Un  jour, ailleurs.

Le voyage. L'appel des grands espaces contre la peur de l'inconnu. Tel Dora je chausse mon sac-à-dos et file comme le mauvais coton. Pour de vrai en fait, je fuis les chats maudits qui ont envahi l'Afrance.

Je me retrouve crispé dans un country plutôt cool, l'Espaille, au coeur d'une bourgade bien nommée, El Castillo.

Une vague de détente m'étreint, je me retrouve enfin sur les rails d'un bonheur égaré. Je cueille les fruits à même les habitants, les seins des mamies sont en mangue, et les fesses des garçons en goyave.

Les grands-padre, submergés par des décennies de cool, s'arrêtent même de faire de la brêle pour matter des piscines sans meufs.

Je me perds dans une jouissance absurde, dont les ingrédients majeurs tels les plages et les cailloux font que le monde est beau chez les Espaillols. Le sable est marqué par des écrits anciens, probablement en araméen sms, et au detour d'un kern se cache une créature à polo rayé, à moitié enfouine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une clarté se dessine enfin à l'horizon de mes espérances, serait-ce cela, la simplicité climatique couplée à des fruits frais?

Une clarté se dessine enfin à l'horizon de mes espérances, serait-ce cela, la simplicité climatique couplée à des fruits frais?

 

Je me dois de vérifier une dernière fois si des relents félins subsistent dans ce mirage, ou pire, des footballeurs. Je me saisis avec fébrilité de mes François, pour scruter les environs.

AAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Mes yeux saignent, mon âme pleure, c'est horrible, c'est l'inverse de super, c'est tout sauf bien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un chat! Un putain de chat!

Il me reste un espoir, c'est qu'il ne soit pas maudit.

Je cours, je vole vers lui pour vérifier, mais des signes maléfiques me font craigner le pire:

-en 1 du caca par terre

-et en 2 une inscription sans équivoque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       CUIDADO CON LOS BURROS MUERDEN!

CUIDADO CON LOS BURROS MUERDEN!

en latin ça veut dire: " fuit les ânes batârds de l'enfer". Ca y est, le castillo de cartes s"écroule, tout est foutu partout, ah bah bravo l'Espaille, pas fichue de se protéger de l'invasion. Mais comment faire quand on est en voyage pour fuir la réalité? Pas de console, pas d'univers héroïque à portée de pad, rien que la triste souffrance des mortels quidams en proie à la merditude des choses! 

Une idée jaillit -----------------------> la drogue. Mais comment se droguent les autochtones loco? Un rapide coup d'oeil dans la végétation alentour me rassure: en fait les Espaillols sont de gros tox car TOUTES leurs plantes sont thérapeutiques.

Les fleurs du mal explosent dans des volutes bleutées, et les arbres regorgent de hakik vertjaunerouge. Mais la prise de ces substances ne me font pas d'effet bon sang de bois d'Espaille. La nature m'en veut personellement et m'envoie ses sbires faunesques tout en sabotant ses échappatoires végétaux. Je suis puni du tout-numérique. Mon père m'avait pourtant  prévenu, j'aurais dû bricoler et faire des cabanes au lieu de me gaver d'anime et Nes.

Je me sauve tant mal que bien, et parvenant à un village en contrebas des montagnes non-hallucinées. Un clône raté de John Malkovitch et de Lionel Jospin mélangés me prédit un avenir funeste, mais dans un élan hollandais me conseille un itinéraire de secours pour les voyageurs en perdition.

Un pote à lui, Dickie le camionneur, organise des retours express vers l'Afrance, moyennant des clavicules du dos et une poignée de bisous. Mais il me dit de faire vite, car la Nature protéïforme peut me piéger à tout instant, voire n'importe quand. Je m'engage dans une ruelle à tout berzingue pour rencontrer Dickie, et je constate avec effroi (même si je transpire de chaleur) qu'une horreur chasseresse est à mes trousses. 

Un footballeur-flic! Damned! Comment échapper à autant de méchanceté!

Dickie me charge à l'arrière de son camion oranje, il est sacrément PD. Il file à toute allure vers quelque part, et me dépose finalement par là. Il ajoute qu'un phamse veut me parler.

Et hop, le phamse ne voulait que du Fanta, ouf, que Dickie me dépanne contre une promesse de se revoir.

Je me retrouve sur la plage, où un avocadier accouche d'un fruit bizarre et chevelu. Il a les jambes semi-enfouies cependant. Ce dernier me narre qu'une galerie secrète relie l'Afrance à l'Espaille, et qu'il en garde l'entrée devant son kern.

Alors et enfin je saute sur euh...dans l'opportunité, et me voilà de nouveau chez moi.

En rentrant à ma maison, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que.

 

 

Epilogue (et avec ambition de Cliffhanger):

Quelques années plus tard, en ouvrant une pomme-grenade:

DICKIE!!!!!!!!!!