Je viens de finir à l'instant Last Guardian et je ressens le besoin de partager mon sentiment général pendant qu'il est encore vivace. Que dire de Last Guardian ? Le jeu que j'attendais déjà sur PS3, finalement oublié dans un coin de ma caboche et qui finalement sort de nulle part en milieu de vie de la PS4. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Un peu des deux.

Place au contrôle technique : j'ai connu trois crashs, deux où j'ai simplement relancé le jeu mais le troisième ma PS4 s'est carrément éteinte : paf, l'écran noir. J'ai dû débrancher/rebrancher pour qu'elle veuille bien répondre. Je vous raconte pas la sueur froide... Ma patience a clairement été mise à rude épreuve et ma tolérance pour ce genre de bug est extrêmement limitée.

Autre point fâcheux : j'ai tout de suite ressenti une lourdeur dans le gameplay, dans les contrôles, dans les sauts notamment, qui m'a ramené de nombreuses années en arrière. La frustration, je crois que c'est un sentiment que j'ai souvent connu pendant mes pérégrinations dans Last Guardian. Oui, de la frustration car malgré tous ces problèmes de maniabilité, ces chutes de framerate dignes d'une présentation Powerpoint ou ces bugs à s'en arracher les cheveux, le constat est là : ce jeu est envoutant.

C'est un grand jeu même, l'univers, les musiques, les décors et bien sûr la relation avec Tricot sont de vraies réussites artistiques qui restent rares dans le paysage vidéoludique. En la compagnie de "Toriko", cette grosse bête attachante, sorte de Falcor emplumé, on surmonte toutes les phases de plateforme, les énigmes et les (trop) nombreux combats qui jalonnent Last Guardian. Ce sont des épreuves au sens propre, osons le mot, des galères très souvent, essentiellement à cause de problèmes d'IA ou de jouabilité archaïque.

Malgré tout, bon an mal an, je suis arrivé au bout de Last Guardian en seulement 3 sessions. Ce qui est très rare maintenant que je suis pleinement entré dans la vie active. Pour être honnête, 2 crashs du jeu m'ont fait stopper chacune de mes deux premières parties en me disant "allez stop, ça me gave" et pourtant j'y suis revenu à chaque fois. Je gage que sans ces aléas techniques, de finition et de gameplay, j'aurais sans doute terminé le jeu en une seule traite. Comme quand j'étais gamin et que je ne pouvais pas lâcher la manette pour aller à table ou me coucher.

A l'heure du bilan, venant d'en découvrir la fin touchante, je dirai que Last Guardian est un chef d'oeuvre imparfait mais que c'est un beau gâchis à vivre.