Pas le temps de chômer ! Troisième fournée d'entretiens avec désormais le très mystérieux Zhibou qui s'y colle ! Pour ceux qui ne le connaissent toujours pas, Zhibou est certainement - sans diminuer le talent et le droit des autres - la référence CINE de la Communauté&Blog. Pour résumé la formule d'un illustre : "si le Cinéma n'éxistait pas, Zhibou l'aurait inventé !". Cela résume l'attrait qu'entretient le personnage pour le 7ème Art, véritable culte (vaudou ?) pour lui ! Cette interview a été réalisé sans trucage, sans fond vert, sans concourt de VFX ni traitement post-process et j'assure n'avoir maltraité aucun Zhibou pendant le déroulement de son tournage. La prestation de Zhibou s'est naturellement imposée suite à ma relecture de fond en comble de ses écrits sur le Nid du Zhibou. Même si le blog est - pour l'heure - en état de mort cérébrale, je recommande chaudement sa lecture pour qui de droit ne connait à peu près rien du cinéma (et même qui de droit croit tout connaître !), il y a là-bas une thèse comme une façon de pensée - inédite pour ma part - à découvrir. Il ne va sans dire que l'orientation un brin totalement orienté Cinéma risque de rebuter les âmes les plus candides. Chaud devant !

 


 

 

TRAME

 

I                 A la découverte du Zhibou                       6/04

 

II               Zhibou, supplément Cinéma                  13/04

 

III       Zhibou aime quand même un peu le JV     20/04

 

IV                     Le Nid du Zhibou                              27/04

  


 

Un Zhibou peut en cacher un autre.

 

 

 III             Zhibou joue aussi !

 

 

Le cinéma asiatique a t'il la place qu'il mérite en Occident (très peu représenté) ?

C'est un miracle que les Tsui Hark sortent toujours en salle française, même si à copie réduites (impossible de voir la Bataille de la montagne du tigre en 3D, comme il a été pensé pour être vu, de par chez-moi). Je croise les doigts pour que The Mermaid de Stephen Chow sorte ici.

Donc oui le cinéma asiatique est bien sous-représenté.

Quel est ton plan de relance du cinéma asiatique en France ?

Une meilleure médiatisation et une meilleure reconnaissance. Pourquoi Tsui Hark n'est pas autant célébré qu'un Sam Raimi ou qu'un Peter Jackson bon sang.

Pas un mot sur Bollywood ?

J'aimerais bien en voir plus, mais leurs films ne sortent pas aisément de leur territoire. Pas facile de suivre ou trouver des films du genre.

C'est une question de promotion de ces films à l'étranger ? De moyens donc, de volonté des sociétés de prod' ou un désintérêt total des rédactions informationnelles qui puisent dans le cinoch ricain, français, à la limite européen voir "du monde" mais pas tellement asiatique ? La faute à l'émetteur ou seulement au récepteur et ses gouts formatés dès la naissance ?

L'animation japonaise et la mangamania n'a aucun mal à pénétrer le marché français mais pas les films filmés asiatiques ... Bizarre.

Vendre une œuvre culturellement différente doit jouer dans l'appréhension des distributeurs.

Il me semble que la France est le deuxième meilleur consommateur de mangas depuis quelque temps. Du coup, oui l'animation et les mangas ont plus de facilités.

Quelle est la différence entre un film et une série, ces dernières qui semblent tant se rapprocher de l'envergure d'un film ...

J'ai du mal à me passionner pour beaucoup de séries. Mais il se trouve que celles qui ont capté mon attention avaient en effet une approche bien plus cinématographique. Breaking Bad, par exemple, cumule les pertinences de plans qui sont méticuleusement composés, et payant sur le long terme. En fait je crois que je peine plus avec les séries qui traînent en longueur et jouent du cliffhanger ou de l'effet de choc à outrance. C'est la méthode cheap pour forcer son public à regarder le prochain épisode.

Du coup, j'aimerais vraiment savoir ce que tu penses de ma sélection de 2015, si certaines te semblent assez cinématographiques pour retenir ton attention ?

Je trouve qu'il y a tout de même masse de série avec de l'inspiration, des moyens, elles acquièrent une certaine noblesse d'âme à même de les mettre sur le même pied d’est al qu'on met les films les plus estimé du 7ème Art.

Ben True Detective du coup, dont on vante tant les mérites.

Je trouve quand même que les séries qui font quasi armes égale avec le cinéma restent l'exception.

Je trouve que True Detective ou l'excellent American Crime y arrive aisément côté US. Côté européen, en prenant en compte le fait que les films européens n'ont jamais trop grand-chose à voir dans leur rendu avec ceux ricains (ne serait-ce que pour les décors la plupart du temps mais pas que), je pense que dans leur style, un nombre grandissant de séries (The Bridge, Bnei Aruba, Les Revenants, Tunnels, Unsere Mütter/Unsere Väter, Girls, Broadchurch) n'ont rien à envier à leur "counterparts" du cinéma européen. Si tu souhaites te mettre sur True Detective, alors ces 8-là sont aussi complets que lui dans leur entreprise de profondeur totale de toutes leur composante (réalisation, montage, photo', bande-son, voice-acting, performance acteuriale, etc.). Sincèrement. (T’auras remarqué que j'ai mis de côté un certain nombre de séries comme Versailles ou encore Wayward Pines qui bien que bonne sur pas mal de point n'offre pas ce constat complet et puissant de toutes leurs mécaniques). Et je sais d'avance qu'il y en a d'autres (que j'ai regardé et que je ne mentionne pas parce qu’on n’a pas toute la nuit ou que je regarderai tôt ou tard).

Ah mais t’insiste ! Je n’ai pas le temps j'ai dit.

Portes-tu de l'intérêt envers les documentaires (CartelLand, bowling for columbine, farheineit 451), c'est du cinéma après-tout ... ?

Je n'en vois pas autant que j'en voudrais. J'ai vu les Michael Moore bien entendu. Le documentaire est aussi un moyen très puissant pour transmettre un message. Même s'il se positionne comme un témoignage de vérité, la force d'un montage peut donner un tout autre éclairage à une situation donnée.

Comment tu l'expliques, c'est une question de patience ou d'opportunités.

Ça tombe comme ça. J'ai tellement de choses à voir/jouer/lire, qu'il y a des choses qui m’échappent.

Es-tu client des Oscars, Golden Globes, Césars, Festival de Cannes,  ou pour toi, c'est de l'auto-congratulation narcissique qui ne devrait même pas être retransmis à la TV ?

J'y porte un peu d’intérêt parce que je garde toujours l'espoir que les récompenses mettent en avant des films qui sortent un peu des appâts à trophées. Cette année, l'oscar du meilleur film est attribué à un film qui a su choisir sujet. Spotlight, aussi bon soit-il, se repose entièrement sur celui-ci et ses acteurs. Une mise en scène qui se réduit à un état purement fonctionnel, alors qu'à coté il y avait les deux démarches de cinéma absolu que sont Mad Max et The Revenant. C'est rageant mais guère surprenant. Mad Max repart avec 6 oscars techniques (dont montage et son, qui ne font que montrer un peu plus que c'est bien lui le meilleur film de 2015) et il n'a pas droit aux récompenses ultimes? Une œuvre comme ça, de pure pop culture, n'est pas assez noble aux yeux d'une académie si conservatrice. La dernière fois qu'un tel cas de figure s'est présenté, c'était pour Star Wars en 1978. On sait quel film la pop culture a fait sienne. De ce palmarès 2016, on sait lequel restera.

Justement, est-ce qu'un film qui écrase par sa maîtrise technique absolue doit forcément rafler le prix de meilleur film ?

Vu que tout ce qu'il raconte et transmet passe par cette maestria, oui absolument. Quand on a une démarche qui définit le cinéma dans ce qu'il a de plus absolu et jusqu’au-boutiste, oui assurément que c'est mérité.

D'ailleurs Spotlight a aussi gobé le prix du meilleur scénario, un élément non corrélé à l'imagerie, la technique. Pareil pour la bande son (et je ne parle pas de la qualité de mixage qui est effectivement technique).

Oui le scénario de Spotlight est bon, les dialogues et les acteurs qui les récitent sont bons, mais il n'y a pas derrière une volonté de sublimer le sujet. On est loin de ce que Fincher avait pu faire sur Zodiac dans le même registre.

La créativité l'a emporté sur la science ?

D'ailleurs, ce qui m'interpelle depuis le début, c'est qu'on dit souvent que le jeu vidéo, ce n'est pas que de la technique mais est-ce que le cinéma, ce n'est que de la technique ?

Donc on en est là, à tomber dans la distinction entre fond et de la forme. Je ne comprendrais jamais cette volonté de diviser l'indivisible. Le fond doit passer par la forme, par l'image, par le langage cinématographique. Croire qu'il suffit d'un bon script pour faire un bon film est être bien peu exigeant dans ses attentes de cinéma et ne demander que du simple théâtre filmé.

Ce n'est pas tellement une question de diviser mais il y a la matière et la façon de la travailler. Est-ce possible de bien travailler une moins bonne matière et moins bien travailler une meilleure matière. Dans le cas, le résultat est bon mais le chemin pour arriver à ce bon résultat n'est pas le même. Après, je ne fais que poser la question. Je ne sais pas vraiment quoi en penser.

Tout passe dans la capacité du cinéaste a pouvoir sublimer un matériau de base, qu'il soit naturellement riche ou non.

Pour toi, est-ce légitime d'emmener les écoliers au cinéma (j'ai vu Harry Potter et la Chambre des Secrets à cette occasion ! Inimaginable, moi qui prenait l'école au sérieux jusque-là !!) au même titre qu'on les trimballe dans les théâtres et les musées de la Seconde Guerre Mondiale ?

J'ai découvert Stanley Kubrick au cinéma grâce à mon collège. Donc oui c'est essentiel. Par contre j'ai eu droit aussi aux films diffusés en classe, et là c'est le drame. 1 heure de cours, films d'1 heure 30 / 2 heures, je te laisse deviner le problème. Rien ne me frustre plus que de devoir voir un film en plusieurs fois. Un film c'est d'une traite, ou ce n'est pas du tout.

Pardonnes-moi mais "parce que Zhibou l'a expérimenté, alors il se doit" Autant, faire découvrir les musée historiques, je comprends, le théâtre aussi parce que la plupart des jeunes trouvent ça sans intérêt, la musique classique, pourquoi pas, etc. Mais le cinéma, tout le monde y va ... donc quelle plus-value comporte cette démarche ?

Mon expérience était des séances cinéma spéciales rien que pour nous, pas les sorties du moment. Faire voir du Hitchcock ou du Kubrick à des jeunes collégiens qui n'aurait peut-être pas eu la curiosité de les découvrir. Je persiste et signe: c'est essentiel.

Vu comme ça, ça se défend. Maintenant rater les cours pour aller voir HP : LCDS, je n’aurais pas dit non. D'ailleurs je n'ai pas dit non. Puisque je l'ai vu avec mes petits camarades.

Es-tu du genre à participer à des conventions de films (quelles soient nationales comme la fête du cinéma ou locale comme le FEFF de Strasbourg) et à en regarder 3,5,7 en quelques jours à peine ?

Fête, printemps, rentrée du cinéma, et compagnie, j'en profite pour faire un maximum de séances (3/4 par jours). Quand il y a des rétrospectives ou séances spéciales qui m’intéressent j’essaie de le suivre le plus possible. Donc oui, ce genre d’événements je suis de prés. Pour les festivals, c'est plus compliqué, ceux où j'aimerais aller ne sont pas à côté, donc je passe malheureusement à côté.

As-tu déjà eu l'occasion de converser avec des gens du milieu (pas de la Terre hein) ?

Malheureusement non.

Avec quels membres de la cinématographie "rêverais" tu d'échanger ?

À peu près les mêmes réponses que pour les cinéastes et acteurs qui m'inspirent.

As-tu un genre préféré ? Et détesté ? Quid de l'horreur par exemple ? C'est particulier ... Moi, je n’aime pas.

Vraiment compliqué de choisir un genre parmi tant d'autres. J'aime le cinéma de genre, c'est la meilleure chose que je puisse dire pour me définir.

Comme tu lance le sujet de l'horreur, je la tiens en aussi haute estime que le reste. C'est un cinéma sans concession qui peut user de puissantes métaphores pour questionner notre condition humaine. Je porte les films de morts-vivants de George Romero en exemple probant.

En genre détesté, il n'y a a pratiquement pas, mais la comédie française actuelle arrive toujours à me consterner toujours un peu plus au fil des ans. Les quelques rares exceptions (Dupontel) ne me font pas regagner espoir.

Je m'y attendais un peu pour le combo Zhibou-comédiefrançaise-consternation.

A ce propos, est-ce qu'il faut forcément faire le noir-complet pour visionner un film ?

En tout cas pour moi, je considère ça comme indispensable pour complètement s'imprégner d'un film.

Le cinéma est-il un vecteur d’ascension sociale (comme peut l'être le football par exemple) puisqu'il créé des millionnaires ? Je pense notamment à l'exemple du dernier primé en tant que meilleur espoir aux Césars 2016 ...

Il me semble évident que oui, autant pour ceux qui percent grâce à un tout petit film sans moyens (Sam Raimi, Peter Jackson), que pour ceux dont la carrière change du tout au tout lorsque qu'ils entrent dans le monde du cinéma.

Aimerais-tu inscrire tes empreintes au Hall of Fame ?

Je ne me berce pas de ce genre de rêves illusoires.

As-tu déjà regardé des films dans des cadres inédits, inhabituels (nu, en plein air, sans oxygène, dans l'espace, dans une voiture, dans un train, sous l'eau) ?

Non, mais je ne dirais pas non à une séance pleine air.

Un avis sur le Futuroscope ? Quel est le temple mondial du cinéma ?

La dernière fois que j'y ai été, cela devait au milieu des années 90. J'y ai vu mon premier film en 3D stéréoscopique : les ailes du courage. J'aimerais y retourner, y a moyen que j'y aille cette année d'ailleurs. J'aime les parcs d’attractions, et celui-là me parle forcément beaucoup.

Les films s'internationalisent de plus en plus dans leur conception, donc je n'ai pas d'image de "temple" du cinéma mondial.

Faut-il forcément prendre des cours pour être bon acteur ? Ou le talent est inné chez certains au point de ne même pas en nécessiter (même question pour les réalisateurs) ?

Comme pour tout, il y en a qui ont un don naturel, et d'autres qui passent par des classes.

Es-tu nostalgique d'une époque ou d'un genre de film ?

Les 80's ont été une période riche en films qui ont marqués à jamais la pop culture. D'Aliens et Predator en passant par Retour vers le futur ou Indiana Jones, les œuvres qui ont influé à à jamais l'ensemble des médias était la norme.

Es-tu branché rétro-cinéma pour contraster avec celui s'étalant des dix/quinze dernières années jusque maintenant ?

Quelle est ta décennie préférée ?

Que ce soit pour les grands classiques de films de monstres des Studios Universal, ou pour les œuvres d'aujourd'hui, l'age d'un film n'est jamais un facteur qui pourrait me rebuter.

Comme je disais, les 80's pour les raisons citées plus haut.

Es-tu branché film en noir et blanc, film muet ?

Que penses-tu des hommages au passé comme The Artist par exemple ?

Que penses-tu de ce procédé qu'on utilise parfois dans des films de notre époque (La Liste de Schindler, Sin city, d'autres que j'ai oublié) ?

C'est un peu la source même du cinéma qui s'exprime par l'image, dont évidement qu'il me parle énormément.

The Artist est un exemple plutôt sympathique. Mais j'ai tendance à me méfier des hommages qui essaient de reproduire de manière artificielle des genres ou des styles de films, ce même s'ils n'en comprennent pas l'essence. Robert Rodriguez (dans un autre registre que celui que tu proposes) est le parfait exemple de ce type de tentatives vaines et souvent à côté de la plaque. Tout le contraire d'un Tarantino qui, même avec les nombreuses références qui peuplent ses films, cherche toujours à remodeler la grammaire des genres auxquels il s'attaque. L'amateur de fantastique aura bien compris que Les 8 Salopards n'est un western que dans son vocabulaire, et bel et bien un pur film d'horreur et de body snatchers dans sa syntaxe.

Tout dépend de la démarche qu'il y a derrière. Quand c'est Sin City, Rodriguez n'a cherché qu'à reproduire à l'exact les cases de BD, il n'y a aucune ambitions de cinéma. Pire, il déforme le sens des images en le retranscrivant tel quel. Puis le tournage quasi intégral en fond vert est voyant et sacrément laid. Le pire exemple possible d'un noir & blanc moderne.

En exemple d'une utilisation plus classique du N&B, je pense à Nebraska et d'autres films du même registre, qui offrent de très beau contraste quand la photo est travaillée.

Et en approches plus originales, je me pencherais vers l’animation avec Persépolis ou Renaissance (un thriller futuriste français en image de synthèse pas assez connu à mon goût).

Et en dehors des consoles Nintendo, tu as pratiquement tous les autres aussi ou tu n'en vois pas la nécessité ?

Comme tu gardes tes jeux, tu ne prends aucune ré-édition HD ?

Faut-il découvrir un jeu dans sa version originale ou polishée ?

Des jeux m’intéressent sur quasiment tous les supports, donc à partir de ce moment ai-je vraiment le choix? Il me faudra bien un Xbox one pour jouer à Scalebound (ou d'un meilleur PC, s'il l'exclusivité venait à sauter).

Tous trônent fièrement sur mes étagères pour pouvoir être choisi à tout moment. J'ai opté pour certains remasters, mais j'ai toujours les jeux originaux. Quand je prends un remaster, c'est surtout quand je trouve que le lifting et les éventuels ajouts valent le coup.

Les deux Zelda sur WiiU sont tellement plus souples à jouer avec le gamepad qui fait office d’inventaire et de carte. Couplé avec un lifting graphique qui garde la patte de l'original (ou la sublime dans le cas de Wind Waker), que je pense pouvoir dire qu'elles sont la version optimale pour découvrir le jeu.

À contrario, un cas comme Perfect dark et ses étranges choix d'effets de lumière sur xbox 360, peuvent faire regretter la version originale. 

Encore une fois c'est au cas par cas.

Puisque tu es plutôt possessif, que penses-tu du marché de l'occasion vidéoludique, penses-tu que cela reste un élément fondamental comme n'importe quel autre domaine ou penses-tu qu'à l'instar des films, séries ou musiques (personne ne revend un DVD ni un fichier MP3, si ?), le marché du jeu vidéo gagnerait à rémunérer le créateur pour chacune des consommations dudit produit (revente prohibée donc) ?

Et n'est-ce pas contradictoire de permettre la rétrocompatibilité (Nintendo) ou non (Sony) et sortir un jeu de la génération précédente (resp. TheLegendofZelda Twilight Princess & TheLastofUs) ? Ou penses-tu comme moi que seuls ceux qui y voient un intérêt certain sont les réelles cibles (pas l'acheteur compulsif qui ne peut s'empêcher de vouloir la meilleur/dernière version) ?

Le marché de l'occasion reste pour moi une facette importante du jeu vidéo. Certes je revends quasiment jamais de jeu, mais je profite bel et bien des prix attractifs pour prendre des jeux plus anciens que je ne m'étais pas procurés à la sortie. Cela fait partie intégrante de la manière dont on peut découvrir des jeux. Tirer une croix dessus serait une erreur.

Ce qui me semble important, c'est avoir l'option du choix. Contrairement aux films ou séries, les jeux sont enfermés dans les boites pour lesquels ils ont été conçus. La rétrocompatibilité devrait être aussi évidente que la possibilité de lire un DVD sur un lecteur Blu-ray. Le remaster, je le vois comme le DVD que j'ai envie d'upgrader en Blu-ray pour une meilleure expérience. Pour moi ce qui compte est l’accès à une œuvre sur le long terme, donc plus les supports seront variés, plus les jeux pourront facilement traverser les époques.

As-tu un avis sur les dérives qu'occasionnent la pratique pourtant noble jadis de l'add-on : les DLCs dont le contenu n'est qu'à déverrouiller dans le disque, ou les Season'pass aussi cher qu'un jeu, les pass-multi pour ceux achetant en occasion ?

Oui il y a beaucoup de dérives. Il faut savoir faire le tri, il y a des DLC qui offrent de bon contenus, et certaines offres de season pass qui sont raisonnables et permettent de faire vivre un jeu sur la durée (je pense à Mario Kart 8 et Hyrule Warriors). Il ne faut pas se leurrer, la majorité cherche surtout à tirer un maximum de profit au dépend du joueur, et dans le lot, les bonus de précommandes sont la pire plaie dans la fragmentation et l'explosion du prix d'un jeu à sa sortie.

Je suis d'ailleurs bien content de voir Castle of Illusion et DuckTales revenir dans de nouvelles éditions, je trouve que les adaptations des dernières sorties ciné d'animation (Volt, Toy Story 3) sont bien timides alors qu'à une époque, il s'agit de titres majeurs.

Je trouve d'ailleurs dommage que Disney se désengage du JV tant il y a matière à puiser dans le catalogue ...

Au-delà de Disney, les adaptations directes de films ne sont plus produites à la même fréquence. Avant un gros film était sûr de se voir décliner en jeu (pas souvent pour le meilleur par contre), maintenant il faut se rabattre sur un titre LEGO. Ce n’est pas forcément un mal, je préfère la qualité à la quantité, des titres comme Alien Isolation.

Le Hall of Fame a t'il une signification particulière ou à l'instar de la Légion d'Honneur, tout le monde va y passer ?

Ça fait partie du folkore hollywoodien, on ne peut pas lui enlever ça. Mais je ne sais même si tous les cinéastes que j'admire font partie du lot, et ça ne me préoccupe guère.

Un petit avis sur mon film préféré (en tout cas sur le podium) : La Liste de Schindler, par rapport à ce choix de tournage en noir et blanc ?

C'est un choix plus que pertinent, parce que la photographie de Janusz Kaminski offre de brillants contrastes qui complètent parfaitement la finesse de la composition des cadres de Spielberg. Il n'a pas lâché ce directeur de la photo depuis, ce n'est pas pour rien.  

Y a-t-il trop d'argent dans le cinéma ? Les acteurs sont-ils trop payés ? Ou est-ce logique vu la cash machine qu'ils représentent (comme le foot finalement) ?

Les budgets explosent de plus en plus, pourtant ce ne sont pas forcément les films qui coûtent le plus chers qui passionnent le plus. Il y des projets qui ont besoins de moyens pour se réaliser, mais trop de films deviennent si communs dans leur surenchère. Spielberg et Lucas, ceux qui ont pourtant lancé le modèle du blockbuster, mettent en garde sur une future implosion du secteur.

Peux-tu préciser leurs inquiétudes ?

Ils soulignent que les studios se reposent de plus en plus sur de très grosses productions dont les coûts ne font que grimper. Ils craignent une lassitude du public face une trop grandes abondance de blockbusters, et qu'une succession d'échecs au box-office pourrait faire s’écrouler Hollywood dans son modèle actuel.

Star Wars 7, t'en a pensé quoi ?

Le Réveil de la force, je voulais écrire dessus, et je ne l'ai pas fait. Ce qui a entraîné la stagnation actuelle de mon blog. Pourquoi? Parce que j'ai un avis globalement positif a livré dessus. Mais contrairement à l'épisode IV à l'époque, qui était conçu comme un film complètement indépendant du fait que son succès ne soit pas garanti, l’épisode VII n'est qu'un fragment de la nouvelle trilogie. Donc j'ai vu pas mal de belles promesses. J'ai vu des choses qui m'ont instantanément plu. Mais j'ai aussi des réserves, qui soit prendront sens dès l'épisode suivant, soit se révéleront bien être des énormes bourdes scénaristiques. Tout ça pour dire, que j'ai du mal à juger sans voir tout le tableau dans son ensemble. À voir si la logique de showrunner de J. J. Abrams s’avérera payante sur le long terme ou pas.

Donc t'es en train de nous dire que ton blog rouvre dans 3 ans ... ?

(Si t'as aimé les 4 Star Wars dans l'intervalle)

T'es un fan à la base des 6 autres ou juste un amateur relativement détaché de l'engouement général ?

Non je dis que le fait que je n'ai pas réussi à écrire un texte sur ce film-là a brisé mon rythme de publication. Comme je disais, j'ai du mal à trouver LE film qui me remettra en selle.

L'Empire contre-attaque reste pour moi un des plus grands accomplissements de l'histoire du cinéma. Donc tu imagines bien que la saga me passionne depuis toujours. Les préquelles ont énormément de défauts, mais j'y trouve des qualités qui font que je les apprécie tout de même. Puis il m'arrive d'avoir des périodes où je vis du Star Wars par tous les moyens possibles (beaucoup de jeux, quelques comics, et en ce moment les séries animés). Je ne suis pas un fan hardcore qui peut citer tous les recoins de l'univers étendu, mais je plonge toujours dans cet univers avec beaucoup de joie tant certains aspects me fascinent.

Y a pas mal d'acteurs/actrices très connus qui ont commencé enfant le métier ? Es-tu impressionné par l'évolution de certains (carrière maîtrisée ou certains disparus des écrans radars à ton grand regret) ?

Christian Bale était impressionnant dès ses 12 ans dans Empire du Soleil de Steven Spielberg, et il continue de faire une très belle carrière (je lui pardonne d'avoir complémentent loupé son Batman).

Di Caprio aussi a commencé jeune pour une aura encore plus forte.

Mais le cas des enfants acteurs oubliés est trop long pour en faire le portrait. Un exemple tout de même avec Haley Joel Osment qui après avoir été au premier plan avec 6ième sens ou I.A., n'est maintenant connu que des fans de Kingdom Hearts. 

La femme dans le jeu vidéo souffre-t-elle plus de stigmates que sa congénère du cinéma ?

En tous cas les controverses ont tendance à être bien plus bruyantes. Oui il y des jeux qui sont extrêmement réducteurs dans leur représentation de la femme. Mais il y a autant de Lara Croft, Samus Aran, et Chun-Li, qu'il y a de Sarah Connor, Ellen Ripley, ou Furiosa.

As-tu un top/flop (3 ou 5) des personnages féminins de jeu vidéo ?

En top: The Boss de MGS 3. Bayonetta. Samus Aran. Cammy de Street fighter. Jade de Beyond good & Evil.

Flop, je ne vois pas trop. Je n’ai pas de souvenirs marquant de personnages que j'ai vraiment détestés.

Comme il n'y a pas de raison que la parité ne soit pas de rigueur, quel est ton top/flop masculin ?

Et enfantin pour faire la totale ?

J'ai fait un grave oubli pour les persos féminins, tu ne vois pas d’objections à ce que je modifie la liste pour rajouter The Boss?

Big Boss. Solid Snake. Kazuma Kiryu. Dante (le vrai, pas celui du reboot). Samanosuke.

Haruka de Yakuza, et Clementine de Walking Dead. Sora de Kingdom Hearts aussi, même si ça me parait bizarre de le ranger dans cette catégorie. Et au-delà, je ne sais pas trop, je n’ai pas de cas qui me viennent tout de suite.

Penses-tu que la diversité lors des remises de récompense à Hollywood soit réellement un problème ? Faut-il des quotas (ethniques, religieux, genre) dans le milieu (dans les films comme lors des remises de récompenses) ?

Je ne crois pas qu'un quota dans les nominations réglerait quoi que ce soit. La diversité doit être présente dès les castings pour pouvoir être mieux représentée lors de cérémonies.

T'as craqué pour Street Fighter V alors qu'il s'agit de l'énième jeu dans la mouvance : "achetez, on verra pour le contenu plus tard, si on a le temps. Et l'envie." , je te pensais moins docile, moins influençable ... ? Tu paierais une place de ciné pour voir les 25 premières minutes d'un film ? La suite plus tard en VOD.

C'est une critique bien facile et limitée par rapport à ce que Capcom a réellement cherché à proposer avec ce modèle. À chaque itérations de Street Fighter, ils ont été critiqué pour leur éditions Super/ultra & co. Ils proposent donc là de remédier à ça en n'obligeant plus à acheter un nouveau disque tous les ans en faisant vivre le jeu sur la durée, et en récompensant ceux qui jouent au jeu. Vraiment, c'est l'idéal pour des jeux compétitifs qui doivent constamment évoluer. Splatoon est un autre excellent exemple.

Aussi, je ne suis pas du genre à cracher sans prendre de recul parce qu'un mode arcade est absent alors qu'il y a un mode survie très complet qui remplit aussi bien la même fonction : patienter entre deux parties en ligne.

Street Fighter V est un brillant jeu de combat complet, avec un casting qui n'a pas eu autant de pêche depuis Street Fighter 3.3, et en plus j'aurai toujours une raison de revenir dessus grâce à du contenu que je débloque en jouant. Wouah, quelle arnaque !

Ok, mais pourquoi le vendre plein pot ? Le modèle emprunté par Killer Instinct n'est-il pas plus juste ? On paie moins puis on paie pour ajouter du contenu au détail ou via le season pass (de préférence à la fin, une fois le produit jugeable sur pièce) mais on ne paie pas plein pot pour tout sans savoir si ce qui va arriver sera concluant. J'ai beaucoup de mal avec cette notion de faire confiance dans ce monde capitaliste ... (indépendamment du fait que Capcom semble savoir comment faire pour faire de SFV un maître du genre).

Le jeu est complet avec un fort casting, il vaut son prix à mon sens. Je ne vois pas comment te le tourner autrement. La seule différence avec Killer Instinct est que ce dernier permet d'acheter les persos au détail, mais le pack complet saison 1&2, avec le même nombre de personnages que SFV, est au même prix.

Quel est le plus important pour toi, jeu vidéo ou cinéma ? T'as d'abord aimé le cinéma ou le jeu vidéo ?

Je suis cinéphile avant tout, et le jeu vidéo a droit lui a une excellente seconde place. En terme de découverte ça a été le cinéma aussi, puisque je n'ai vraiment commencé à jouer de manière intensive qu'à partir de la PS1.

Quels sont les films que tu attends le plus en 2016 ?

Même si j'appréhende, Batman V Superman reste une attente malgré tout. Je serais bientôt fixé de toute façon.

Sinon en terme des films où je place de vrais espoirs:
Le Bon Gros Géant de Spielberg, je suis impatient de le voir revenir à cette certaine forme de contes.

Kubo et l'Épée magique du studio Laika qui a l'air époustouflante visuellement, et d'être une merveilleuse fable.

Star Wars Rogue One pour la promesse d'un pur film de guerre/commando dans l'univers Star Wars.

Warcraft, je suis curieux et j'aimerais qu'un film aussi ambitieux tiré d'un jeu réussisse là ou tant d'autres on échoué. J'espère que Ducan Jones ne s'est pas fait bouffé tout cru par une trop grosse machine, et que sa patte (que j'apprécie assez) arrive à ressortir.

Enfin, il y a Desierto de Jonás Cuarón, le fils d'Alfonso. Avec son père ils ont livré le fantastique scénario de Gravity. À voir s'il réussit le passage à la mise en scène. (Il a déjà fait un court qui se passe en parallèle d'une des scènes de Gravity d'ailleurs).

Chaque année, il y a des surprises, des films que tu n'attends pas et qui sortent du lot ou tu es trop bien informé pour te faire devancer ?

Même si je suis toujours préparé à ce que je vais voir, vu que je m’intéresse au passif d'un cinéaste/ d'un studio/ ou d'une saga sur un film donné, Il y a toujours des films qui peuvent déjouer (en bien ou en mal) mes attentes, 

Cette mode du biopic et du reboot (souvent douteux qualitativement), ça te gonfle pas un peu ? Panne d'inspiration ou manque de talent ?

Les remakes, reboots ou suites, fondamentalement j'ai rien contre tant que c'est drivé par une réelle  vision sur un matériau de base (Mad Max Fury road pour ne citer que lui). Mais la vague actuelle est coincé dans le fanservice nostalgique des 80's qui est censé flatté les gens de ma génération (Terminator Genesys, Jurassic World). Tout n'est pas à jeter, mais les films sont pensés en terme de franchises et de marques avant l'aspect créatif, résultat les œuvres originales ne sont plus la norme, alors que c'était par exemple le cas dans dans les années 80, avec quantité de films cultes qui ont traversé les générations.

L'importance du voice acting et du doublage dans le cinéma ? Les youtubeurs font-ils de bon doubleurs ?

Tu poses cette question par rapport au cas du film Ratchet & Clank?

Oui le voice acting est capital, et il y a de très bons comédiens de doublage (anglais ou français) qui sont des professionnels dans cet exercice. Voler le travail de ces artistes au profit d'un buzz immédiat qui vogue sur le succès d'une célébrité est toujours dommageable. Rien n’empêche que cette dite célébrité puisse offrir une bonne performance, certains acteurs de cinéma sont d'ailleurs doués à l'exercice, mais il faut que le choix du casting soit motivé par une réelle motivation de donner vie à un personnage, et pas juste de caser un youtubeur pour faire vendre.

Faut-il découvrir un film dans sa version originale ou dans sa forme remastérisée ? (même question pour les jeux tant qu'on y est)

Pour les films, c'est simple, le but est de se rapprocher le plus possible de l’expérience salle. Donc ils doivent être découverts sur le meilleur support possible. Mais il faut quand même surveiller la qualité du remaster. Autant Les dents de la Mer, Alien, ou Sorcerer font renaître les films concernés, autant il y a des cas comme Predator qui abusent du filtre DNR, au point de dénaturer l'image.

T'intéresses tu au court métrage ou est-ce étranger pour toi ?

Vu que je ne suis pas loin de Clermont-ferrand, là où il y a le festival du court métrage, forcément je m'y intéresse. Puis avec YouTube et Vimeo, il est de plus en plus facile de voir des courts ou des fans films. Donc oui ça fait partie des choses auxquels je m’attarde.

A ce propos, tu mates beaucoup de trailers, c'est représentatif, c'est nécessaire ?

On peut anticiper la qualité d'un film au visionnage de 3 trailers ?

Comment jettes-tu ton dévolu sur un film ?

Oui, je vois les trailers de quasiment tous les films que je vais voir. Mais désormais il est soit difficile de s'y fier à cause d'un montage qui recycle les mêmes ficelles et dénature parfois l'essence même d'un film, soit ils ont tendance à trop en montrer et spoil méchamment des pans entiers de l'intrigue.

Les trailers qui sont un vrai upercut, et qui savent garder le mystère tout en donnant un bon aperçu de ce à quoi s’attendre ne sont plus la norme. La dernière fois que j'en ai vu un de cette trempe, c'était pour Mad Max Fury Road, l’exception au milieu de la masse.

Ils y des signes qui ne trompent pas, mais comme je disais, parfois les trailers vendent bien mal ce q'un film est censé être. En fin de compte cela ne suffit pas à se faire un avis prémâché.

Le passif d'un cinéaste, le sujet ou le genre suffisent amplement à titiller ma curiosité.

A ce propos, tu privilégies la VOST ou ça dépend ?

Y a t'il des acteurs dont tu préfères la tonalité (le timbre, je ne sais pas comment on dit) de la voix du doubleur ou le jeu "vocale" du doubleur plutôt que de l'acteur ?

Essais-tu toujours les versions françaises et originales des contenus que tu regardes avant de t'arrêter sur l'un des deux ?

La VO, sans hésitations, c'est l'authenticité de l'oeuvre, rien ne peut lutter contre ça. Les doublages localisés ne seront toujours que des travaux d'adaptations qui perdront en chemin, d'une manière ou d'une autre, une partie du sel du matériau de base.

Ce que j'aime est un parfait mariage entre une intonation, un timbre immédiatement reconnaissable, et la fluctuation de nuances qui donne corps à un personnage. Dans cette catégorie je rangerais, le Batman de Kevin Conroy, Le Joker de Mark Hamill, le Kaz Miller de Robin Atkin Downes dans MGS V, les clone troopers de la série The Clone Wars tous doublés par Dee Bradley Baker et pourtant tous uniques.

La version française je me penche dessus uniquement lorsque je n'en ai pas le choix (diffusion à la TV, absence de vo au cinéma, langue imposée sur le disque d'un jeu). La VO avant tout, pour l'authenticité comme je le mentionnais. Mais attention à ne pas me faire dire je que je n'ai pas dit, j'ai beau favoriser instantanément la VO, il y a beaucoup de comédiens de doublage français dont j’apprécie le talent. Richard Darbois, Pierre Hatet (Batman, et le Joker pour changer), Adrien Antoine. C'est pour ça que je suis content qu'une série comme Wakfu existe, je peux profiter de nombreux grands talents français sans compromis.

Tu privilégies aussi la VO pour les films d'animation ?

Bien entendu. L'animation et la synchronisation labiale est conçu autour des dialogues d'origines.

Y a t'il des courts métrages et des fans films cultes comme pour les longs métrages, des œuvres qui font partie de la culture populaire ou c'est plus compliqué ?

La particularité des fans films est qu'ils brodent sur des éléments de la pop culture déjà établis. Il y en a qui ont réussi à faire le buzz (Le court centré sur Dath Maul récemment), ou à garder une petite place dans les souvenirs de certains (Batman Dead End). il faut aussi compter dans le lots, les nombreuses vidéos de youtubeurs célèbres (Corridor digital, Rocket Jump) qui emprunte allègrement l'imagerie des œuvres de pop cultures pour livrer des mash-ups improbables ou de courts délires voués à amuser les fans. C'est certes plus de la vidéo à proprement parler, moins porté sur une narration classique, mais cela reste à classer au sein du court métrage. Je n'aime pas tout ce qui se fait dans le domaine, mais certains arrivent à faire mouche.

Les courts dans le sens plus classiques du terme aussi arrivent à marquer, je pense notamment aux films courts qui ouvrent les portes des longs métrages à certains réalisateurs prometteurs.

Question con, où sont diffusés les court-métrages (salles spécialisés, à la TV, au cinéma ?) ?

À Clermont-Ferrand, durant le festival, ils sont diffusés dans les cinémas de la ville. Au niveau national, il doit bien y avoir des séances spéciales dans certains cinémas. Tu peux aussi en voir sur Arte à heures tardives il me semble.

Mais le meilleur moyen aujourd'hui d'en voir aisément reste YouTube ou Vimeo.

Comment tu expliques ou analyses le fait que le jeu vidéo draine autant d'acteurs (films, séries) que ce soit pour incarner le visage ou même être les voix de nos personnages préférés ? (lui pourtant si marginalisé ...) Kiefer Sutherland, Aidan Gillen, Willem Dafoe, y en a et a eu tellement ... C'est juste parce que y a du fric ?

Au niveau strictement vocal, les acteurs de cinéma qui officient dans le jeu vidéo ne datent pas d'hier. Mais l'essor de l'avatar qui reprend les traits d'un comédien est plus récent et intiment lié avec l’évolution des technologies de motion capture. Ce sont les arguments principaux de titres comme Until Dawn, ou Beyond Two Souls. Il y a sans doute là, une volonté de s'approcher un peu plus du cinéma en montrant que le jeu vidéo est assez noble pour avoir le droit lui aussi d'utiliser la notoriété de ces stars. Je me méfie de cette tendance facilement superficielle (Willen Dafoe dans le jeu de Cage), et rarement au service de l'histoire ou du jeu dans sa globalité.

Kiefer Sutherland ou David Yater ? Why ?

Houlà, pas facile comme réponse.

Hayter c'est la voix historique de Snake, et j'ai toujours adoré sa prestation. En plus il arrive à nuancer son jeu quand il incarne Solid Snake ou Big Boss. Le choix de Sutherland, il est excellent également, mais n'a pas du tout la même approche. J'aimerais dirais bien pourquoi, mais ça serait dévoiler un pan entier de ce qui fait le sel de MGS V. je me contenterais de dire qu'il joue très bien son rôle et n'est pas une célébrité choisie au hasard pour faire le buzz.

Si au final je devais choisir... Hayter, je n'en dirais pas plus.

Un petit top/flop des doubleurs au cinéma ?

Mais dis-moi, tu joues donc à tous pleins de jeux jap' en japonais alors ?

La VO de MGS, c'est de l'anglais ou du jap' ?

Trop de top, tuent le top. Du coup quelques comédiens en vrac que j'aime bien: Kevin Conroy. Mark Hamill. Keith David. Robin Atkins Downes. Tara Strong. Frank Welker. Reuben Langdon etc...

Quand c'est possible oui. Après il y a des jeux jap' qui ont un VA qui est la VO, comme Devil May Cry, Resident Evil, ou Bayonetta à titre s'exemples.

La seule exception que je me permets, là où le choix est permis, est Street Fighter. Je mets les voix de personnages asiatiques en japonais, et celle des occidentaux en anglais.

Les deux sont réalisés au même moment, mais le jeu est pensé pour la VA, elle s'impose donc.

 

fin de la troisième partie.

 

2014-2016 Time Neves, putain, j'ai la musique des 101 Merveilleux dans la tête maintenant, merci qui !? (j'ai envie d'y jouer maintenant ...) Reserved.