Warrior affiche

Depuis quelques temps, Hollywood semble vouloir se remettre aux films de boxe. On l'a vu avec le bon The Fighter en début d'année. Cette semaine, c'était Warrior qu'il fallait surveiller, ce drame familiale sur fond de Mixed Martial Arts. Un grand moment.

Tommy Riordan est un ex-marine revenu aux Etats-Unis avec une idée en tête : gagner le Sparta, le plus grand tournoi de MMA du monde qui offre cinq millions de dollars au gagnant. Pour cela, il va devoir se rapprocher de son père, ancien entraîneur, envers lequel il nourrit un énorme ressentiment depuis l'enfance. En parallèle, son frère Brendan Conlon, prof de physique de son état, a des problèmes d'argent et envisage lui aussi de s'inscrire au Sparta pour tenter de remporter le gros lot.

Warrior c'est l'itinéraire croisé de ces deux frères qui ne se parlent plus depuis des années et qui vont pourtant se retrouver sur le chemin du combat. On a bien affaire à un drame familial dans la mesure où les personnages acquièrent de la profondeur dans cette relation plus que conflictuelle avec leur père qu'ils haïssent littéralement. Tandis que Brendan le rejette définitivement, Tommy souhaite utiliser ses talents dans une sorte de partenariat dénué de tout sentiment. On voit bien là l'extrême dureté de ces personnages propice aux émotions fortes.

Et pour ce qui est des émotions fortes, Warrior gâte son spectateur en faisant entrer ses personnages dans la cage bien connue des amateurs de MMA, ce sport de combat extrêmement brutal et dangereux. Les scènes de combat accrochent vraiment le spectateur qui reste en apnée pendant toute la durée du combat tellement celui-ci est intense. On regrettera tout de même cette tendance à agiter la caméra à tout bout de champs qui rend bien souvent l'image illisible...

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La dernière partie du film se montre très intense en termes d'émotions. Entre temps, Warrior s'attache à bien mettre en place ses personnages. Tom Hardy montre une nouvelle fois ses capacités de change-forme en arborant un physique impressionnant, encore mieux mis en valeur par le caractère bestial du jeu de l'acteur. Quant à Joel Edgerton, il paraîtra peut-être un peu plus fade comparé à son frère à l'écran. A noter que le rôle de Jennifer Morrison n'est pas celui de l'habituelle petite-amie potiche.
Côté réalisation, on aura du mal à trouver que
Warrior sort vraiment du lot. La caméra tremblante dans les scènes de combat auront raison des estomacs les plus accrochés tandis que des rouages de réalisation trop téléphonés terniront le tableau çà et là. De même, la photographie n'a rien d'exceptionnel, avec son aspect assez terne. Par ailleurs, on regrettera peut-être l'absence de réelle résolution au film, à trop vouloir éviter la fin clichée...
Finalement, on se souviendra beaucoup plus de l'histoire que raconte Warrior que de sa réalisation. L'attachement aux personnages se fait facilement et les combats gagnent en intensité. Des émotions fortes, donc, malgré une réalisation pas toujours au top.

 

Note critique - Bobomb mitigée