Aujourd'hui j'entame les épreuves de l'école de conduite AMG sur le célèbre circuit du Nürburgring. 
Pour moi ce circuit est une légende, le mètre étalon qui distingue les hommes des petits garçons. C'est le circuit à l'ancienne, le circuit qui appelle la F1 à ses débuts, long, difficile, naturel qui épouse le paysage et nous promène au coeur du massif de l'Eiffel. L'anti-thèse des circuits modernes, formatés sur moins de 5 Km, construit de toute pièce. 
Le seul circuit actuel s'approchant de cette philosophie reste le circuit de SPA en Belgique, bien qu'il fut amputé d'une grande partie de son tracé. Reste  également le circuit du Mans. 
J'attaque donc les 4 premières épreuves reprenant pour partie le circuit. Le circuit n'est pas si difficile en soi le plus dur est de le mémoriser afin d'être rapide. Donc à force d'entraînement les temps tombent et je parviens à remporter les différentes coupes en or. 
Mais il reste la dernière épreuve, la plus dure, faire le circuit dans sa totalité toujours au volant de la 300SL Mercedes. Étrangement il ne me faut pas beaucoup d'essais afin d'être le premier. Mais  quelle joie de l'avoir terminer, j'ai eu vraiment l'impression d'avoir réussi quelque chose. 
En fait je me rappelle d'un écris de Johnny Rives, journaliste des sports notamment dans le journal l'Equipe. 
Mr Rives est un peu la mémoire de la F1. M'intéressant à l'histoire de la F1, j'avais lu plusieurs de ces écrits notamment le « Grand livre » de la F1 paru aux éditions Liber, 1996. Il relatait dans ce livre une course qui m'avait particulièrement marquée. 
On se trouve en 1957 sur ce même circuit. Fangio, le grand et inégalable Juan Manuel Fangio, quadruple champion du monde à ce moment précis, fit un arrêt aux stands qui s'éternisa. Si bien que Hawthorn et Collins, pilotes chez Ferrari prirent la tête avec une avance confortable de 48 secondes. Fangio, calme, maître de ses émotions repris la course et commença le festival. 2 tours plus tard l'écart avait fondu à 25 secondes. Les pilotes Ferrari avertis tardivement  forcèrent alors le rythme (à l'époque les pilotes n'étaient pas avertis en temps réel mais devaient attendre de passer devant les stands pour être informés ). 19 secondes les séparaient à 4 tours de la fin. A partir de là, Fangio à chaque passage, pulvérisait le record du tour. 20 ème tour Fangio les avait rattrapé. 22 ème et dernier tour, Fangio s'imposait avec 3 secondes d'avance sur Hawthorn et 35 sur Collins. 
Cet exploit, je me le suis remémoré lorsque je suis venu à bout du Nürburgring. Bien sûr, je n'ai pas le don , les aptitudes de ces pilotes, mais pour moi c'était déjà une victoire. 

Ps: je ne connais rien en matière de copyright, le dernier paragraphe étant fortement inspiré de l'écrit de Mr Rives, je vous remercie de m'avertir si j'ai pu causer un préjudice quelconque.