Les jeux de rôles, c'est sympa...des énigmes à résoudre, des personnages à faire évoluer...mais les combats sont franchement tous similaires. Peu de stratégie, des magies à utiliser toujours contre les mêmes ennemis, des super coups à garder contre les boss les plus coriaces,...quelquefois, cela devient assez ennuyeux. Heureusement, Vandal Hearts vient nous redonner du beaume au coeur.

C'EST L'HISTOIRE DE TROIS MECS...

Ash est un épeiste émmérité. Il oeuvre en tant que tel dans l'armée de sa ville, traquant les bandits et les renégats. Avec l'aide de son ami Diego, un archer humoriste et malchanceux en amour, et Clint, un guerrier un peu patibulaire mais au grand coeur, il a en charge la mission de défaire les voleurs qui, depuis un certain temps, detroussent les caravanes et autres marchands aux alentours de la ville fortifiée. Plutôt efficicaces et complémentaires, les trois comparses mèneront à bien cette mission, sans trop de dégâts.

Vous ne pourrez sauvegarder qu'entre chaque bataille, ou vous déplacer dans une ville proche.

Revenus au quartier général, ils se voient remettre une autre énigme à résoudre : tenter de résonner quelques mutins dans une partie résidentielle de la bourgade. Ces derniers se sont retranchés dans une église, et souhaitent ne pas en venir aux mains (de toutes façons, ils sont pacifistes et désarmés). Mais, en arrivant sur les lieux, les trois amis tomberont sur une équipe de gardes bien plus sanguinaires, les Crimson Guards. Leur mission est tout autre, mettre un terme définitif à cette embryon de révolte. L'importance étant de ne pas faire de victimes inutiles, Ash et sa clique tenteront de mettre en défaite ces mercenaires violents, et, en arrivant à l'église les permiers, ne pourront éviter le massacre de ces innocents. Fou de rage, le jeune capitaine d'élite devra, contre son gré, poursuivre ses enquêtes, mais gagnera petit à petit le soutien de son supérieur.

 

VIENDEZ MA BANDE

En poursuivant quelques investigations, les trois guerriers tomberont sur une magicienne adolescentes qui, afin de préserver des ruines (patrimoines du pays, selon elle), y aurait élever des golems de pierre que beaucoup prennent pour des fantômes. Mais, en combattant ces derniers, la petite sorcière se joindra au groupe (ainsi que son majordome, un guérisseur de talent), et une sorte de brigade anti-crimson guard se montera doucement.

Cette petite gerbe de sang est jouissive, vraiment...

Et au fur et à mesure de l'avancée du scénario, d'autres personnages viendront se joindre au groupe, de manière souvent fortuite, et quelquefois légèrement forcée.

Outre qu'il s'agira tous de personnages secondaires, l'accent émotionnel sera mis sur chacun d'eux, avec plus ou moins de brillo. Par exemple, Grog est un ancien marin, devenu alcoolique il aurait battu et laissé pour mort son propre frère. Des histoires assez tristes donc, mais qui aideront à mieux comprendre la personalité des protagonistes.

 

ECHEC AU ROI

Le gameplay de ce genre de jeu est assez similaire aux jeux d'échec. Vous devez bouger chaque perso sur une carte (ou map), divisée imaginairement en cases sur lesquelles vous placez vos "pions". Toutes les pièces se déplacent au tour par tour (les ennemis aussi), et le but du jeu est de défaire les adversaires.

En fonction des différentes capacités de vos personnages, vous devrez les placer de manière stratégique. Par exemple, ne vous approchez pas des ennemis avec un magicien ou un archer, mais frappez de loin car leur allonge est grande. En fait, la règle est simpliste. Mettez les guerriers en avant, et les magiciens derrière, puis les archers sur les côtés. Un bon conseil serait de faire des groupes homogènes et de les faire combattre sur plusieurs fronts.

Lors des séquences de frappe, la caméra zoome et les graphismes sont encore plus pixélisés.

Mais, cela deviendra difficile, du fait de la géographie des lieux. Car, vous ne serez pas toujours sur une map plane, mais quelquefois, il vous faudra emprunter un chemin plus tortueux avec des escaliers, des remparts, des murs, des creavasses ou des montagnes et des lacs. Et, selon la classe de vos persos, mais aussi compte tenu de leur équipement, certains ne pourront pas franchir des obstacles donnés, ou n'avançeront plus que case par case.

 

TRANSMUTATION !!!

Entre chaque bataille, vous aurez la possibilité de vous rendre en ville pour y acheter des armes, armures et autres items magiques ou de regain divers. Chacun des protagonistes ne pourra en porter que deux en même temps, alors choisissez bien vos priorités.

De plus, en arrivant au niveau 10 (car, en frappant les adversaires et en les tuant, vous engrengez des points d'expérience qui vous font grimpez de niveau à chaque fois que vous en cumulez 100), vous pourrez changer de classe, ceci vous octroyant plus de pouvoirs et de capacités spéciales. Le soucis est que vous devrez faire un choix plutôt cornéliens quant à ces avancements, car vous devrez choisir entre deux évolutions (sauf pour Ash, il n'aura jamais le choix), qui donneront des capacités différentes. Par exemple, l'archer peut devenir Sniper (meilleure allonge de son arc) ou Guerrier Volant (armé d'une lance, il peut s'envoler plus haut et atteindre des lieux inaccessibles autrement, mais de faibles attributs de force et d'endurance). Heureusement que vous aurez plusieurs personnages pouvant faire ces choix, donc vous pourrez facilement faire une équipe eccléctique avec chaque classe de personnages finaux.

A tout moment, vous pouvez consulter l'état et les équipements de vos persos.

Bien entendu, selon la classe choisie, les équipements seront différents, et une certaine classe ne pourra utiliser les attributs d'une autre.

 

UN GAMEPLAY DIFFERENT

Comme dit auparavant, les combats sont au tour par tour. Mais, si vous frappez un ennemi, ce dernier ripostera immédiatement (et inversement pour vous), sauf si l'agresseur est hors de portée. Un guerrier ne contre-attaquera pas sur un archer à 3 cases de sa portée.

Et là, la véritable dimension stratégique se met en place. Car, non seulement il faudra gérer les attaques de vos persos, mais surtout celle de vos ennemis, en y intégrant la possible perte de point de vie qui ira avec. Car, en perdant un protagoniste, il reviendra à la bataille suivante, certes, mais cela vous fera perdre une petite somme bonus en fin de rixe. Et je ne parle pas de cette map où vous devez détruire des statues magiques en épargnant des villageois zombifiés qui ne se gênent pas pour vous frapper, eux, et meurent en un coup. Il faut donc éviter de les frapper, mais aussi qu'ils ne vous touchent (à cause de la contre-attaque). Fort heureusement, la magie n'est pas qu'offensive ou défensive. Vous pouvez également lancer des sorts de changement d'état, comme petrification (je dis ça, hein...)

C'est dans ce village qu'il va falloir faire preuve d'intelligence pour épargner les villageois.

Quelquefois (souvent en fin de compte), vous remarquerez que le sol des cartes de combats est différent (une texture plus claire, un petit symbole,...). C'est le signe probable qu'il y a un objet caché. Il faut, si vous le désirez, vous rendre dessus et demander au personnage de chercher (une commande est spécifique). Il s'agira souvent d'items spéciaux, puissants, et même rares quelquefois. Mais attention, certains sont bien cachés voire inaccessibles.

Il y aussi des coffres disséminés çà et là, et vous les ouvrirez en frappant dessus, tout simplement. Ils renferment des objets communs le plus souvent (herbes curatives, surtout), mais se serait dommage de passer à côté...

 

LE CHOC DES GENERATIONS

Alors, je sais qu'il s'agit d'une production proche de la sortie de la Playstation, mais les graphismes n'en sont pas moins moches. Plus proche d'une Saturn, ils arborrent des textures ternes, grisâtres, et honteusement pixélisées. Mais, les décors se payent tout de même le luxe d'être en 3D, avec des éléments très cubiques. Les personnages sont en 2d, et sont comme les textures : pixélisés. Outre cet aspect assez affreux, il faut reconnaitre que cela reste clair. Le fait de pouvoir repositionner la caméra tout autour de la map, mais surtout de la surélever au point qu'elle soit carrément perpendiculaire à l'action, rend les combats d'une clareté exemplaire. Surtout lorsque les décors et la géographie des lieux est chaotique, comme en pleine montagne, ou dans des rues encombrées par des habtitations. On peut, en plus, zoomer sur l'action. Mais le plus jouissif reste la gerbe de sang qui s'échappe joyeusement de chaque personnage défait, et le petit bruit de pression qui en résulte. C'est une maigre récompense, mais cela fait toujours plaisir.

Voici un parfait exemple de traduction bizarre, voire pas en phase avec l'ambiance médiévale.

Les musiques et les bruitages sont très guérriers. Certes, la touhce militaire ne plaira pas à tout le monde, mais force est de constater que cela colle admirablement bien à l'ambiance. Et la petite scène d'ouverture est, certes classique, mais a l'avantage de nous mettre dans le bain. Il n'y a pas de voix digitalisées, tout au plus quelques bruits, mais les textes ont été traduits entièrement en français. Et là, on s'aperçevra que, comme souvent dans ce cas, il aurait mieux valu garder la traduction anglaise. Franchement, on peut comprendre quelques écarts de langages ou de translations, mais le résultat, ici, est navrant de niaiserie. Non mais, ce sont des primates mono-neuroniques qui ont traduit tout cela ? C'est quelquefois incompréhensible, mais souvent anachronique. Les mots ou expressions utilisées sont d'une vulgarité qui contraste horriblement avec l'ambiance médiévale du jeu. On pourrait même croire que ce sont des djeuns qui ont doublés les dialogues. Non, là, c'est du foutage de gueule pur et simple... Et, cerise sur le gateau, certains passages n'ont même pas été traduit de la langue de la Reine Elisabeth II, comme les magasins ou les guildes d'avancement, ainsi que les écrans de statut des personnages.

La durée de vie est énorme, comptez plus de trente heures de jeu. Cela paraît moyen de nos jours, mais à l'époque, c'était beaucoup pour un jeu au public restreint. De plus, des maps bonus et cachées seront à disposition, et la stratégie pour les terminer sera stricte. Les scénettes narratives sont très présentes, et souvent longuettes, mais on découvre l'histoire avec plaisir, car les rebondissements sont légions. Un scénario pariculièrement soigné donc, mais les dialogues sont souvent tronqués, proposant des abbréviations ridiculement incompréhensibles.

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Faîtes évoluer vos personnages dans les guildes. Ici, Huxley n'est pas assez puissant.

Si vous aimez la stratégie et les batailles épiques, les scénaris soignés, les cut-scènes interminables, Vandal Hearts est un jeu fait pour vous. Les commandes simples et la musiques orchestrale en sus, en font un soft d'exception. Malheureusement, si vous êtes pour un habillage grande qualité, vous risuqez d'être déçu, car ce jeu fut initialement prévu pour la Saturn (qui, comme chacun sait, était plus faite pour les jeux en 2D). De plus, sa traduction fénéante en fera fuir (ou rire) plus d'un, le rendant un peu plus ridicule. Mais, tout ceci ne gâche en rien le plaisir de jeu, car ce tactical-rpg est un chef d'oeuvre de gameplay et de trouvailles. Ne passez pas à côté, car il se fait de plus en plus rare en magasin...

 

Coeur de vandal : scénario soigné, musiques sympas, gameplay novateur, bonne durée de vie.

Coeur de pirate : graphismes ternes, traduction française à jeter aux ordures, trop de parlotte quelquefois.

 

Graphismes : 11/20.

Sons : 15/20.

Jouabilité : 18/20.

Scénario : 17/20.

Durée de vie : 18/20.

Sentence

16/20

 

Machine : Playstation, Saturn.

Editeur : Konami.

Développeur : Konami.

PEGI : 12 ans.

Genre : tactical-rpg.

Dans le même genre : Vandal Hearts 2, Final Fantasy Tactics (import), Legend of Kartia, Eternal Eyes.

Prix généralement constaté en magasin : 70 euros.