La compétition entre les deux casques de simulation virtuelle est bien réelle, mais Shuhei Yoshida qui se construit à force de twiitos une image de dirigeant accessible, persiste et signe a apprécié comme fraternelle la rivalité entre Sony et Facebook. « Bien que nous travaillons chacun de notre côté, nous contribuons à l’essor de cette technologie en validant des concepts ou en publiant des documents, des choses comme ça », affirme le responsable de SWS.

D’après lui, les deux acteurs principaux de ce marché en devenir avancent par tâtonnement. Les deux sociétés sont proches de mettre au point un dispositif commercialisable, mais certaines fonctionnalités demandent à être améliorées : « L’équipe d’Oculus partage cette opinion. Leur dev-kit version 2 est d’assez bonne qualité, cependant ils concèdent que des éléments doivent être perfectionnés. » Initiative surprenante, Yoshida cite la faible persistance du casque Oculus comme un avantage sur Morpheus avant de valoriser « la supériorité de la qualité audio 3D » du casque de Sony. Combiner les connaissances des deux leaders est à ses yeux vital afin de lever les derniers obstacles techniques. Le dirigeant fait référence à l’émulation, semblable à celle qui dans l’ingénierie pousse les professionnels à se dépasser : « Lorsqu’une équipe fait une découverte, cela pousse une autre à voir plus loin. »

De l’angélisme à marche forcée pour le co-fondateur d’Oculus Rift, Palmer Luckey : « La plupart des développeurs s’attachant à réaliser des jeux à destination de notre dispositif de réalité virtuelle ne possède pas la même latitude sur Morpheus. Notre plate-forme est ouverte à tout type de production [...] d’ores et déjà, des centaines d’expériences existent sur Oculus, je serai prêt à parier que la grande majorité d’entre elles ne sera pas transférée sur le casque de Sony. » Selon Palmer Luckey, Sony et Facebook poursuivent donc des chemins différents sur marché assez large pour accueillir deux géants de l’industrie des loisirs interactifs et sociaux.

Dans l’esprit, les déclarations de Shuhei Yoshida sont valables. Cependant, deux cultures d’entreprise se font face. Celle d’Oculus semble plus prégnante avec le monde du développement collaboratif non étiqueté. Du reste, les fondateurs d’Oculus ont fait appel à une plate-forme de financement participatif (Kickstarter) dans le but de soutenir leur initiative. A contrario, Sony met en place un écosystème privatif, centré sur ses propres produits.

Source : PlayStationline.com