Je ne vous parlerais pas de toutes les manettes, mais uniquement ceux que j'ai eu en main...

Je considère le gamepad de la NES (1983) comme la première vraie manette de jeu.
La force de cette manette de Nintendo, c'est une innovation toute bête mais tellement révolutionnaire : la croix directionnelle.
Encore aujourd'hui c'est sûrement ce qui se révèle être le plus précis et le plus adéquat pour beaucoup de style de jeu. Le principe est d'ailleurs encore reprit par la concurrence aujourd'hui.

Je ne sais pas trop quoi vous dire sur le control pad de la Master System (1985). J'étais gosse, un rien me suffisait, pourtant déjà à l'époque je ne la trouvais pas terrible et vraiment moche...

La manette de la Megadrive (1988) qui a suivie était sympathique aussi, plus par sa forme ergonomique que pour sa "croix" directionnelle pas très précise.

Pour la Super Nes (1990), Nintendo rend sa manette plus ronde, plus ergonomique et joue la surenchère de boutons, pour notre plus grande joie.
Quatre boutons en façade + deux sur la tranches, encore une fois la concurrence s'en inspire encore. Décidément, Nintendo est une grande source d'inspiration, et ce n'est pas finit !

Je ne me souviens pas avoir eu en main une manette Saturn (1994), je ne vais donc pas en parler. Il paraît juste que c'est la première à avoir fait des gâchettes analogiques...

Sony a fait fort avec la manette de la PlayStation (1994). Elle est on ne peut plus ergonomique et c'est là sa seule vraie innovation. On peut lui reconnaître aussi l'ajout de deux boutons de tranche en plus (R2 et L2) et une croix directionnelle plutôt réussie par rapport à ce que fait la concurrence face à Nintendo.

La merveilleuse manette Nintendo 64 (1996) a révolutionné notre façon de jouer, rien que ça.
Commençons par ce qui a le moins marché : tout d'abord le slot pour enfiler des cartes mémoires, pratique pour emmener chez des amis mais inutile puisque les cartouches Nintendo 64 pouvaient contenir une sauvegarde...
Le pad pouvait se tenir de trois façons différentes ! Enfin les gauchers avaient une solution. Malheureusement, une seule façon de jouer était utilisé dans la grande majorité des cas.
La gâchette Z en dessous était vraiment agréable pour beaucoup de jeu et surtout les FPS. Quant aux boutons C, souvent utilisés pour bouger la caméra, étaient bien pratique, même si aujourd'hui le deuxième stick est plus adapté.
Disparition du bouton Select qui avait perdu son utilité. La plus grosse nouveauté vient de l'apport du stick analogique, c'est dans des jeux comme Super Mario 64, prévus pour la 3D que cette nouveauté prend tout son sens.

Du coup, Sony revoit sa copie pour la manette de la PlayStation et sort la Dualshock (1997). Elle ajoute à la manette originale, la vibration intégrée à la manette et, non pas un, mais deux stick analogique. Sony copie et améliore une fois de plus une idée de Nintendo.

Sega et sa Dreamcast (1998) nous offre une manette dont l'ergonomie n'est pas parfaite, le design non plus. Comme la Nintendo 64, la manette peu accueillir une carte mémoire appelée VMU, et même deux pour être précis. Le principe est ici plus réussit puisque contrairement à la N64, la VMU est obligatoire pour pouvoir sauvegardé, donc tous les possesseurs de Dreamcast se doivent d'en avoir une. Ils peuvent d'ailleurs s'échanger leurs données en connectant deux VMU entre-elles. La VMU est aussi pourvu d'un écran LCD qui affichait des informations du jeu auquel on jouait et servait aussi, grâce à ses boutons, de servir de Gameboy du pauvre pour jouer à des mini-jeux. Le principe était sympathique mais pas extraordinaire, d'ailleurs, ça n'a jamais été refait.

La DualShock de Sony est tellement réussie que la PlayStation 2 (2000) se voit dotée de la même manette qui a pour principale nouveauté d'être... noire...
Elle ajoute la sensibilité de pression des boutons et... voilà voilà...

Le gamepad Gamecube (2001) est une petite déception personnelle. En effet, après la manette N64, je me demandais quelle manette de folie Nintendo allait sortir.
Finalement, peu de nouveauté et même quelques régressions. Un deuxième stick prend la place des boutons C, mieux que les boutons mais pas aussi agréable qu'un stick normal (trop petit). On retrouve les quatre boutons en façade comme sur Super NES, à la différence que la forme et le positionnement fait en sorte qu'on puisse reconnaître chaque bouton sans regarder la manette et la rend plus accessible.
Les boutons de tranche R et L deviennent des gâchettes analogiques, la vibration est aussi incluse d'office, l'ergonomie est optimale.
Bref, rien de fou-fou mais une très bonne manette tout de même. Le modèle Wave-bird (2002) ajoute la fonction sans-fil.

Microsoft sort un radiateur noir la Xbox. La manette qui l'accompagne (2001) n'est franchement pas une réussite.
Trop grosse, trop de bouton, ergonomie mauvaise, design raté...
Heureusement, une version "S", plus petite, a vite remplacée ce premier modèle et a offert un bien meilleur modèle.

C'est d'ailleurs ce modèle qui est reprit et amélioré pour la Xbox 360 (2005). L'ergonomie est vraiment très bonne, que ce soit au niveau des sticks, des gâchettes ou des boutons, il y a peu à redire. Peut-être le fait que les boutons RB et RT / LB et LT sont un peu trop éloignés et surtout qu'ils auraient pu avoir des appellations plus simples (dur pour les QTE quand on connaît mal la manette). Le seul gros défaut, c'est la croix directionnelle, qui n'en est pas tout à fait une, qui est franchement raté.
Les boutons de quatre couleurs différentes comme sur Super NES sont simples d'accès pour les novices.
La meilleure nouveauté (pour moi), c'est le bouton Xbox qui permet de revenir au menu de la console, d'allumer ou d'éteindre cette dernière tout en restant dans son canapé. Le modèle sans-fil est encore plus pratique pour entretenir notre fainéantise et tout faire à distance.

Dans le style Nintendo innove, avec la Wii, Nintendo frappe fort avec le combo Wiimote/Nunchuck (2006).
Si on passe sur le fait qu'en tenant la Wiimote horizontalement, on à une manette façon NES des plus classiques, du reste elle change complètement notre façon de jouer. Il y a beaucoup à citer : connexion Bluetooth, reconnaissance de mouvement, pointeur (Sensor bar), menu Home depuis la manette, une manette dans chaque main avec le Nunchuck, facilité d'utilisation, multitude de façons de jouer, ... Nintendo franchit un sacré pas, même s'il n'est pas exempt de défaut.
En effet, on se rend vite compte que la précision n'est pas le point fort de la Wiimote. Certains jeux ne sont pas adaptés à cette manette (jeux de foot, de combat, de course, ...) et ce n'est pas l'ajout de la manette Classique qui change vraiment la donne. Le pointeur du Sensor Bar est lui aussi perfectible, dès qu'on est trop loin le curseur est très mal voir plus reconnu.
Le Wiimotion Plus (2009) corrige certains défaut de reconnaissance mais un peu tard, Sony copie, Sony améliore...

D'ailleurs Sony pour sa Playstation 3 a eu du mal à sortir sa manette. Enfin décidé à changer sa manette de design, la toute première version présentée en forme de boomerang n'a pas fait l'unanimité... Aurait-il eu peur de la Wii et sa reconnaissance de mouvement ? Sony à lui aussi inclut (à la dernière minute ?) des accéléromètres, pas franchement aux points. Du coup, pas de fonction vibration pour la deuxième version : la Sixaxis (2006), elle n'a été mise que dans la troisième version de la manette : la DualShock 3 (2007).
Par rapport à l'ancienne DualShock, celle-ci ajoute la touche PS (menu), des gâchettes analogiques, la fonction sans-fil et la possibilité de la recharger par mini-usb.

Sony toujours, continue sur sa lancée et copie la Wiimote invente le PlayStation Move (2010)... C'est un peu ce qu'aurait dû être la Wiimote, le capteur étant bien plus précis grâce au combo boule lumineuse / caméra PS Eye. La reconnaissance est également bien meilleure avec le capteur gyroscopique en plus de l'accéléromètre. La gâchette T est aussi sympathique... On peut en plus ajouter une deuxième manette : le Nunchuck Motion Controller.

Voilà. J'ai fait le tour des manettes à ce jour. Comment ? Il en manque ?
Oui, je vous avais prévenu. Hein ? Kinect ?
Kinect n'est pas une manette voyons, sinon j'aurais parlé de l'Eye Toy... Oui je sais, le slogan c'est "la manette c'est vous"... bon, OK :

Fin 2010, Microsoft frappe fort, plus aucun bouton à presser, la manette est un mammifère mâle ou femelle disponible en plusieurs coloris et plusieurs tailles.
Première manette poilue, c'est aussi la premièrefois qu'un gamepad sans-fil n'a pas besoin de piles ou d'être recharger par électricité, un Mc Do suffit. Tout comme la manette Dreamcast et sa VMU, cette manette est dotée d'une sauvegarde interne et peu se brancher à une autre manette pour d'autres mini-jeux...
Bon arrêtons là, ça devient malsain...

J'aimerais conclure (sans jeux de mots) sur une question.
Je pense qu'on a tous eu entre les mains différentes manettes (... euh je parle vraiment de manette là hein, on arrête de délire messieurs dames), et on a tous nos préférences.
Personnellement, j'aime beaucoup la DualShock 3 qui est un peu la version finale (j'ai failli dire parfaite) des manettes PlayStation.
La manette Xbox 360 que j'utilise toujours pour mon PC m'avait bien plu aussi, je la regrette parfois en jouant sur PS3.
Elle aurait été encore plus sympa si on avait pu inverser la croix directionnelle et le stick gauche comme pour la P3600 Rumble.
Quant à la Wiimote, comment ne pas lui dire merci de m'avoir permit de jouer avec plus de gens.
Je dois avouer que j'ai un gros faible pour la manette N64 qui a révolutionnée ma façon de jouer d'une certaine manière.
Je vais élire celle-ci donc.

Bon alors, et vous ? Quelle est votre manette préférée ?