Parce qu'il n'y a aucune raison qui justifierait que je ne vous donne pas mon propre avis sur le PS+ (PS4 en l'occurrence, laissons les cas de la PS3 et de la PSVita de côté voulez-vous), je compte bien vous le donner ! - Mais t'as jamais souscrit au PS+ de ta vie !! - Ta gueule, chenapan. Ils ne sont pas censés le savoir ... Oui, donc, j'observe un peu comme tout le monde les tenants (50 puis 60€ par an) et les aboutissants (jeu en ligne, sauvegardes sur le nuage, réductions supplémentaires et bien sûr jeux "offerts" mensuellement) du service de Sony depuis sa promulgation en 2011 et plus particulièrement depuis la sortie de la PS4 à la fin 2013. Et oui, vous pouvez faire semblant de vous étouffer, reste que j'ai bien un avis sur la question. Et vous allez bien devoir compter avec celui-ci, n'ayant pas l'intention de me taire. Bien au contraire Vlad !

 


Parce que c'est bien connu, seul mon avis compte.

 

 I Oui

 

Oui, le PS+ PS4 vaut son pesant de cacahuètes. Alors on pourra toujours rouspéter sur le fait que le service en ligne de la PS3 était gratuit (moi, le premier d'ailleurs - alors que je ne l'ai utilisé que pour jouer avec des inconnus et étrangers à LittleBigPlanet en 2016 en plus lol XPDR trop drôle t'as vu), n'empêche maintenant il est payant. Ca, c'est de l'argument. Alors, il est tout à fait normal d'exiger un service efficace et fonctionnel dès lors qu'on paie. La première motivation pour s'abonner au PS+ est celle de pouvoir jouer en ligne avec/contre les copains ou des joueurs qui savent jouer le cas échéant. Le PSN n'était pas très réputé dans sa forme PS3 avec une lenteur incroyable pour afficher le PS Store et de nombreuses déconnexions et maintenances. L'itération semble moins souffrir de ces maux à travers les forums depuis 4 ans même s'il semble être bel et bien toujours campé à la seconde place derrière l'infatigable Xbox Live de la concurrence.

 

En principe, il y a du mieux et il s'agit de la raison invoquée par Sony en catimini à l'issu de l'E3 'ippon' de 2013 pour justifier l'abonnement payant requis pour jouir du jeu en ligne. Une infrastructure en principe carrée. Chacun jugera en fonction de son expérience et de son ressenti global. En sachant que certains peuvent être affectés quand d'autres ne le sont pas pour d'obscures raisons. Le sujet du jeu en ligne évacué, concentrons-nous sur les avantages prônés voulez-vous. Le PS+ permet de bénéficier de 10 Go d'espace de stockage de données sauvegardées pour reprendre une partie ou bon nous semble ; en se connectant bien entendu avec nos propres identifiants chez un ami, sur la PS4 de campagne (comme une maison de campagne mais pour une PS4. Etiez pas au courant ?) ou bien chez Papy qui joue mieux que vous à CoD, probablement. Fonctionnalité toujours sympathique même si ne constituant pas le facteur décisif d'achat/abonnement.

 

 

Plus intéressant, sont les différentes remises supplémentaires dont jouissent les abonné.e.s (écriture inclusive :o - succès débloqué : "rameutez le débat sale dans la partie commentaire de votre post") PS+. Très difficile d'évaluer à quel point les joueurs s'y retrouvent puisque logiquement, ce genre de mesures participe à l'envie, au besoin de consommer. Comme les soldes Steam ou PlayStation d'ailleurs. Mais faire fi de 20% sur tel jeu, puis celui-ci, puis celui-là, lorsqu'on se doit déjà d'avoir le PS+ pour d'autres raisons (jeu en ligne, jeux "offerts"), c'est comme l'espace de stockage sur le nuage, ça ne peut pas faire de mal. Dans la mesure où l'on acquière des jeux non pas parce qu'ils sont peu chers mais parce qu'on les a dans le coin du viseur depuis un bon petit moment et que l'opportunité se présente.

 

Vient ensuite la partie préférée des enfants : les cadeaux ! Eh oui, le PS+, c'en est lui l'inventeur, ce sont les jeux "offerts" avant tout. C'est comme cela qu'on le perçoit. Terme galvaudé d'ailleurs, pour signifier que le joueur n'a pas à débourser un centime de plus pour jouir des jeux mis à disposition sur sa collection de jeu instantanée. Un truc sympa à tout de suite rappeler sur le fonctionnement du bidule : un joueur abonné au PS+ - peut - compiler bien plus de jeux que ceux présents dans le panier des jeux instantanés. Ces derniers vont et viennent et restent pour l'écrasante majorité un mois dans le panier - téléchargeable à l'envie par les souscripteurs du service - avant d'être remplacé par d'autres jeux. Sauf que. Car il y a un sauf. Celui qui a un disque dur à immense capacité ou qui télécharge le jeu sans l'installer sur son disque pour préserver de la place peut jouer à tous ces jeux sans s'y voir restreindre l'accès tant qu'il est abonné. En résulte une profusion assez phénoménale de jeux à jouer. Et surtout à tester. Puisque par définition, des jeux mis à disposition, donc qu'on ne choisit pas. Le PS+ est donc une formidable manière de tester des jeux qu'on n'achèterait probablement même pas à 5€. Parce que nous sommes comme ça, nous, humains. Enfin vous. Puisque cela va de soi que je ne suis pas humain. Ca se saurait.

 

On peut donc souscrire au PS+, télécharger les jeux, se désengager pour raison X ou Y, se réabonner et rebénéficier des jeux toujours présents dans l'historique de téléchargement, pratique quand on a pas le temps sur le moment de faire tous les jeux, entre les curiosités fournies par le PS+ et les titres qu'on achète 250€ parce que version collector ultime avec la statue en bronze de 42 tonnes tu comprends. Et 250 heures de jeu en mode facile accessoirement. Gouter, faire confiance à une sélection restreinte choisie pour nous (sans en arriver à ne pas pouvoir jouer à ses 300 jeux Steam achetés en à peine 3 vagues de soldes ravageresques), des titres passés sous le radar, moins tapageurs que les habituels AAA ou indés bien marketés par leur société de distribution respective. Le PS+ trouve selon moi parfaitement sa place à côté des jeux qu'on a tous en chacun de nous déjà identifié - parfois des années à l'avance - le plein potentiel. On parle de télévision de ratrappage. J'invoque le jeu vidéo de rattrapage. D'ailleurs, même Sony le dit sur son flyer PS+ : "retrouvez les jeux que vous avez manqué".

 

 

 

 II Non

 

Oui mais non mon petit Neves, nous, ce qu'on veut, c'est un Live gratuit, sans panne et la ludothèque entière de la PS4 gratuite et en avance ! Nan mais moi aussi, mais on n'est pas encore au Paradis. Vanessa. En attendant, on va donc devoir faire avec les règles en vigueur - certes un peu entravantes, j'en suis bien conscient, j'ai des yeux comme vous - mais de bonne foi en principe. Non, le PS+ est une arnaque. Il est encore trop souvent en maintenance. Il vient d'augmenter de prix de 10€, soit une substantielle inflation de 20% pour quoi en contrepartie ? Que dalle. La quantité de couilles en tout genre subies par les ayants-droit (et c'est le terme le moins familier que j'ai trouvé dans mon dictionnaire propriétaire) est encore ouffissime et alors que dire des jeux balancés à la gueule de joueur ... 87% de jeux indés avec certes du bon et reconnu comme tel pour qui suit un tant soit peu le milieu de près, m'enfin : où sont les gros jeux ?

 

C'est un petit peu le problème du PS+ PS4. On peut clairement râler sur le cas des gros jeux. Parce que les jeux indés, c'est très bien. Mais c'est un certain format aussi. Ce ne sont ni les mêmes ressources mises dans la bataille, ni les mêmes structures, ni les mêmes règles, ni les mêmes façons de jouer, ni le même rendu à l'écran. Et je vous rejoins complètement. J'ai une aversion pour les jeux indés à l'ancienne, je ne suis sensible qu'aux titres - attention guillemet - "poétiques" à la Journey ou façon "AAA" à la TheWalkingDead et les TellTale Games en général ou encore Trine. Je reconnais totalement la ribambelle de jeux dont les réputations ne sont plus à faire comme Hotline Miami, Guacamelee, Braid, SuperMeatBoy, TheBindingofIsaac, Spelunky, je pense et des meilleurs tellement il y en a mais bordel quoi. J'ai été biberonné aux AAA - je sais que c'est mal de dire ça, je suis en voie de repentance, mais le processus prend du temps - et j'ai démarré à la PlayStation donc les trips old-school années 80/90 ambiance PC ou console de l'époque, ça ne me fait rien, mais alors rien du tout. Question de gout, de sensibilité.

 

La PS3 jouissait de bien plus de titres AAA en grande partie parce qu'il fallait pour Sony redorer le blason de la division PlayStation après le hack de Mars 1911. Et aussi parce que forte de 4 années de carrière en Europe (plus encore sur les autres territoires), la PS3 clamait en son sein des tonnes de AAA maisons ou partenaires déjà bien rentabilisés et "facilement" présentables sur le PS+. La PS4 commence d'ailleurs doucement 4 ans aussi après sa promulgation à octroyer l'abonné PS+ de titres AAA dégoulinant de pixels enchanteurs avec de l'Until Dawn, du Just Cause 3, du Infamous Second Son ou tout récemment du Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. La pénurie d'AAA est à la fois compréhensible et difficile à avaler pour beaucoup de joueur se fichant éperdument de "petits jeux" (sur le papier seulement, entendons-nous bien), las de ne voir aucun titre AAA récurent être affublé du macaron "Instant Game Collection". Et franchement, je les comprends. Ces joueurs qui subissent le déséquilibrage ont le sentiment légitime de ne payer que pour la partie en ligne. Vous avez déjà croisé un gosse content de ne voir aucun cadeau à son nom sous le sapin le soir de Noël vous ?

 

 

Conclusion

 

Je ne saurais me positionner pour ou contre le PS+ efficacement, n'ayant jamais souscris à la proposition de Sony. Et ne comptant jamais souscrire au service en ligne pour des raisons évidentes : je suis un gros connard de joueur solo complètement asocial de ce point de vu là. C'est tout juste si j'ai laissé mon bro jouer avec moi en co-op sur Resistance premier du nom (très sympa au demeurant ; tellement sympa qu'on a en fait refait la campagne dans la foulée ^^). Maintenant, je comprends ou en tout cas, j'imagine bien le gain de pouvoir jouer en multi en ligne quand on adore ça. Et rien que de ce point de vu là, qu'est ce que 60€ sur 12 mois ? 5€/mois pour jouer en ligne et accessoirement tester et peut-être aimer de bonnes surprises sortis d'un catalogue indépendant tellement conséquent qu'il en devient difficile d'y soi-même faire le tri. Tournure de phrase alambiquée. Ca semble acceptable dans le fond.

 

C'est certain que pour moi, payer sur quoi ... 4/5/6/7 ans, 60€, ça me semble ubuesque. 420€, même sur 7 ans, ça en fait une petite somme pour ma petite retraite de ma petite vie dans mon petit appart' avec mon petit garage et ma petite Porsche V8 Bi-turbo suralimentée par un compresseur atmosphérique à double détendeur 16 soupapes autopilotées. Mais ce sera peanuts pour le gros joueur en ligne au vu du nombre d'heures passées multipliées par le plaisir procurée par chacune des parties lancées sur d'innombrables jeux tous aussi singuliers dans leur expérience les uns que les autres. Et finalement, même si on écartait le jeu en ligne sous prétexte que je n'en ai rien à carrer, il resterait tout de même les jeux de la collection instantanée. A raison de 140 jeux en 4 ans approximativement, et au cout de 50€ par an entre 2013 et 2017, ça fait 140 jeux pour 200€ - pour qui répond présent depuis le début du service sur PS4, n'est-ce pas Mangouste ^^.

 

Soit 1,42€ par jeu joué. Un montant imbattable. Même Steam n'y peut rien. Alors ok, on ne possède pas son jeu mais qui a le temps de faire son jeu une seconde fois ? A ce jeu-là, autant consentir l'investissement du titre en question et voir le PS+ comme une première mise en bouche. Un essai, une validation de l'investissement pour les quelques jeux dont on ne saurait plus se passer sur le long terme. Puis bon, tant qu'on souscrit, on peut jouer au jeu. C'est le principe de l'abonnement. Pareil pour Netflix, Canal+, etc. Maintenant, vous allez me dire que mon 1,42€ ne tient pas parce que le nombre de jeux vraiment retenus par les joueurs est indéterminable puisqu'il y en a autant que de souscripteur du service. Faisant de facto augmenter le cout de revient du service par jeu. Eh bien, vous aurez raison, et sachez que je vous emmerde. En fait, le PS+, c'est un peu comme les restos asiatiques, il ne faut pas être trop regardant sur le buffet à volonté ; et en général, ça se passe bien. Si ma conclusion ne vous plait pas, c'est pareil. On n'est pas dans un jeu Sony avec l'extension qui va bien à la clé. Pourtant, je les prendrais bien les 20 balles que tu me tends. Ostensiblement, en plus. Allumeur, va.

 

 

2014-2017 Time Neves, une affaire de sensibilité Réservé