La saga des Breath of Fire continue donc sur Playstation 1, avec toujours une histoire de dragons et de pouvoir occulte. Mais ici, la dimension prend une toute autre tournure, car un nouvel ajout vient se greffer au reste des réjouissances : du mysticisme, proche de la légende.

 

ON PREND LES MEMES...

Comme dans les autres opus, vous reprennez les mêmes personnages, tout du moins les deux principaux qui reviennent à chaque fois. L'introduction commence donc avec Nina, jeune princesse partie à la recherche de sa soeur, une sorte d'embassadrice du royaume, étrangement disparue. Tel le fin limier d'un roman policier, elle traverse l'étendue de sable de la mer intérieure (totalement asséchée) sur un sandcraft (une sorte de bateau à voile pourfendant cette étendue sabloneuse), en compagnie de son garde du corps et ami Cray, le meilleur guerrier d'une tribu assez reculée. Les deux comparses relient ainsi les villes alentours à la recherche d'indices improbables.

Des combats très classques, mais des ennemis assez véloces.

Soudain, ils percutent une sorte de grosse créature iconnue, et surtout à peine visible. C'est un dragon, entité physique proche des Dieux dans ce monde. Après un accident spectaculaire, ils se retrouvent au fond d'un cratère. Décidant de partir vers la ville voisine qui détiendrait, peut-être des pîèces pour le sadcraft (celui-ci étant trop endommagé), Nina découvre un jeune homme dans le plus simple appareil. Ce dernier (Ryu) est complètement amnésique, et ne sait pas du tout ce qu'il s'est passé avant cette rencontre. Ne rechignant après un peu de compagnie, Nina lui demande de l'accompagner vers la bourgade proche, où il trouvera sans-doute de l'aide.

 

...ET ON RECOMMENCE

Vous contrôlez exclusivement Ryu, mais vous pourrez changer le personnage pricnipal comme bon vous semble. Tout comme les épisodes précédents, il peut se transformer en dragon. Mais ici, vous ne mélangerez plus des gemmes trouvées çà et là, mais vous choisirez le dragon à invoquer en trouvant simplement la gemme adéquate. Chacune octroira des pouvoirs élémentaires; offensifs ou défensifs. De plus, les dragons seront bien moins imposants que dans le 3e opus. Mais rassurez vous, leur force sera toujours aussi phénoménale...surtout que ce seront également des adversaires maintenant... Leur invocation sera toujours soumise à la perte de PC, une jauge servant également à la magie. Arrivée à zéro, Ryu redeviendra humain automatiquement. En dragon, il peut utiliser ses griffes, mais aussi son souffle qui lancera une attaque élémentaire. Choisissez donc bien votre reptile face à un boss...

Certaines villes sont originales, mais elles auront toutes une architecture complexe.

Mais, parallèlement à la vie de Ryu et Nina, vous incarnerez également un guerrier ancestral nommé Fou-lu. Ce dernier est, lui aussi, un dragon, réveillé intentionellement par une armée et prêt à défendre son pouvoir contre une poignée d'humains cupides et surout inconsient des conséquences futures. Devenu un fugitif, il tentera d'échapper à ces hommes bien plus puissants qu'il ne le pensait, entraînnant plusieurs drames sur son passage. Son but ultime ? Rejoindre la palais imérial, briguant ainsi le trône qui doit lui revenir de droit, car il est, en fait, l'empereur descendant du royaume. Sachez simplement que, malgré l'absence totale de repère historique, ses aventures se passeront plusieurs siècles avant celles de Ryu. Néanmoins, vous comprendrez rapidement que les deux destins sont étroitement liés. Et pour cause, Fou-lu et Ryu ne sont qu'une seule et même personne, ou plutôt une seule âme divisée en deux corps distincts.

 

A L'OUEST, PAS GRAND CHOSE DE NOUVEAU

Le système de combat au tour par tour et à fréquence aléatoire, ne se distinguera pas des précédents épisodes. Vous pourrez toujours attaquer, vous défendre, lancer une magie ou utiliser un objet. Petite différence tout de même, vous avez la possibilité de combiner vos magies en créant un effet magique plus puissant (par exemple, le feu + le vent donnera une explosion). Cela décuplera, non seulement les dégâts causés aux ennemis, mais également les combos (suite de coups). Car en lançant des sorts, vous démarrerez un compteur de combos, important pour apprendre auprès des maîtres.

Car les maîtres sont également au casting, et ne vous demanderont pas d'atteindre un certain niveau d'expérience, mais de réaliser une sorte de défis, comme accumuler un certain nombre de combos magique. Ils permettront, non seulement de connaître de nouvelles magies, mais aussi de les perfectionner. Bien entendu, afin de faire grimper ce compteur, préférez lancer vos sorts sur des groupes d"ennemis conséquents. Plus il y a de touches, plus les combos sont élevés (logique, non).

Les maîtres sont toujours de la partie, mais ne demanderont plus de monter en niveau.

Vous pouvez aussi apprendre des adversaires en regardant leur technique spéciale. Pour ce faire, et contrairement au 3e volet, vous devez vous mettre en défense et prier pour que la bonne attaque ou magie attérisse sur le bon perso... Un système lent, mais pouvant vous donner des techniques rares.

Les mini-quêtes sont également au rendez-vous, comme la pêche, le cache-cache, ou le village des fées. La pêche sera légèrement optimisée et n'en sera que plus intuitive. Elle donner d'ailleurs lieu à un petit défi qui consistera à faire les plus grosses prises possibles, donnant ainsi le droit d'apprendre auprès d'un maître précis. Le village des fées ne sera pas bien différent de celui du 3e opus. Les mêmes règles s'y installeront, rien de plus, rien de moins. Par contre, le mini-jeu de cache fera partie intégrante du scénario, et vous devrez le finir afin d'avancer dans l'histoire. Il y a d'autres petites quêtes, comme les balls, mais sont annecdotiques et absolument pas indispensables.

 

UN CASTING INNOVANT

Là où ce Breath of Fire IV se distingue de ses aînés, est surtout le casting de personnage. Dans l'épisode 3, il était un peu terne, voire assez stéréotypé. Ici, on aura le droit à une galerie de protagonistes haute en couleur. Outre Ryu et Nina, fidèle à eux mêmes, d'autres persos seront tantôt hilarants, tantôt émouvants. Jugez plutôt...

  • Scias est un chien-humain qui bégaye et zeuzeute allègrement, mais dispose d'attaques foudroyantes qui, malheureusement, n'atteignent pas toujours leurs cibles. Antipathique au début, il n'en deviendra que plus attachant par la suite, son look de ronin aidant largement. 
  • Ershin est un robot grassouillet, de type inutile. Très fort, il a la facheuse tendance à rire aux moments les moins opportuns (un peu comme le docteur Hibert, dans la série des Simpson). Son histoire, bien qu'inintéressante de prime abord, sera au centre du scénario et provoquera un peu d'émotion chez certains joueurs.
  • Ursula est un renard femelle avec un pistolet élémentaire, qui pourchasse Ryu pour ses pouvoirs. Travaillant d'abord pour l'armée, elle prendra finalement la défense de notre héros, mais sera loin d'être efficace au combat, car elle rate souvent ses attaques.

Nina peut s'envoler un peu afin de mieux apprécier l'environnement. Une aptitude très pratique, surtout en ville.
 
Les monstres ne sont pas en reste. Bien qu'étant du même jus que ceux dans les précédents opus, ils bénéficient d'un design plus travaillé, et certains seront assez originaux (surtout les boss).
 
 
TECHNIQUES ET CONSEQUENCES
 
Les décors sont travaillés avec style, et les couleurs sont chatoyantes. Les personnages sont toujours en 2D, mais sont vraiment jolis. Des détails sur leurs tenues, des animations fluides et très réalistes, des portraits ornant les dialogues, le jeu impressione beaucoup. Les décors restent quand-même cubiques, et quelquefois, il est difficile de s'y retrouver, malgré que la caméra puisse être dirigée par angle de 90°. En fait, les villes sont surtout touchées par ce problème, leu rarchitecture étant assez compexe. Toutjours est-il que rarement des sprites en 2D et des graphismes en 3D ne se marient aussi bien.
 
Les musiques sont jolies, bien qu'assez loin de productions comme Final Fantasy. Des thèmes récurents se feront entendre, réorchéstrés pour l'occasion. Mais, vous risquez de vous mettre à fredonner les musiques qui, sans être géniales, sont plutôt jolies, elles aussi, et en accord avec le style de jeu et les différentes ambiances. Les sons sont symapthiques aussi, surtout les voix, malheureusement en anglais. Elles collent parfaitement aux personnages, et sont extrèmement bien jouées, que ce soient dans des scènes dramatiques que dans des scènes plus comiques, voire quelquefois ridicules.
 
Certains boss (notamment les dragons) sont en 3D, et sont imposants. Du bon travail.
 
Comptez une bonne quarantaine d'heures pour le finir, en y incluant quelques quêtes simples. Sa difficulté est assez moyenne en somme, mais certains passages risuqueront de vous donner du fil à retordre. Mais, le  plus compliqué, reste les dialogue écrits qui n'ont pas été traduits en français. Si les phases avec Ryu sont compréhensibles, la partie de Fou-lu sera plus délicate. En effet, ce dernier, ainsi que tous les protagonistes de son époque, parleront dans une sorte d'ancien anglias, avec des mots oubliés. Cela reste accessible grosso-modo, mais certaines expressions ou phrases resteront à jamais dans les méandres de vos interrogations. Les dragons, bien que principalement dans le monde plus contemporain, parlent également dans une langue ancienne. D'ailleurs, les personnages resteront quelquefois dubitatifs quant à la compréhension et à l'interprétation de ses paroles.
 
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Digne successeur de Breath of Fire III, ce 4e volet en reprend les éléments positifs et en gomme une partie des éléments négatifs (une traversée du désert bien plus simplifiée, par exemple). Des graphismes largement à la hauteur d'un scénario assez riche, des personnages originaux, drôles et emblématiques, des musiques intéressantes et belles comme un coeur, tout semble sourire à ce soft remarquable. Néanmoins, les anglophobes ne seront pas aux anges, car aucune localisation n'à été prévue pour eux. Mais, lorsque l'on sait que, normalement, cet épisode n'était pas prévu pour notre beau pays, on comprendra plus facilement cet oubli. Alors, si vous comprenez la langue de Shakespeare, et que vous trouvez ce jeu (bonne chance, vous en aurez besoin), précipitez vous dessus, il en vaut largement la chandelle.
 
Souffle d'Eole : de bons graphismes, des musiques et des voix fortes en ambiance, un scénario intéressant, des pesonnages attachants et originaux, plein de petites quêtes, une aventure longue et prenante.
 
Toux d'asthmatique : une localistion française perdue, des textes en anglais quelquefois indéchiffrables, des décors souvent encombrants.
 
Graphismes : 16/20.
Sons : 16/20.
Jouabilité : 14/20.
Scénario : 18/20.
Durée de vie : 18/20.
 
Sentence
16/20
 
Machine : Playstation 1, PC.
Année : 2000.
PEGI : tous publics.
Niveau de langue : haut.
Qui lui ressemble : Breath of Fire 3, Suikoden 1 et 2, Saga Final Fantasy, Wild Arms, Grandia.