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La
Grande Dépression est une période intéressante de l'Histoire
américaine. Dans une période où tous luttaient pour retrouver un
travail, le milieu du cirque n'était pas épargné et il fallait
redoubler d'ingéniosité pour réussir à faire salle comble alors que les
gens n'avaient pas un sou. C'est dans ce contexte historique là que la
romance
De l'eau pour les éléphants se situe, un film pas excellent mais la sauce prend tout de même.

Jacob Jankowski est un jeune américain d'origine polonaise à qui
l'avenir sourit de toutes ses dents. Promis à la profession de
vétérinaire, il va pour obtenir son diplôme lorsqu'un tragique accident
l'oblige à quitter son ancienne vie et à sillonner les routes. C'est là
qu'il va tomber sur le cirque itinérant des frères Benzini, qui va le
recueillir et lui proposer du travail. Jacob devient rapidement le
vétérinaire attitré du cirque et passe donc beaucoup de temps avec le
chef du cirque : August. Seulement voilà, Jacob va tomber amoureux de
la femme de ce monsieur loyal irascible et violent. Le drame peut
commencer.

La
première chose que l'on attend d'un film situé au début des années 1930
aux Etats-Unis c'est un tableau de la société en pleine Grande
Dépression. Avec De l'eau pour les éléphants,
c'est plutôt subtilement fait, à tel point qu'on ne s'en rendra pas
forcément compte. La Grande Dépression est présente un peu partout dans
le film, au détour de certains plans, de certaines phrases. Dès lors,
le film n'ira jamais s'apitoyer sur cette catastrophe économique avec
beaucoup de pathos mais soulignera son influence sur les choix qu'elle
impose au milieu du cirque.

Car De l'eau pour les éléphants c'est
aussi et surtout la peinture du cirque à cette époque, un milieu que
l'on ne voit que rarement au cinéma, sans doute par trop grande
difficulté de travailler en permanence avec des animaux (ou à les
remplacer virtuellement). Ici, le cirque Benzini est plein
d'ambivalences, entre sauveur et carnassier, paradis et enfer, on ne
sait pas vraiment où donner de la tête. Car les temps sont durs et
August, le chef de troupe, doit faire des choix (pas forcément très
moraux) pour faire tourner son affaire. Sa marotte c'est les nouveaux
numéros pour attirer plus de gens, mais ça implique aussi que bon
nombre d'employés ne mangeront pas à leur faim pendant un moment... Le
clou de son spectacle consiste en un numéro avec un éléphant, Rosie,
que Jacob va réussir à dompter avec Marlena.

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De l'eau pour les éléphants est
bel et bien une romance, ne l'oublions pas, fondée sur un triangle
amoureux : Jacob/August/Marlena. Jacob et Marlena seront rapprochés par
leur amour pour les animaux tandis que August est non seulement le mari
envahissant mais aussi le gérant violent du cirque. Car Christoph Waltz
revient encore avec un rôle qu'il maîtrise à merveille, celui du
méchant un peu dérangé qui souffre d'accès de rage soudains. De quoi
ajouter un peu plus à son capital de détestabilité. C'est bien le seul
acteur qui réussit à sortir son épingle du jeu dans le film, car Robert
Pattinson et Reese Witherspoon restent un peu transparents.

Malgré tout cela, on ne peut pas dire que De l'eau pour les éléphants est
un mauvais film, loin de là. Si le prologue et l'épilogue sont
dispensables, à mon sens, l'ensemble du film reste tout à fait honnête
et l'univers reste très plaisant. Dommage que les têtes d'affiche
soient un peu en demi-teinte alors que Christoph Waltz est une fois de
plus excellent.

Appréciation de la Bobomb :

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Il m'est assez difficile de me prononcer sur De l'eau pour les éléphants car,
quand je suis sorti de la séance, j'étais plutôt content du film. Je
l'aurais bien gratifié d'une appréciation un peu plus haute, mais
j'essaie de me mettre à la place du public et je me dis que certains
passages vont pas mal ennuyé les gens. Donc j'opte pour l'appréciation
médiane. Quant à moi, j'ai plutôt apprécié.

Source vidéo et photos : Allociné

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