Salut les p'tis zombies loubards ! Au départ, je voulais faire un article sur l'éclipse solaire d'hier, mais malheureusement, il y avait tellement de brouillard que je n'ai pas vu grand-chose en fin de compte. Pour me consoler un petit peu, je vais parler du premier jeu vidéo qui nous a foutu des frissons et les chocottes (parce-que Alone in the Dark, c'est de l'horreur, mais ça ne fait pas peur). Je parle, bien entendu de Resident E...ah pardon, je veux dire : 

 

IL EST BEAU LE CHIEN-CHIEN A SA MAMAN

Tout commence par une petite mise en bouche scénaristique où on nous explique les évênements passés. Il y a eu des disparitions inquiétantes aux alentours d'une montagne, proche d'un manoir de la balieue de Racoon City. Certains témoins font également état d'attaques de chiens. L'organisation  s'occupant des disparus en milieu hostile, les STARS, envoi une équipe enquêter sur ce mystère. Mais, au bout d'un temps, les dirigeants ne peuvent plus entrer en contact avec l'équipe Alpha.

Tout commence véritablement ici, dans le vestibule du manoir

Forcément, une seconde équipée est envoyée sur place, nommée très sobrement Bravo. Sur place, les guerriers se voient aggressés bien rapidement par une meute de chiens féroces. N'ayant d'autres choix que le fuite face à un tel assaut, nos héros se retrouvent, bien malgré eux, dans le vestibule d'un manoir semblant abandonné.

Et comme dans tout bon film d'horreur au scénario extrêmement élaboré qui se respécte, nos amis décident de faire deux groupes de deux...vous allez donc partir avec l'un des protagonistes, en laissant le chef de l'expédition, Wesker, seul...

 

TU T'ES VU ?

Vous allez commencer le jeu en choisissant votre personnage parmi...les deux proposés. Prenez Jill Valentine, une jeune femme experte en arme à feu et capable de porter 8 objets (et si vous voulez que le jeu ne soit pas trop difficile), ou Chris Redfield, son collègue, bien plus musclé, donc qui rencontrera des ennemis un peu plus coriaces (et qui aura un inventaire un peu moindre). De plus, vous ne trouverez pas les objets aux mêmes endroits, ni ne rencontrerez les mêmes personnages secondaires.

Vous rencontrerez des PNJ qu'il faudra aider quelquefois. Lui, il est mal...Très mal...

Bon, disons qu'on prend Jill, parce-que nous sommes des petits joueurs (et que la dame est fort charmante, et qu'on aime quand c'est une femme qui fait mal). Le but du jeu sera de résoudre des énigmes plus ou moins compliquées (pas d'inquiétude, elles sont assez basiques), mais aussi de comprendre ce qu'il se passe par ici (et pourquoi le jeu propose une musique aussi stressante...). En ouvrant la première porte, dans un effet très suspense, nous découvrons une large salle à manger, avec une horloge qui cliquète dans un coin et un bon feu réchauffant au bout. Comme il n'y a rien ici, on ouvre la prochaine porte et, en arpentant un peu le couloir sombre qui s'offre à nous, on découvre le premier résident permanent du manoir...un zombie.

Et c'est qu'on le dérange un peu en plein repas le gaillard. Il tourne la tête lentement vers nous, se relève parce-qu'il n'est pas content et nous poursuit d'un pas...lourd. Pas la peine de vider un chargeur sur lui, il suffit d'ouvrir la porte de la salle précédente, et notre ami Barry Burton, un gros barbu bien sympathique, s'occupera de lui. Bon, un manoir pas si abandonné que ça, notre pote Chris qui disparaît, des monstres d'une lenteur exaspérante et d'une fringale sans limite...de quoi passer de bonnes vacances quoi...

 

HAZIZ ! LUMIERE !

Voilà donc ce qui nous attend dans ce jeu. Des gunfights contre des morts-vivants, des chiens enragés, et d'autres créatures horribles, mais également une grande enquête sur les disparitions, ainsi que la visite complète du manoir et de ses environs...

Certaines scènes sont éprouvantes pour les nerfs

En avançant quelque peu dans le scénario, on trouvera des armes, outre le petit flingue de base, comme un fusil à pompe, un lance-grenades, ou un révolver surpuissant. Les différentes parties de la masure sont bloquées au départ, et vous devrez trouver des clés pour les ouvrir, clés qui s'obtiendront en résolvant des énigmes. Trouver un symbôle, actionner des interrupteurs dans un ordre précis, fouiller chaque pièce, sera le quotidien de Jill si elle veut progresser.

Pour symboliser les points de vie du héros, l'inventaire comporte une oscillographe qui changera de couleur selon les coups pris. De vert (bonne santé), il passera à l'orange (santé précaire) et au rouge (proche du coma), et quelquefois au violet (empoisonnement). Pour se soigner, vous trouverez des herbes vertes, rouges ou bleues, mais aussi des sprays soignants.

A certains endroits, vous pourrez diriger la très mignonne Rebecca Chambers, qui fait partie de l'équipe Alpha

Heureusement, et pour mieux gérer son iventaire, vous pouvez utiliser des coffres disséminés dans des pièces dites calmes. Chacun étant connecté aux autres (bonjour la logique), vous pouvez entreposer ce que vous voulez dedans, vous le retrouverez dans n'importe-quelle malle. Pratique somme toute...

 

COUCOU ! DEVINE QUI C'EST !

Si les graphismes sont assez jolis, il faut bien dire qu'il s'agit, en fait, de décors précalculés. Comprenez par là qu'il est impossible de les bouger ou de les détruire. D'autant plus que les personnages sont en 3D temps réels (ils bougent), ainsi que certains éléments du décors que l'on peut bouger. Ce qui contraste un peu avec les éléments de type photo-réaliste. Mais bon, vous ne verrez pas trop la différence, c'est assez anodin. Surtout que certains ennemis, notamment les zombies et les arraignées géantes, sont vraiment bien fichus. C'est gore, mais pas trop non plus... Côté animation, malgré des morts-vivants d'une lenteur énervante, il faut dire que c'est propre et très détaillé.

Oh les jolis polygones qui s'entrechoquent !

La musique est discrète, mais reste très stressante, surtout au début du jeu. Un simple riff de violoncelle, et nous voici plongé dans un état de suspense intolérable. Les portes grincent (un peu toutes de la même façon, mais tant-pis), les marches craquent, les monstres grognent au loin ou marchent avec discrétion...bref, c'est épouvantable, et on aime ça... Les voix sont en anglais, traduites en sous-titres dans un français assez...particulier quelquefois. Mais on comprend facilement malgré tout, donc rien de grave. Mais ce qui reste le plus horrible, ce sont les prises de risques sénaristiques qui nous plongent, assez souvent, dans une angoisse latente, mais surotut nous font sursauter, comme lorsque des chiens traversent des fenêtres pour nous poursuivre dans un couloir tout en longueur. D'ailleurs, les angles de caméra fixes y sont pour beaucoup, et nous laisse presque tout le temps dans le flou visuel, tant on ne peut voir ce qu'il y a au delà de notre champ de vision...alors qu'on entend bien qu'il y a quelque chose.

La maniabilité est spéciale, vraiment. Au lieu de presser une direction qui fera bouger le personnage logiquement, il faut le faire tourner sur lui même en pressant à droite ou à gauche. Pour avancer, appuyez sur haut, et pour reculer...bah sur bas... Un temps d'adaptation en donc nécessaire, même si on arrive à s'y faire rapidement. Par contre, en courant, oubliez la précision, vous embrasserez très certainement les murs adjacents (d'ailleurs, voir le personnage marcher contre le mur est hilarant). Et pour viser les ennemis, c'est la même chose, puisqu'il n'y a pas de visée automatique...enfin, il suffit de se tourner grosso-modo vers le méchant pas beau et de tirer, ça marche très bien...

Ça ne pouvait pas attendre la fin de mon gigot d'agneau ?

Le jeu est long, mais ne dure pas des plombes non-plus. Comptez 6 à 8 heures la première fois, environ. Et comme il y a deux héros à incarner, la rejouabilité est assurée, puisque le scénario change assez de l'un à l'autre...enfin, il s'agit surtout d'objet qui ne sont pas aux mêmes endroits, et d'autres personnages rencontrés... Par contre, le système de sauvergarde est contraignant, puisqu'il faut utiliser des rubans encreur sur des machines à écrire. Alors, il y en a pas mal, c'est sûr, mais devoir le prendre dans l'inventaire, sauvegarder (heureusement, il se trouve souvent une machine à écrire près d'un coffre), et retourner dans la malle pour redéposer le ruban...ben c'est lourd au bout d'un moment...surtout que certains monstres, comme les hunters, peuvent nous tuer d'un seul coup de papatte dans les dents...

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Si vous aimez avoir le trouillomètre à zéro, les films d'horreur de série Z, notamment ceux des années 80, les énigmes simples mais omniprésentes et un peu de gore, ce jeu est à faire absolument. Si le scénario est déjà-vu et part dans le mélo-scientifique, il n'en reste pas moins bien ficelé malgré-tout. Avec, en plus, une ambiance horrifique largement réussie, des graphismes magnifiques et des musiques des plus stressantes, on a de quoi se faire dessus avec ce jeu. Seule la jouabilité est un peu particulière, mais on s'y fait. Surtout que le jeu fut revisiter totalement sur Gamecube, avec un Resident Evil retravaillé graphiquement, mais aussi comportant des énigmes originales. Surtout que ce remake est disponible en HD depuis peu de temps.

T'as peur : graphismes jolis, ambiance sonore au top, de la vraie frousse, scénario bien ficelé, des énigmes plein partout, pas mal de gore.

Ta soeur : maniabilité particulière, de très nombreux aller-retours, on s'y attend quand-même, une fin un peu décevante.

 

Graphismes : 17/20

Sons : 19/20

Jouabilité : 12/20

Scénario : 14/20

Durée de vie : 16/20

Sentence

17/20

 

Machine : Playstation/Saturn.

Genre : Survival horror.

PEGI : 16 +.

Développeur : Capcom.

Editeur : Capcom/Virgin Interactive.

Sortie : 1er août 1996.

Difficulté : pas trop, ça va.

Prix : pas plus de 19 euros normalement.

Qui se ressemble : Silent Hill, Alone in the Dark, Hard Edge.

Ah oui, j'oubliais... En 1997, une verison director's cut fut éditée, proposant de nouveaux angles de caméra, et des éngimes repensées, ainsi que des scènes en plus...sympa non ?

 

Et pour vous faire plaisir, parce-que j'aime ça, voici l'introduction du jeu original. La version director's cut est en couleur, et propose les scènes coupées.