Des cuirasses, des glaives et des
barbares. Rien de mieux pour faire un film en sandales. Vu de loin,Centurion aurait pu se
targuer d'être le nouveau
Gladiator.
Manque de soutien promotionnel oblige, ce film n'atteint pas les
espoirs que l'on plaçait en lui. Mais qu'en est-il de la
qualité de l'oeuvre en elle-même? Est-ce que le
centurion a les armes pour rivaliser avec le gladiateur?

               

Sauve
qui peut!

Brittania, à
la lisière de la frontière au Nord de l'actuelle
Ecosse, les Romains sont tenus en échec par une peuple barbare
aux tatouages bariolés, les Pictes. Dans un dernier élan
de conquête, les braves soldats de la République Romaine
avance en territoire ennemi. C'est là que la légion à
laquelle appartient le centurion Quintus Dias (Michael Fassbender,
véritable atout du film) est prise dans une embuscade
meurtrière. Seule une poignée d'hommes survivent.
Malgré leurs lourdes pertes, les derniers hommes décident
de tout faire pour libérer leur bien-aimé centurion,
pris en ôtage par les guerriers barbares.
Dès lors,
s'enchaîne une véritable course poursuite en territoire
ennemi. Les quelques Romains s'enfuient à toutes jambes devant
les cavaliers Pictes qui les traquent sans merci, les abattant les
uns après les autres. Leur seul but, regagner les terres
romaines.

Inspirations inégalées

Vous l'aurez peut-être remarqué,Centurionest bien moins un Gladiatorqu'un clone du Roi Arthur.
En effet, la trame scénaristique est globalement la même
(tout comme la situation géographique) : de braves Romains
vont risquer leur vie au coeur des terres barbares pour sauver un
autre Romain plus important qu'eux. Dans le chemin du retour, ils
sont pourchassés sans relâche par des Pictes furieux.
N'ayez pas dans l'idée les batailles épiques de
Gladiator en allant voir ce
film. En effet, le nombre réduit de participants ne donne pas
la possibilité de tourner des batailles impressionnantes, même
si on s'est efforcé d'en mettre plein la vue à travers
des gerbes de sang -assez improbables parfois- en veux-tu en voilà.
Contrairement au
Roi Arthur,
le scénario n'offre pas la possibilité de s'attacher
réellement à chaque protagoniste. Seul Quintus Dias
fait l'objet d'un approfondissement plus clair, les autres sont
relégués au rang de vulgaire souffre-douleur, présents
simplement pour offrir un faire-valoir à Dias. Dommage.

                                            

D'un
autre côté, on regrette tout de même que ceCenturion ait si peu
été mis en lumière promotionnellement parlant.
En effet, même si ce n'est pas non plus le film du siècle
et qu'il ne rivalise pas avec ses illustres ancêtres, films en
sandales de leur état,
Centurionne méritait pas non plus d'être aussi confidentiel. Ne
serait-ce que pour découvrir les splendides paysages d'Ecosse
vaut le détour. La performance de Michael Fassbender est tout
à fait honorable d'ailleurs, ce qui relève tout de même
le niveau du film, là où celle d'Olga Kurylenko est
plus de l'ordre de la figuration. On s'étonne toutefois du
fait que la trame historique soit quasi inexistante pour un film de
ce type, avec seulement le retrait des troupes romaines en toile de
fond. De même, les scénaristes auraient tout de même
pu faire un effort dans le choix des noms des protagonistes, pensons
au centurion Virilus, tout est dit...

Pour
finir, on déplore le manque d'investissement fourni par ce
Centurion, tant
au niveau de sa promotion que de son scénario, un brin
prétexte. Toutefois, il faut avouer qu'on n'avait pas eu
l'occasion de voir un peplum depuis l'étonnant
Choc
des Titans
, ce Centurionpeut faire l'affaire pour les amateurs du genre qui ne sont pas trop
regardants. Pour les autres, mieux vaudra pour eux qu'ils se
rabattent sur un vrai
Gladiatorou un Roi Arthur, dans
le même genre et en bien mieux réussi.

Source Photos : Allociné

Mordraen