Nous y voilà.

J'avais initialement prévu de t'étaler la publication de l'interview de ce patient (dis comme ça, on se croirait à l'Asile d'Arkham - et ce n'est que partiellement faux) sur toute l'année 2018 avant de me raviser. Le patient s'inquiétant manifestement sérieusement pour la santé mentale de Fache, je décida (ou plutôt nous décidames) de réduire le nombre d'articles afin de condenser l'interview sur le mois de fête qu'il doit être : Décembre. Comment finir l'année autrement que par un feu d'artifice, une coupe de champagne et un bon rail de coke ? Vous l'avez compris, impossible. Trois ans donc après la première partie de son spectable avec feu Gandalfleblanc, l'homme-mystère revient pour nous accorder sa dernière grande fantaisie avant de raccrocher la manette. L'occasion de revenir sur son parcours, ses financements politiques occultes ainsi que sa propension à la digression. J'ai pris la liberté de laisser les pavés tels quels car je ne saurais avoir l'outrecuidance de dénaturer la vision primaire de l'auteur. Notez que le sieur nous a fait grâce de l'écriture inclusive. On a échappé au pire murmure Fache au loin. Vous imaginez un tel lyrisme accouplé à la dernière tendance dans les milieux mondains ? Personne n'en serait ressorti vivant. Moi, y compris.

 

 

 TRAME

 

 I                           Cloud                           6/12

 

II                         Squall                        13/12

 

III                        Djidane                     20/12

 

IV                      Tidus                          25/12

  

V                        Vaan                           27/12

 

VI                       Noctis                       31/12

  

 

 

Copyright Zigendfunk & L.G.A.M.C.

 

 

 III      Tribal

 

Puisque tu parles de compagnons, de communauté, cela me fait forcément penser à celle de l'Anneau et je me demandais quel rôle jouais tu et qui est Sauron surtout ?

Ha ha. La question qui fâche. Ou qui fâcherait, si je ne m'étais pas déjà mis à dos les trois quarts de la communauté. Bien sûr, à ton "qui est Sauron ?", tout le monde attend que je réponde "Julien Chièze", mais ce ne sera pas le cas, car je suis (a priori) une des rares personnes qu'il n’insupporte pas. Peut-être parce que je ne suis pas un "vrai gamer", ou peut-être parce que "vrai gamer", ça ne veut rien dire du tout. Toujours est-il que le mec fait son truc, on aime ou on n’aime pas, c'est un autre débat, mais il ne force personne à le suivre ou le lire. Peut-être qu'il n'aide pas à donner du jeu vidéo une image positive auprès du profane, je n'en sais rien, mais enfin les centaines de débilos qui s'écharpent à longueur de forum juste parce qu'ils ne sont pas d'accord les uns avec les autres, ça n'aide pas davantage. En tout cas, ça ne donne pas envie de s'intéresser, d'essayer ou de prendre le média au sérieux.

Ha, p*tain, je digresse encore. Allez, allez, on se recentre.

Qui serait Sauron ? Ça, je peux pas dire. Y'en a bien quelques-uns qui ont traîné par là et qui avaient la même ouverture d'esprit et la même perméabilité à la contradiction que lui, mais de là à les canoniser "Rois du Mal"... non, ce serait décidément leur faire trop d'honneur. On n'a pas vraiment de Sauron, sur Gameblog. Des orcs, des trolls et des gobelins, ça ne manque pas, par contre.

De mon côté, sans surprise, je serais plutôt Gollum, parce que je l'imite plutôt bien, que je lui ressemble beaucoup physiquement, et qu'on souffre tous les deux de la même bipolarité (en apparence, du moins). Mais si vraiment, il faut choisir un membre de la Communauté de l'Anneau à proprement parler, alors je serais Pippin. Et Snake serait Merry. Obligé.

'tain je savais pas que Pipin et Merry étaient gay :D

Faut que tu revoies le film, alors. Ça se voit comme des pieds de Hobbits au milieu de la piste de danse. Pour te dire, c'est presque aussi flagrant que pour Frodo et Sam.

L'amitié entre genre opposé ça n'existe pas. L'amitié entre même genre ça n'existe pas. Est-il possible de s'inviter soi-même comme ami. Sinon comment je vais faire ?

Avec les multicomptes, tout est possible, allons. C'est même une tradition sur Gameblog. Quand tu n'as pas d'amis, tu t'en fabriques et puis c'est tout. D'ailleurs je suis au regret de devoir t'annoncer que tu es un de mes multi, et que tu te réponds à toi-même. Bonjour, moi.

Quoi qu'il en soit, laisse-moi te détromper : bien sûr que l'amitié entre individus d'un même sexe existe, sinon c'est que je désire secrètement pécho un paquet d'ex-Gameblogers, et ils risquent d'y réfléchir à deux fois avant de revenir dormir à la maison. Or je ne suis pas sûr qu'ils soient prêts pour ça (ni moi non plus, d'ailleurs).

C'est quoi le plus important dans une œuvre ? La réponse 'tout' n'en ai pas une. Le début, le milieu, la fin, la cohérence ?

Réponse D : la réponse D. C'est ma dernière bafouille.

Non parce que forcément, si tu m'interdis de donner la bonne réponse, je ne vais pas pouvoir gagner le million ! Parce que le début, le milieu et la fin, dans l'idéal, ça n'existe pas de manière indépendante : ce sont des divisions artificielles qui posent des jalons, des points de repères pour le public, mais un artiste doit se garder d'y avoir recours. Toute la subtilité de l'écriture scénaristique est là, d'ailleurs : il faut être excellent d'un bout à l'autre du récit. Certains auteurs se relâchent une fois leur intrigue résolue, parce que la crise est réglée et que par conséquent, l'histoire est terminée, le reste ressemble davantage à un debriefing pour les personnages ... Cependant c'est commettre une faute professionnelle, pour ainsi dire, parce qu'une œuvre doit faire sens et emporter le lecteur/spectateur jusqu'à la dernière seconde de la dernière minute.

A l'opposé, il y a des auteurs qui misent tout sur le dénouement de leur intrigue et qui ont tendance à bâcler son déroulement : suivez mon regard, M M. Night Shyamalan ! Ou tiens, puisqu'on en parle (toujours), signalons-le ici : le dénouement de Final Fantasy X est un modèle du genre, l'un des plus réussis de la saga. Malheureusement, ce qui précède est très très (TRES) en dessous, et la révélation la plus intéressante du titre arrive beaucoup trop tard - alors qu'elle aurait dû être au cœur de la narration. 

Quand j'achète un nouveau bouquin, je lis toujours la première phrase et la dernière. Généralement, cela me suffit à savoir ce que je dois savoir au sujet de la qualité de l’œuvre. Ce n'est pas une méthode infaillible, c'est certain. Mais quand on sait où regarder (et comment), c'est ce qui s'en rapproche le plus.

« Quand j'achète un nouveau bouquin, je lis toujours la première phrase et la dernière. Généralement, cela me suffit à savoir ce que je dois savoir au sujet de la qualité de l’œuvre. » => tu comprends que certains y voient là de l’élitisme … ? Voire du Luchinisme.

Oui, bien sûr, quand on reste en surface, ça se comprend. De toute façon, tout peut se comprendre quand on essaie vraiment. "Comprendre" n'est pas "justifier". En l'occurrence, ici, ce n'est pas une question d'élitisme mais d'expérience (lire beaucoup), de culture (lire beaucoup aussi) et de méthode (réfléchir un peu sur la chose écrite). Rien qui ne soit à la portée du plus grand nombre, en somme. Tout le contraire de ce dont tu m'accuses, gredin !

C'est précisément là que ces considérations deviennent problématiques parce qu'on aime à taxer d'"élitisme" tout ce qui nécessiterait de produire un effort intellectuel, même réduit. L'adjectif devenu une excuse pour ne plus avoir ni à lire, ni à réfléchir et ça, ce n'est ni acceptable, ni excusable. Aussi est-il fondamental d'apprendre à faire la part des choses entre l'"élitisme réel" et "l'élitisme fantasmé".

Pourquoi cet avatar ?

Des avatars, il y en a eu un paquet, au fil du temps. Ceux du Joueur aux Mains Carrées, d'abord, que j'avais griffonnés exprès, puis toute une tripotée d'autres bricolés sous Paint au fil de mes humeurs. En l'occurrence, ici, il s'agit d'une double private joke compréhensible des seuls initiés : une référence à Gabriel, le basset du réalisateur Mamoru Oshii (que celui-ci a presque élevé au rang d’icône religieuse, et que nous sommes plusieurs ex-Gameblogger à vénérer de tout notre être), mixé avec ce bon vieux Captain Harlock, connu chez nous sous le nom d'« Albator », pour son côté rebelle sans foi ni loi. Rapport au statut d'emmerdeur patenté dont j'ai fini pas écoper à force de pousser des coups de gueule ici.

Vous vénérez Oshii ou le chien ? Pourquoi ?

Les deux. Oshii d'abord (même si entre tous, je suis son plus gros fanboy, y compris au niveau du tour de taille. J'adore même Assault Girls et Tachiguishi, c'est dire). Le chien, ensuite (et très logiquement). A force de le coller dans tous ses films et ses mangas (ou pas loin), Oshii nous a ouvert les yeux. Il nous a montré la lumière. Ou plutôt la truffe. C'est ainsi que nous avons appris que la Vérité était un peu humide, qu'elle avait la langue pendante et qu'elle sentait fort de la bouche. Dans ces conditions, impossible de ne pas tomber fou amoureux d'elle.

Qui sont les ex-Gameblogers à vénérer Oshii et son compagnon (dans la mesure où tu peux donner des noms) et te considères-tu toi-même comme ex-Gamebloger ?

Oh, ça n'a rien d'un secret. Outre l'officiant que je suis, le culte de Gabriel compte deux principaux ministres : Choco de l'Etoile du Corgi Albinos, et Snake le Cocker Infernal de la Domination. Lesquels, pour célébrer notre divinité ainsi qu'elle le mérite, se sont engagés à aboyer deux fois par jour.

Grosse correction : l'épisode sur le "pote" qui sortait de nul part avant cette mise à jour est une relance de la question entamée dans l'épisode 2 de cette sexologie (c'est comme ça qu'on dit ?), question qui a tellement de ramifications (plus que l'arbre-vie, rendez-vous compte), que je me suis perdu, voilà vous savez tout. Bande de voyeurs.

Pourquoi avoir posé le pied sur Gameblog et son espace d'expression ? Pourquoi ne pas avoir ouvert ton blog sur Femme Actuelle par exemple ? Au-delà des connexions sociales qui t'ont entrainé là-dedans, l'espace était-il assez grand déjà ?

Alors si je n'ai pas ouvert mon blog sur le site de Femme Actuelle, c'est parce que j'étais nul en horoscopes et en courrier du cœur. Sur le plan sentimental, je pourrais sans doute conseiller efficacement des T800 ou des T1000, peut-être même des photocopieurs ou des machines à café, mais les humains sont au-delà de ma sphère de compétences. Et quant aux horoscopes... J'ai passé trop d'heures devant les Chevaliers du Zodiaque quand j'étais môme, ça laisse des traces. Il y a forcément un moment où j'aurais craqué et où j'aurais écrit un truc du style "Lion : travail : si vous doutez de l'honnêteté de votre patron, gardez vos soupçons pour vous et ne cherchez pas la confrontation en face-à-face", ou "Poissons : cœur : dites-le avec des fleurs, son sang ne fera qu'un tour". Au-delà de ces considérations techniques, si j'ai débarqué sur Gameblog plutôt qu'ailleurs, c'était pour faire "tout pareil que mon pote". Et pour l'y retrouver, accessoirement, parce que plus on est de fous, plus on rit. Ça ne va pas chercher plus loin. Dans la mesure où son travail m'avait donné envie de tenter l'aventure, et où il débarquait tout juste de chez Gamekult pour prendre un nouveau départ, je lui ai emboîté le pas sans réfléchir. Se serait-il inscrit sur Femme Actuelle.com que j'en aurais fait tout autant sans me poser de question. Mais sans doute n'y aurais-je pas trouvé de compagnons de cette qualité, et dans cette quantité. Quand tu débarques par hasard dans un espace aussi productif et aussi motivant, tu ne peux qu'avoir envie de t'y faire ta place.

Et ce pote, il est secret ou il a un nom ?

Il a sans doute un nom, oui. Ce serait triste, sans ça. ;)

Et son nom à ce pote (putain t'es chiant, je vais passer pour un persécuteur), il est secret ?

A vrai dire, je ne connais que son pseudo. Du coup, d'une certaine manière, oui, il est secret ! :D D'ailleurs j'ai toujours beaucoup de mal à passer le cap pseudo > prénom, IRL. Pour moi, un pseudo, c'est presque un prénom comme les autres.

Et quel est son pseudo du coup ?

Alors ce que je te propose, de toi à moi et de façon tout à fait désintéressée, maintenant que j'ai bien ferré le poisson (140 heures à pêcher dans Final Fantasy XV, je suis devenu un vrai professionnel), c'est que tu colles un onglet "DLC" en haut à droite de ton blog, et je révélerai ce pseudo à toutes celles et ceux qui achèteront le season pass de cette interview. Après quoi on partagera les bénèf', ça va sans dire. 80% pour moi, 40% pour toi, ça te va ?

Mais t’as vraiment aucun sens moral en fait !

Tu ne m'auras pas par la flatterie. Il me semblait te l'avoir déjà dit, ça, non ?

89 pour toi, 78 pour moi, ça me parait déjà plus équitable. Sans toutefois l’être. Mais c’est le paraître qui importe et ce serait bête de ne pas se conformer à la norme.

Au contraire ! C'est toujours bête de se conformer à la norme ! Hashtag on vaut mieux que ça !

(Oui, ma prochaine évolution sur le plan informatique, ce sera d'arrêter d'écrire "hashtag" et de taper # à la place. Mais je l'aime bien, moi, le mot "hashtag", il est rigolo tout plein. On peut presque s'imaginer Conan qui tague les murs à coup de hache. Ça a un petit côté érotique, même, quand on y songe).

Crevard :D

On avait dit quoi, sur la flatterie ?

Tu les lis, mes réponses, ou bien même toi, tu as lâché l'affaire ?

Pourquoi Docteur Liehd et Mister GamerAuxMainsCarrés ?

Rien de très romanesque, j'en ai peur. A l'époque, lorsqu'on s'inscrivait sur Gameblog, on pouvait choisir un identifiant différent du pseudonyme. Or comme je n'avais pas envie de retaper « LeGamerAuxMainsCarrées » à chaque déconnexion, j'ai opté pour quelque chose de plus court. En l'occurrence : le premier nom qui m'est venu à l'esprit, celui d'un de mes persos de Jeu de Rôle, quand j'avais encore assez de temps et d'énergie pour m'enfermer toute la nuit dans une cave pour chasser le vampire à coups de dés.

Sauf que suivant la section du site où je postais, c'était soit le pseudo, soit l'identifiant qui s'y affichait sans que j'aie voix au chapitre, semant le chaos et la confusion au sein de la communauté. Ce qui était très fun, au bout de compte, et tout à fait raccord avec mon projet initial. Aussi n'ai-je jamais songé à m'en plaindre. Ils ont réparé ça depuis, mais le « Liehd » est resté, pour des raisons pratiques évidentes.

D'ailleurs pour la petite histoire, ce personnage était un connard égocentrique et snob, mais doté d'un bon fond. Comme quoi le choix n'était pas anodin (rires).

Ton "projet initial" ? Tu peux nous en dire plus ?

L'idée, c'était vraiment de donner vie à ce petit personnage de papier, ce boulet mal dégrossi incapable de remporter une course à Mario Kart ou un tournoi de Bomberman, puis de développer tout un (petit) univers autour de lui. J'ai toujours eu besoin d'une caution créative pour me lancer, même dans les entreprises les plus triviales. Je venais de perdre mon grand-père et j'avais besoin d'un projet pour fuir en avant, qui serait assez stimulant sur le plan intellectuel pour m'occuper l'esprit, et suffisamment fun pour m'obliger à ignorer mes idées noires. Jusque-là, mon horizon 2,0 se limitait à trois forums de grosses légumes, que j'ai squattés, hantés, malmenés plus que de raison pendant trois ou quatre ans. Je n'étais jamais allé voir au-delà. C'était donc un grand saut symbolique dans l'inconnu.

Liehd reste donc un reflet de ton miroir ou c'est une seconde nature, un Persona ?

C'est mon Stand ! Niveau puissance, il se situe entre The Fool et Pet Shop, pour les initiés de la secte Jojo. Ce qui est assez vertigineux, ces mêmes initiés en conviendront avec des frissons de respect. Blague à part, évidemment, ce n'est pas qu'une fiction : comme tout personnage fictif, il n'en reste pas moins une émanation de son créateur et, par conséquent, il en partage certains traits. J'ai juste choisi parmi les miens ceux qui lui conviendraient le mieux, puis je les ai grossis jusqu'à la caricature. Raison pour laquelle j'en ai surpris plus d'un lors des quelques IRL auxquelles j'ai participé : certains s'attendaient (avec un peu d'appréhension) à rencontrer une version française de Jim Carrey période The Mask, et ont vite soit déchanté, soit soupiré de soulagement. Dans la vie de tous les jours, je suis plutôt du genre discret, introverti, et d'une timidité maladive. Difficile de faire plus contrasté.

De toute façon, on a un peu tous 2 facettes (au moins) ... Non ? Sans vous faire désirer ma propre interview, le personnage de Neves ne reflète pas vraiment non plus l'auteur derrière.

Oui alors justement, puisque tu en parles, ça tombe bien, figure-toi que j'avais prévu de profiter de cet entretien pour glisser (subtilement, ça va sans dire) dans la conversation : "bon et alors, c'est pour quand, l'auto-interview ?". Déjà, parce qu'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Ensuite, parce que tu n'es pas évident à cerner (si j'en crois le rapport des CRS). Difficile de faire la part des choses entre ton personnage, somme toute très atypique, et la réalité derrière. Alors dis-nous un peu... Qui es-tu, que veux-tu, d'où viens-tu, quels sont tes réseaux ?

Il n'y a donc personne de compétent pour m'interviewer !?

C'est surtout qu'il n'y a plus personne du tout. ^^

A part Donald.

Donald, tu ne voudrais pas interviewer Neves, des fois ?

Il a bien dû avoir une prise de bec ou deux sur le site, non ?

Du coup, il a de l'ADN de canard, c'est forcé.

Bec, canard. Humour.

Plus c'est gros, plus ça passe, ce n'est pas une mauvaise réflexion ;) Mais non. Je vois surtout en "CRS" un mirage bien visible. Je pensais que tu bossais pour Macron (à l'économie donc) mais le soi-disant employé de bureau travaille plutôt du côté de la place Beauvau. Il était comment Sarko' à l'époque ? A moins que ce soit la DGSI, ce qui serait plus logique encore. Des photocopies, bah bien sûr :/

Sarko ? Macron ? T'es fou, toi. Mon corps, mon cœur et mon âme professionnels appartiennent à ma Najat d'amour, et je les lui livre sans rechigner. Après, pour les détails, je la laisse régler ça avec PYT en maillot de bain dans une arène de marmelade.

Non mais franchement, qui voudrait bosser à la DGSI quand on a une Najat au gouvernement ?

Et d'ailleurs, je tiens ici à répondre à ses détracteurs : "VOUS, RONDS DE CUIR ! (...)". Non parce que bon, elle fait une cible facile, tu penses : c'est une femme, elle est jeune, elle est jolie et en plus elle est issue de l'immigration. C'est dire si elle cumule les handicaps.

Le recours au masque de fortune, tu penses que c'est un phénomène assimilable à l'ensemble des contributeurs de Gameblog ou certains agissent à découvert sans usage du masque ?

Oh, je pense que ça va chercher bien au-delà : il s'agit d'un phénomène commun à l'internet entier, pour ne pas dire à la vie en société. Qu'on en ait conscience ou pas, qui qu'on soit, quoi qu'on fasse, on avance tous masqués, on joue la comédie, on s'autorise quelques "petits" arrangements avec la vérité - celle-là même qui n'existe qu'une fois loin des regards, et se révèle rarement aussi flatteuse qu'on la souhaiterait. On se montre plus affable, plus enjoué, plus patient, plus aimable. On roule des mécaniques ou au contraire, on joue les grands sensibles. Rien de plus facile - surtout à l'écrit. L'être humain sait faire ça naturellement : enfant, déjà, il use et abuse de ce genre d'artifices. Il les teste, les affine, les perfectionne, et vogue la galère. Dès lors qu'il se sent observé, il se sent obligé de bomber le torse et de se montrer sous un jour plus glorieux, plus séduisant, moins "tel qu'il est" que "tel qu'il s'imagine". Pas besoin de clavier pour ça. Il suffit de savoir dire "je". Et c'est ainsi que nous nous construisons nos personnages, au quotidien, pieu mensonge après pieu mensonge, moins pour tromper les autres que pour nous tromper nous-mêmes, au travers du regard qu'ils nous renvoient : tout ça, pour se persuader qu'on est plus grands et plus beaux qu'on ne l'est véritablement, qu'on vaut autant qu'un autre (plus, même, dans l'idéal). Et tant pis si pour ça, il faut fermer les yeux ou s'imaginer des excuses. Tant pis si le vernis de gendre idéal qu'on arbore en bonne société (ou au fil des forums) se craquelle sitôt de retour dans la sphère privée. Tant pis si "paraître" dispense "d'être". On trouvera bien une raison de le justifier. On est très forts pour ça aussi. Partant de ce constat, puisqu'on est forcé de jouer un rôle, je préfère choisir les miens (autant que faire se peut) en fonction des circonstances. Tantôt Emile, tantôt Auguste, tantôt pitbull et tantôt pikachu. Plutôt Hamlet le mal-aimé que Iago le marionnettiste. Et même si, au bout du compte, je tiens plus du Kev Adams, qu'importe. L'essentiel c'est de n'oublier jamais (ou pas trop fréquemment, disons) qu'il ne s'agit que d'une représentation. Une farce. Pourtant, même caché derrière le Gamer aux Mains Carrées, je n'ai pas été moins sincère qu'un autre. Comme tout le monde, j'ai juste choisi ce que je désirais montrer de moi, et la façon dont je le faisais, mais en fonction de critères différents. Il ne s'agissait pas de briller, d'éblouir, mais de faire rire, de provoquer. D'être ridicule mais pertinent - et impertinent s'il le faut. Sérieux sans se prendre au sérieux, pour ne pas choper le melon. Comme les bouffons des temps jadis. Est-ce que je me suis joué de mes interlocuteurs, alors ? Au risque de me répéter : pas plus qu'un autre. Différemment. J'ai toujours écrit ce que je pensais, réagi en fonction de mes valeurs ou de mes idéaux. J'ai triché sur la forme, pas sur le fond. Or la distinction est fondamentale, ici, parce qu'il en va de même pour tous : celui qui se comporte comme un sale con, sur le net ou dans la vraie vie, est un sale con, point barre. Il peut bien prétendre que c'est "pour le lol", s'inventer de piteuses excuses, parler de "masque", il a ça en lui, c'est une part de sa personne, qu'il ne laisserait pas s'exprimer si elle ne lui procurait pas du plaisir, d'une manière ou d'une autre. Alors bien sûr (et heureusement !) qu'il n'est pas qu'un sale con, qu'on ne peut pas le réduire à cette seule épithète, mais le sale con qu'il donne à voir n'en est pas moins une facette de sa personnalité, au même titre que tant d'autres. Ici autant qu'ailleurs, nous sommes des masques, certes, mais ces masques sont (paradoxalement) révélateurs de ce que nous sommes. Il y a beaucoup à apprendre de ceux que nous arborons, des critères que nous retenons, de la façon dont nous nous mettons en scène, au point que ces masques nous trahissent autant qu'ils nous protègent. Il est aisé de lire entre les lignes, dès lors qu'on ne se laisse pas berner par les illusions qu'ils projettent et qu'on va voir au-delà. Ce n'était pas rare, sur les forums que je fréquentais avant d’atterrir sur Gameblog, mais ne se retrouve pas dans la communauté gameuse. Ou pas assez. L'internaute lambda, qui n'est qu'apparences (ou si peu sans faut) s'en tient exclusivement à celles-ci, prend ce qu'on lui sert pour argent content (dès lors que ça va dans son sens) et se laisse aveugler par des pirouettes d'amateurs et de grossiers artifices. Lorsque je l'ai compris (trop tard), je suis tombé de haut, ça a été une sacrée douche froide. Si je l'avais souhaité, j'aurais pu jouer le même jeu : être aimable plutôt que bourru, doux plutôt qu'incisif, diplomate plutôt que provocateur, tout en mesure et en angles arrondis. Ça ne m'aurait ni plus, ni moins ressemblé. Et pas demandé d'avantage d'efforts, d'ailleurs (mon boulot m'impose de le faire au quotidien, et à ma connaissance, personne ne s'est plaint). Sauf que de mon point de vue, exploiter la crédulité du lecteur pour en retirer un bénéfice narcissique, c'est un manque de respect manifeste. Aussi préféré-je opter pour la façon la plus honnête d'être malhonnête (puisqu'on ne peut pas ne pas l'être), et être critiqué pour ce que je ne suis pas plutôt que d'être aimé sur cette même base. Bon, et là tu te rends compte qu'il ne faut pas me poser ce genre de questions, sous peine de me voir devenir encore plus long, chiant et verbeux que d'habitude (rires).

C'est bien beau ce discours. Reste que t'as dit du mal de Tidus. Et ça, ce n'est plus jouer. C'est trop. Bien trop. Eminemement trop. La Première Guerre Mondiale s'est déclenchée pour un Casus Belli moins gros que ça. Qu'as-tu à répondre pour ta défense ?

Casus Belli, j'adorais ce magazine. Chaque numéro était la garantie de fantastiques voyages intérieurs. D'autres questions ?

Quant à Tidus, les torts sont partagés. Je n'aurais pas dit du mal de lui s'il avait su s'habiller, se coiffer, rire et n'ouvrir la bouche que quand il aurait eu des choses intéressantes à dire (c'est-à-dire jamais). En l'occurrence, aucun jury ne pourrait me refuser les circonstances atténuantes. Cependant au risque de me répéter, ça ne m'a pas empêché de finir le jeu, ainsi que sa suite, et de posséder le remake HD. Ce que les petits jeunes d'aujourd'hui ne comprennent pas, si brillants qu'ils se croient et au risque de radoter, c'est qu'on peut tout à fait aimer quelque chose et porter un regard critique dessus. Les deux ne sont pas incompatibles, au contraire.

On porte tous un masque, figurativement ou réellement, genre à la Ethan Hunt dans Mission Impossible ? T'es une femme en réalité ? Et je suis un homme ?

Alors avec ces histoires de Manif pour Tous qui recommencent à faire la une, on s'aventure sur un terrain glissant, là. Il y a la réalité biologique, et les réalités auxquelles nous nous identifions, or les deux ne correspondent pas toujours, c'est certain. Mais enfin, je trouve que, de part et d'autres, on perd beaucoup de temps à essayer de définir ce qui ne peut pas l'être. Personnellement, je ne me sens ni homme, ni femme. Je me sens juste moi. Et il se trouve que je suis un homme, comme j'aurais pu être une femme. C'est une donnée objective du monde, qui me définit physiquement, mais pas intellectuellement, moralement ou en tant qu'individu. Comment ça, ce n’était pas la question ?

Ah oui. On voudrait tous être quelqu'un d'autre, alors chaque fois qu'on peut, on fait semblant d'être ce "quelqu'un" pour le voir reflété dans le regard que nous renvoie autrui. L'illusionner, finalement, c'est le meilleur moyen que nous ayons de nous illusionner nous-mêmes. Mais la vérité sur ce que nous sommes, elle ne transparaît que lorsque nous sommes à l'abri de ces regards, lorsque nous n'avons plus de raison de jouer la comédie ni plus personne pour applaudir la performance.

Pour prendre un exemple caricatural, mais parlant : le gars qui est très très gentil avec tout le monde mais qui tape sur sa femme le soir après le boulot, ce n'est pas un gars "très très gentil", quand bien même l'est-il les 9/10ème du temps.

Sur ce plan-là (comme sur pas mal d'autres), internet fait figure d'entre-deux assez ambigu. D'un côté, on a ceux qui y voient une occasion d'éblouir l'univers de leur magnifique magnificence et qui jouent les preux chevaliers ou les grands philosophes de bar PMU - parce que l'écrit est encore plus facile à contrôler que l'oral, quand on n'a pas passé sa scolarité à dormir. De l'autre, on a ceux qui vivent les échanges virtuels comme une libération, un espace "à part", anonymisant, où ils n'ont pas à rendre de comptes ou à "prendre sur eux". Dans les deux cas, leurs interventions sont très révélatrices de ce qu'ils sont véritablement, au-delà du vernis social. Or ce que ça révèle sur la nature humaine n'a rien de très engageant, à mon sens (mais rien de surprenant non plus).

Quand tu parles de "sale con", tu penses qu'il y a une limite ? On ne peut pas jouer au con alors qu'on est respectueux (j'ai pas dit un saint) IRL ? Ou tu veux dire qu'on voit tout de suite quand c'est viscéral et quand c'est fantasmé ?

Je suis plutôt du genre "tranché", peut-être un peu trop, dans ce registre. Le genre à ne pas faire dans la nuance. Pour moi, le mec qui joue au con, c'est qu'il y trouve un intérêt. Ce qui implique deux choses : 1) c'est quelque chose qu'il porte en lui 2) c'est quelque chose qui lui procure (ponctuellement, au moins) une forme de plaisir. Par conséquent, la réponse est dans la question.

Il y a toujours des adeptes du "politiquement correct" qui te diront que non, les gens ne sont pas des sales cons, que c'est internet qui les transforme. Je ne partage pas ce point de vue. Pour moi, c'est le contraire : c'est le regard d'autrui qui oblige les gens à "se transformer", à se déguiser en individus respectables. Internet, à l'opposé, a tendance à nous soulager de ce poids sociétal. Il sert d'exutoire, en somme. Or qui dit "exutoire" dit "frustration à évacuer". Or il n'y aurait pas de telle frustration si l'individu n'était pas autant obligé de "prendre sur lui", au quotidien. Serait-il quelqu'un de bien sans forcer qu'il n'aurait pas besoin de paratonnerre symbolique. CQFD.

T'as un exemple pour imager le "fait d'être berné par des pirouettes d'amateurs et de grossiers artifices" ? Tu parles de la façon de convaincre l'autre dans les forums ou des marchands de sables ?

Des exemples, il y en a plein la page "Sophismes" de Wikipédia, ou les sites de Social Justice Warriors. Ça peut aller de la figure rhétorique la plus sophistiquée au procédé le plus bébête. Ainsi, je suis toujours stupéfait (et consterné) de constater qu'il suffit d'écrire "non mais je suis quelqu'un de bien" (et autres dérivés) au détour d'un pavé pour que les gens prennent la chose pour acquis. Personnellement, quand un gars (ou une nana, ne soyons pas sexistes) se sent obligé de m'expliquer « ce qu'il est », il met mon sens d'araignée en alerte. Pour moi, les qualités humaines, c'est un peu comme les frites Mac Cain : c'est ceux qui en parlent le plus qui en ont le moins. Parce que quand tu en as pour de vrai, tu n'as pas besoin d'en établir la liste dans ton C.V. virtuel. D'ailleurs, tu ne t'y abaisserais pas, parce que tu sais que personne n'est parfait et parce que tu ne passes pas ton temps devant la glace en chantonnant "miroir, miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est le plus beau dans son cœur".

C'est comme ça que j'ai perdu mon poste de modérateur ailleurs. Un mec se servait des forums pour se venger de son ex (aussi utilisatrice desdits forums) en la faisant passer pour une traînée, mais parce qu'il avait écrit "je suis un type bien" dans sa présentation, les autres usagers n'y ont vu aucun inconvénient, même s'il se comportait comme un gros connard. Et attention, là, on parle d'un forum de grosses légumes (soi-disant), pas d'un obscur espace d'échange sur Naruto.

C'est là le drame de la génération internet, à mon sens : quel que soit le domaine, elle reste à la surface des choses, elle ne sait plus interroger, questionner, approfondir. Si on lui dit blanc, c'est que c'est blanc. Si on lui dit noir, c'est que c'est noir. Qu'importe si tout semble prouver le contraire.

Je pense qu'on peut jouer au sale con sur internet sans pour autant l'être dans la vrai vie, juste histoire de revêtir un costume, de jouer un rôle. Je l'ai déjà expérimenté en fait. Et à moins que tu ne m'affubles du titre aussi suprême que gratifiant de "sale con" ... :D Mais je vois ce que tu veux dire.

Perso, je joue aussi régulièrement les sales cons, parce que j'ai ça en moi comme tout le monde, je pense. Pour rééquilibrer la balance karmique, j'essaie de faire en sorte que mes sorties de pistes soient légitimées par le contexte. En d'autres termes : je m'efforce de n'être un sale con qu'avec les sales cons. Avoir des principes, pour moi, c'est essentiel, quel que soit le domaine. Après, est-ce que troller, c'est être forcément un sale con, quand c'est drôle et que ce n'est pas méchant ?

" C'est comme ça que j'ai perdu mon poste de modérateur ailleurs. Un mec se servait des forums pour se venger de son ex (aussi utilisatrice desdits forums) en la faisant passer pour une traînée, mais parce qu'il avait écrit "je suis un type bien" dans sa présentation, les autres usagers n'y ont vu aucun inconvénient, même s'il se comportait comme un gros connard. Et attention, là, on parle d'un forum de grosses légumes (soi-disant), pas d'un obscur espace d'échange sur Naruto." => Femme Actuelle !! :D

Comment t'as su ?

Blague à part, quand on grattait le vernis, ça y ressemblait vraiment beaucoup (et ainsi en va-t-il de tous les forums internets présents, passés et à venir, j'imagine... ça prend des grands airs, ça te parle de la Critique de la Raison Pure ou des Géantes Gazeuses, mais ça se termine toujours par des guerres de quéquettes et des histoires de fesses. Sur le net, les gens vraiment sincères, ça ne court pas les url).

Ca ne court pas les url !? Les rues tu veux dire ! Ca ne court pas Hyrule !!

Jean Leguin, humoriste (même les Dimanche et jours fériés).

Oh, ça va, il est 00h45 passé.

J'ai pris ma place pour ton futur one man show direct. Instant buy. Carré d'or. Avec l'artiste en dédicace à la fin du spectacle.

Un Two-Man show, un Truand-Show, un Two-Man Cho, Un Lapin chaud, faut qu’on trouve un truc, y a du fric à se faire.

Un Truman-show ? Laisse-moi juste le temps de passer mon brevet "voile".

Pourquoi PYT ?

RIRES (hystériques et en majuscules, avec de la sueur qui perle au milieu du front).

Je... comment dire... Je crois que je vais prendre le 50/50, Jean-Pierre.

On m'avait mis en garde contre les journalistes et tout, comme quoi tu allais chercher à me piéger, voire à me faire du tort, mais je n'imaginais pas que tu chercherais à détruire mon couple si tôt dans la conversation ! (rires) (terrifiés).

Au risque de te décevoir, en dépit de ma grande naïveté, j'ai assez de bouteille pour savoir que quoi que je réponde ici, je suis sûr de passer un sale quart d'heure si l'intéressée tombe malencontreusement sur cette interview (rires). Genre si une personne mal intentionnée (MAIS JE NE VISE PERSONNE) lui envoyait le lien de manière anonyme... Aussi pourrais-je en écrire des lignes et des lignes, avec la pompeuse volubilité qu'on me connaît, je me contenterais d'un sobre et essentiel : parce que c'était une évidence. Et que ça l'est toujours après toutes ces années passées au côté l'un de l'autre. Et aussi parce que Kojima a pris tous les succès du dernier Metal Gear et les a mis dans ses yeux. Rien de moins.

(Bon, et un peu aussi parce que c'est sans doute le seul être humain au monde qui soit capable de me supporter au quotidien. J'espère qu'elle aura la légion d'honneur un jour pour ça).

J'appelle François Hollande pour la médaille ou on attend que Macron prenne place dans le fauteuil, les formalités seront peut-être accélérées d'ici quelques mois ... ?

Les appelle pas, malheureux. Il est 18h30, tu risques de les réveiller. Et tu sais comment ils sont, quand ils n'ont pas dormi. Ils sont ronchons, ils prennent des décisions à chaud et après tout le monde descend dans la rue. Là-dessus, ça vire à la guerre civile, mais sans Iron Man ou Captain America, et en noir et blanc introspectif sous-titré caméra à l'épaule (exception culturelle française oblige) (oui, absolument, c'est la belle-sœur d'Agnès, c'est bien, je vois qu'il y en a qui suivent).

Pour le cafteur, Snake, c'est ça ?

En même temps, tu ne peux pas lui en vouloir, c'est son métier, il faut qu'il justifie sa consommation de boîtes en carton, sans quoi l'agence risque de lui couper les vivres. C'est d'ailleurs lui qui m'a prévenu, comme quoi tu posais plein de questions indiscrètes sur les grappins, le genre de trucs à te foutre en l'air un ménage heureux. Par conséquent, je reste sur mes gardes. Si je ne fais pas attention, tu vas vouloir me piéger avec un "chocolatine, ou pain au chocolat ?". Ou "X Box One, ou dépression nerveuse ?". Je te vois venir. Tu es même capable de me demander si je vais me prendre une PS4 à la sortie de Final Fantasy XV ou pas. Tu es vil, je le sens. Tu es retors. Tu iras loin dans la voie du journalisme !

Putain, mais on peut même plus rien garder secret. Je lui avais pas fait signer une clause de Non Disclosure Agreement !? C'est comme si PYT te disait que je suis en train de l'interviewer en ce moment, pas très pro, ni très moral. Où est passé votre éthique putain !?

Ils sont bons, ces Doritos, dis-donc. Pomme-banane, j'adore. Question suivante.

Merde, je fais du journalisme ! Moi qui croyait juste faire chier les gens avec des questions tabous, des reformulations pour des réponses de politiciens et des creusages quand il y a un filon à scandale à exploiter.

Et je ne te raconte pas le nombre de professionnels de la TV ou de la presse papier qui pourraient se faire exactement cette réflexion, mais à l'envers.

(ça porte donc un nom cette activité)

Oui. Tu es un Youtubeur papier. Une espèce très rare, parce qu'il faut savoir écrire pour ça.

Bon, ok, Bourdin est mon Dieu.

Ça pourrait être pire. Genre Bourdieu, par exemple (blague d'intello, Roflolocopter)

Ok, je retire ce que j'ai écrit plus haut. Cette phrase justifie l'interview.

Ça veut dire que tu vas jeter tout le reste ?

Comme toutes œuvres, il y aura des coupes au montage.

Arrêtez de critiquer Final Fantasy XV bande de sales haters !

Faut bien qu'on garde quelques passages pour les épisodes 5 et 6 puis pour la prélogie et enfin pour la postlogie.

Je te préviens, je ne chanterai pas de la J-Pop en mini-jupe dans la séquence d'introduction. Je ne fais ça que dans la sphère privée.

Redevenons (‘fin, redeviens plutôt – puisque c’est évident, je n’ai jamais quitté ma posture solennelle depuis le début de cette interview) sérieux l’espace de 2 minutes. D’habitude les interviews sont scindées en 4 mais comme t’arrive pas à tenir ta langue et que tu roules ta bosse pour SE, tu me conseilles de scinder en combien pour que ce soit comestible (bah oui, les DLCs de 50h, ça n’existe pas) et rentable ?

Ça dépend ? Ce sera l'interview numéro combien ? La XIII ? Si oui, la tradition veut que tu la scindes en trois épisodes. La XIII, la XIII-2 et la Lightning Returns. C'est comme ça qu'on compte, dans mon pays. A cela, tu pourras ajouter la Type Zero au besoin, puis annoncer la Versus XIII mais ne la publier que dix ans plus tard, sous le titre d'interview XV, et sans l'avoir relue, avec des corrections payantes.

Si ce n'est pas la XIII, je te conseille de tout publier en une fois, comme un défi, pour voir s'il y a encore une limite de caractères dans les posts de blog ou dans l'endurance de Fachewachewa.

Dans tous les cas, ne soyons pas dupes. A part ce dernier, tout le monde a arrêté de lire passé la troisième question.

Peut-être la solution est-elle de diffuser une partie tous les jours pendant un mois et non plus une fois par semaine.

Haaaa, du bon petit trust de fil d'actu comme je l'aime. J'adore. Je vote pour.

Et pourquoi pas une question toutes les heures pendant un mois ?

 

fin de la troisième partie.

2014-2017 Time Neves, c'est dans la boite Réservé.