J. Edgar affiche

Il crée l'événement à chaque nouveau film, le cru Clint Eastwood 2012 part du côté du biopic avec pour sujet, J. Edgar Hoover, le patron du Federal Bureau of Investigation depuis sa rénovation dans les années 1920. Et ne vous y trompez pas, c'est bien un biopic et non un prétexte à film de gangsters...

J. Edgar Hoover a beau être un jeune homme aux dents longues, il n'en est pas moins un homme de principes et de rigueur. Aussi se voit-il rapidement proposer un poste de directeur adjoint d'un FBI qu'il a pour mission de rénover. C'est un J. Edgar Hoover vieillissant qui raconte l'histoire de sa vie à ses subalternes qui ont la dure tache d'écrire une histoire du désormais célèbre FBI. A travers certaines anecdotes, Hoover nous explique comment il a réussi à obtenir plus de droits pour les agents spéciaux.

Mais c'est surtout la vie personnelle de Hoover qui intéressera Clint Eastwood. En effet, un bon biopic c'est aussi un film qui réussit à nous faire plonger dans l'épaisseur d'un personnage et c'est l'angle personnel qui a été choisi dans J. Edgar. On découvrira donc une facette de sa personnalité, un peu moins connue, celle d'un jeune homme tout entier dédié à sa mère qui lui interdit de laisser place à ses envies les plus profondes. A ce titre, J. Edgar met ainsi en scène une histoire d'amour impossible et autodestructeur.

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Si l'on ne s'attendait peut-être pas à une si grande insistance sur le côté vie privée, on aurait aimé un plus grand développement sur le côté officiel de Hoover et sa fonction. En effet, si le début du film propose une sorte d'équilibre entre officiel et officieux, le reste n'est en réalité qu'une série d'anecdotes personnelles qui verront l'intérêt du spectateur baisser petit à petit. C'est bien dommage, mais à trop vouloir éclairer les faces cachées d'un personnage connu dans un trop-plein d'anecdotes, on finit par perdre ce qui a fait de lui un grand homme.

Il faut aussi parler des acteurs, car on voit bien que le rôle de DiCaprio le met dans la course à l'Oscar. Leonardo DiCaprio joue Hoover à toutes les étapes de sa vie, de la vingtaine d'année à la fin. Il sera donc grimé pendant une bonne moitié du film. Mais plus que ce faux corps de vieillard, c'est le travail sur la voix et la diction qui m'aura marqué dans J. Edgar. On regrettera peut-être que Naomi Watts et Armie Hammer soient un peu plus transparents tout au long du film...

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Pour finir, J. Edgar est un biopic qui choisit d'explorer l'angle personnel de son personnage principal et non l'aspect officiel. Sachez-le. Pour ma part, je n'ai pas accroché à cette avalanche d'anecdotes qui font que l'on perdra presque le grand homme de vue. Le nouveau film d'Eastwood aurait pu être excellent. Il n'est que moyen.

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Merci infiniment à Mikadotwix à qui je dois ces belles étoiles qui vont désormais orner mes critiques cinéma. Thanks a lot!

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