C'est jeudi dernier que Square Enix mettait à disposition des gamers une démo jouable de son prochain gros titre sur PSP, Final Fantasy Type-0, ou Agito XIII comme il était nommé avant le début 2011. Annoncé en même temps que le controversé FFXIII et le trop attendu Versus XIII dans le cadre du projet Fabula Nova Crystallis, le jeu a connu de nombreuses évolutions dans son développement, passant d'une version initialement dédiée aux téléphones portables japonais à une version PSP très ambitieuse qui aura la particularité de tenir sur deux UMD. Verdict ?

Eh bien, après plus de six heures passées sur cette démo, je dois dire que le jeu m'a séduit. Quatre missions, un tutoriel, et sept des quatorze personnages jouables, voilà en gros ce qui nous est généreusement proposé par Square Enix sur le PSN japonais et sur son site officiel, preuve s'il en fallait une que la firme nippone mise beaucoup sur ce titre singulier malgré une date de sortie occidentale toujours inconnue à ce jour. Déjà, sachez que l'univers dans lequel se déroule la trame de ce FF Type-0 semble particulièrement sombre et dur, en témoigne la première cinématique assez sanglante dans laquelle même ces pauvres chocobos ne sont pas épargnés. Du sang, des morts et un ciel gris, bienvenue dans l'enfer de la guerre.

Difficile toutefois de juger le scénario, barrière de la langue oblige, même si celui-ci semble être axé sur la propagation de conflits géopolitiques sur lesquels nous devrons intervenir en voyageant d'un point à l'autre. A ce titre, les développeurs ont promis la présence d'une carte du monde dynamique dans laquelle on pourra se mouvoir librement, comme au bon vieux temps. Si on pouvait en avoir un aperçu dans cette démo, il n'était toutefois pas possible d'en tâter soi-même. La promesse semble toutefois avoir été tenue, et les puristes apprécieront d'autant plus que le design de l'aéronef se veut très fidèle aux anciens modèles de la série principale. Toujours dans le côté old school, on retrouvera encore les inévitables mogs, bombos, chimères et autres emblèmes de la série, tout en découvrant les nombreux clins d'oeil laissés ci et là par les développeurs. Enfin, les graphismes sont évidemment impressionnants, preuve encore une fois que Square Enix maîtrise pleinement la console portable de Sony. On apprécie d'ailleurs la grande variété des environnements explorés au cours des quatre missions; ville à l'architecture moderne, glacier cristallin empreint de beauté, campement adverse en plein cambrousse surplombé par une multitude de vaisseaux, forêt brumeuse... Un mélange réussi entre des décors réalistes et une touche de fantaisie, que j'affectionne tout particulièrement.

 

 

Sans trop rentrer dans les détails, le gameplay est truffé de bonnes idées. D'abord parce que chaque personnage se joue différemment, il y en aura donc pour tous les goûts. Ensuite parce que certaines subtilités sont appréciables, le Kill/Break Sight amenant notamment le joueur à choisir le bon moment pour attaquer et causer de lourds dégâts à l'adversaire, plutôt que de bourriner comme un sauvage en espérant que ça passe. Et croyez-moi, ça ne passera pas souvent de cette manière. Tous les boutons de la PSP sont mis à contribution pour dynamiser l'action, et si on a un peu de mal au début, le tout devient assez intuitif pour qu'on se prenne au jeu. Ajoutez à cela le système Phantoma, qui permet de récupérer des PM sur les cadavres adverses dans une explosion de sang, mais aussi d'upgrader les magies par le biais d'un système spécial nommé l'Altocrystarium (bloqué dans la démo, mais on pouvait quand même zieuter), ainsi que la possibilité, à quitte ou double, d'avoir recours aux traditionnels chimères en cas de situation délicate, et vous obtenez un gameplay aussi riche que prenant. Les musiques assez rock, signées par Takeharu ishimoto (Dissidia, Crisis Core, The World Ends With You...) sont une réussite de plus, je retiendrais surtout le thème épique de la mission 2, bien aidé toutefois par une superbe mise en scène. Cherry on the cake, c'est toujours un plaisir de ré-entendre le Prélude, ou la petite Fanfare de victoire à chaque level-up.

Pour les points négatifs, j'ai quelques réticences sur les personnages en eux-même, leur caractérisation, leur gestuelle un peu surjouée durant les custcenes... Mais j'attendrais d'en savoir plus avant de me prononcer.
Non en fin de compte, là où le bât blesse, c'est bien la caméra. Qui dit action frénétique dit forcément caméra dynamique. Hélas, il y a encore de gros soucis à ce niveau là. Comme il n'existe pas de deuxième stick sur PSP, la caméra se repositionne manuellement par le biais de la croix directionnelle. Pas très pratique. La touche R permet heureusement de verrouiller une cible, mais vous aurez vite fait d'attraper la migraine face à un ennemi un peu trop virevoltant. A ce titre, les ennemis aériens ou un peu trop grands sont également problématiques, il arrive qu'on ne voit plus le sol ni même son propre personnage, la faute à une caméra un peu trop haute. Pour éviter de regarder sous la jupe de ces dames ?

 

 

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment apprécié cette démo. Non seulement le jeu possède une patte graphique de toute beauté et un univers très sombre, mais en plus la jouabilité promet d'être aussi dynamique qu'addictive. On attendra d'en savoir un peu plus sur l'histoire et les personnages, mais sur pour le reste, ce FF Type-0 possède de sérieux arguments. Si Hajime Tabata a déjà déclaré avoir entendu les critiques, notamment sur la caméra, il ne reste alors plus qu'à attendre une date de sortie chez nous pour ce double UMD, probablement l'un des derniers grands jeux d'une console vouée à disparaître dans peu de temps...

 

Et puisqu'on ne peut avoir de meilleure opinion que la sienne, voici comment vous procurer la démo sans passer par le PSN japonais. Téléchargez la sur cette page, placez le dossier NPJH90209 dans le répertoire GAME de votre PSP, et c'est parti !
Note : il vous faut un peu moins de 400Mo de libre sur votre Memory Stick.

 


N'ayant pas pu prendre mes propres screens

ceux-ci proviennent du site gematsu.com.

Merci à eux.