virtuelle de Sony : « Morpheus n’est même pas un produit. »
 
L’opinion très tranchée exprimée par le directeur marketing d’Oculus VR trouve sa justification par rapport à la place prépondérante de la PlayStation 4 dans le portefeuille produits du constructeur : « Si leur casque n’est pas bon, ils pourront toujours se rattraper sur la PS4. C’est un vrai problème. » En effet, en cas d’accident industriel de Morpheus, les répercussions sur Oculus Rift pourraient être majeures en raison de sa forte spécialisation : « C’est en dehors de notre contrôle, c’est terriblement frustrant » grince le responsable produit et vente.
 
Pour le moment, Sony concentre sa communication sur les jeux sans rien dévoiler de ses intentions. Un silence tout juste troublé par les grincements de dents de la concurrence...