pochette

Hé les amis ! Vous avez vu cette pochette ?

Dragon... Homme en colère avec une masse et un petit pantalon très serré.

Cette oeuvre transpirant la masculinité dans sa sauvagerie la plus caricaturale a eu un effet particulier sur moi, petit geek en puissance de 10 ans, se baladant dans les rayons d'une grande enseigne pour son anniversaire (ou Noël, me souviens plus) avec comme consigne de choisir un jeu.

À l'époque, je n'étais pas très au fait des critiques, de la presse vidéoludique, des Tilt et autres... Donc les pochettes et la promesse d'une aventure fantastique guidaient mes choix.

Arrivé chez moi, j'insère la disquette fébrilement dans mon Atari 1040 STF (pour une fois, une disquette avec un vrai nom écrit dessus, je confesse mon passé de pirate par facilité, les grands frères des copains tout ça...) (deuxième parenthèse pour chier copieusement sur les sales bourges pédants possésseurs d'Amiga, qu'ils crèvent, en tout bien tout honneur).

Première surprise, un écran titre un peu trop en gros plan à mon goût:

moustache

Plis soucieux en haut, moustache en bas... Je ne me souviens plus de la musique, j'ai cru comprendre en lisant des critiques sur le net 2.0 que ça collait pas trop à l'ambiance comparé à un Gouls'n Ghosts, mais les gens sont des petits malins alors je prends avec des pincettes.

Deuxième surprise, le jeu n'est pas forcément axé sur l'action, mais plutôt sur une approche posée de chaque tableau, pour éviter pièges et pourfendre ennemis. Vu la maniabilité d'un héros pesant aux sauts arthritiques c'est pas plus mal. Je dis "héros pesant aux sauts arthritiques" pour faire blog alors qu'à l'époque je me disais "il saute comme une merde".

Donc on avance tableau par tableau, scrolling horizontal non continu, de la sortie de la cabane (le héros est Thor, le Dieu Nordique, il est gros et vit dans une cabane) jusqu'à l'affrontement final contre Hel, comme dans Viking: Battle for Asgard, enfin je crois, vu que j'ai bien galéré dans ce jeu et que "la fin" est vite devenu un mythe pour moi. J'en arrive à la troisième surprise. Mais d'abord une salve de screens édifiants.

La demeure impériale de Thor, terrible Dieu du tonnerre, finalement resté très simple.

Hiiiiiiiii un fantôme.

Premier ennemi, premier tableau, un ogre qui dort, un ogre immense d'une lourdeur improbable, heureusement Thor le surpuissant Dieu du Tonnerre avec son Marteau peut se battre avec des boules de feu (?) et des quilles de jongleur (???).

Je me fais plaisir, des screens de niveaux que je n'ai jamais vus.

Bref troisième surprise, un jeu difficile, dans le genre frustrant et terriblement chiant (pour tout dire) surtout pour le jeune pré-adolescent plein de vie et avide d'immédiateté que j'étais. Dur, dur et dur, des sauts millimétrés, des ennemis resistants, le tout couplé à une maniabilité mollassonne... Bref je ne l'ai jamais fini, et je compte bien un de ces jours remonter mon vieil Atari pour me confronter à nouveau à ce jeu, aux sprites relativement sexy, soyons honnêtes, et à l'univers peuplés de monstres qu'on crève d'envie de pourfendre pour aborder les gens dans le métro le front haut et le buste débordant de la supériorité des héros sanguinaires.

Bref je vais utiliser cette section de mon blog pour vous parler des (nombreux) jeux que je n'ai jamais fini, parce que je suis un peu nul. Surtout des vieux jeux d'ailleurs. Petit teaser :

Mes heures coincé entre 2 tombes à cause d'un joystick défectueux à Gouls'n Ghosts, Voodoo Nightmare, Baby Joe, Graffitti Man, Wizard Ball, et même Star Wars, mon premier jeu acheté en import, sur Snes.

Et pour terminer cet article, je vous dirai que je n'ai jamais dépassé ce putain de trifide féroce.