« On se triture l'esprit sur ce qui pourrait se vendre ou non, mais il est très difficile de toucher le jackpot, comme ce fut le cas auparavant. Une fois que nous l'avons touché, nous devons en tirer autant de jus que possible. »

- Yoichi Wada, ex-PDG de Square Enix (source)

 
Si elle remonte à 2008, cette déclaration de l'ancienne tête pensante du géant de l'industrie vidéoludique nippone semble aujourd'hui avoir pris tout son sens, alors que des Final Fantasy Dimensions, Artniks, Airborne Brigade et autres All the Bravest ont depuis vu le jour, et que se profilent à l'horizon des Final Fantasy World Wide Words, Explorers, ou encore le fameux G-Bike, dont l'annonce surprise en Juin dernier ne semble étrangement pas avoir dissuadé certains fans de continuer à réclamer à corps perdu un remake HD du septième opus; ces mêmes fans qui furent les premiers à crier à l'arnaque et au foutage de gueule lors de l'annonce susnommée, quand il s'agirait-là davantage, à mon humble opinion, d'une franche et honnête mise en garde sur ce qui pourrait être produit à plus grande échelle.

 

Mais je m'Edgar, comme dirait l'amateur de FFVI. Parlons bien, parlons business.

 

Car au centre de cette stratégie marketing si habile se trouve en effet la puissance d'une marque, d'un mot, de deux mots, même, qui ont su, en près de vingt-sept ans d'association, se rendre indissociables l'un de l'autre dans l'esprit des joueurs du monde entier : Final Fantasy.

Un nom qui retentit aujourd'hui si fort dans l'inconscient collectif que l'associer à des produits aussi divers que variés est devenu un gage de succès quasi-immédiat. Comme il l'était déjà, probablement, à une certaine époque lorsque sortaient sur le territoire américain des Final Fantasy Adventure, Legend et autres Mystic Quest, s'apparentant plus ou moins - mais beaucoup moins que plus - à la série d'origine.

 

Une marque forte, donc, et des emblèmes qui ne le sont pas moins. Il suffit, pour s'en rendre compte, de constater à quel point les Mogs et les Chocobos sont devenus incontournables lorsqu'il s'agit de définir ce qu'un épisode de la série se doit d'incorporer pour mériter son appellation. Aussi, et après moult années d'analyses pointues et de recherches effrénées, suis-je désormais en mesure de vous livrer ici-même l'intégralité du cahier des charges que chaque développeur ayant à produire un nouvel épisode, annexe ou canonique, se doit de respecter à la lettre :

 

1. Le titre du produit doit impérativement comprendre "Final Fantasy". Si possible.

2. Dans son contenu, le produit doit incorporer des Mogs. Si possible.

3. Et des Chocobos, aussi. Plein. Si possible.

4. Si l'une des trois étapes ci-dessus est impossible, faire en sorte qu'elle soit possible.

 

Un procédé complexe et abstrait, que j'ai décidé de suivre scrupuleusement pour vous proposer quelques idées, quelques concepts – de jeux essentiellement – qui, sans permettre d'exploiter beaucoup plus la licence, permettraient peut-être à Square Enix d'arrondir les fins de mois.

 

Voyons celà sans plus attendre...

 

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Final Fantasy VII : Mega Black Barret

 

Concept : La matéria Choco/Mog a kidnappé Marlène ! Aide Barret à aller sauver sa fille dans un jeu d'action plate-forme survitaminé, et triomphe des six généraux chocobos mutants que l'ADN d'un poil d'aisselle du professeur Hojo a libérés du Chocobo Square pour leur inoculer des cellules de Jénova.

 

 

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Final Fantasy : Angry Chocobos

 

Concept : Furieux de s'être fait voler leurs oeufs par une horde de mogs peu scrupuleux, les chocobos sonnent la révolte ! Finis les canaris dociles et frétillants, il est temps de préparer les catapultes et de bombarder l'ennemi de sa personne !

 

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Final Fantasy MMXLVIII

 

Concept : Une variante du jeu à succès 2048, et non pas le 2048 épisode canonique de la saga, qui ne devrait arriver, à ce rythme, qu'en l'an 6083 (à raison de 15 épisodes tous les 30 ans).

Avec pour principale originalité, les chiffres emblématiques de la série à la place des chiffres habituels. Et des mogs pour remplir le fond des cases vides. Et un chocobo qui... ne sert à rien.

 

 

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Final Fantasy All Stars Racing

 

Concept : Jeu de course familial réunissant les principaux protagonistes & antagonistes de la série, use de tous les moyens pour éliminer tes adversaires et triomphe de circuits issus des lieux les plus emblématiques de Final Fantasy ! Transforme tes adversaires en Tomberrys pour les ralentir, jette un Pampa sur le sol pour crever leurs pneus, et utilise Carapace (la magie) pour te protéger de leurs ripostes ! Avec bien sûr des armes spéciales propres à chaque personnage, comme la Matéria Noire de Séphiroth lui permettant d'annuler la course en cours, faute de planète, ou encore le Pot de Gel coiffant qui, une fois déversé sur la route, permet à Cloud d'enliser ses poursuivants. Et bien d'autres encore !...

 

Ci-dessus, le village glaçon. Ironiquement, c'est Sephiroth qui a pris la tête (les vrais savent).

 

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Moogle Jump : Final Fantasy

 

Concept : Incarne un mog (moogle, en anglais) et saute de plate-forme en plate-forme pour aller le plus haut possible ! Prends garde aux vaisseaux spatiaux, et sers-toi des bonus pour effectuer des sauts dignes d'Advent Children !

 

Un p'tit coup de blanco...

 

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Final Love Fantasy Plus

 

Concept : Tifa, Linoa, Terra, Yuna, Lightning... Choisis l'élue de ton coeur et nous des liens d'amour avec elle, en allongeant un maximum ta barre (de charme) lors de rendez-vous galants reprenant et enrichissant certaines scènes déjà présentes dans chaque épisode ! Habille-là ensuite selon tes goûts, caresse-là avec ton stylet, et soit le deuxième à épouser un personnage virtuel !

 

 

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Final Fantasy VII : Sephiroth Maker

 

Concept : Toi aussi désormais, crée ton propre clone de Sephiroth GRATUITEMENT* ! Customise son apparence grâce à une large palette de choix, allant de l'uniforme à l'arme, en passant par quelques accessoires fantaisistes du plus bel effet. Une fois fait, affronte des dizaines de millions de joueurs online pour déterminer lequel d'entre vous est le vrai Séphiroth !

 

L'heureux élu aura alors la chance de voir son clone incorporé dans un éventuel Final Fantasy VII HD...

 

*acquisition de vêtements et d'upgrades statistiques uniquement possibles via micro-paiements.

 

Comme vous le voyez, le sombrero n'a pas usurpé son appellation.

 

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Final Fantasy's Shopping Simulator

 

Concept : Acheter de l'équipement, réapprovisionner l'inventaire en potions... Un passe-temps aussi nécessaire que fastidieux, au potentiel ludique pourtant indéniable ! Avec FFSS, accomplis tes missions en achetant un nombré donné d'objets cultes de la série, comme les potions, éthers, élixirs, chocolégumes; obtiens des trophées tels que "Acheteur Compulsif" ou "Milliardaire", et augmente ton niveau pour... Augmente ton niveau !

Ton salaire virtuel est trop faible ? Echange tes euros pour des gils, et profite ainsi d'un plaisir accru ! Mais, attention ! Gare à l'inflation ! Et ne te trompe pas d'objet, car la maison ne rembourse pas !...

 

En achetant le chocolégume, vous gagnez le double de votre salaire virtuel pendant 2 heures.

 

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Final Fantasy X-2,96875

 

Concept : Vous avez aimé FFX-2,5, le livre prenant place entre l'épisode X-2 et l'éventuel X-3 ?

Vous avez aimé FFX-2,75, le manga prenant place entre l'épisode X-2,5 et X-3 ?

Vous avez aimé FFX-2,875, le feuilleton audio prenant place entre l'épisode X-2,75 et X-3 ?

Vous avez aimé FFX-2,9375, la sitcom prenant place entre l'épisode X-2,875 et X-3 ?

Alors vous aimerez sûrement Final Fantasy X-2,96875, le film prenant place entre l'épisode X-2,9375 et X-3 !

 

L'histoire se déroule trois mois après la fin de FFX-2,9375. Elu Président du monde de Spira, Tidus voit son destin basculer lorsque, des suites d'un sordide concours de circonstances, le jeune homme se retrouve l'âme coincée dans un ballon de blitzball ! Affligé mais pas résigné, il se met alors en quête d'un moyen de retrouver son corps d'athète, poursuivi par son ex-fiancée rancunière et son bâton pointu...

 

Quant à un FFX-3 : "Peut-être, ça dépendra des ventes de FFX-2,96875..." déclarerait pour la cinquième fois un producteur, avec tout l'innocence qu'on voudra bien lui prêter.

 

 

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Bref, voilà... Si un représentant de Square Enix passe dans le coin, je veux des droits d'auteurs à hauteur de 20% et un Special Thanks lors des crédits de fin.

Hum ?

Qu'est-ce qu'il a, mon demi-concept ?

Il est pas clair ?

Je ne suis pas d'accord.

Mais... Bon, d'accord.

Si ça peut vous faire plaisir...

 

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