GK Team

 

Parce que j'ai été payé ? Nan, je suis trop cher. Parce qu'on me force à poursuivre l'aventure ? Nan regardez, je suis parti en vacances, je n’avais même pas internet. Parce que c'est trop nul ailleurs ? Nan c'est simplement différent. Parce que la communauté déchire ? Nan, elle est morte depuis bien longtemps. Parce qu'ils se sont améliorés en orthographe ? En traduction directlyfromgoogletrad' ? En publicités intempestives ? En news à clics ? En article en cours d'écriture ? En info gameblog basé sur un twitt déjà retwitté 5 millions de fois auparavant ? Non, non, non et non.

 

Rantan(PLAN)*

 

I                  Jeuxvideo.com

II                       Gamekult

III                       Gamekyo

IV                      Gameblog

 

Intro

 

J'ai découvert la presse jeuvidéo vers 2003 (estimation, c'est à cette date que j'ai vraiment commencer à surfer - sur le net, trop dangereux en mer à l'époque). Et jadis, le seul site de JV que je connaissais était celui de l'enseigne MICROMANIA. Il fut un temps où le site n'était pas ce qu'il est devenu  par la suite, à savoir, une plateforme de ventes par correspondance à la Amazon, FNAC, FC Porto, AS Monaco, etc. Il y avait de l'actu', chaque jour, en petite quantité par rapport à ce que j'ai ensuite découvert mais assez pour satisfaire le pourtant boulimique d'info qui sommeillait déjà en moi. Vous l'aurez compris, je n'ai pas eu le loisir, l'opportunité ni la chance de gouter aux joies de la presse papier, si ce n'est en coup de vent dans le magasin de presse ou la grande surface du coin. Faut-dire, j'étais fauché. A l'époque.

 

II   Gamekult

 

Fuyez aussi.

 

Ca va, je déconne. Même si la succursale de CBS est en procès contre le jeu vidéo depuis plus de 15 ans maintenant, il serait injuste de ne leur reprocher que ça. Parce qu'on peut reprocher à Gamekult plein d'autres choses. De bien faire son boulot, d'être éthiquement incorruptible (en tout cas nous l'en assurer) auprès des grands éditeurs, de ne pas sombrer dans la news à clic, de prendre son temps avant de pondre un test. Donc, non, il serait immoral de proférer quelques procès d'intention envers Gamekult sous prétexte qu'ils n'aiment pas le jeu vidéo. Gamekult ne se laisse pas avoir, lui; c'est différent.

Je connais assez mal Gamekult même si ça doit bien faire 5-6 ans qu'il fait parti du top 3 des relais informatif sur l'actualité vidéoludique. Et pour cause, je n'ai jamais adhéré au ton très select, snob, "jamais content" dont se font l'avocat les apotres du jeu, du vrai. Pas de l'esbroufe visuel gracieusement blanchi par des hordes de sites soudoyés par les prote-feuilles bien remplies d'Acti, Ubi et Sophie (??).

 

          II.1 Geule du site

 

Je ne me souviens pas d'une autre version que celle actuellement en ligne même si je suppose qu'il ne s'agit pas de la version 1.0, le site ayant tout de même ouvert ses portes en l'an 2000 de notre ère. Quoi qu'il en soit, il est indéniable qu'elle est grise. Et sobre. Tellement sobre que je ne regarde jamais autre chose que l'encart prenant moins de 20% de la page destinés aux news les plus brulantes et le fil des dernières actualités. L'agencement a au moins le mérite d'être clair et de ne pas aggresser mes yeux. L'outil a le mérite de refleter la philosophie du site qui se veut informatif, factuel, professionnel et respectueux du clic du visiteur.

           II.2 Team (beurre land)

Alors, je les connais de nom mais me contentant depuis tout ce temps de lire les rédacteurs (et encore) plutôt que des écouter ou de les regarder, il va être difficile de porter un jugement sur chacun d'eux même si j'ai suvi le dernier E3 par voie de (leur) presse. Je sais juste que Yukishiro joue le méchant dans l'histoire. Ce qui est clair et qui transparait directement - même en étant relativement étranger à ces personnes-là - c'est qu'elles en imposent, les personnalités sont marquées, unis sous la bannière du bon gout et du moi je sais. Autant, je n'ai jamais été fan de l'approche blazé du média, autant les mecs n'étaient pas des incultes dans leur domaine. Poishich, Yukish, Puyo, Boulapoire, Trunks, Dr Chocapic restaient et restent des figures à écouter du média, j'en suis bien conscient, et quelque part, je respectais quand même cette prise de position, il est vrai, à contre courant de ce qu'on avait l'habitude de voir ailleurs, notamment à JVC.

 

          II.3 Qualités

 

Je pense que fondamentalement, Gamekult milite pour un autre jeuvidéo, un jeuvidéo éthique, un jeuvidéo propre, un jeuvidéo sans dopage. De quelques natures qu'il soit. Une petite pression du VRP Sony pour retourner le 2, le transformer en 5 et obtenir un 15 ? Nan, pas avec nous. Mais outre la croyance (veine diront certains) en une indépendance totale entre les acteurs et les relais informatifs (dépendant de toute façon des acteurs qui dépendent, eux, de toute façon des relais), la rédaction de Gamekult, ça reste à mon sens, la Qualité avant tout. Ce souci de pondre des tests complets, bien écrits, bien relus, et il en va de même pour les GK live dont je n'ai pas vu un seul extrait d'ailleurs ... mais j'imagine.

Des notes rasoirs aussi. Le système de notation de Gamekult, c'est un peu comme le passage du système métrique au système kilométrique, ça déroute au début. Au milieu et à la fin aussi en fait. Le fameux Zézette dérivé d'une pub Kia et de sa fameuse garantie de 7 ans en est l'illustre exemple. 7/10, c'est une bonne note sur Gamekult. 9/10, c'est rare et alors 10/10, ça n'existe pas. La note, sans doute le plus grand enjeu du XXIème siècle derrière le pétrole et l'eau. Et ça, GK l'a bien compris. On ne badine pas avec la note. Des 4 pour un jeu marketé à fond les ballons ? Pas de problème ! Des 6 en pagaille toute l'année, ça fera pas fuir le lectorat ça !? On s'en fout ! Gamekult ne cède définitivement pas à ce que les joueurs lambda et se fait l'avocat d'une communauté qui ne se contente pas de jeux de plus en plus approximatifs, de plus en plus facile dans leurs contrôles.

Et j'ai envie de dire, que ce n'est peut-être pas plus mal qu'à côté de sites surnotant potentiellement un peu trop les jeux ou en tout cas ayant une vision passionnée gentillette des choses, on retrouve un site dont le maître mot est l'exigence. Quel qu'en soit le prix. Gamekult mérite qu'on félicite cette prise de position pas tous les jours faciles à tenir permettant ostensiblement de changer quelque peu les mentalités.

 

          II.4 Résurgence

 

Paradoxalement, bien que très hostile à la façon de Gamekult de voir le jeuvidéo, le site a gagné du galion auprès de ma petite personne. J'ai aimé les dernière recrues, rentrant farpaitement dans le moule et l'esprit de l'équipe d'alors. Gautoz et Stoon sont à la fois plaisant à écouter et agréable à lire dans les tests. Ce recrutement judicieux offrant une stabilité et une pérénité de la philosophie origelle poursuivi par le grand manitou Yukish'. Je n'aime pas spécialement le ton des GK Live mais je trouve le concept vraiment sympa - une émission d'une heure et demie chapitrée avec 3-4 rédacteurs balayant les dernières actualités/sorties. Ce que j'aime beaucoup plus par contre, ce sont les dossiers fleuves qui me réconcilient avec l'idée que j'ai de la passion qu'on les types pour leur boulot. Du vrai travail d'investigation et de journalisme pour le coup. Chapeau surtout lorsqu'on sait qu'ils sont bien les seuls à se donner la peine de réaliser ce genre de projets chronopages et complexes. Ce sont d'ailleurs aussi ces dossiers qui parachèvent ce gout perceptible sur tout le site pour les choses bien faites et réalisées jusqu'au bout.


En fin de compte, Gamekult n'est pas si méchant que ça. Ni dérangeant non plus. Gamekult est différent et l'affirme. Qu'on aime (dossiers, tests) ou pas (blazage, sous-notation, ton).

 

En raison d'un trop grand nombre d'images (portant le sujet à 45 pages), je scinde le billet en 4. La suite au prochaine épisode : partie Gameblog. D'ailleurs, j'y pense, j'aurais pu vous prévenir dès le début mais c'eut fait trop gentleman pour un type de mon espèce. Ne ratez pas cependant la meilleure partie. Pour autant.