Satoru Iwata, président déchu de Nintendo a tenu à clarifier la situation quelque peu brumeuse qu'entretient la firme Nintendo vis à vis du marché défraichi du jeuvidéo sur mobile. Dans l'entretien qui suit, le Geppeto japonais tient à expliquer plus précisemment la démarche derrière ce nouveau terme : le fameux Free To Start.

En fait, le FreeToStart n'est pas exactement ce que vous croyez. Ce n'est pas qu'une question de terminologie. Enfin si en réalité. Disons, que le FreetoPlay veut litérallement dire Libre de jouer. Nous, par nous, je veux dire les actionnaires et moi, 'fin mes patrons et moi, on a décidé de dévier quelque peu de la définition de base pour lancer un modèle disons, parallèle. C'est alors qu'il nous est apparu plus judicieux - et non pas seulement pour anticiper les plaintes pour fausses publicités mensongères qu'ont pu essuyées Sony, par exemple, dans le passé - de breveter puis nommer spécifiquement cette nouvelle façon de consommer du jeu vidéo. L'idée du Free to Start m'est venu naturellement. Grâce à ma femme. Nous jouions chacun de notre côté sur 3DS pour ma part et sur iPhone 5 ou 6 (je ne sais plus) pour sa part. Nos 2 filles s'amusaient à dévaler les attractions du square. Tout se déroulait normalement. Pendant que je collectais les 380 000 pièces manquantes avant d'arriver au fameux million sur NewSuperMarioBros.2 - d'ailleurs, faites moi penser en fin d'interview de virer sur le champ le con qui a eu cette idée là - , ma femme jouait à CandyCrash. Vous me voyez venir. Ce jeu est un Free to Play. Intrigué, ça faisait quand même 2 ans qu'elle le retournait, je lui ai sommé de faire l'échange. Je débutais, je commencais à comprendre les mécaniques quand une chose m'a interpellé. Au bout de 20 minutes de 'collecte' sur NSMB2, elle a arrêté la console. J'ai guété du coin de l'oeil pour m'assurer qu'elle allait simplement prendre un mouchoir et se décrotter mais rien ne s'est passé. J'ai patienté quelques secondes supplémentaires pour voir si elle ne faisait que prendre une pause pour humer le bon air kyotïte mais ... Non toujours rien. Et voyez vous, ça, je ne l'ai pas supporté. Je me suis rendu compte qu'on pouvait arrêter aussi facilement qu'on ne commence un Mario. Comme ça, juste en pressant de on vers off. Cependant, le pire était à venir. Elle a alors sorti son 2ème smartphone, oui, oui ... pour continuer une partie d'un de ces autres fameux F2P. KlashOfKlans il me semble. Je n'en suis pas revenu. Ma femme était subitement devenue une junkie. En l'espace de 2 ans de pratique assidue, il faut le dire. Une junkie de Free to Play. Sans le savoir, elle venait de me démontrer que le caractère addictif de ces jeux était autrement plus puissant que celui d'un bon vieux Mario des familles surfant sur des techniques pourtant largement éprouvées après plus de 30 années de plébiscite mon-dial. J'ai eu à ce moment là une vision. Un épais drap blanc se dressait devant mes yeux, j'ai vu le destin funeste et irrémédiable de la 3DS. Une NX raillée par la presse dès sa présentation au prochain E3, boudée ensuite à sa sortie en Avril 2016 par les joueurs. Rovio lançait une OPA sur Nintendo dès 2017. Newel prenait les rennes de la boite juste avant que Quantum Break ne sorte. C'est alors que j'ai  émmergé de ce cauchemar. J'ai tout de suite pensé au boulot. Il faut dire que ça fait un moment que je suis sur un siège éjectable. Il serait peut-être grand temps que je m'occupe de la question. Les actionnaires veulent ma peau, les fans veulent ma peau, Shigeru (ndlr, Miyamoto) veut ma place, je ne peux clairement que compter sur moi pour garder le peu de dignité statutaire qu'il me reste. Je ne sais pas si c'est parce que je me suis enfin mis au Yoga mais j'ai alors eu cette idée de génie. Puisqu'il est évident qu'on ne peut pas contrer au moyen de nos propres qualités d'orfèvres du jeuvidéo les productions toujours plus nombreuses, toujours plus diverses, toujours plus génératrices de modes de nos concurrents développant sur le marché des smartphones, pourquoi ne pas s'attaquer directement à leur marché pour protéger le notre, celui des consoles portables ? Fort de cette expérience, j'en ai touché 2 mots à Miyamoto pour savoir si d'un point de vu Gamedesign ça lui posait problème, et il a dit BANCO. En fait, la différence entre le FreeToPlay à l'instigation de nos concurrents et le FreeToStart que nous commençons à mettre en place, c'est qu'avec nos futurs productions vous serez libre de commencer à jouer. Vous ne serez plus libre de jouer. Vous saisissez la nuance ? Je reformule afin de ne pas créer d'ambiguité et éviter tout bashing international dont les joueurs sont très friands sur cette GEN : une fois que vous aurez commencé l'un de nos jeux smartphone, c'est nous (ndlr, Nintendo et le service mandataire désigné) qui déciderons quand est ce que vous finirez de jouer. Si nous constatons qu'il est probable qu'il vous arrive la même mésaventure que celle qu'a eue ma femme en fermant l'application Nintendo en cours et en débutant une autre, tierce cette fois ; le jeu refusera de quitter la partie, la console refusera de s'éteindre, si manque de batterie, il y a, la console pleurera, et gémirera de manière si atroce que vous n'aurez plus qu'à vous munir du chargeur (non inclu de base) pour stopper ces infâmes hurlement. Nous avons bossé avec un ingénieur son de PT, la démo par maître Kojima-San, et je peux vous dire que ça rend vraiment bien !! L'idée est de filtrer, in fine, les jeux auquels vous aurez le droit de jouer pour ne conserver qu'une sélection des meilleurs FreeToStart. Bien entendu, il aurait été plus simple de vous coller des bouts de ficelles et de jouer les marionnettistes mais malheureusement, ceci n'est valable que dans les contes. Dans la vrai vie, nous ne pouvons mettre en place que des mesures dissuasives. Vous allez me dire que sachant cela, personne n'achetera nos jeux. Et je vous répondrais qu'on verra bien. C'est très mal connaître la nature humaine. Et je me base sur des rapports scientologiques détaillés et révisés par nos experts pour appuyer mes dires. Mesdames et messieurs les actionnaires, messieurs les dirigeants, il n'est plus l'heure de discuter mais d'apporter une réponse ferme à la menace, le futur du mobile gaming passera quoi qu'il en coute par Nintendo, c'est IN-DE-NIABLE. Ensemble, nous forgerons les bases d'une profitabilité à 2 chiffres et d'un Free Cash Flow rayonnant !! Enfin et pour finir, surtout n'oubliez pas ...

 

Tchokodesse |-_-| !!!

 

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