Tiens, il y a longtemps que je n'avais pas fait de test sur un jeu...et comme je me suis (re)mis à ce petit de jeu de plates-formes/aventure, pourquoi en faire un test. Dans la bonne lignée des Ratchet et Clank, Jax and Daxter, et autres Crach Bandicoot, voici Kya : Dark Lineage, un jeu très basique de prime abord, mais qui vaut largement le détour. Autopsie d'un hit en puissance...ou pas...

 

LA FRATERNITE ENNEMIE

Tout commence dans la chambre d'une jeune et jolie adolescente du nom de Kya. Dread-locks bleues, tee-shirt bien trop court laissant apparaître son nombril, jeans pattes d'éph,...on peut dire qu'elle n'est pas très fashion victim, mais qu'elle sait cultiver son look rebel. Elle vit avec sa mère et son beau-père dans une maison calme, enfin en apparence seulement. Car, elle a également un demi-frère, Franck, qui, contrairement à la jeune femme, est des plus turbulent. Et justement, Kya entend un bruit d'explosion venant du sous-sol, et, se doutant fortement de l'auteur de ce vacarme, elle décide de se laisser tenter par la curiosité. 

Arrivée en bas des escaliers de la cave, elle surprend son presque-frère devant un trou béant dans le mur, cachant jusqu'ici une pièce secrète. Pénétrant tous deux dans la cavité murale, ils y découvrent un laboratoire et d'étranges machines ayant, apparement appartenues au père de Kya, paternel qu'elle déteste cordialement après qu'il l'ai abandonné. Franck, toujours près à faire une bétise catastrophique, touche malencontreusement une sphère sur la table, ce qui déclenche une sorte de vortex entrainnant les deux enfants dans une autre dimension.

Les phases de glisse sur un surf sont stressantes, et pas seulement à cause de la vitesse...

Malheureusement pour lui, le jeune homme attérit dans un endroit où il se retrouve pourchassé par des loups humanisés. Kya, quant à elle, tombe au milieu de quelques créatures fort sympathiques, qui, au moment de la réveiller brusquement, se retrouvent chasser par ces mêmes loups. S'ensuit une poursuite infernale, guidée par l'un de ces êtres bizarroïde, ce qui constituera un petit didactiel.

 

LE POUVOIR DE LA NATURE

Au terme de cette chasse infernale, Kya se retrouve dans un village où vivent les Nativs, des sortent de gobelins très gentils, mais surtout très démunis face à la menace. En effet, le chef de ce patelin perdu dans la forêt (non, il n'y a aucun schtroumpf ici) lui explique qu'un magicien déspotique est apparu il y a quelques temps maintenant, et qu'il kidnappe tous les Nativs possible pour les transformer en Wolfuns, ces étranges loups humanoïdes. Le but de cette manoeuvre, outre avoir une armée de guerriers puissants et obéissants, est de mettre la main sur différents artéfacts que seul les Nativs peuvent manipuler.

Les combats sont souvent inégaux pour vous. Heureusement que Kya sait se défendre.

Au fil de la discussion, le patriarche s'aperçoit rapidement que la jeune adolescente peut maîtriser certains pouvoirs, comme celui d'utiliser les bracelets de force et le boomerang magique. De plus, et c'est le plus important, elle peut exorciser les Wolfuns, afin de les retransformer en Nativs. Voila la jeune et jolie Kya embarquée dans une aventure qui la dépasse complètement, mais qu'elle accepte afin de découvrir ce qu'il est arrivé à son demi-frère.

Le but du jeu est simple : il faut traverser des niveaux sans se faire repérer par les Wolfuns, ou en les combattant avec dextérité, les vaincre et les éxorciser pour les ramener dans le village. Et plus vous transformer les ennemis en gentils Nativs, plus le village s'agrandit, proposant ainsi des magasins, mais aussi des huttes de mini-jeux. Bien sur, vous trouverez de l'argent un peu partout dans les décors, souvent enfermés dans des caisses, et quelquefois lâché par les ennemis.

 

COURS, VOLE, GLISSE

Pour le moment, il n'y a pas grand chose d'original, je l'accorde à tous ceux qui en ont eu le sentiment. Pourtant, les bonnes idées vont enfin commencer à voir le jour...

Quelquefois, vous pourrez grimper sur une monture qui court vite ou saute plus haut.

Le jeu se base sur la communication des vents et des courants d'air violents qui parcours tous les niveaux. Déjà, il existe des ascenseurs utilisant ces forces pour se téléporter d'un endroit à l'autre, pratique pour ne pas recommencer un niveau depuis le début... Surtout que, devant ces engins, on peut choisir à son aise l'endroit de l'arrivée en appuyant sur des boutons au sol, sachant que le premier représente toujorus le village. Le seul petit soucis est que, dans chaque partie de la carte, les téléporteurs sont assez espacés, ce qui demande souvent de faire de longue route pour y parvenir. De plus, et c'est dommage, la carte est assez peu lisible. On confond facilement les chemins, et j'irais jusqu'à dire qu'elle sème souvent la confusion quant aux directions à suivre. Elles ressemblent beaucoup aux cartes de Ratchet et Clank. Pourtant, tous les éléments importants (ennemis, ascenseurs, boutiques,...) y sont clairement représentés par des icônes simples, mais c'est le foutoir complet car chaque items de surperpose avec les autres quelquefois, et c'est complètement illisible...

Quelquefois, pour égayer les phases de plates-formes et d'infiltration, il faut faire un parcours prédéterminé dans de long couloir, en évitant les obstacles qui apparaissent de chaque côté de l'écran. Il faut aussi descendre des pentes vertigineuses sur un surf, en évitant également les pièges, mais surtout en restant sur le parcours. Car, à ce moment du jeu, il persiste quelques bugs qui risquent fort de vous énerver, Kya peut traverser les murs, tel le passe muraille qu'était Bourvil dans le film éponyme. Et, si vous tombez, vous devrez refaire tout le parcours depuis le sommet...rageant, n'est-il pas ?

De temps à autres, vous devrez défaire un Wolfun plus balaise que les autres. Attention ils sont redoutables.

Vous aurez aussi des phases de chute libre où il faudra éviter les murs et les différents éléments qui surgiront à grande vitesse devant vous. En ayant de bons réflexes et surtout une patience à toute épreuve, vous devriez y arriver tout de même...Et pour finir, certains endroits venteux (et en hauteur) vous demanderont d'escalader des édifices naturels ou non, tout en se portégeant du vent qui souffle à intervalle régulier. Là, il vous faudra de la méthode et du sang-froid, surtout que les moments de passage sont souvent chronométrés au micro-poil de gambette près.

 

PIF, PAF, T'ES MORT

L'autre aspect du jeu est résolument action/aventure, car vous devrez effectuer de nombreux combats contre les Wolfuns au corps à corps, mais aussi par la ruse. Oui, car vous êtes largement désavantagé face à certains ennemis armés de fusil mitrailleur. Ils tirent à vu, et ne vous laisseront aucune chance dès qu'ils vous aperçevront au loin, sachant qu'ils tireront sans discontinuer jusqu'à votre mise à terre définitive. Heureusement, ils sont assez bêtes, et un peu d'intelligence vous sauvera facilement de leurs pattes velues et malodorantes. Votre meilleure arme ? Un boomerang que les Nativs nomment Boomy. Il en existe trois différents. Si le premier ne paut que se lancer droit devant, le second vous permettra de viser, tandis que le troisième se dirigera via votre bon vouloir.

Vous pourrez aussi acheter des bracelets qui vous confèreront des pouvoirs assomants nommés combos. Et ils ne seront pas de trop pour vous défaire des Wolfuns, surtout les malabars qui sont très puissants et retiennent vos coups afin de mieux les parer. Changez donc de technique souvent pour les surprendre, surtout que les combos sont faciles à utiliser.

Durant ces phases, atteignez le bout du tunnel sans prendre trop de dégâts en touchant les obstacles.

Ah oui, j'oubliais...pour exorciser les Wolfuns, vous devrez ammasser des boules d'énregie vertes, elles vous seront demandées pour les transformer en Nativs...mais ce n'est pas tout, vous devrez aussi les dépenser sur des cirstaux orange pour régénérer votre vie, et vous en aurez souvent besoin...

 

ON REGARDE QUOI LA ?

Si le jeu est assez joli graphiquement, les couleurs sont tout de même très criardes. Bien-sûr, cela colle parfaitement au genre, donnant ce petit aspect cartoon et dessins-animés au jeu, mais ça agresse quand-même un peu les mirettes à force. Heureusement, les décors sont très variés et l'ambiance de chaque niveau semble bien maîtrisée, malgré le fait que l'on entende surtout du vent au loin. Les personnages sont, eux aussi, bien modélisés et surtout, parfaitement animés. C'est du grand art à ce stade, et de ce côté, Kya n'a rien à envier aux ténors du genre. Les cinématiques sont belles comme un coeur, peut-être un peu trop en décalage avec le jeu lui-même, et ces scènes intermédiaires faites avec le moteur en temps réèl.

Elle n'est pas mignonne la sympathique Kya, avec son boomy dans les cheveux ?

Les musiques sont entrainnantes, et piochent tantôt dans le symphonique, tantôt dans des thèmes plus rock'n roll. Le mariage de ces deux genres est réussi, et colle parfaitement aux actions ou autres évênements du scénario. Les voix sont assez rigolotes, surtout celles des Nativs, et, chose appréciable, Kya parle avec une aisance qui frise le génie. De plus, sa voix et son comportement général collent bien à cette jeune fille calme mais aussi très sauvage. Les bruitages, quant à eux, sont très bons aussi, mais certains cassent les oreilles à force, à l'instar des pièces de monnaie (noodies) ramassées qui font un bruit strident et énervant à la longue, ou aussi le petit cri que pousse Kya lors de ses sauts.

Si l'héroïne se manie avec aisance et facilité et que la moindre solicitation de la manette se fait en un clin d'oeil, le tout sera plombé par une caméra complètement folle quelquefois. Bien-sûr, on peut la diriger comme bon nous semble, mais elle buter souvent contre un élément du décors trop proche, ce qui l'empêchera tout simplement de pivoter. Pire encore, elle risquera de se mettre à tourner comme un véhicule incontrôlable lors de certaines phases de chute libre, ou lors de moments d'infiltration. Cela vous fera souvent perdre le nord, ce qui vous donnera l'occasion de tomber dans le vide ou de vous faire repérer. Maintenant, imaginez cela lorsque vous êtes en pleine course au bord d'un précipice, ou lorsque vous devez parcourir un chemin linéaire rempli de flammes qui ne doivent surtout pas toucher votre véhicule...là, il y aura certainement quelques crises de nerfs à l'horizon...

Dans cette tour venteuse, il faudra jouer avec les rafales d'air surpuissantes et les cachettes qui vous en protègeront.

Le scénario est simple, voire un peu conventionnel. Mais rassurez-vous, les quelques rebondissements de l'histoire sauront quand-même relancer l'intérêt pour les aventures de Kya et Franck. Et de plus, vous pourrez revisiter les niveaux plus-tard pour trouver tous les Wolfuns ou faire du tourisme, comme cela vous chante. Et la durée de vie est, elle aussi, à la hauteur des attentes du joueur. Comptez plus d'une dizaine d'heure pour voir la fin du soft, et rajoutez encore cinq heures pour partir à la chasse de tous les Nativs, et ce ne sera pas une chose simple, ils sont 260 en tout...Sans compter les nombreuses énigmes, qui ne sont pas retorses, mais demanderont quand-même un peu de jugeotte.

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Kya : Dark Lineage a tout du méga-hit, et mérite largement de figurer dans votre ludothèque, que vous aimiez le genre ou non. Il est beau, sympa, long, audible, difficile quelquefois, et peut rivaliser sans problème avec les ténors du genre. Malheureusement, la gestion calamiteuse de la caméra lui fait défaut, et plombe à elle seule le plaisir du jeu. C'est simple, on aurait envie de lui mettre quelques claques pour la raisonner. Mise à part ce soucis, le jeu est excellent, vraiment, et les différentes phases et idées proposées peuvent se targuer d'être originales. Alors, qu'attendez-vous pour aider la jolie Kya ? Surtout que le jeu coûte moins de dix euros, en cherchant bien.

 

Courant ascendant : beauté générale, musiques superbes, durée de vie honnête, du challenge pour tous, l'humour omniprésent, l'ambiance des niveaux, le côté écolo.

Chute sans parachute : la caméra est totalement folle quelquefois, le scénario est somme toute conventionel, les couleurs sont souvent trop criardes, les passages vraiment difficiles.

 

Graphismes : 16/20.

Sons : 18/20.

Jouabilité : 14/20.

Scénario : 15/20.

Durée de vie : 17/20.

 

Sentence

16/20

 

Machine : Playstation 2.

Sortie : 21/11/2003.

Développeur : Eden Games.

Editeur : Atari.

Genre : plates-formes/aventure.

Difficulté : ...où sont mes codes AR ?

PEGI : 12 + (ah bon, pourquoi ?)

Qui se ressemble : Ratchet et Clank, Jax and Daxter, Crash Bandicoot, Beyond Good and Evil.

Une petit idée de gameplay, ça vous dit ? Alors enjoy yourself...