Growwwwwwwwwwwlllll les loubards des cavernes humides ! ! ! ! Je viens de découvrir un truc génial dont je parlerais sûrement plus-tard, qui permet de lire mes jeux Xbox sur ma 360 slim...ouais, ouais, ça marche bien même... Et, comme je teste pas mal de jeu, voici le premier pour lequel j'émétais de sérieux doutes quant à sa bonne marche sur la machine à Bilou qu'elle est bien... Donc, fan de hack'n slash survoltés, bienvenu chez le maître du jeu de rôle papier, celui qui posa toutes les bases, j'ai nommé Donjons et Dragons ! ! !

 

UN POCO D'HISTORY

D'abord, remettons les choses dans leur contexte, et parlons un peu de ce qu'est Donjons et Dragons. Il s'agit de l'un (sinon LE) pionnier du jeu de rôle papier... Mais si, vous savez, ce jeu pour lequel vous n'avez que quelques dés, une feuille de personnage avec ses caractéristiques, plusieurs joueurs, un maître de donjon très vicieux (niark, niark, ça, c'est moi) ! Non, ça ne vous dis rien ?

 

Voici le bouquin que j'ai encore, et ça fait bien plus de 20 ans...il date de 1989...

Bon, et bien, autour d'une table, vous réunissez quelques amis qui joueront un personnage fictif, définit par des caractéristiques différentes (force, habilité, charisme,...), un autre pote qui vous contera l'histoire, vous décrira les scènes et les combats, bref, qui gèrera tout ce qui tourne autour du scénario quoi, et c'est parti pour une aventure riche en rebondissement, basée sur un scénar (nom officiel) tout écrit ou selon l'imagination du maître de jeu (ou de donjon pour ce RPG spécifique)... D'ailleurs, si vous-vous baladez sur le net, vous trouverez pas mal de livres sur le sujet en format PDF. Et puis, j'ai un bouquin de AD&D en américain qui date un peu de cette époque, les années 70...qui côte pas mal du tout...

 

TOUT RESTE A REFAIRE

Dès le début de l'histoire, on nous explique que c'est terminé... Oui, nous avons déjà battu le gros méchant du jeu... Il y a 150 ans, un magicien maléfique, Kaedin, ouvrit quatre portails menant chacun à un plan différent, dans lesquels il pu maîtriser les éléments de ces mondes parallèles. Il fabriqua quatre gemmes, une pour chaque endroit magique, et une cinquième pour canaliser le pouvoir de ses soeurs...

Ayant ainsi un pouvoir incommensurable, les villes et les peuples tombèrent un à un face à tant de maléfice... Heureusement, ou inconsciemment, quatre héros se dressèrent face à Kaedin, et, grâce à la combinaison de leur force et de leurs caractétistiques complémentaires, ils purent éradiquer le méchant pas beau de leur monde... Mais, avant de mourir, il lanca un sort qui tua instantannément les quatres guerriers. S'ensuit la dispersion des gemmes dans chaque plan et la destruction du château du magicien maléfique avec lui dedans...

Avouez qu'à quatre joueurs, c'est un peu le cirque à l'écran, non ?

Sauf que...150 ans plus-tard, des prêtres malfaisants eurent l'idée de s'approprier le pouvoir de Kaedin, toujours quelque-part. Bien mal leur en prit, puisque ce pouvoir étant bien trop puissant, ils ne purent que réveiller le méchant avec ses pouvoirs noirs en full vie... Y sont cons ces prêtres, non ? Et donc, les habitants de Baele ont décidé de vous ressuciter pour que vous-vous acquittiez de nouveau de votre pouvoir...

 

Y'A DU BOULOT

Choisissez votre personnage parmi les quatre héros, à savoir le guerrier, le prêtre-nain, la roublarde (une archère) et une magicienne... Vous pouvez jouer en solo, ou jusque quatre joueurs...sur le même écran, je ne vous raconte pas le bordel... Tout comme le jeu de rôle éponyme sur papier, vous distribuerez quelques points de caractéristiques où vous le voudrez, histoire que votre personnage ne soit pas que prédéfini... Et vous pouvez aussi le customiser un peu, en optant pour son visage, par exemple...mais c'est très basique...

Il y a de beaux effets tout de même, mais rien de monstrueux...

Ensuite, vous voici, de suite, plongé dans le jeu, où un didacticiel, si vous le voulez, vous prendra par la main, avec des aides rudimentaires et pas toujours très compréhensibles, malgré une assez bonne traduction écrite des paroles en anglais... Un type, très mal modélisé vous explique que vous devez sortir de cette caverne où vous reposiez en paix pour aller dans la ville de Baele... Jamais de repos dans cette vie de m...

Les commandes sont simples...ou presque... Un bouton pour frapper avec votre arme principale, et un autre pour sortir votre arme ancestrale, celle-là même qui terrassa le magicien. Sauf que...cette arme, normalement surpuissante, du moins on le croit, a perdu toute sa force justement. Il faudra donc retrouver des éclats d'âme d'anciens adversaires pour lui rendre son pouvoir d'antan. Il y a 20 éclats à retrouver, souvent cachés, mais facilement trouvable pour la plupart... Toutes les cinq âmes, votre arme prendra de la puissance, car au début, elle est bien faible... A savoir que, j'ai pris la roublarde, donc mon arme ancestrale est un arc...

Voici l'écran des compétences, sur lequel vous distriburez vos points acquis

Ensuite, vous pouvez customiser les boutons, en y attribuant votre tir principal, votre tir spécial et un objet à utiliser... Car vous pouvez lancer des items sur les ennemis, et ça, c'est une excellente idée qui vous sortira souvent de diverses situations compliquées... Des fioles de feu, de glace, d'acide, d'insectes...bref, plusieurs bouteilles pour faire mordre la poussière aux ennemis, et vous en aurez besoin, car eux ne se priveront pas... Les bouteilles de point de vie et de magie sont, quant à elles, prédéterminées sur les boutons noir et blanc (les gachettes hautes sur 360)...

 

C'EST LE CIRQUE PAR ICI

Bon, après votre périple dans les cavernes, un détour par le marais voisin, vous voici devant les portes de Baele...une ville autrefois très animée, mais dorénavant complétement détruite par les monstres environnants. En vous frayant un chemin vers la seule porte ouverte du marché, le marchand vous explique que Kaedin est aux mains des sbires de ce magicien maléfique, et que, pour accéder aux plans où sont dispersées les gemmes magiques, il faut trouver d'abord des sceptres cachés dans les différents endroits de la ville... Bon, le ton est donné, on va vous demander à chaque fois de trouver un item, revenir voir le commerçant et repartir pour la même mission dans un autre endroit...

Ensuite, une fois les batons en votre possession, en route pour les plans élémentaux, où...vous devrez faire les mêmes missions...Grrrrr, légèrement redondant tout ceci... Sachant que pour ouvrir une porte, il vous faut une gemme spécifique, les quêtes seront très linéaire donc... Tuer tout ce qui bouge et battre un boss plus ou moins compliqué (en fait, il y aura une tactique pour le défaire) pour récupérer le caillou tant convoité...

Même sur une image fixe, on sent que la cinématique va nous faire rire...au début...

Bien entendu, il y aura une pléthore de monstres pour vous empêcher de mener à bien votre mission... Des trolls, des gobelins, des araignées, des magiciens, des araignées, des golems, des squelettes, des araignées...et, des araignées je crois... Oui, il y a beaucoup de compagnons à huit pattes ici, déclinées dans diverses catégories, comme celles qui vous crachent de l'acide, celles qui crachent du feu, celles qui crachent de la glace... Et d'ailleurs, je parle des arachnides, mais les autres ennemis sont aussi déclinés de la même façon, car chaque monstre à son penchant guerrier, magicien, archer et défenseur (un guerrier avec un bouclier)... Quelle originalité, vraiment...

 

FRAPPE MON POTE, FRAPPE

En défaisant les ennemis, vous engrengerez des points d'expérience, comme tout RPG (ou presque), bien sûr. Et en addtionant ces points, vous gagnerez des niveaux qui vous octroieront des caractéristiques plus élevées (surtout les points de vie et de magie, appelés Volonté Mystique ici), et de nouvelles compétences que vous choisirez ou que vous augmenterez. Ces compétences sont passives (elles changent vos tirs ou vos compétences automatiquement), comme un tir plus rapide, la possibilité de désamorcer les pièges, une meilleure protection contre les changements d'état (acide, feu,...), etc... Et puis, d'autres compétences sont actives, et utiliseront des points de VM. Coups explosifs, voleurs de PV, pose de piège...à choisir pour un bouton précis... Bon, c'est sympathique tout ça, sauf que...et bien vous devrez choisir entre toutes vos compétences actives pour en utiliser qu'une seule...ou deux si vous abandonnez le tir principal...du coup, et selon les ennemis qui vous barrerons le chemin, il faudra choisir la compétence utile...car voler des PV à un mort, et bien ça ne marche pas...pire, ça vous enlève vos PV... Par contre, mettre le feu à un squelette, ça marche...pas très logique ça...

En parlant de logique, tiens, les adversaires ne sont pas toujours très avisés. S'ils se jettent presque tous sur vous, les archers font quelquefois de même, en vous frappant avec leur arc...plutôt que de s'enfuir et de vous mattraquer de fléches par la suite... Et puis, selon les niveau parcouru, vous aurez presque toujours les mêmes monstres, en plus des araignées bien-entendu...une diversités pas si diverses donc...

C'est pas beau, c'est pas beau, et...C'est pas beau...

Pour vous aider, vous pouvez équiper votre portagoniste avec armures, bottes, gants, colliers, anneaux et armes. Sauf que (oui encore), vos armes de départ, à savoir pour la roublarde, l'arc ancestral et les dagues, vous ne pouvez pas les virez. Oh, vous pourrez les remplacer par d'autres armes, bien sûr, mais elles resteront dans votre inventaire, encombrant ainsi le poids d'items que vous pourrez transporter... Et d'ailleurs, à part acheter chez le commerçant de Baele (et auprès d'un elfe un peu louche), vous pouvez revendre ces objets pour vous faire de la thune. Mais les items mis en vente ne sont pas très intéressants, à part ceux de l'elfe justement, mais qui les vend à des prix plus que prohibitifs... Donc, comptez plus sur votre chance pour trouver de l'équipement dans les coffres, qui recellent plutôt de l'or...

Pour retourner en ville (donc chez le marchand), vous devez trouver des points de distortion, qui peuvent également servir à sauvegarder (sachant qu'on peut sauvegarder n'importe-quand dans le jeu, via le menu pause, c'est affligeant). En utilisant une pierre éponyme, vous retournez chez le commerçant, et vous pouvez revenir sans utiliser une autre pierre. Et puis, pour ouvrir les coffres, vous aurez besoin de clés qui sont en nombre incalculable dans les niveaux... Sérieusement, il ne fut pas rare que je les revende, tellement j'en possédais... Vous dénicherez aussi des armes de jet (couteaux, haches,...) utilisables comme les items à lancer... Donc, à choisir selon la seule possibilité d'utilisation... Ecran de menu, bonjour ! 

 

TU VIENS DANS MA BANDE ?

Qui dit Xbox, dit des graphismes plus fins que sur les machines adversaires, notamment sur un certain monolithe noir... Et bien pas là, car les protagonistes, monstres, héros comme PNJ sont très sommairement modélisés, on se croirait sur Playstation première du nom, c'est dire... Les animations sont aussi saccadées et les décors sont un peu animés, mais pas de quoi fouetter un petit kangourou... C'est même relativement terne, et la caméra, qui se dirige totalement via le stick droit, laisse allègrement les nombreux éléments du décor vous ennuyer, bouchant l'action et laisant un amas de pixels sur votre écran. Il faudra donc tourner cette facheuse vue, pour voir quelque chose, et en plein combat, c'est un peu énervant... Et des confrontations musclées, il n'y a que ça... Ah oui, et le jeu propose une carte in-game, ce qui est pratique...si cette dernière n'était pas qu'une mini-carte, ce qui veut dire qu'on ne peut pas afficher une carte complète des lieux, même dans le menu inventaire ou pause... Du coup, si on a oublié d'investir une zone, on doit se retaper toute la carte pour savoir où cela se trouve...et puis, cette carte n'est pas paramétrable, et reste sur l'écran à une taille plus que gênante quelquefois...

C'est ce qu'il se passera le plus souvent, vous serez entourés d'ennemis, donc bourrinez...

Après les graphismes, parlons de la jouabilité très obscure. Si l'emploi de plusieurs boutons de la manette pour les différents coups et une bonne idée, ces derniers sont paramétrables d'une façon très dirigistes. Comprenez que tous les boutons ne sont pas customisables, ce qui réduit fortement les possibilités de faire un personnage idéal. Et puis, comme il y a pas mal de combats au corps à corps, vous pouvez utiliser des combos (compétences à débloquer), mais comme le jeu rame allégremment et que les coups ont une certaine latence à sortir, les enchaînnements sont plus qu'un sacerdoce à mettre en pratique. Sérieusement, en ajoutant que lorsque les monstres vous frappent, vous perdez presque automatiquement la possibilité de finir un combo, vous vous contenterez bien rapidement de mattraquer le bouton de tir ou de frappe sans réfléchir...bourrin quoi...

Musicalement, c'est correct, c'est même assez épqiue. Quoique, la bande son n'est pas toujours en adéquation avec ce qu'il se passe. On entendra souvent une musique de combat lors de dialogues, ça fait un peu tâche, et c'est dommage, car c'est bien là LE point positif du jeu. Les dialogues sont en anglais, sous-titrés en français, et de belle manière en général, mais, encore une fois, l'animation des protagonistes prête à rire doucement, tellement cela ne correspond pas vraiment à ce que l'on voit... Et puis, les cinématiques sont, tout comme les graphismes, d'une génération en arrière. C'est mal animé, c'est lent, ça ressemble à de la Playstation en début de carrière... Bref, c'est marrant...

Les pièges sont souvent inévitables...

La durée de vie est assez bonne, comptez une quinzaine d'heures environ, si vous faîtes comme moi, et cherchez les éclats d'âmes, ainsi que si vous bouclez les petites quêtes annexes (et il y en a moins d'une dizaine, donc ça va vite). Mais le jeu est assez facile en fait, sauf si vous débloquez le mode cauchemar (où ai-je déjà vu ça, moi...), et la stratégie est simple. On attire les ennemis, on s'éloigne le plus possible, et on avoine à l'arme de jet (surtout contre les adversaires munis d'un bouclier, ils parent toutes les attaques de corps-à-corps). Et comme ces derniers repopent rapidement, très rapidement même, ça devient vite lassant... Surtotu que le scénario est assez travaillé, ça change un peu, le fait d'avoir un héros qui a déjà vaincu le méchant et qui doit recommencer...

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De bonnes idées, oui, il faut le dire, et une histoire sympathique, très en phase avec le jeu de rôle papier...mais tellement mal exploitées qu'elles passent rapidement à la trappe et qu'on en oublie presque leur existence. Pour un jeu Xbox, on s'attendait à du bien mieux, surtout graphiquement, car si on compare un certain jeu PS2 (Champion of Norrath, pour le nommer), ce dernier le surpasse, et de loin...et sur tous les points en plus... Néanmoins, je dois dire que, vu que le jeu, en mode normal, est simple, je me suis laissé emporter jusque la fin tout de même... Mais, contrairement à du Baldur's Gate (également présent sur cette machine), je n'y reviendrais pas...

 

Héros en forme : un bon scénario, une ambiance sympa, de bonnes idées de jouabilité...

Mort au combat : ...mais tellement mal exploitées, une esthétique laide et terne, ça rame mais pourquoi, un système de sauvegarde dispensable, la caméra et les éléments du décor pas optimisés, bourrin en fin de compte.

 

Graphismes : 09/20

Sons : 16/20

Jouabilité : 09/20

Scénario : 15/20

Durée de vie : 12/20

Sentence

12/20

 

Machine : Xbox.

Genre : hack'n slach.

Développeurs : Hunt Valley/Wizzard of the Coast.

Editeur : Atari.

Difficulté : les doigts dans le pif.

PEGI : 12 +...mouais...

Sortie : octobre 2003 en France.

Nombre de joueurs : 1 à 4 sur le même écran.

Rareté : assez en magasin, et un peu sur le net.

Prix : entre 10 et 40 euros sur le net, dans les 30 euros en magasin.

Qui se ressemble : Baldur's Gate, Champion of Norrath, Diablo, Darkstone.