Le puissant PDG de Take-Two dont les licences pulvérisent tous les records de vente sur consoles de salon se garde bien de mettre le casque VR de Sony dans le même sac, mais en tapant sur l’Oculus Rift Strauss Zelnick vise aussi bien Morpheus. Lors d’une interview accordée à la chaîne financière Bloomberg TV, ce dernier n’a pas pris les précautions d’usage qui ont court dans l’industrie pour exprimer ses doutes sur la porté commerciale de l’Oculus.
 
« C’est au premier abord une bonne chose, nos développeurs l’ont essayé... ce produit fait l’unanimité. Selon moi, le joueur confirmé sera séduit [...] Toutefois, prenons par exemple mes enfants, par habitude ils jouent assis côte à côte avec leurs amis. La technologie VR délivre une expérience trop personnelle, il n’y a pas de place pour eux », regrette le décideur de T2 dont la philosophie d’entreprise est pourtant d’utiliser toutes les dernières technologies de pointe mises à leur disposition par les constructeurs afin de réaliser des jeux avant-gardistes. Sa conclusion est sans appel : « C’est un dispositif antisocial. »
 
Consciente du plaisir coupable que l’image de l’expérience VR renvoie au public, Sony tente de désamorcer cette polémique larvée en insistant sur les interactions possibles avec les tablettes et smartphone. La démo The Deep réalisée par London Studio engage non seulement le joueur dans une aventure sous-marine, elle enjoint d’autres joueurs à faciliter ou compliquer son déroulement par l’intermédiaire de ces seconds écrans. Ce gameplay asymétrique offre de réelles opportunités de jeu aux antipodes des préjugés d’un Zelnick visiblement frileux.