Le Complexe du Castor affiche

Le
nouveau film de Jodie Foster a de quoi intéresser : Mel Gibson en
dépressif schizophrène, une peluche de castor et une sélection
officielle au Festival de Cannes. Même si le film est reparti
bredouille, il n'en perd pas pour autant le charme qu'on lui trouvait
dès la bande-annonce. Voyons plutôt.

Walter Black est un quinquagénaire en proie à la dépression. Il passe
son temps à dormir et à rater tout ce qu'il entreprend. Son mariage
coule de plus en plus, au même rythme que l'entreprise qu'il a hérité
de son père. Il est temps de réagir. Et c'est à travers l'étrange
truchement d'une peluche que Walter va trouver la force d'avancer de
nouveau. Ce castor va lui permettre d'apporter la distance nécessaire
entre lui et son environnement. Walter s'attèle donc à la difficile
tâche de faire accepter ce subterfuge à son entourage. Ce qu'il n'avait
pas prévu c'est tous les problèmes que lui apportera ce castor qui
semble si inoffensif de prime abord...

On avait rarement vu Mel Gibson dans un tel rôle et Le Complexe du Castor lui
permet de livrer une performance dont on se souviendra en évoquant sa
longue carrière. Le personnage de Walter Black, malgré sa dépression,
est tout à fait passionnant et l'acteur américain s'en sort étonnamment
bien dans le difficile jeu de ce personnage qui, par certains aspects,
se révèle schizophrène, en développant deux personnalités bien
distinctes : la sienne et celle du castor. Cette performance nous donne
à penser que Gibson se fait trop rare de nos jours...

Le-Complexe-du-Castor-image-01.jpg

Le Complexe du Castor explore
des thèmes comme la paternité ou encore la difficile acceptation de la
dépression par l'entourage et s'en sort finalement très bien.
Toutefois, on lui reprochera peut-être la sous-intrigue du fils aîné
qui paraît un peu trop éloignée du sujet central voire un peu trop
teenage movie par certains aspects. Malgré cela, Jodie Foster nous donne un film assez touchant.

Cette année, Mel Gibson avait toutes ses chances d'obtenir le prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes. Si on lui a préféré Jean Dujardin, on n'en restera pas moins ébloui par sa maîtrise de ce rôle difficile. Le Complexe du Castor jouit
d'un scénario sympathique, d'une réalisation classique mais qui fait
l'affaire et d'acteurs qui donnent de leur personne. Mais c'est bien de
Mel Gibson dont on se souviendra, au final.

Source vidéo et photos : Allociné

Note critique - Bobomb joyeuse

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