Pas le temps de chômer ! Troisième fournée d'entretiens avec désormais le très mystérieux Zhibou qui s'y colle ! Pour ceux qui ne le connaissent toujours pas, Zhibou est certainement - sans diminuer le talent et le droit des autres - la référence CINE de la Communauté&Blog. Pour résumé la formule d'un illustre : "si le Cinéma n'éxistait pas, Zhibou l'aurait inventé !". Cela résume l'attrait qu'entretient le personnage pour le 7ème Art, véritable culte (vaudou ?) pour lui ! Cette interview a été réalisé sans trucage, sans fond vert, sans concourt de VFX ni traitement post-process et j'assure n'avoir maltraité aucun Zhibou pendant le déroulement de son tournage. La prestation de Zhibou s'est naturellement imposée suite à ma relecture de fond en comble de ses écrits sur le Nid du Zhibou. Même si le blog est - pour l'heure - en état de mort cérébrale, je recommande chaudement sa lecture pour qui de droit ne connait à peu près rien du cinéma (et même qui de droit croit tout connaître !), il y a là-bas une thèse comme une façon de pensée - inédite pour ma part - à découvrir. Il ne va sans dire que l'orientation un brin totalement orienté Cinéma risque de rebuter les âmes les plus candides. Chaud devant !

 


 

 

TRAME

 

I                 A la découverte du Zhibou                       6/04

 

II               Zhibou, supplément Cinéma                  13/04

 

III       Zhibou aime quand même un peu le JV     20/04

 

IV                     Le Nid du Zhibou                              27/04

  


 Un Zhibou peut en cacher un autre.

 

 I I             Zhibou, supplément Cinéma

 

 

Pourquoi cette période de diet ?

Ha là, c'est vrai que mon dernier article commence à dater un peu. Pourtant je ne manque pas de choses à dire sur ce que j'ai vu/joué depuis (MGSV, Les 8 salopards, The Revenant). Je n'ai pas envie de dire que j'ai perdu mon mojo, mais j'ai du mal à trouver le bon texte sur le bon sujet pour faire "mon comeback".

Ah donc ton blog n'est pas devenu une usine désaffectée où le proprio a plié les gaules en vitesse un Vendredi soir pour refaire son business en Moldavie ...

Pas à ma connaissance, non. Je possède encore toutes les actions sur l'activité.

Bolloré ne t’a pas approché ?

Pas assez gros le chèque.

Ah merde !

Lui qui m'avait promis le poste de rédac' chef ...

Conçois-tu Noiraude comme un concurrent ?

Le blog de Noiraude est excellent et très documenté. Je le lis avec plaisir. 

Je ne vois personne comme un concurrent, je tiens juste à donner mon avis. Si j'arrive à toucher ceux qui sont en phases avec ce que je raconte, tant mieux, mais je ne calcule pas du tout un quota de vues/likes et je n'ai pas du tout un esprit de compétition sur mon blog.

Vous êtes les 2 références cinéma de la communauté, on a besoin de vous ...

Comment sélectionnes-tu les films que tu critiques ? J'imagine que tous ne passent pas à la moulinette ...

Oui la sélection est limitée. Le choix à l'instant T se fait soit parce que le film est d'un tel cinéaste majeur, soit parce qu'il y a des choses intéressantes à dire dessus (en bien ou en mal), soit parce qu'il reflète bien un moment donné de l'actualité ciné.

Ayant parcouru ton blog, j'ai trouvé que le cinéma américain avait une grande place, c'est un concourt de circonstance ?

Le cinéma de genre ambitieux se monte en majorité outre-Atlantique c'est vrai, mais d'autres pays ne sont pas en reste, comme par exemple le fantastique espagnol. Quand je veux/peux parler de films d'autres nationalités, je le fais. Je ne fais pas vraiment de distinction, ça tombe comme ça.

Le "fantastique espagnol" ... T'as des exemples parlant là comme ça ?

Le Labyrinthe de Pan ou L’orphelinat. Respectivement réalisé et produit par Guillermo Del Toro. Il y a aussi Les Sorcières de Zugarramurdi de Álex de la Iglesia.

Pourquoi ne pas partir refaire sa vie sur Wordpress comme tant d'autres ?

J'y suis déjà, Gameblog est ma résidence secondaire.

Ah ok, ta signature est en fait le lien vers ta villégiature principale ...

Donc, tu as trouvé en un site de JV un exécutoire cinématographique à-propos ... N'est-ce pas étonnant

N'existe-t-il pas un système de blog sur les sites de cinéma ?

La communauté Gameblog est celle où je me suis le mieux "implanté", il est donc naturel pour moi d'y partager mon contenu. Même si ce n'est pas forcément ce que l'on attend d'un site communautaire principalement consacré au jeu vidéo, au final, tous ces médias se recoupent, aimer l'un n'interdit pas d'apprécier un autre, bien au contraire. Le cinéma a tout autant sa place dans les pages de la communauté que les comics, la musique, ou autres.

Cinéma et jeu vidéo font ils bon ménage (en termes de création) ? Que ce soit Pixel par exemple, les adaptions de films en JV - Lego, Ratchet, etc. - (et vice versa - va falloir que j'aille le voir d'ailleurs), ou encore la trop grande place que prend le cinéma dans les techniques de narration pour certains.

Le cinéma et le jeu vidéo s'inspirent l'un de l'autre. La cinéphilie de Kojima est évidente dans ses jeux. District 9 pioche des idées autant dans Half life et que dans Halo. Quand c'est un jeu de références et de codes, ça donne de bons résultats. Je pense que beaucoup de cinéastes plus jeunes ont forcément été influencé (inconsciemment ou non) par des jeux. The Raid ou Scott Pilgrim, c'est un peu des versions filmiques ultimes du jeu-vidéo.

Quant aux adaptations directes (autant dans le sens film>jeu, que jeu>film), elles sont souvent à côté de la plaque, car elles n’arrivent pas à conjuguer deux langages qui n'ont rien en commun. Il y a des exceptions bien sûr, je pense à Alien Isolation, Riddick, ou même The Warriors sur PS2 pour les jeux. Pour les films... ce n’est pas trop ça encore. 

T'as pas aimé Tomb Raider avec Angelina Jolie ?

Quand est-ce que CAGE réalisera son film à choix scénaristique avec le petit boitier pour voter quel arc scénaristique emprunté avec le restant des spectateurs ?

Trop de cinématographie dans le jeu vidéo ? Pas assez de narration en exploitant le "langage", la "grammaire" du jeu vidéo ? (ex : Metroid Prime vs Halo)

Absolument pas. Quoique, rétrospectivement, les deux films sont peut-être meilleurs que le reboot vidéo ludique.

Il faudrait déjà qu'il commence à écrire de bons scénarios.

Tu cites Metroid Prime en exemple, ça tombe bien c'est l'un de mes jeux favoris qui justement n'a jamais besoin d'un trop plein de cinématiques ou de dialogues pour raconter son histoire. Après je ne suis pas contre une narration plus cinématographique ou verbeuse, mais il faut que l'histoire et le ressenti passe également par le gameplay et les situations de jeux. Parfait exemple d'une saga qui marie brillamment les deux : Metal Gear.

Sans taper gratuitement, est-ce que tu trouves aussi qu'Angelina Jolie n'a pas joué dans un bon film ? La faute à pas de chance ?

Les scénarios de CAGE sont mauvais !? Comment ça se peut sachant qu'il y a plus de 2000 pages de scripts (en moyenne), c'est bien souvent plus que dans le cinéma 

Ok, mais du coup, il faut trancher : Metroid ou Halo ?

Entretiens-tu une relation privilégiée avec la saga Metal Gear, es-tu du genre à aussi analyser le cinéaste/réalisateur Kojima ?

J'aime beaucoup Angelina Jolie, et elle aurait pu faire un bonne Lara Croft. La faute à ceux qui montent de tels projets d'adaptations sans prendre au sérieux le matériau de base.

Plus sérieusement, s'il déléguait l'écriture pour de futurs jeux, il y aurait peut-être moyen d'avoir quelque choses de plus consistant. Cage a une vision du jeu différente à laquelle je ne suis pas contre, mais il n'est vraiment pas un scénariste et s'impose pourtant toutes ces multiples casquettes. Si Fahrenheit avait été plus comme sa scène d'introduction, et qu'il y avait moins de séquence de QTE contre des cafards géants, ça aurait pu le faire.

Metroid!

J'ai fait les trois premiers Halo et j'ai bien aimé aussi cet univers, mais j'ai décroché avec tous les spin-off et suites que je n'ai pas pris la peine de rattraper.

Je suis la saga, comme beaucoup je pense, depuis l'épisode Solid de la PS1. Kojima porte une vraie vision, et chacun de ses jeux la laisse transparaître. Puis il a réussi toute au long de sa ludographie des coups d'éclats que je n'ai vu que dans le jeu vidéo. Donc oui pour moi il est un des auteurs majeur du média.

On dit souvent que les génies sont incompris (de leur vivant), CAGE n'en est-il tout simplement pas un ?

PS : le scénar' de Heavy Rain ne m'a pas choqué (au point de prendre ma fourche et de descendre à métro Bastille)

Donc, tu attends la NX de pied ferme avec Metroid en jeu de lancement ... ? Ou tu te contentes du prochain épisode à paraitre sur 3DS ? 

Est-ce qu'un Kojima vaut bien un Hitchcock ? Je mettais certaines productions (de plus en plus à mes yeux) du monde de la série au même niveau de "noblesse" et donc - de facto - qualité que les films les plus encensés chaque année et peut-on estimer que certains créateurs de JV pousse le média à la même reconnaissance populaire dont jouit le ciné depuis Mathusalem et que les séries commencent à entrevoir à une échelle sans pareille (à mon sens) ?

Bon allez, si tu veux, il en sera jamais un pour moi.

Bien sûr que j'attends de voir de quoi il en retourne de la NX dont on ne sait pas grande chose. Nintendo sera toujours faire des jeux qui m'attirent, donc je ne passerais sans doute pas à côté d'une de leur console. Et si en plus un Metroid est annoncé, ô joie. 

Concernant Federation Forces sur 3DS, honnêtement le jeu n'a pas l'air si mal, et même plutôt fun. C'est sûr qu'il est rageant de ne pas voir un grand retour de Samus Aran. Le lynchage auquel a droit le jeu reste exagéré.

Sans comparer avec un auteur en particulier (ce qui n'a pas vraiment lieu d'être), Kojima est tout aussi respectable qu'un excellent cinéaste. Ce n'est pas pour rien qu'il arrive à prendre contact avec Guillermo Del Toro ou George Miller. Il n'est pas le seul bien entendu. Myamoto peut être considéré comme le Walt Disney du jeu vidéo. Hideki Kamiya vise plus un public de niche, mais arrive toujours à le combler.

Tu as eu toutes les consoles Nintendo ? Quel est ton jeu préféré sur chacune de leur plateforme ?

J'ai eu la NES, avec très peu de jeux. Je suis passé à côté de la SNES, mais j'ai eu toute les autres consoles depuis. J'avais même upgradé ma DS pour une DSi, et la 3DS (édtion Zelda OoT) pour un new 3DS (édition Zelda MM). Et donc actuellement je joue sur WiiU (édition Zelda WW).

Quel est ton jeu préféré sur chacune des consoles Nintendo que tu possèdes ?

Conserves-tu précieusement tes consoles ?

Bien difficile de s’arrêter à un jeu par machine. Entre Resident Evil rebirth, RE 4, Metroid Prime,ou Zelda wind waker sur gamecube. Mario Galaxy 1 et 2, Madworld, No more Heroes, Metroid Prime trilogy sur Wii. Les deux remakes de Zelda ou Kid Icarus Uprising sur 3DS. Les dieferrentes itérations de Mario Kart sur toutes les consoles (sauf sur Wii). Et pour finir sur WiiU avant que la liste ne s'éternise: Bayonetta 2, The Wonderful 101, Super Smash Bros, Hyrule warriors, les remakes Zelda, Splatoon.

Je conserve tous mes jeux, je n'ai pratiquement jamais revendu de jeux. Un bon jeu est comme un bon film, il y a toujours moyen que j'ai envie de me replonger dedans un jour ou l'autre. Puis parfois je me procure des jeux à bas prix sur mes consoles plus anciennes.

L'importance du cinéma pour toi ? As-tu fais des études en cinématographie ?

Depuis tout petit je m'abreuve de films. C'est lorsque que j'ai vu Jurassic Park au ciné pour la première fois que j'ai compris que le cinéma avait le pouvoir de m'émerveiller, de me transporter, et de me parler par la seule force de l'image. C'est là que j'ai compris le pouvoir que détiennent tous ceux qui participent à la conception d'un film. Et c'est là qu'est né mon amour pour le genre.

Ah oui, ça ne date pas d'hier ... Ce déclic aurait pu intervenir avec un autre film que Jurassic Park ou celui-là avait comportait vraiment l'élément déclencheur en lui ?

L'important est de voir pour la première fois des créatures prendre vie sur grand écran, et découvrir les créateurs qui ont permis de rendre cela possible. Si j'avais été plus âgé, cela aurait pu être King Kong ou Godzilla. Plus jeune, cela aurait pu être Hellboy 2 ou Le Seigneur des anneaux.

Il y aura toujours des films qui marqueront leur époque et qui inspireront de futurs cinéphiles amoureux de monstres, créatures, univers, et autres visions merveilleuses.

J'ai remarqué que tu parlais beaucoup technique dans tes critiques, peut-on dire que tu es plus sensible à l'image - et toutes les méthodes pour mettre en valeur les protagonistes - que les protagonistes - et par extension leur jeu, les émotions/sentiments qu'ils éprouvent et suscitent - eux-mêmes ?

Finalement, que recherches-tu en premier dans un film ?

Pourquoi tout le monde aime le cinéma alors que tout le monde n'aime pas le JV par exemple ? Même le foot ne plait pas à tout le monde ?

Tout la puissance du cinéma est dans ce qu'il est capable d'exprimer par l'image, les dialogues qu'elles ont entre-elles par le montage, et le sens qui en découle. Les émotions ou l'évolution d'un personnage doit être saisi par le spectateur par l'image de manière instinctive. Un très bon acteur (et le réalisateur qui saura le diriger vers l'effet voulu) trouvera grâce à mes yeux avant tout par sa prestance à l'écran, et par la manière dont le personnage est mis en valeur.

C'est finalement cela que je cherche. Un cinéaste qui peut aller bien plus loin que les mots grâce à la seule puissance de deux plans qui se répondent et se complètent, ou par un mouvement de caméra qui change complètement le sens et le ressenti d'une scène. 

Comme disait John ford : “Le meilleur cinéma, c’est celui où l’action est longue et les dialogues brefs…” 

Les réalisateurs que j'ai cités plus haut font indéniablement parti de cette philosophie.

Tu sais que tu déteins sur moi, je vois les films autrement depuis que j'ai parcourut ton blog, j'en viens même à un peu sur-analyser des scènes sans doute très communes ...

Y a t'il un type de cinéma qui se prête plus à ta vision/tes attentes en terme d'imagerie ou finalement peu importe le genre considéré, puisqu'on tourne un film avec une caméra  ?

La qualité d'un film dépend-il des moyens ou des choix techniques utilisés ?

Il ne faut pas avoir peur de "sur-analyser". Il faut chercher à comprendre pourquoi un film fonctionne ou fait de l'effet, il faut chercher à en saisir la démarche. 

J'ai beaucoup plus d'affect avec le fantastique et ce qui l'entoure plus ou moins directement. Mais n'importe quel sujet peut me toucher si derrière il y a un cinéaste qui en saisi pleinement le potentiel.

L’important je pense est que le film tire profit de ce qu'il a, qu'il aille au bout de ses idées et de ses moyens. Evil Dead, Braindead, le premier Mad Max était des films fauchés. Pourtant ils sont toujours aussi cultes aujourd'hui, parce que derrière il y avait des mecs déterminés et talentueux (et sans doute un peu fou) qui avaient des choses à exprimer sur grand écran. Ce n'est pas pour rien, que quelques années plus tard, ils ont eu droit à des moyens bien plus conséquent pour concrétiser des projets encore plus ambitieux.

J'imagine que tu ne dis pas ça pour évangéliser le comportement des spectateurs lambda mais 1. je suis bien incapable de faire preuve de la même compétence technique que toi pour vivre un film comme tu l'entends et 2. je ne pense pas en avoir le désir. Je suis bien à ma place de candide spectateur. Mais il est clair que tu déteins sur ma personne. J'en ai d'ailleurs parler à ma psy.

On peut savoir comment tu as acquis ces compétences d'ailleurs ou en parler serait comme ouvrir la boite de Pandore ?

T'aime les Fantastiques, donc lequel des 4 est ton préféré et pourquoi ?

Quel est la différence entre le fantastique et la science-fiction ?

Est-ce que justement une saga peut souffrir parce que lui octroie plus de moyen entre le premier et ses suites ? Ou comme le réalisateur est un génie, la transition s'opère ?

Quels sont alors pour toi les 5 (si t'en trouves autant) meilleurs films fauchés ?

Quand tu dis "fou", y a des reconnus comme psychotiques ou fantasques dans l'industrie du cinoch (que ce soit derrière ou devant la caméra) ?

En tout cas ma démarche quand j'écris une critique, est de pousser les gens à voir les films au-delà de la surface.

En regardant le plus de films possibles et en essayant de les cerner le mieux possiblee. Puis les critiques de Mad Movies quand j'étais plus jeune, et de Capture Mag maintenant, ont toujours été une grande source de savoir.

Humm... Je crois qu'au final je préfère celui de Roger Corman que Marvel voudrait faire disparaître. C'est une grosse série Z bien cheapos que je tr... Comment ça, on ne parle pas de quel est le meilleur des 4 films des 4 fantastiques?...

Cela peut arriver. Plus de moyens, c'est plus de risque pour un studio, et donc il peut avoir le besoin de plus contrôler la conception du film. Exemple typique de Spider-Man 3 auquel on a imposé un Vénom dont Sam Raimi ne voulait pas. Je trouve au film des qualités, mais il aurait pu peut-être égaler le second s'il n'y avait pas eu le symbiote.

Evil Dead. Bad Taste. Braindead. Mad Max. La Nuit des morts vivants.

Fou, parce qu'ils ont porté des projets qui pouvaient ne pas s’avérer payants et ont pris des risques.

L'intention derrière l'écriture est forte louable.

Non, je pense que clarifier la distinction entre les 2 est importante, je ne suis moi-même pas sûr de la saisir pleinement (matériel vs immatériel ?) ...

En quoi Spiderman 2 est meilleur que le premier ? Le bouffon-vert quoi ? (ce n’est pas pour rien si ce grand scénariste qu'est CAGE s'est entouré d'un William Dafoe dont on ne présente plus le portfolio !!)

D'ailleurs "Spiderman 2 aka le meilleur film de super-héro jamais conçu" : j'aurais été totalement d'accord avec toi si Nolan n'était pas passé derrière.

La question mérite d'être reconsidérée même si la différence est plus que ténue. On décide ça en 3 Round sur SFV ?

Tu ne nous as pas dit ce que tu pensais de la nouvelle exploitation de la franchise Spiderman ?

Et Spider cochon, t'en pense quoi ?

J'avais bien compris le sens que tu donnais à "fou". Je voulais juste rebondir pour savoir s'il n'y a pas de vrais fous qu'on tolère dans l'industrie (que ce soit des réalisateurs psychorigides ou des acteurs/divas intenables ...) ?

Pour faire simple, le fantastique traite plus du surnaturel ou de la fantaisie. La science-fiction elle s'attèle au sujet d'anticipation, les futurs fantasmés (ou non), et les technologies imaginaires.

Le premier était déjà un miracle de film de super héros, le second le sublime en tout point Même après un Boufon vert d’exception, la dramaturgie d'Octopus est encore plus riche et beaucoup plus intriqué avec le parcours de Peter Parker. Sam Raimi retrouve son verbe sadique d'Evil Dead et fait subir les pires supplices physiques à Spidey. Non seulement, les idées de mises en scènes sont encore plus folles et ambitieuses, mais elles sont au service d'un récit sur l'héroïsme comme tout film de super héros devrait être. La scène du métro reste le pinacle du genre, jamais égalé à ce jour.

Ouais non, Nolan ne tient pas la comparaison. Ses films ne rendent pas justice au "world's greatest detective" (mais sont moins insultants que les Schumacher, faut pas exagérer), alors de là à être classé parmi les meilleur films de super héros, carrément pas.

Je ne préfère pas en parler...

Ce n'est pas le meilleur gag du film.

Tom Cruise a eu une mauvaise passe, qui lui a valu ses relations avec Spielberg (à mon grand dam, il était magistral entre ses mains). Mais il a fait amende honorable au cinéma, pas dans la vie privée pour les raisons que l'on sait. 

Faut avouer que dis comme ça, Spider-Man 2 est effectivement difficile à déloger.

C'est vrai que le Batman de la trilogie Nolan n'est paradoxalement peut-être jamais vraiment le personnage principal de chacun des 3 films, il est en retrait et ses interventions manquent peut-être d'ampleur. Les antagonistes voire les faire-valoir prennent une place assez monstrueuse. Je ne sais pas si c'est en partie ça que tu ne digères pas ou non ...

C'est un cumul de ça, et de ce que je disais plus haut sur Nolan.

Le jeu vidéo est beaucoup plus jeune que le cinéma, il y a encore quelques conflits générationnels qui peuvent expliquer ça, mais pas totalement. Le regard des médias sur le jeu vidéo doit y jouer également. Il y a aussi le fait que le jeu doit se "pratiquer" et tout le monde n'a pas la patience de s'y mettre. Je n'explique pas pourquoi je suis l'un des rares de mon entourage à aimer le jeu vidéo, et l'un des encore plus rares à le pratiquer intensément depuis si longtemps. Cela ne m'empêche absolument pas de l'aborder dans les conversations à pied égal avec n'importe quel autre média.

As-tu besoin de défendre le jeu vidéo auprès de ton entourage ou on a passé ce cap-là ou la situation n'a pas lieu de toute manière ?

Je ne prends jamais l'angle de "la défense". Je cite le jeu vidéo sans complexe. Ça me vaut des fois des regards étranges, mais ça ne freine en rien mon argumentation.

Le jeu vidéo est encore marginalisé ou le travail de sape de la PlayStation, la Wii et le smartphone/tablette a porté ses fruits ? J'ai tendance que puisque tout le monde joue, plus personne n'a intérêt de stigmatiser les joueurs au risque de se stigmatiser soi-même ...

Ne crois-tu pas que la seule réponse est de se comporter comme une élite et de ne rien en avoir à carrer ? Après-tout, ce n'est pas plus débile de jouer à des jeux vidéo que d'écouter de la musique ou aller voir un film ...

Penses-tu justement que les expériences toujours plus narratives (voire même sérieuse, j'en veux pour preuve les jeux vidéo-série, les Quantic Dream ou encore That Dragon Cancer où le joueur est dénué d'artefact de violence) représentent les ambassadeurs de la caution « sérieux » auprès du grand publique, de la presse généraliste ?

J'aborde toujours le jeu vidéo au premier degré, sans prendre de gants avec celui qui m'écoute. J'ai l'impression que si je retenais mon envie d'en parler comme tout autre média, je le rabaisserais à un loisir "mineur". Aussi je me dis que si j'arrive à dire quelque chose de pertinent sur un jeu, même celui qui a des à priori négatifs pourrait finir par être intéressé par ce que je raconte.

Je suis moyennement convaincu par ses expériences. Il y a de belles réussites (la première saison de Walking Dead), mais attention à ne pas mettre de côté la force majeur du jeu vidéo qui est la courbe d'apprentissage et de maîtrise qui découle d'un bon gameplay. Les jeux narratifs deviennent très facilement formulatiques, et l'illusion tombe souvent dès le second run du jeu.

Quels sont les cinéastes qui t'inspires le plus ? Et les acteurs ?

Steven Spielberg, Sam Raimi, George Miller, James Cameron, Michael Mann, Guillermo Del Toro. John McTiernan. Et de nombreux autres.

En acteur, j'aime bien sûr les plus plébiscités (Brad Pitt, Leonardo Dicaprio), mais j'ai bien plus d’affection pour les "gueules" de cinéma: Ron Perlman, Bruce Campbell, Sylvester Stalone (dont on ne vante jamais assez les mérites d'auteur), Anorld Schwarzenegger.

Y a même pas un français dans tes deux listes. T'es américain ou quoi ?

Même pas de réalisatrice, ni d'actrice ?

Perso', je reste sur James Franco et bien sûr l'inaltérable Louis de Funès.

Bon allez, Florent Émilio Siri en réalisateur, et Albert Dupontel en acteur/réalisateur du côté français.

Jessica Chastain, Sigourney Weaver, Linda Halmiton, Charlize Theron (depuis Furiosa) pour les actrices. Kathryn Bigelow à la réalisation.

J'aime beaucoup James Franco également.

Pourquoi y a t'il si peu de réalisatrice ? On est loin de la parité ...

Sofia Coppola pour ma part.

J'espère que ça évoluera. Je ne m'aventurerai pas à dire pourquoi il y en a si peu, mais il en faut plus.

Tu ne t’aventures pas parce que tu n'as pas d'idée ou que tu ne préfères pas dire de conneries, ou c'est tabou pour toi ?

Il doit y avoir trop de facteurs différents qui viennent en jeu pour que je puisse me permettre de généraliser en en cherchant à trouver une raison.

Quels sont ces cinéastes que personne ne connait mais que tu estimes ?

Je ne dirais pas qu'ils sont peu connus, mais je pense à John Boorman, Sam Peckinpah, William Friedkin. Pour les cinéastes plus récents et qui ont déjà imposés leurs marques, ou qui promettent un bel avenir, je citerais Edgar Wright, Matthew Vaughn, Jeff Nichols.

Il suffit d'un film marquant pour que je soutienne un nom.

J'ai décidé de ne jamais écrire sur le Marvel Cinematic Universe. Comme mentionné, c'est des divertissements que j'apprécie dans leur globalité, mais il n'y a souvent pas grand-chose à en tirer pour en faire un texte vraiment intéressant. Pour Ant-Man, il est dans la moyenne et reprend la formule du premier Iron Man qui avait fonctionné. Correct. 

Qu'est ce qui fait que tu retiens le nom d'un cinéaste à priori pas très connu ?

J'aimerais bien que tu fasses une critique de Ant-Man (le gars qui passe ses commandes ...)

"Marquant" dans le bon sens et dans le mauvais sens ?

Marquant dans le bon sens. Pour les autres cela sera plutôt de la méfiance.

As-tu déjà remarqué un cinéaste dont tu t'étais méfié ?

Louis Leterrier (Le remake du choc des titans), Colin Trevorrow (Jurassic World), Marcus Nispel (le reboot de Conan), ou encore Jonathan Liebesman (La colère des titans, Les Tortues Ninjas)  sont de grande sources de méfiance.

Tu veux dire que tous ces réalisateurs ont fait aussi bien des daubes intersidérales que des chefs d’œuvres intergalactiques ?

Ah non, j'ai mal lu. Je citais des cinéastes qui m’ont convaincu de leur incompétence en un film.

Du coup est-ce que un réalisateur s'est vu gracié après un mauvais forfait? Récemment, je pense à Matt Reeves qui après l'abominable Cloverfield a fait l’excellent Dawn of the Planet of the Apes, du coup j'attends le troisième film de la série avec toujours lui aux commandes.

Quel corps de métier est un chouia plus important ou moins reconnu et à mettre en valeur que les autres lors de la conception d'un film ?

La vision d'un cinéaste ne pourrait se matérialiser sans les artisans du maquillage, de l'animatronique, des images de synthèses, de la photographie, du montage, et de tous les secteurs qui sont là pour fabriquer du rêve. Le cinéma est une symphonie où le chef d’orchestre est là pour faire briller le talent de tous ses musiciens.

Ça existe encore l'animatronique, ils se contentent pas de mettre une peluche à la place ?

J'aime l'analogie.

Bien plus rare malheureusement, mais il y en a.

Es-tu ouvert à l'animation asiatique en général (animation comprise) ?

J'ai de grosses lacunes en série d’animation japonaises, aussi bien récentes que plus anciennes. Je vais essayer de me mettre à Kill la Kill et Gurren Lagann.

En films longs, je vois ceux qui arrivent à sortir en salle en France (au passage, il faut absolument aller voir Le garçon et La bête).

Je suis plus porté sur l'animation occidentale. Samurai Jack, Batman, Gargoyles, Avatar, pour les séries TV. L'animation de chez Disney (toutes époques et formats). Le stop motion de chez Laika. Les cartoons de la Warner. 

T'as gardé ton âme d'enfant ? Ou tu n'as plus la même magie qu'étant enfant en visionnant ces programmes pour jeunes ?

Peut-on autant apprécier que les enfants des dessins animés en étant adulte ?

Je n'ai jamais aimé cette distinction "pour enfants". Si un film d'animation ou une série animée a des qualités, elles seront présentes à tout âge. Je dirais même au contraire, qu'il y a moyen d'encore plus apprécier certains programmes avec l’âge. J'adorais les Batman de Bruce Timm enfant, je les adule aujourd'hui car ce sont des joyaux d'animation, d'atmosphère et d'écriture.

Bien sûr il y a des exemples qui ne se révèlent pas fameux après redécouverte. Mais les vrais bonnes œuvres sont éternels.

Quant aux séries animées plus récentes, il y a toujours de bonnes choses avec des créateurs qui cherchent à raconter de bonnes histoires avant de remplir le cahier des charges d'un public cible.

Je vois ce que tu veux dire. J'ai re-regardé Le Bossu de Notre-Dame et Pocahantas l'année dernière, je suis allé de ma petite rétrospective sur les dessins animés de mon enfance et ok, eux te font retourner en enfance sans problème par contre, est-ce que je serais émerveillé de la même manière avec mes yeux d'adultes en visionnant un chef d’œuvre de l'époque (tiens, Anastasia que je n'ai jamais regardé à part quelques bribes en coup de vent), je ne sais pas. Un état proche, mais le même, moins sûr. A l'époque, j'avais peur en regardant Brisby et ça jouait, plus maintenant. Après, c'est sûr que le plaisir reste identique à 95%.

Y a des bonnes choses aujourd'hui ? Au cinéma (Disney : pas bon, Pixar : ça passe mais ça se traine, Ghibli : ok) comme à la TV (les lapins crétins, sériously ?), je trouve le choix pas super, elle est lointaine la grande époque.

Ah oui et La Reine des Neiges, on est loin, très loin du grand Disney, qu'ils retournent de toute urgence à la 2D (Pixar est plus inspiré quand il s'agit de la 3D même si ils ont l'avantage de ne pas à devoir spécialement faire dans le comte) et rappellent Walt, il savait y faire (bon, les mecs jusque La Planète aux Trésors aussi mais depuis 10 ans : rien, nada.). A mes yeux, c'est la jolie plastique sans la profondeur (j'ai vu Raiponce et je fais le même constat que pour La Reine des Neiges), chose que n'oublie pas Pixar (ou arrive magnifiquement à faire : Là-Haut, Les Indestructibles, Toy Story, Monstres & Co, etc.)

Maintenant, je comprends que d'un point de vue imagerie/technique, tu sois aux anges. Pas moi.

Let's agree to disagree.

Je trouve que Disney vit un nouvel âge d'or depuis Raiponce, alors que Pixar est plus en dents de scie post-Cars 2. À la télé, il y a Legend of Korra (même si la diffusion de dernières saisons s'est faite en ligne), les tortues ninjas (il faut passer le look, l'animation est chouette et les histoires plutôt bonnes), Adventure Time, Gravity Falls, il y a plein de choses de qualité. Il ne faut pas croire que les programmes d'animation se limitent aux Lapins crétins et aux Titeuf du matin.

Je peux savoir pourquoi tu trouves que Disney se retrouve depuis Raiponce (par pour relancer le débat, on est d'accord de ne pas être de d'accord mais juste par curiosité) ?

Depuis que John Lasseter est passé de patron de Pixar à patron de Disney animation il a fait redresser la barre de la branche en accordant bien plus d’importance à la qualité des histoires. Cela avait commencé avec La Princesse et la grenouille qui n'a pas transformé l'essai (même s'il est bien sympathique au final). Mais avec Raiponce, c'est une vraie réussite qui revitalise le studio. Le film reprend les codes du conte de fées tout en les modernisant, et l'animation 3D franchi enfin un gap. Elle est bien plus fluide et proche de la souplesse de la 2D. Glen Keane (animateur de Tarzan entre autres) n'est pas pour rien dans ce succès.

N'est-ce pas dommage que Disney est le monopole du cinéma d'animation ? Cela focalise l'attention sur eux même si il y a toujours des propositions originales chaque année en dehors d'eux ?

Je ne sais plus si je t'ai demandé ton Top Disney et animation hors-disney ?

Leadership, oui. Monopole, non. Il y a d’autres choses à se mettre sous la dent. La japanimation. Dreamworks même si c'est assez inégal (pour un Dragons combien de Shrek?). Laika et Aardman qui maintiennent en vie le stop-motion. Et toutes les œuvres originales ponctuelles qui passent par-ci par-là (Anomalisa, Tout en haut du monde).

En Disney, sans ordre particulier, Le Roi Lion, Aladdin, La Belle et La bête, Bambi, Pinocchio, Blanche Neige.

Hors Disney, la plupart des Don Bluth, Ghost in the shell, Akira, beaucoup de Miyazaki, Le Géant de fer, les deux Dragons, les films du studio Laika.

Que penses-tu des adaptions de films d'animation en jeu vidéo ?

Ce n'est plus si courant les adaptations directes, on peut compter Disney Infinity. Je ne sais pas du tout ce que ça vaut et ça ne m’intéresse pas plus que ça. Les jeux 16 bits de chez Capcom étaient vraiment bons (Le roi Lion, Aladdin). En dehors de ça, je ne vois pas d'exemples.

Penses-tu que le cinéma est un domaine qui donne la voie/voix à la société ?

Pour moi c'est la voix d'un auteur, où il peut exprimer sa vision du monde qui l'entoure. Donc je le vois plus comme un regard sur la société.

Est-ce qu'un film a le droit de comporter un message politique ou il doit se contenter de raconter sans se mêler de la société ?

L'industrie du film ne sert-elle pas les intérêts d'un pouvoir, de lobby, de magnat, en prenant position dans certains de ses films ? #complot

Tout film est politique puisqu'il porte le point de vue de ceux qui en sont à l'origine. Aussi bien l'auteur qui pose sa marque sans contraintes, que le studio qui aurait imposé une vision plus ou moins recommandable.

Tout film porte un message ?

Même le film plastique ?

(ah bah t'as dit que tout film ...)

Oui tout film. Même le plus bête des films exprime quelque chose dans sa bêtise, volontairement ou non.

Même le film de ses vacances ?

Pff… le film de cinéma j'entends (DTV inclus).

Penses-tu que le rayonnement d'un pays peut être lié à sa propension à être un acteur majeur du cinéma ?

Le rayonnement cinématographique d'un pays vient je pense surtout de sa capacité à promouvoir les bonnes tendances. L’Italie a été décisive dans la vision que l'on a maintenant du Western. George Miller ne serait pas là où il en est, si L’Australie n'avait pas fait une vague de films barges et sans concessions. Si le cinéma de genre français est si moribond, c'est parce qu'il n'y est sans doute pas aisé d'y monter des projets réellement ambitieux.

L'industrie du cinéma français n'est-elle pourtant pas seconde au monde ?

Qu'est-ce que les italiens ont à voir avec les Western ? (j'ai jamais compris pourquoi eux)

Je parle bien du cinéma de genre français. Cela me fend le cœur de voir un Florent Emilio Siri (qui est pour moi le John Mctiernan français, rien que ça) réduit à faire de la comédie avec Frank Dubosc. Les grosse sorties françaises dansent entre les productions Europacorp et les comédies avec des stars de la télé. Les quelques espoirs fuient (Alexandre Aja) ou n'ont pas l'exposition qu'ils mériteraient (Albert Dupontel). Difficile d'imaginer un Labyrinthe de Pan ou un Mad Max émergé du territoire français.

La mouvance du western spaghetti est celle de ces films en provenance d'Italie qui ont chamboulé les codes du western à la John Ford. Il est surtout connu pour Sergio Leone et ses grands classiques.

Donc l'industrie peut-être forte en faisant de la merde, c'est ce que tu veux dire ?

Si on s'en tient au box-office, oui le cinéma français est en bonne santé...

Intouchables, The Artist, Va, vis et deviens, The Pianist, chaque année, il y a des films de genre qui sortent du panier parmi un océan de moyen voire mauvais, comme le cinéma US en fait ... Non ?

 Le ratio est bien plus déséquilibré en France.

 

 

fin de la deuxième partie.

 

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