Je dissipe rapidement le malentendu que peut générer le titre du post :
Non, je ne vais pas décréter que Remember me, l'intriguant jeu dévoilé à la Gamescon 2012 par le studio français Dontnod pour Capcom, est un jeu dans la veine des jeu Facebook tels que la série des "Wars" et autres "pécoreville" (même si le terme Social Game est plus large que ça mais bon...). Le titre est en fait une référence à Livewires, un comics scénarisé par un des fils terribles du comics : Adam Warren.

Adam Warren a été bercé par les mangas et ça se voit !

Livewires c'est l'histoire d'une bande top-secrète de cyborgs qui s'attaquent aux autres projets top-secrets et pas forcément surper cleans de l'univers Marvel, rien d'étonnant d'y retrouver des Sentinelles ou encore Nick Fury (l'original, pas Samuel L Jackson).
Mais ce qui nous intéresse dans Livewire, c'est qu'une des membres de la team, "Social Butterfly", la blonde "pleine de joie de vivre" dispose de capacités similaires à Nilin, l'héroine de Remember me.

Cette blondinette va vous retourner la tête

"Social" est donc un cyborg qui de ses propres mots "gotta jillion ways to mess with human head!", ce qui inclut la manipulation des souvenirs de ses cibles.
On la voit ainsi au début du premier épisode, convaincre un scientifique d'un complexe que la team est entrain de mettre à sac sans aucune finesse ni discrétion, que l'origine des dégâts est purement accidentelle. Pour ce faire, elle lui ré-écrit le scénario dans la tête via un point de contact avec sa nuque...oui, comme dans Remember me dont voici d'ailleurs une vidéo montrant cette faculté :

Je n'irai pas jusqu'à dire que les gars de chez Dontnod se sont inspirés de cette histoire de 2005 (même si cela me ferait vraiment plaisir). Le thème de la manipulation des souvenirs est prisé dans le domaine de la science-fiction avec un nombre effrayant d'oeuvre le traitant de telle ou telle manière comme dans Total Recall par exemple (le roman de Philip K. Dick hein !). Je voulais juste souligner les ressemblances entre la brique principale de gameplay du futur jeu et les capacités d'un personnage d'un comics qui n'aura pas eu le succès qu'il méritait en son temps.
Si vous avez été intrigués par cet article et que vous êtes intéressés par ce comics, sachez qu'il s'agit d'une mini-série en 6 opus bien punchy et capilo-tractée. Elle a d'ailleurs été regroupée dans une intégrale disponible à petit prix en V.O (attention, c'est de l'américain des rues plein d'argot !).

Fiche produit
Titre : Livewires
Année de publication : 2005
Editeur : Marvel Comics
Prix : 8 $
Disponibilité : Dans les Comics Shop proposant de la VO ou sur Amazon
Avis : Une lecture sympa pour les fans de SF et de nanas bien roulées. Un peu "brainless" malgré un semblant de scénario, l'intérêt du titre réside dans son ambiance et ses personnages très (trop) bavards. Seul bémol, Rick Mays malgré son style se rapprochant de celui du maitre Adam Warren reste un peu trop lisse (on voit encore plus la différence avec certains layout colorisés insérés dans le bouquin)
Bonus : un crayonné d'un futur fanart de Hollowpoint Ninja, le BB (black badass) expert en flingue de l'équipe et l'habituelle chanson de circonstance avec l'opening Rise de la série Ghost in The Shell the 2nd GIG.