Salut les chasseurs loubards qui aiment le sang, les cous de jeunes femmes fraîches et la nuit ! J'ai un pote qui s'appelle Simon, et qui aime chasser du vampire. C'est d'ailleurs son métier, et il le fait avec passion et beaucoup de dextérité... Et bien que la mission ne soit jamais facile, il y parvient tout de même sans trop de soucis. C'est peut-être pour ça que cet opus 16-bit soit un peu moins compliqué que ses prédécesseurs...enfin, un peu moins compliqué, c'est totalement relatif...

L'HISTOIRE SANS FIN ?

Tout commence par le réveil du Comte Dracula, cette créature démoniaque qui revit tous les siècles, histoire de partir en chasse aux jouvencelles saignantes... Et, histoire de changer un peu, c'est encore à vous, Simon Belmont, de le pourchasser sans relâche, afin qu'il ne fasse pas de victime cette fois-ci. Malheureusement pour lui, le prince des ténébres a déjà délivré ses créatures de la nuit qui terrorise un village, c'est pour dire si le Simon ferait bien de se bouger le derrière...

Le niveau où la machine est mise à rude épreuve avec le fameux mode 7

Bref, rien de nouveau quant au scénario, ça reste très conventionnel, voire totalement égal aux autres opus de la série... Et pourtant...

 

QUELLE BELLE PROPRIETE

Et oui, pourtant, on ne commence pas comme les autres épisodes, devant la porte du château, voire dans l'entrée, mais...devant la grille. Il faudra donc, auparavant, traverser le jardin, qui fera office de niveau d'entraînement pour le joueur novice, comme pour le gamer.

Et ce n'est pas fini, car, après le carré de verdure traversé, vous voilà devant une porte qui conduit...à des marécages (?)...dans la propriété du comte... Bof, après-tout, c'est son domaine, chacun à le droit d'apprécier sa petite décoration, aussi bizarre soit-elle.

Grottes humides, marécages puants, ville engloutie...pas de doute, il ne veut pas trop de nous le comte des ténèbres...

Et encore mieux, après la zone fangeuse, place aux cavernes humides et à la cité engloutie...mais par où passe-t'il le Belmont là ? C'était trop compliqué de frapper à la porte d'entrée ou quoi ? Parce-que, après les sous-terrains, on repart dans la végétation luxuriante du parc, en passant par une tour qui ne tient pas en place... Il faut vraiment vouloir y passer des vacances, dans ce château... Et enfin, la porte de la demeure ancestrale... Pas trop tôt...

 

C'EST LA FETE PAR ICI

Comme tout Castlevania qui se respecte, le bestiaire est plutôt bien fourni, avec les sempiternels monstres que l'on trouve dans tous les jeux à conotation horrifique, comme les squelettes, les morts-vivants, les chauves-souris... Avec des patterns d'action bien définis. Si le volatile fonce sur vous en ligne droite, le squelette, quant à lui, avance et recule en vous balançant des items divers (en général, des os), ce qui vous demande un peu d'anticipation et de réflexes tout de même.

Les escaliers, le pire cauchemar du gamer...

Il y a également des adversaires plus originaux, commes des livres enchantés, des chiens coureurs, des herbes maudites, des têtes de cheval volantes...et des squelettes qui sortent des murs aussi... Sympathique comme accueil, vraiment...

Bien-sûr, à la fin de chaque niveau (enfin, pas tout à fait), vous aurez un boss à défaire. Et, là aussi, on a le droit à des têtes bien connues, comme une méduse, un golem de pierre, des serpents géants... Mais quelques nouvelles recrues d'élite seront également de la fête. Au menu, la créature de Frankenstein, un chevalier mort, un papillon doré...et dangereux en plus le coléoptère... De quoi faire de nouvelles connaissances quoi... Meetic, c'est dépassé...

 

QUELLE VELOCITE M'SIEUR SIMON

Les grands changements concernent le gameplay de notre ami, Simon Belmont. Avant, à part donner des coups de fouet devant lui, il ne pouvait pas faire grand chose d'autre (à part avancer et sauter, bien-entendu). Maintenant, il peut utiliser son arme, le sempiternel fouet bien chaint à manier, dans toutes les directions...Enfin, dans huit directions en fait. Au dessus de sa tête, en diagonale, vers le bas (en sautant), dans tous les sens je vous dis ! De plus, et c'est un atout indéniable, il peut également le brandir dans une direction et l'agiter dans tous les sens (ouais, encore une fois). Cela occasionne beaucoup moins de dégâts, mais l'agilité n'en est que plus grande, vous vous en servirez souvent...Très souvent même...

Egalement au rayon des nouvelles aptitudes, vous pouvez vous accrocher à des anneaux à quelques endroits du jeu et vous balancer grâce à votre fouet. Il faudra ajuster la longueur de votre arme, mais aussi la balancement de Simon pour atterir sur la bonne plate-forme. Souvent un passage obligé, il y aura également des endroits bonus, accessibles qu'en utilisant cette technique...heureusement, la manipulation est simple et intuitive, loin de la même chose chez un certain Indiana Jones...

Comme on peut le voir ici, il y a tout de même de beaux petits effets graphiques...

Par contre, nous aurons toujours des items à lancer sur les ennemis, en collectionant les coeurs (qui symboliseront le nombre d'objets en notre possession), coeurs qui seront toujours cachés dans les lustres. Il y aura aussi des sacs d'or, de la nourriture pour reprendre des forces, des bonus pour vous servir de plusieurs items à la suite (on ne peut qu'en balancer un seul à la fois)...et c'est tout je crois... Ah oui, ces bonus peuvent aussi se trouver dans les murs, à détruire au préalable, mais également dans l'un des trois passages secrets à découvrir.

 

UNE BELLE ENTREE EN MATIERE

Sachons que le jeu fut l'un des premiers sur la console de Nintendo, la Super Nes. Pour montrer les capacités de la machine, on peut admirer, avec ferveur, le fameux mode 7. Et franchement, ça envoi du lourd dès le départ. Les graphismes, bien que peu colorés comparés à d'autres productions, sont vraiment somptueux. Des petites animations un peu partout, des items énormes qui bougent ou se détruisent, du scrolling différentiel avec quelquefois des décors en avant plan (c'est à dire qui se mettent devant votre personnage et le décor principal)... De quoi faire baver tous les pocesseurs d'Amiga ou d'Atari ST de l'époque. Ceux-là même qui se foutaient de vous lorsque vous leur disiez que vous aviez une Megadrive ou toute autre console de salon...

Tous les sprites à l'écran ont bénéficiés d'animations détaillées, à commencer par votre personnage. Si la trame n'est pas très fluide (on est sur 16-bit, quand-même), les différentes étapes du déplacement des protagonistes sont bien léchées. On s'attend à une certaine réaction en voyant comment le personnage bouge. Et ce n'est pas seulement pour les boss, les simples adversaires sont également bien détaillés dans leurs mouvements. Du bon boulot, surtout pour un jeu de lancement d'une console.

Bien que fourni, le bestiaire n'est pas très original...

Musicalement, on se dit que d'autres softs ont fait bien mieux...et pourtant, force est de constater que l'ambiance sonore est divine. Non pas que les musiques déchirent véritablement, mais les accents mélancoliques, les sons quelque peu sombres, les petits bruitages, font de ce jeu une bonne base côté ambiance générale. Et puis, les mélodies sont tout de même jolies, surtout qu'on n'a pas les sempiternels remixes des jeux comme Zelda (ouais, la musique est cool, mais franchement, on commence a en avoir la nausée, non ?) Quelques voix digitalisées viennent parcourir nos oreilles de temps en temps, mais ce sont surtout des cris de monstres qui meurent, vos personnages qui se prend des coups ou qui tombe dans un trou...

Le gameplay, quant à lui, est soigné, c'est vrai. Les quelques améliorations du fouet sont vraiment les bienvenues, et Simon réagit au quart de tour. Sauf que...il faut bien avouer qu'il est lent le chasseur, bien trop lent. En cause, certainement, la version Pal 50 Hz du titre. Mais bon, c'est tout de même très jouable hein, on ne va pas faire la fine bouche non plus. Le seul gros bémol serait, peut-être, les couleurs du soft qui, souvent, cachent les ennemis. Il n'est pas rare qu'on aperçoive une chauve-souris bien trop tard... Mais je pinaille un peu là...

Cette partie du niveau retranscrit assez bien le côté vertigineux du jeu...surtout ne pas regarder en bas...

La durée de vie est correcte, quoique inférieure aux autres opus. Oui, car le jeu est relativement simplifié malgré tout. Ne croyez pas qu'il est super facile, mais pour ceux qui ont connu les épisodes Gameboy ou Nes, ils trouveront le soft plus simple... Mais la difficulté est tout de même au rendez-vous, avec quelques passages bien galère, comme les plates-formes qui se dérobent quand on saute dessus (et on y est obligé), par exemple...ou les squelettes qui vous sautent sur le paletot alors qu'il n'y a plus de sol derrière vous (donc, pouf, on tombe dans le vide).

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Résumons-nous un petit peu. Castlevania IV (ou Super Castlevania IV) est un excellent jeu d'action/plates-formes. Pas vraiment nerveux, il exploite déjà les capacités de la console au maximum, avec des zooms et des rotations de dingue pour certains stages. Si l'animation est un peu lente, le gameplay est très plaisant, grâce notamment aux améliorations apportées au protagoniste principal (vous quoi). Et même si le jeu a pas mal vieillit dans son ensemble, il reste une valeur sûre de la machine de Nintendo. J'irais même jusqu'à dire qu'il s'agit de l'un des meilleurs opus de la saga, toutes machines et générations confondues. Après, force est de constater que le fond reste le même : tuer tout ce qui bouge et atteindre Dracula... Si vous avez un peu d'argent, procurez-vous le, c'est un ordre...ou un conseil plutôt...

Fouet D'indy : de beaux graphismes, une ambiance générale de fou, des amélioration du gameplay géniales, plus facile que ses grands frères, technologiquement au top pour l'époque.

Bave de zombie : assez lent, moins de challenge, instruments de musique un peu bizarres...

 

Graphismes : 16/20

Sons : 15/20

Jouabilité : 18/20

Scénario : ?????

Durée de vie : 15/20

Sentence

17/20

 

Machine : Super Nintendo

Genre : action/plates-formes

Difficulté : relative, mais pas insurmontable

Année : 1992

Développeur : Konami

Editeur : Konami

PEGI : 7 ans et plus

Joueur : solo

Qui se ressemble : les autres opus de la série, bien-sûr, Metroid, Megaman...

 Prix constatés : 70 € environ en loose, 150 € en version complète

Petite anecdote que tout le monde connaît... Pour son passage en Europe et aux Etats-unis, le jeu fut censuré de manière...disons assez spéciale. Si les flaques de sans qui disparaissent peuvent être compréhensible, si la nudité de certaines statues du décor peut choquer, enlever des croix religieuse reste un acte des plus bizarre. Oui, apparemment, il ne fallait pas corréler un symbole chrétien avec une créature des ténèbres imaginaire...