Mange Prie Aime,
en voilà un drôle de titre. La nouvelle tendance veut que les
titres des films ont des titres à rallonge. On se demande pourquoi
personne ne va trouver plus simple mais bon.
Mange Prie
Aime
c'est la nouvelle sortie de
Julia Roberts qui incarne une femme un brin névrosée au bord du
gouffre a priori dans un film qui peine franchement à
emballer.

Changer
de vie, voilà ce dont rêve Liz Gilbert, un peu comme tout le monde
en ce moment. Un « beau » jour, elle se rend compte que
son mariage est un véritable désastre, qu'elle ne peut plus vivre
avec son époux. Ni une ni deux, le divorce est déclaré. Dès lors,
Liz cherche à satisfaire tous ses fantasmes, notamment celui de
voyager un peu partout. Elle se lance dans une année sabbatique qui
l'emmènera en Italie, en Inde et à Bali. Elle y rencontrera des
personnes avec qui elle liera une belle amitié et apprendra
l'équilibre dont elle a besoin dans la vie.

La série de
trois impératifs du titre correspond évidemment aux principes du
film, aux trois seules choses que le film vous montrera. Julia
Roberts mange. Julia Roberts prie. Julia Roberts aime. Non, non Julia
Roberts à la montagne ou à la campagne c'est prévu pour plus tard.
Trois lieux différents, trois activités différentes, quelle
organisation imparable... Le problème d'avoir trois fois la même
chose dans un lieu différent est que ça devient vite redondant. EtMange Prie Aimen'échappe pas à cette redondance. On se rend vite compte que Liz
est un véritable cœur d'artichaut qui ne sait pas vraiment se
tenir. A chaque voyage, un nouvel homme entre dans sa vie, plus ou
moins platoniquement. De même, Liz recherche une sorte de salut
spirituel et le trouvera, apparemment, en Inde par le biais de la
méditation. Mais, là encore, c'est tellement simpliste -
« Vide
ton esprit et tout ira mieux! » « Pardonne toi et il te
pardonnera »
- qu'on a vraiment du mal à y croire. Enfin, la troisième partie,
la bouffe. Liz passe son temps à manger, si bien qu'un de ses amis
l'appellera
« Casse-Croûte »,
ce qui donne lieu à des plans sur différents plats fort
dispensables. En effet, par moment, on a franchement l'impression de
regarder une publicité pour de l'alimentaire : une dinde, un plat de
spaghetti, une pizza. Bref, pas franchement nécessaire. De plus, la
construction en trois temps du film l'alourdit inutilement et le rend
franchement long par moment.

Et
finalement, on en vient à lever les yeux au ciel à chaque nouvelle
invention de Liz pour refuser la vie de couple. Elle ne sait vraiment
pas ce qu'elle veut, ce qui en devient déroutant à la fin. Une
héroïne un poil énervante sur les bords, une ligne pseudo
spirituel en toile de fond et des plans caloriques en veux-tu en
voilà,
Mange Prie Aimen'est vraiment pas mon coup de cœur cette semaine.
Dommage.

Source vidéo et photo : Allociné

Mordraen