J'ai subtilisé les droits de la rubrique de Cinemax.

Et ce, en toute légalité.

Ca l'apprendra à ne pas breveter ses trouvailles.

Le con.

 

 

 

Borderlands.

 

Support                                                                 PS3

 Date de sortie                                23 Octobre 2009

 Genre                                           LSD, GHB, Nutella

 Développeur                                 Boîte de vitesse

 Editeur                        Y a pas marqué publi-post

 Temps de complétion                             42 heures

 Progression                                                        70 %

 

   A la la, Borderlands, à l'image du jeu en lui même, la conivence que j'entretiens à son égard est une looooooongue histoire. Faites de haut (évidemment) mais d'abord de bas, de profonds bas, de long (du) bas. Si j'étais constitué normalement comme tout le monde, j'aurais arrêté les frais au bout de 8 heures. Saoulé par un début de périple plus pénible qu'autre chose, dans lequel je penais à trouver ma place (le système RPG et moi, ça fait 2, je débute, jamais joué à un RPG, sauf si vous considérez que FFXIII en est un), j'ai naturellement et sérieusement remis en doute mon acquisition. Et si Borderlands n'était pas fait pour moi ? Mais perservant de mon état, j'ai bien entendu retourné la situation à mon avantage et découvert un jeu, un univers que je n'aurais jamais auant imaginé apprécier au moment dubitatif de valider le panier Amazon contenant le-dit titre. Une histoire compliquée, alors, asseyez-vous au coin du feu, faites bouillir la théïère (faites ça dans l'ordre, je ne m'interromperais pas dans mon récit) et installez confortablement vos pieds sur le pouf, je vais vous conter la légende se dissimulant derrière ma quête épique qui m'aura vu repoussé héroïquement tous ces vils chasseurs de l'univers traquant le même butin que moi. L'Arche de Pandore.

 J'ai lancé Borderlands pour la 1ère fois en l'an 2953 après les evènements de Passenburn, soit à peu près en 2013 en calendaire terrestre. En coop' avec une personne dont je terrais la fonction, je vous rassure, ça n'était pas ma main gauche, je suis incapable de jouer avec les pieds. Au bout de quelques parties/heures où mon acolyte rushait gentiment le jeu de son côté et où le terme coopération n'avait aucun sens en fait, le jeu fut rapidement redéposé dans sa boîte, une pelle dérobée, une pioche réquisitionnée, et 5 minutes plus tard j'étais afféré dans le jardin à creuser un trou d'à peu près 6 feet under, sifflotant l'air de rien comme pour ne pas attirer l'attention sur le méfait en cours de réalisation. Mais voilà, les choses ne se passent JAMAIS comme prévue. Alors quelle ne fut pas ma surprise quand je me relança à contre courant dans l'entreprise, en solo cette fois, un jeudi, il me semble. 8 heures plus tard et 3 jours écoulé, me voilà possédé. Je ressens les effets secondaires du filtre d'amour qui m'a certainement été assainé pendant mon sommeil par un Claptrap peu avenant voguant aux côtés de Morphée. 8 heures pendant lesquelles j'ai douté du concept, de l'OST, de l'intérêt sur la longueur, de la difficulté, du renouvellement, voire même de l'univers désertique invitant plutôt à la déprime qu'à l'entousiasme. Ne JAMAIS se fier à sa première impression. JA-MAIS. Revue de détails.

 76 ème Jour.

Je suis comme hâpée par la faune locale, le basculement du septicisme vers la joie ne dâte que de quelques heures et pourtant je ressens les effets cosmiques certainement bien aidé par la gravité 4,5 fois moins importante sur Pandore. La société,  mandataire de mes recherches, Atlas, m'avait pourtant prévenu des changements possibles d'humeurs et ce, de manière cyclotymique. Débarquant à Fyrestone après une entrée en matière pleine d'entrain qui me vit opter pour le sexe féminin, me lier d'amitié avec un androïd loquace, réaliser ma première folie meurtrière d'une longue liste; je me pris d'affection pour une automobile délivré par un certain Scooter (étonnant vous ne trouvez pas ?) me permettant d'arrêter les fastidieux déplacements m'importuniant (l'imparfait du participe présent, oui, oui, déjà déposé à l'American Patent d'ailleurs ~_-) tant quelques heures auparavant. Sage décision de la part de la société sous-traitante Gearbox.

 128ème jour.

Je découvre avec stupeur que le menu est lisible. Et correctement structuré. Le jeu offre tout simplement 4 fenêtres distinctes permettant primairement de choisir son équipement mortifaire, véritable ange gardien sur une planète qui m'a toute l'air d'être farouchement hostile aux étrangers en transit. D'ensuite, s'octroyer quelques bonus capacitaires bienvenus et ce, en toute légalité - l'écosystème de Pandore étant moins restrictif que son alter-égo terrien, l'absence de réel gouvernement mondial en favorisant l'existence et l'expansion. Puis de consulter les missions en cours de réalisaton comme celles menées à leur terme. Et enfin celle de quitter la partie lorsqu'on est trop mauvais. Ou fatigué en ce qui me concerne. Le premier point de discordance est dépassé et la rué vers l'arche s'offre pleinement à moi. Les quêtes sont certes débiles au possible mais au moins je peux me targuer d'être encore en vie après près d'une semaine passé à (et dans le désordre) déclencher des skagocides, déloger des Raptors de mes voutes, mettre à feu et à sang des repères de bandits, sans oublier ces joutes verbales parsemées de rendues de politesse avec ces idiots aux yeux rouges se référant à mon paternel : "tu vas voir qui est ton vrai père". Le mien est mort sous mes coups lorsque j'avais 5 ans. Il ne trouvait pas délicat qu'une fille soit en possession d'une arme si jeune. Bien mal lui en a pris.

186ème jour.

Je poursuis mes éculubrations sur Pandore. J'ai à ce stade développé une empathie embolique pour le fusil de sniper PP273 LIQUID ORION  à inflammation instantanée. Je pense qu'observer à 1200 mètres de là, la chair de mes ennemis se consumer tel celle d'un cochon d'inde pendu par les couilles au dessus d'un foyer crépitant dans les 1900°F me procure ce sentiment que les humains de Terre appellent : joie.  Mes premières rencontres avec les simili-boss du jeu se passent plutôt mal, je peine à me faire à la différence d'animosité entre la chair à canon des plaines de Pandore et le niveau plus que cheaté de cette race de mécréants. Profitant de la technique aussi ancestrale qu'épprouvée de la fuite en avant et de l'attaque par derrière, je finis tant bien que mal par poser un pied sur son torse bombant fièrement le mien comme pour marquer l'intrépide victoire tels tous ces mâles en mal de reconaissance. Son nom ? Neufs Orteils. Ce sera la première victime d'une longue, très longue série ... Je me rends compte à ce sujet, et au fil de mon aventure, que le rejeton de Boîte de Vitesse propose la particularité de proposer des Boss de niveaux très disparates au fur et à mesure de mes avancées dans les tréfonds de Pandore, comme si nos courbes respectives de progression ne faisaient que de se croiser sans jamais convergés avec à fréquence aléatoire des affrontements déséquilibrés, quilibrés et enfin calibrés. Les repères de boss offrent une progression sensiblement différente vis à vis de mes pérégrinations dans le monde (simili) ouvert des Badlands. Je pense qu'elle est appréciable puisque offrant des environnements confinés, claustrophaubique, renforcé par la partition musicale de rigueur qui me fait bien comprendre que pour mettre la main sur l'arche, il faut disposer de couilles. Même lorsque l'on est une femme.

209ème jour.

 J'ai littéralement fait exploser la banque. Je ressors ruiné de mes affrontements successifs avec les sbires de Neuf-Orteils. A croire que ses lieutenants sont plus coriaces que lui ! Déjà très pauvre au moment de pénétrer dans le repère de ce bougre (seulement 6000$ au compteur), je dû me résoudre à trépasser 4 à 5 fois en dépensant les économies de tout une vie dans l'acquisition de munitions, grenades et trousses de soin. Je n'ai pas trop eu le choix. J'ai fini par comprendre que le popspawn d'ennemis était l('un d)e(s) crédo du jeu et revenir trainer dans une zone préalablement nettoyée ne présentait aucun intérêt. Fyrestone est une bourgade paisible quand je ne me fais pas harceler par toute sorte de bestioles : à deux pattes et 4 pattes essentiellement, parfois 3, un court instant. Voire 0 quand je suis éprise d'un désir de folie vengeresque. Je commence à me faire aux quêtes fedex qui ont, elles, au moins le mérite d'introduire des personnages disons ... pas comme les autres dans l'écosystème Borderlands. J'ai découvert la possibilité de mener plusieurs quêtes en même temps. Un grand jour pour moi.

 237ème jour.

 J'ai enfin pris possession d'un véhicule à 4 roues motrices. Très utile pour rouler sur les gens. Et accessoirement, aussi, pour se déplacer bien plus rapidement sur la carte. Je sors de Fyrestone après m'être acquitté d'à peu près tout les petits boulots de merde qu'un stagiaire chasseur de l'arche ne peut éviter pour parvenir à ses fins. Jusqu'ici, je trouve que l'univers dépeint est glauque au possible et l'humour tant loué par les fans mordicus de l'oeuvre, pur fumesterie. Tout juste Scooter se croit-il marrant à raconter toutes sortes de blagues vaseuses sur les 2-roues et les 4 roues. Je me suis enfin habitué à cette ambiance pesante appuyée par sa musique que je pensais entendre en boucle jusque la fin de mon périple. Le compositeur semble avoir trouver le bouton NEXT de son mélangeur. Le sentiment de solitude se fait de plus en plus sentir au fur et à mesure que le soleil se couche et que l'on ne distingue plus des sandales d'un ver visqueux et puant (je n'ai pas compris ce que j'ai voulu dire). Les combats en arène offre une autre partition intéressante quand la technique de la fuite face à un morceau de viande 5 fois plus haut que vous et trois fois plus puissant se dresse devant vous et charge, fraichement sorti de sa tannière. Ces défis sont clairement les plus drastiques du jeu et je peine à me défaire de ces situations. Il y a vraiment un problème de delta entre le farming des plaines et la mise à mort des arènes. Sledge est un connard-crevard et je dois me résoudre à utiliser les bons vieux tips sur le net pour me défaire de cette grosse brute, campée 2 niveaux de plus que moi. Bien assez pour me faire valser à sa guise même si j'utilise le pouvoir le plus abusé parmi ceux disponibles : l'hyperphase. Cette onde permet de décamper dès lors que le besoin s'en fait sentir. Très utile. Dans une zone de jeu de 6 mètres sur 4. Au son de mon Bazooka, j'enchaine les coups de pompes pour finir par un lancé salvateur de grenades. J'ai battu le boss le plus casse-'bip' du jeu.

259ème jour.

Je sors de Fyrestone par la grande porte. Celle ouverte par le trentroisième claptrap déjà rencontré dans l'aventure. A dire vrai, je ne m'attendais pas à autant changer de décors (même si il n'y a rien qui ne ressemble plus à un désert qu'un autre désert, on est d'accord). Dahl Headland est le passage obligé pour qui veut rallier New Heaven. Cette localité étrangement vaste est le terrain de jeu (et de chasse) de bolides sur 4 pneus surmontés et forcément équipés de l'arsenal de survie qu'il convient de trimballer pour espérer voir accrocher son espérance de vie à la nuit suivante. Mad Mel est le prochain nom à rayer sur ma liste. Se reposant toujours sur son système de donnant/donnant, la fouille de lieux pour retrouver les constituants d'une arme, l'épuration du hameau voisin en faveur de deniers sonnants et trébuchants, la remise en route de vielles installations; sont autant de raison de pratiquer le sport favoris sur Pandore : le tir au pigeon. Tout est prétexte à trucider son prochain. Ce qui n'est pas forcément pour me déplaire. Les personnages introduits sont tout aussi sympa que le Dr Zed ou  Marcus Kinkaid. Sauf que je n'ai pas retenu leurs noms. Ces échanges de bon procédés, ce troc est magnifié par un système de loot propice à l'exploration, permettant de mieux mener à bien et surtout à terme ses missions au moyen d'un vaste réseau de reventes d'armes via différentes entreprises implantées sur la colonie. Citons pèle-mèle : Atlas, Dahl, Eridians, Hyperion, Jakobs, Maliwan, S&S Munitions, Tediore, Torgue, Vladox et même Gearbox. Pandore semlbe être le seul astre où il y a plus de revendeurs d'armes que de porteurs d'armes ... Naturellement, ce loot s'inscrit dans une construction abjecte de sentimentalisme envers celle-ci, d'attachement et de crèvation de coeur au moment de la séparation avec celle qu'on ne pourra pas garder pour raison de quota. Je ne garde que les armes de couleurs noires. Bon je dois concéder que je ne suis pas si maligne que j'aimerais qu'on croit que je sois. J'ai mis un certain temps avant de comprendre que les récompenses décernées suite à la remise sur pied d'un Claptrap devaient être "consommé" dans l'inventaire pour augmenter le nombre de place disponibles dans mon sac à dos. Très grand sac à dos d'ailleurs.  J'ai donc passé un bon tiers de l'aventure à gacher des armes en les revedant ou les abandonnant juste parce que je suis trop con. Mad Mel a été un des rares boss chaud de l'aventure. J'ai dû multiplier les spawns de véhicules montés d'un lance roquette pour le pilonner lachement depuis l'extérieur de l'arène. J'applique assez lachement mes préceptes : la faim justifie les moyens. J'ai écrasé Mad Mel par chance, à la dernière seconde du temps règlementaire après avoir apprement souffert mais ayant préparé l'assault en amont, je ne m'en suis pas trop mal sorti tout compte fait ! A moi New Heaven.

265ème jour.

J'entre dans une phase d'addiction chronique. Je pense le jeu, je mange le jeu, je rêve le jeu. Le pouvoir qui me relie au jeu est sans égale. La formule miracle du FPS Hack&Slash me possède comme jamais. Ce n'est pas faute de se dire qu'on revient seulement pour flinguer à tout va 2 heures de plus mais que voulez-vous, on y reviens. Et plus vite que vous ne le croyez ! J'ai enchainé une succession de sessions de jeu sur 3 semaines, le Jeudi, le Vendredi (moi qui ne joue jamais en semaine), plusieurs fois le Samedi, idem concernant le Dimanche. Impossible de m'arrêter. Le jeu est tout simplement trop bien construit pour pleurer sur ses évidentes tares tout en gémissant quant au potentiel certain de la franchise dans les années à venir. Le cocktail est détonnant. Il emprunte le meilleur du FPS, du Hack&Slash et apporte son univers bien à lui, en autre fait d'humour cell-shiadé. En fait, c'est assez simple, Borderlands est un monde ouvert à la base, totalement. Découpée en région, et cloisonnée en sous région joigneable (et matérialisé) par des étoiles sur la carte, cette découpe permet d'habilement faire perdre les repères du joueur, renforçant encore plus le sentiment d'avoir atteri dans une contrée vaste, complexe et dense. Du joli travail. Ensuite, on retrouve ce qui marche par ici, c'est à dire du First Person Shooter. Avec des armes, pleins d'armes, partout. Des petites, des grosses, des belles, des moches, des plates, des galbés, pour tous les gouts. Taille du chargeur, puissance de feu, cadence de tir, zoom, capacité spéciale (électrique, à explosion, à corrosion et inflammable) absolument tout est scrutable pour choisir au mieux selon vos préférences. En ce sens, une grande place est prise par le loot d'armes, de flacons/trousses de soin, de grenades et de dollars américains. J'ai cette irrépressible envie de fouiner partout. Vous avez envie de fouiner partout. On a tous envie de fouiner partout. Parce que je ne suis jamais assez riche, assez armé, assez shooté à l'XP. Parce que la grosse composante RPG/H&S, elle est là et pas pour rien. Arbre de compétence - permettant de distiller son point à chaque montée de niveau dans le but de favoriser ses aptitudes dans certains compartiments. Les quêtes secondaires sont légions et sont très souvent écrites avec le ton qui va bien. Les PNJ qui ne parlent jamais ne manquent bien sûr pas à l'appel. Les missions principales s'affichent au dessus de leur acolytes dans l'encart du menu qui leur est réservé permettant ainsi de compiler (et se rappeler) ce qu'on a déjà fait. Il est aussi possible de consulter les fichiers audios, on retrouve bien là l'arsenal d'archivage classique de tout RPG qui se respecte. Le dernier élément hackandslashesque du bébé de Rouagedevitesse, c'est la barre que l'on voit au dessus de chaque sac à PV que l'on rencontre en jeu ainsi que leur niveau associé matérialisé par un chiffre à 3 lettres. Vider son chargeur et voir des points de vie sortir du corps de l'ennemi qu'on occit a toujours quelque chose de jouissif, comme la naissance d'un enfant.

283ème jour.

Je découvre que contrairement à ce que son nom laisse penser, New Heaven n'entretient que très peu de liens avec un tangible nouveau paradis. Je dirais même que l'état d'insalubrité dans laquelle se trouve la cité m'évoque bien plus un brouilllon de hâvre de paix qui aurait mal tourné dès sa formation. Old Heaven, au contraire, se pose en véritable paradis pour tout chasseur recherchant impéteusement et sans arrêt le conflit avec ses semblables. La lance écarlate fut ma première victime. C'est avec allant que j'arpente les dédales de la cité interdite où aucune âme dénué d'un attirail de mercenaires ne semble avoir élu domicile. Trop dangereux. Les hommes de cette faction, la Lance Ecarlate, agissent telle une réelle boufée d'air frais. De nouveaux ennemis, de nouveaux comportements avec lesquels composer et bien entendu, un terrain de chasse propice à la guerilla et à la verticalité. Là encore, une formidable réussite de level-design. J'en r'veux.

297ème jour.

J'assiste hagard à ma propre élimination. Krom m'a eue. D'une roquette. Comme ça en one shoot. Le système de respawn aidant, je me défais rapidemment de ses sbires en connaissant par coeur leur position et j'assassine Krom depuis le ponton menant à son canon entre 2 meurtrières, aussi lâche que sournois, je le concède. Mais la fin a toujours prié sur le style. Aucune raison que je ne change mes principes. Ma quête de l'arche m'amène à rencontrer des goujats tel ce fou de Earl me sommant d'arpenter des contrées crasseuses comme Treacher's Landing. J'aurais adoré supprimer cet usurpateur mais le jeu ne m'en a pas donné l'occasion. Peu importe, l'obtention de ces précieux fragments d'arches passe en priorité. Mes pérégrinations me font abattre un boss qui n'en est que de nom. En effet, le mamouth Rakk est très facile à abattre et c'est tout juste si ce sont pas ses raptors crasheurs de feu qui me posent le plus de difficultés. J'ai fait la connaissance avec un certain commandant Steele de la société mandataire de mon épopée : Atlas. Elle semble s'intéresser de près à l'Arche. Je ne sais pas si je dois partager mes plans ou me méfier d'elle. Quoi qu'il en soit, cela fait du bien de savoir qu'il y a encore de la vie humaine sur cette sinistre planète. Une fille en plus. Je commence à entrevoir le bout du tunnel, j'ai acquis le dernier fragment d'arche me permettant d'accéder à la voute celeste en écrasant cette extracteur de pétrole de Flynt. Une nouvelle fois, les semi-boss qu'il n'a pas arrêté de m'envoyer m'ont permis de mettre en lumière mes talents innés gachettes entre les doigts. Un bien fou. J'en avais définitivement besoin après des heures à perpétrer folie meurtrière aussi facile que lassante.

317ème jour.

J'entame la dernière partie de mon périple. Celle qui fera soit de moi la plus jeune, la plus jolie et la plus habile chasseuse de l'univers, soit la paria de la société lors de mon retour sur Terre. Mon arsenal est désormais sans commune mesure et fin près à exterminer toute entité hostile des contrées enneigées. L'unique arme éridienne en ma possession est fantastique. J'ose à peine l'utiliser de crainte de me bruler. Je sens que l'adversité est plus présente que jamais. Ces créatures démoniaques possèdent une puissance de feu qui m'est supérieure et triche comme moi. En effet, ils sont aussi capable de se volatiliser invisible et de réappaitre derrrière moi. En aurais-je inspiré ? Aurais-je provoqué ma propre perte ? Non, c'est très mal me connaitre. Je gravis tant bien que mal en laissant multiples veuves et orphelins derrière moi. Rien d'assez puissant ne sera en mesure de stopper ma formidable soif de gloire. D'autant que je sais désormais que cette Steele n'est qu'une belle manipulatrice. Pour rester polie. C'est elle qui a fait appel à la lance écarlate et déclencher les alarmes à Crimson Cave. Je me dois donc de lui témoigner mes amitiés  avant de m'emparer, comme convenu, du trésor tant convoité : l'Arche.

333ème jour.

Je viens de triompher de la bête. Sans aucun doute le combat le plus facile depuis le début de l'aventure. Quoi, comment ça ? Serais-je devenue trop forte ? Flashback. Steel m'a devancé. Pleurant de rage, j'ai assisté imberbe à sa profanation de la scépulture renfermant l'arche. Je ne sais pas comment elle a fait. Mais elle y ait parvenu avant moi. Et grâce à moi. Puisque c'est moi qui a la sueur de mon talent a rassemblé l'ensemble des fragments de l'arche nécessaire à son ouverture. Puis j'ai jubilé. Cette pourrie de Steele est morte. L'avarice n'a jamais rien apporté à personne. Et c'est non sans joie que le dicton se vérifie une nouvelle fois. L'Arche tant convoitée ne renfermait en réalité aucun trésor. Mais une sinistre bestiole aux immondes tentacules qui s'est empressée de transpercer de son dard cette vieille folle. Ne me restait plus qu'à saisir mon arme éridienne et viser la gueule de l'animal. A ma grande surprise, le triomphe sans péril à incider sur une victoire sans gloire. Couplé au fait qu'il n'existe aucun trésor et que cette légende n'est que légende justement, je ressors lessivé de ce voyage. Plaisant, halletant mais sans récompense final. Quoi que l'arrogance l'aura remporté sur la vanité ... Et c'est peut-être ça le plus grand enseignement de tout ceci. Mon nom restera gravé comme la plus grande de toutes. Ayant réussi à briser le mystère de l'Arche. La plus grande récompense en soi.

 

Lilith.

 

68 jours plus tard.

Je suis de retour. La vie ici ne présente aucun intérêt comparé à mes exploit d'outre galaxie. Pandore est bien plus accueillante et tellement moins hostile que sa réputation veut bien faire croire. Déjà, tout est en cell-shading, et ça passe tout de suite mieux. Un véritable cachet,  une superbe trouvaille. Surtout au vu de la première version dégueulasse montrée par les développeurs. Bien mal leur en a pris, ils en ont vendu 7 millions les bougres. Unreal Engine oblige, il est impossible d'échapper à un chargement de texture laissant terriblement à désirer mais on finit pas avoir l'habitude après avoir fini Bioshock et Batman Arkham Asylum. La variété d'ennemis est sans doute ce qui m'a le plus plu. De ces humanoïdes sans cervelles à ses sacs à pavés volants en passant par de scabreuse créatures véloces sur 4 pattes, sans oublié des simili boss terriblement résistants (notamment dans les arènes), j'ai pu explotier dignement toutes les possibilités offertes par un arsenal d'armes gigantesque. L'Arsenal est à n'en point douter le seul paradis auquel je me suis frotté lors de mon épopée. Tour à tour, j'ai usé du snipe, de mitraillètes légères jusqu'au lourd fusil d'assault, jonglant entre les spécificités (électricité, corrosion, gel, inflammation) et finissant même par un combo salvateur jouxtant bazooka et pistolet. Rien ne pouvait me contrarier. Les contrées visitées relèvent toutes d'une diversité composant étonnamment bien avec une unicité résultant d'un univers cohérent où tour à tour, je plongea dans des tannières reculés prête à déloger une figure locale ou dans de vastes pleines à bord de mon véhicule blindée roulant sans complexe tant sur le sable que sur des obstacles animés ou non. Je concède que le système financier est brillant, le traffic d'armes s'extirpant à raison comme l'une des mécaniques de jeu à ne pas délaisser pour satisfaire sa soif d'équipements en tout genre et d'émancipation vengeresque. Malheureusement, je ne serais pas aussi dythirambique envers l'obtention de points de compétence. A la fois trop peu nombreux et ne revêtant pas d'une utilité certaine. Mais mettons ça sur l'équilibre à trouver pour ne pas devenir trop forte trop rapidement. Certainement. Par contre, je suis râvi d'avoir participé et rencontré tant de compagnons d'infortune prêt à me pretter main forte en échange de quelques bons procédés. Les gens peuplant Pandore sans sans nul doute bien meilleur bon vivant et plus philosophe - quelque part - que leur comparse terrien. La plupart ne m'ont pas fait beaucoup rire sciemment. Sauf une. Cependant, il serait faux de ne pas reconnaître que cette planète est enveloppé d'un léger voile d'humour. Plus latent qu'explicite donc. Cette diversité des quêtes m'a d'ailleurs permise que même en faisant exactement la même chose (tuer) mais pour des raisons différentes, on est contente. Inexplicable. Enfin si. Ce jeu a quelque chose d'addictif. Une formule, une fiole, un elixir, une babiole, je ne sais pas sous quelle forme mais ce jeu EST addictif. C'est indéniable. Je ne suis pas plus FPS et encore moins Hack&Slash que Marla Stinger (pour prendre un exemple qui parle à tous) et pourtant j'ai été happé sur 21 jours (oui, j'ai menti) et 25 heures sans même comprendre pourquoi j'y revenais. J'avais déjà fait la même chose la veille. Flinguer à tout va. Mais j'en revoulais. Alors j'y retournais. Comme on va tous après l'école, chercher sa dose pour tenir jusqu'au lendemain, eh bien moi, c'était exactement pareil. Je n'ai pas encore fait les DLCs car il ne faut pas abuser des bonnes choses mais je sais que je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps. Aidez moi. Enlevez-moi. Sequestrez moi. Pour l'amour de l'Arche, faites quelque chose.

La VF est juste terrible.

 Je n'aurais pas misé un cupcake sur Borderlands comme l'un de mes jeux de l'année 2009. Acheté à contre coeur, un flingue sur la tempe et forcée à jouer par ... bon ptet pas jusque là mais ça aurait pu. Acheté plus parce que le 'on-dit' a dit que c'était bien que par envie propre, lancé d'un air méfiant et conspué lors de mes premières impressions. J'aurais pu arrêté les frais là et ne pas laisser de deuxième chance au rejeton du studio Texan. Mais là encore, c'est bien mal me connaître. La patience est assurément l'une des nombreuses vertues à mon actif (oui, je me sens plus pisser et ?). Bref, sacré retournement de situation qui me conforte dans l'idée que la plèbe a parfois raison de s'enflammer pour un jeu qui le mérite. Comme Watch Dogs, Destiny, TitanFall. Cynisme ? Non ... Pas du tout. Bien sûr on regrettera les boss tous plus faciles les uns que les autres (sauf Sledge qui m'a donné un mal fou (différence sensible de level - préjudiciable); + inception de parenthèse au fait) ou encore les respawn intempestifs de chaque faction (mais bon, c'est le principe du farming ...) voire même les Skags et les arènes qui sont clairement plus casse-bonbons que des monstres qu'on arriveraientt même pas à faire rentrer dans un tanker phillipin. Un brin déçu de l'humour dont la brillance ne se résume qu'à une seule personne, j'espère que vous avez compris de qui il s'agit. En dehors de ça, la formule imaginée par Gearbox Interactive a tout de la succes story méritée dont peu de choses sont à jeter à la poubelle. Les bases pour une suite solide. J'espère un 2 très prochainement. Ca va, je déconne - comme je le disais précedemment, les gens n'ont plus aucun humour aujourd'hui - et plus particulièrement sur Terre - je retourne sur Pandore tiens, billet simple, allez CIAO. 

 

2014-2015, Time Neves, AllVault reserved.