Grande première pour moi. Il s'agit de ponctuer cette année qui commence (cette phrase est bizarre, j'écris 2015 mais la publi' sera 2016 ...) par un petit palmarès, non pas de Jeu Vidéo (tout le monde s'en fout) mais des séries que j'ai visionnée en 2015. Pourquoi cette envie me prend cette année, et n'avait pas fondement l'année dernière ? Tout simplement, parce que cette année, j'en ai bouffé des séries, pas qu'un peu et rarement de la m**** qui plus est ! Pourtant l'année n'avait pas franchement brillamment commencé puisque j'ai dû déterrer une vieille, que dis-je antique série (Cold Case pour ne pas la citer) pour m'occuper en Hiver avant que la fête ne commence timidement au Printemps avec Broadchurch Saison 2, Girls et Secret & Lies. Petite précision pour expliquer l'occurrence de série plutôt que d'autres au sein de ce palmarès : je ne regarde pas les séries diffusées aux US et rapidement disponibles via des canaux illégaux ; je ne regarde pas les sombres m***** comme TheWalkingDead ou GameofThrones, j'ai pas le temps pour ce genre de conneries ; je ne souscris pas d'abonnement à Netflix, OCS, j'ai Canal + pour ça (et le foot anglais, mais c'est une autre histoire qui n'a pas lieux courir ici ...) ET je ne regarde pas TF1 vu tellement comment le niveau il est trop bas, trop d'amour propre pour ça. Bref, voici dans le mille, l'overdose que j'ai contractée cette année côté Série :

 

NO SPOIL GUARANTEED

 

Broadchurch Saison 2, BBC, France 2, Avril 2015.

Après une première saison mémorable, la série évènement revient en ce début d'année 2015 auréolée du titre tant convoité de "c'est pas mal, mais ça n'égale pas la première saison". De mon humble avis, la série s'en sort largement avec les honneurs tant le "pavé dans la marre" jeté à l'occasion de la genèse de la série ne pouvait être réitérer sur commande juste parce que ces anglais ont du talent ! Eh bien, non, désolé, ça ne marche pas comme ça. A mon avis, Broadchurch tient plus de la série One-Shot et avoir réussi à reconduire le même casting avec une maestria à peine moins détonante que l'année dernière reste un exploit à saluer en soi. Dans le fond, le procès de l'accusé désigné en fin de saison 1 n'est pas forcément le point central sur lequel va se concentrer le spectateur, l'intrigue autour de l'inspecteur Alec Hardy relève bien plus du point névralgique de la tension scénaristique de cette saison 2 et de ce côté-là, c'est à mon sens, encore une fois, un sans-faute. Je valide le billet pour la saison 3. Ça tombe bien, y en a justement une en préparation.

 

Secrets & Lies, Network Ten, France 2, Février 2015.

Dans la veine de Broadchurch, cette mini-série en 4 épisodes joue avec nos nerfs en nous faisant sans cesse hésiter sur le personnage à principalement suspecter d'être l'auteur du crime. Très bien castée, jouée et doublée, elle met en scène la découverte du corps d'un enfant dans les bois par le personnage principal du show qui se trouve être un père de famille en apparence lambda mais dont la paisible vie de famille semble doucement voler en éclat. Rapidement, les soupçons vont se tourner vers ce joggeur matinal, Ben Gundelack, qui ne se souvient pas de ce qu'il a fait précisément juste avant de retrouver le corps, l'occasion pour le spectateur comme le personnage de douter de lui. Clairement dans le registre d'un Broadchurch, Secrets&Lies s'appuie sur un cercle social douteux (ami, voisin mais aussi famille) pour délier son intrigue avec son lot de personnages pointilleux (inspecteur de police), double-face (les voisins) et même attachant (son aînée) et encore une fois, ça marche fort bien. Le rythme est constant au cours des 4 épisodes et je n'ai su me faire une raison sur le coupable avant de découvrir la scène finale. Une réussite.

 

Girls Saison 3, HBO, Canal + , Mai 2015.

Après 2 saisons fantastiques visionnées en 2014, GIRLS revient en 2015 pour une troisième saison toujours aussi mouvementée et plaisante à regarder. Contrairement aux 2 précédents du palmarès, c'est en version originale que je visionne cette série depuis ces débuts puisqu'à la suite de divers tests, j'ai conclu que le voice acting original était plus plaisant à l'oreille que son alter-égo français. GIRLS n'a d'autres prétentions que de suivre les tribulations sociales, sociétales et sociéto-sociétales (je sais, moi aussi, je me suis dis ... mais que voulez-vous ...) de 4 copines New-Yorkaise de 25 ans pendant une année (je crois, de mémoire, je sais plus). Et l'authenticité qui fait le sel de la série est merveilleusement retranscris à l'écran par la très surprenante Lena Dunham (puisqu'elle s'est octroyée à la fois la caméra et le rôle principal - si j'avais su qu'on pouvait faire ça, j'aurais bifurqué vers le cinéma). Ca fait mouche une nouvelle fois et il faut le regarder pour le croire. Je sais, ce n'est pas de moi, mais j'aime cette formulation. Par contre, commencez par la saison 1. C'est quand même plus logique.

 

True Detective, HBO, Canal + , Juin 2015.

Alors, là, c'est très fort. Le Butcher n'avait donc pas menti ! Non pas que les 3 précédentes séries mentionnées dans ce top qui n'en est pas un ne le soient pas elles-aussi mais la profondeur du show quoi ! Ca va loin, très loin et quel que soit le registre considéré, le duo d'acteur portant le film est juste magistral, mention spéciale - forcément - aux scénaristes aussi ayant construit l'intrigue (anachronique) mais surtout la personnalité des personnages dont l'évolution m'a admirablement laissé circonspect. En effet, il y a certes l'intrigue policière mêlé au background particulier de cette ruralité américaine qui soulève plus que de raison l'intérêt du spectateur que je suis mais à l'instar du reste des aficionados, c'est bien le relationnel entre les 2 inspecteurs que tout oppose au niveau du style de vie comme de la façon de la voir, cette vie qui tient en haleine une saison mené d'une main de maître. Et puis, la façon dont est filmée la Louisiane, théâtre du déroulé des évènements, est superbe. True Detective, à visionner en VO tant le voice acting est fou, n'a pas galvaudé sa réputation tant la maîtrise des éléments qui la compose relève de la maniaquerie intellectuelle de haute volée. Je pense que le cinéma peut être jaloux de cette série, qui n'a de série que le nom. Et le format accessoirement.

 

Castle Saison 7, ABC, France 2 , Aout 2015 - Février 2016.

Bon, c'est parce que je suis fan. En fin de compte, depuis l'arrêt de FBi Portés Disparus, Cold Case, Desperate Housewives et Heroes, je n'ai plus que 2 séries en 24 épisodes qui me tiennent à cœur, Castle est donc la première dont je vais relater les faits et gestes en 2015. Dubitatif vu toutes les m***** qui ont vainement tenté de remplacer feu FBi et feu Cold Case le lundi soir sur France 2, j'ai accueilli d'un œil suspect la nouvelle série désignée remplaçante porté par Stana Katic et Nathan Fillon (poil au fion et que j'ai découvert dans Desperate Housewives d'ailleurs). Bien mal m'en a pris tant le duo improbable tant sur le plan métier (flic/écrivain) que sur le plan personnalité (rationnel vs irrationnel voire loufoque) réussit à me captiver l'espace de 40 minutes chaque semaine. Les séries en 24 épisodes sont désormais à ranger dans une case à part

 

NCIS Saison 12, CBS, M6, Aout 2015 - Janvier 2016.

Seconde série suivie en fil rouge mais première dans l'ordre d'importance, voilà NCIS avec les indémodables Gibbs, Dinozzo, McGee et tuti quanti, on vous la fait pas, vous connaissez. Toujours aussi plaisant à regarder, une série policière qui réussit l'exploit d'afficher plus de personnages principaux que secondaires (à part Palmer, qui est secondaire dans cette série ?), à mêler le passé, la famille et l'inter-relationnel des personnages aux intrigues professionnelles presque tout le temps. Les personnages les plus attachants et travaillés pour une série construite en épisodes qui se suffisent à eux-mêmes et qui n'entretiennent pas de lien direct entre eux (dans leur intrigue tout du moins, exception faite de plot distillé via plusieurs épisodes généralement en fin de saison). Alors parfois, la démarche désignant le coupable est un peu trop cousu de fil blanc mais lorsque le tueur est compliqué à cerner, cela donne un épisode qui me comble de joie. J'espère secrètement que cette série ne s'arrêtera jamais. En conservant les mêmes acteurs, cela va de soi. PS : et comme par hasard, pile poil au moment où je formules mes voeux pour le futur de la série, l'interprête de Anthony "Tony" "Dinardo" Dinozzo Michael Weatherly annonce se barrer. Le monde est-il si pourri que ça ?

 

Happy Valley, BBC, Canal +, Septembre 2015.

Décidemment, ces anglais me comprennent comme jamais ! Hypé une fois de plus par le cadre, l'Angleterre, l'authenticité des décors, c'est vert le Yorkshire, et le jeu d'acteur encore une fois au top. Une série en 6 épisodes, visionnée en anglais après comparaison avec le doublage français, qui met en lumière l'officier de police Carwood, femme, la quarantecinquaine passée je dirais, s'assurant de la tranquillité du patelin rural où elle vit ... Patelin secoué par le rapt de la fille d'un industriel aisé du comté, un enlèvement pas comme les autres dont je me garde d'en évoquer les spécificités et qui mettra en lumière le caractère ainsi que le passé de notre frêle mais courageuse policière. Une belle réussite, clairement. Happy Valley, une mini-série très réussie qu'il convient de ne pas rater tant pour l'intrigue en elle-même - qui réserve son lot de développements aussi innatendus que fichtrement osés - que pour la mise en abyme qu'elle propose des affres du petite bourgade anglaise dont les locaux n'assument pas la merde dans laquelle ils se sont eux-mêmes fourés. En deux-mots : regardez-là.

 

Les Revenants Saison 1, Canal +, Novembre - Décembre 2012

Je sais ce que vous vous dites. C'est effectivement un peu tardivement que je me suis plongé dans ce drama pas comme les autres sorti de nul part à l'époque. Il faut dire que la saison 2 arrivant, intrigué comme d'habitude (avec la science trailoresque des monteurs de canal ...), j'eu vite fait d'enclencher Canal à la demande pour me mater les épisodes de la première saison. Et j'ai naturellement trouvé la série exceptionnelle. Une de plus cette année ... Les Revenants, c'est ce rythme tranquillos si particulier, cette focalisation auditive sur le rien pour encore plus souligner les moments de tension entre ces revenants justement et la population locale désarçonnée de leur réapparition inexplicable rationnellement, ce manque de perspectives au long terme : on ne sait finalement pas vraiment où nous emmène la série, il n'y a pas de tueurs à démasquer, on veut juste savoir POURQUOI finalement ... Je vous fais fi du laius sur l'écriture, le jeu d'acteur, les musiques, on gagnera du temps. Bref, j'ai vraiment apprécié pour ne pas dire plus. Un must.

 

Les Revenants Chapitre 2, Canal +, Septembre - Octobre 2015

N'y allons pas par 4 chemins, 3 ans après, la suite de la nouvelle pépite canal a globalement plutôt déçue. Et je suis plutôt d'accord. Jusqu'au quatrième épisode, on a un peu mal pour la série, on se demande si la maestria plus qu'aperçue va refaire surface, on finit par vérifier sur la page wiki de Les Revenants que ce sont bien les mêmes auteurs et scénaristes que lors de la première qui sont en charge de la seconde, puis on souffle, on peste, on se dit "putain, les cons ... Ils ont flingué le potentiel démentiel plus qu'entraperçu dans la saison 1 ...". Puis on se réveille doucement à l'aube du quatrième épisode et on reprend vie, la série n'est pas morte. Pas encore. Franchement déçu suite au visionnage des 3 premiers épisodes, j'ai même dû aller me rassurer en visionnant les commentaires visages d'ânes des épisodes suivants au vu de la catastrophe que je pressentais. Tout compte fait, même si le Chapitre 2 n'égale pas son prédécesseur, c'est avec les honneurs qu'elle s'en tire et clôt l'aventure de manière assez innatendue pour ne pas dire rock'n roll - à se demander si les scénaristes de Lost en personne n'ont pas été invité à l'écrire justement. Je recommande parce que si on a accroché à la version 2012, la version 2015 n'est qu'un cran en dessous et apporte tout de même son lot non négligeable d'éclaircies aux péripéties dépeintes il y a 3 ans. Malgré une fin en roue libre sujette aux interprétations les plus folles.

 

Wayward Pines, Fox, Canal +, Aout - Septembre 2015

Probablement la série la moins "talentueuse" que j'ai eu l'occasion de découvrir cette année. Et très certainement le meilleur générique que j'ai découvert cette année. Il est difficile de juger la série Wayward Pines (je n'ai bien entendu pas lu les romans sur lesquels se base cette dernière). Difficile parce que le doublage français est de qualité - je l'ai préféré aux voix originales, vite brûlez-moi sur un bucher ! Moi aussi, je vous aime ... Parce que la prestation de l'acteur principal - Matt Dillon - campant l'agent spécial des services secrets Ethan Burke est magistrale. Parce que le propos sur lequel se base la série - Burke devant retrouver 2 agents dont les dernières nouvelles montrent qu'ils ont pénétrés dans la petite bourgade en apparence modèle et tranquille mais mystérieuse de Wayward Pines - invite à la curiosité névralgique de stade 1. Parce que pour une fois que quelqu'un a pensé à transposer le concept de Big Brother à Wysteria Lane ... Et aussi parce que la fin est superbe et donc réussie. Pas mal de bonnes idées qui, j'en suis sûr, donne des bouquins formidables MAIS qui retranscrit à l'écran me donne un gout de ... je ne sais quoi d'inachevé, de pas assez puissant, de ficelles trop grosse, de manque de profondeur ... Je suis bien conscient que la tâche est difficile mais les bestioles, je n'y ai pas cru, la manipulation de masse non plus et même ce flashforward n'a pas pris.

 

American Crime, ABC, Canal +, Septembre - Novembre 2015

C'est étrangement par hasard que je suis tombé sur American Crime. Et quel heureux hasard puisque celle-ci se fraye assez facilement son chemin vers le Panthéon des séries de 2015, et ce malgré une concurrence des plus féroces cette année. Brillante, voilà comment résumer cette série, à absolument regarder si ce n'est pas déjà fait. Visionnée en français (encore une fois après comparaison, le doublage français est fantastique, ni plus, ni moins), cette série met en scène l'Amérique profonde en proie à un crime apparemment racial. La victime est blanche, l'agresseur pressenti noir. Mais pas seulement, toute les communautés de toutes origines sociales seront impactés et c'est une grande plongée dans les méandres de la société américaine complexe aux divisions inter et intracommunautaire dans laquelle nous plonge le non moins fultissime John Ridley, créateur émérite de cette pépite 72 billions de carats. Et quelle distribution les amis ! Quels acteurs ! Quel jeu ! De toute façon, quand j'en viens à mater les interviews de chacun de ceux-ci sur Youtube à la fin du dernier épisode (instigateur compris), c'est qu'on est en face du génie incarné. Je n'ai pas non plus pu m'empêcher de jeter un œil à ce que nous réserve la saison 2 que j'attends avec impatience tant les ingrédients semblent conserver : nouveaux acteurs principaux (les précédents reviennent dans des rôles secondaires), nouvelle thématique - crime sexuelle - et j'espère cette science de la maestria qui portera une nouvelle fois la série aux confins du cosmos orgasmique ! Rien que ça.

 

Panthers, Canal +, Octobre - Novembre 2015

6 épisodes. 20 millions d'euros de budget. David Bowie au générique. Casting 4 étoiles composé du policier campé par Tahar Rahim (qu'on ne présente plus), des assureurs Samathan Morton (The Messenger, In America) et John Hurt (Ollivander dans Harry Potter) et enfin du bandit Goran Bogdan (moins connu mais probablement la meilleur prestation d'acteur), la dernière-née des "créations originales" délie son intrigue audacieuse autour d'un casse de bijouterie et des répercussions de celui-ci entraine sur les 3 parties prenantes qu'il "fédère". La police, l'assureur et le braqueur devenu receleur. La singularité s'attenant aux difficultés que vont rencontrer chacun des "impliqués" dans sa quête et de l'influence qu'il aura sur l'entreprise de l'autre. La réussite du drama tenant aussi en la mise en exergue du passif douteux de certains, du relationnel compliqué d'autres, voire de la personnalité double face de ceux dont on aurait portant jamais oser douter. Panthers est surprenant, globalement intriguant, il se laisse parfois avoir par des évolutions prévisibles qu'on sent clairement venir au cours des 4 premiers épisodes pour mieux nous surprendre et nous enjouer lors de nombreuses révélations mises au-devant des 2 derniers épisodes. Un bel essai qui en appelle d'autres même si celle-ci n'atteint peut être pas la maestria d'autres productions internes comme Engrenages ou Mafiosa. Voire Braquo. Cette dernière que je n'ai toujours pas visionnée soit dit en passant.

 

Versailles, Super Ecran - Canal +, Octobre - Novembre 2015

Que dire de Versailles. 10 épisodes pour un budget de 30 millions de zlotys. Et la prétention unique de dépeindre la grande fresque - certes largement romancée mais tout de même - du Roi Soleil Louis XVI qui sera découpé à la guillotine quelques 200 ans plus tard ... Houla, on rembobine ... Louis XIV et sa cour, une cour qu'il créera, qu'il façonnera, qu'il dictera à son image, lui Monarque depuis ses 4 ans et demi (qui dit mieux ?). La série se propose alors de suivre les mondanités d'un Louis vieux de 28 printemps en proie à une cour balbutiante, presque naissante, débarquant de Paris juste après la Fronde - évènement bien réel ayant vu les frondeurs fronder comme des fraudeurs et par la-même instaurer ... une Fronde. Eh oui. Un Roi Soleil bien entouré : le commensal Bontemps, le chef de la police Marchal, le ministre Colbert, son frère le duc d'Orléans, une de ses maitresses Henriette d'Angleterre, j'en passe et des meilleurs. Un Roi certes bien entouré et qui aura fort à faire pour gérer les égos, dispositions et agissements de ces convives tant chacun de ses plus proches sujets sera cause de moult péripéties plus ou moins sources de soucis ou réconfort.

Précisons que cette co-prod' franco-canadienne hérite d'un casting à l'accent résolument anglophone mais surtout au jeu diablement convaincant. Mention spéciale au Roi en personne ainsi qu'à Fabien Marchal, ainsi qu'au très spécial Duc d'Orléans. Ma principale crainte lorsque j'ai commencé à regarder cette série tenait en la capacité de celle-ci à nous immerger dans un Versailles tout juste naissant (le chaptal n'est qu'en construction) et bien que je ne connaisse pas les lieux de tournage choisi par la production, il convient de concéder que mes craintes ont été balayée. Scènes en intérieur comme extérieur (bois, village, jardin) jouissent d'un souci constant de mise en abyme qui m'ayant permis de m'immerger pleinement dans cette France du XXème siècle - et ce même si ce Versailles balbutiant est bien loin de proposer le faste d'un Paris probablement plus volage. Mêlant habilement développement personnel, intrigue politique, clivage social, personnalité forte en tête comme trouble, Versailles plonge le fan de série comme le fan d'Histoire qui sommeille en moi dans les méandres tâtonnantes du pouvoir de l'époque et d'un Roi devant prendre la mesure de l'épopée dans laquelle il s'est embarqué. Et des fous qui l'accompagnent. Indéniablement une réussite. Vite, la saison 2.

 

Malaterra, France 2, Novembre - Décembre 2015

Maleterra est l'adaptation française de la série à succès britannique débarquée en 2014 Broadchurch. Autant ne pas prendre de gants, la vision française du drame anglais jouit d'un effet kiss-kool déroutant mais pas déplaisant. Tout d'abord, le casting est vraiment propre, entre le commandant Rotman sous les traits du très charismatique et non moins connu Simon Abkarian, sa comparse de la police Marchetti sous la houlette de Constance Dollé (joue aussi dans Les Revenants) - à la fois très bonne comédienne et improbable sosie de son alter-égo anglaise Miller tant dans le jeu que d'un point de vue physique - forment le duo incompatible en charge de résoudre le meurtre du dernier de la famille Viviani. Vient se greffer un acteur que j'aime particulièrement pour son style et son répertoire : Nicolas Duvauchelle en père de famille à la fois sensible et rageur. Michael Gregorio est aussi pas mal du tout en commis de journalisme un peu collant. Tout comme la sœur de la victime probablement plus convaincante que sa consœur de Broadchurch. Le reste du casting se fondant bien tranquillement dans la masse, celle-ci  d'une qualité certaine.

Vous l'avez compris, à mon sens, la distribution ne fait pas défaut pour ce remake. Ce qui m'a un peu gêné, c'est ce constant parallèle qu'on ne peut s'empêcher de réaliser sans arrêt avec l'original, tant les débuts scénaristiques sont copie-conformes avec celui-ci. Fort heureusement, les divergences pointent le bout de leur nez assez rapidement et s'avèrent aussi surprenantes que bien choisies au fur et à mesure de l'avancée de l'enquête comme des révélations. Cependant, il reste de mon point de vue difficile de l'apprécier à sa juste valeur tant les traces laissées par sa devancière sont encore fraîches et font échos tout au long de l'aventure. On est moins touché par le drame pour le coup. Il y a tout cet aspect émotion en moins. 'fin je l'ai perçu de cette manière. Sans titiller l'ogre Broadchurch, Malaterra se pose alors comme une alternative honnête sans doute magnifiée pour qui n'a pas entendu Broadchurch et qui souhaite vilement faire son franco-français de base. La série se déroulant, elle, en Corse. A méditer, pour un remake français.

 

Dexter Saison 3, Canal +, Mai 2015.

Je ne sais plus si j'ai regardé la saison 3 de Dexter fin 2014 ou à l'occasion d'une semaine de repos au Printemps 2015. Dans le doute et comme - jusqu'à preuve du contraire - un coup de scalpel ne fait de mal à personne, je me permets d'adjoindre celle-ci aux palmes à Rès. C'est qui Rès ? Dexter, œuvre au combien sacrée chez les Neves, se présente dans cette troisième après une époustouflante Saison 2 et une non moins époustouflante Saison 1 sous les auspices d'une encore au moins aussi époustouflante Saison 3. Dexter, comme beaucoup, j'adore et cette monture 2015 - puisque je suis en retard - se place sous le signe de l'amitié. Autant dire pour les rares non-au-courant qu'une nouvelle fois, tout ce qui fait la particularité et le oufissime (locution déposée) de la série Dexter est toujours au rendez-vous et que bien sûr, je me garderai bien de dévoiler quoi que ce soit au cas vous n'auriez toujours pas succombé (mais là, c'est que vous le faites exprès) au charme du tueur en série le plus attachant qu'on ait jamais inventé. Je piaffe d'impatience à l'idée de profiter de jours un peu plus tranquille pour pouvoir assouvir ma soif d'hémoglobine et de justice létale.

 

Une année superbe même si les cuvées 2014, 2013, 2012 ou que je ne sais-je encore sont loin d'être à blamer. Notamment 2014 qui mériterait que je revienne sur les nombreuses séries sorties de nul part s'étant révélées être de vraies tueries ! Bnei Aruba, TheBridgeBronBroen, Generation Wars, Girls Saison 1&2, et d'autres dont j'ai probablement oublié les noms. Autant j'ai pu raté à l'époque des séries qui me tenaient pourtant à cœur comme Skins, Engrenages, Mafiosa, Braquo, Promises faute de disposer du canal pour les visionner (je me rattrape en les chopant en DVD), autant, je n'ai plus de raisons de me faire avoir disposant du bon gout général des directeurs des programmes de la firme aussi cryptée que payante Canal +. Je me laisserais bien tenté par Netflix au vu des quelques séries qui me font envie, mais dans la mesure où la majorité de ce qui m'intrigue finit ou émane carrément de Canal, je ne me vois pas trop souscrire à un abonnement aussi alléchant soit le catalogue de séries mais aussi de film que met à disposition la firme Yankee.