Guten morgen bande de p'tits geeks ! Et si je vous faisais découvrir quelques mangas pas très connus (voire pas du tout) dans nos vertes contrées baignées par un soleil flou et définitivement en vacances ? Et commençons par mon mangaka préféré, voulez-vous ?

 

NATURICIDE PROGRAMME

Tatsuya est un gamin de Tokyo bien banal. Il va à l'école primaire, a quelques camarades et copains bien immatures (tout comme lui), et ne s'intéresse pas du tout aux filles (enfin, pas encore). Mais aujourd'hui, il s'apprète à commettre l'irréparable. Armé d'une scie minuscule, mais résolument coupante, il s'approche d'un arbre majestueux avec un air menaçant, bien décidé à le couper. En effet, il associe l'accident de sa soeur à cet être tout de verdure, ce qui l'a cloué dans un fauteuil roulant, sans doute pour le reste de sa vie.

S'en vient une jeune fille, du même âge que Tatsuya, qui s'oppose physiquement au meurtre, épaulé par un homme d'une taille impressionante. Prit de panique devant le géant, notre anti-héros s'enfuit sans demander son reste, mais reviendra à la charge par la suite. Contents de cette action bénéfique, les deux compères installent leur camping-car à côté de l'arbre (centenaire en plus), histoire de le protéger dans un avenir proche.

Avouez que pour un fleuriste, Falcon n'a pas la tête de l'emploi...

Ces deux individus sont un père et sa fille, fleuristes de leur état. D'ailleurs, tout connaisseur de City Hunter connaît ce géant moustachu aux lunettes noires, car il s'agit tout simplement de Falcon (mais si, vous savez, Mammouth en français, un personnage de Nicky Larson). Et, en voyant son physique pas vraiment vendeur pour un botaniste, il compte bien sur sa jeune fillette pour accueillir le client et vendre des produits qui s'avèreront d'exception (c'est qu'il est doué le colosse).

 

BIS REPETITA

Comme je l'ai déjà annoncé, Tatsuya revient à la charge peu de temps après, et se voit prendre une belle raclée par Sarah, l'apprentie fleuriste de onze ans. Et, contre toute attente, il en tombera rapidement amoureux, en voyant sa grande maturité (ce qui ne colle pas vraiment avec ses traits de gazoute tout mignonne). Et, c'est à ce moment que notre jeune vengeur en herbe va avoir quelques révélations surprenantes quant à sa nouvelle muse.

Voici les deux apparences de Sarah...laquelle préférez-vous ? Aheum, j'en étais sûr...

En effet, Sarah n'est pas une fillette comme les autres. Elle peut, en prenant contact mentalement ou physiquement avec une plante, quelle qu'elle soit, communiquer avec elle et ainsi, ressentir sa douleur ou ses sentiments. Et, ce faisant, une sorte d'entité de Sarah prend forme, sous les traits de la gamine en plus vieille (et accessoirement toute nue). Bien entendu, le père sait tout cela, mais demande toujours à sa rejetonne de ne pas utiliser ce pouvoir à la légère, car cela les fait déménager sans-cesse (tu m'étonnes).

 

ON S'CONNAIT NON ?

Mais, les vrais ennuis commencent lorsque Sarah intègre l'école. Là-bas, un instituteur un peu pervers (un lolicon, il aime photographier les jeunes filles en uniforme) va reconnaître Sarah, l'ayant rencontré lorsqu'il était plus jeune également. Le soucis est qu'elle avait exactement le même âge que maintenant, chose impossible bien entendu. Il tentera donc de prouver l'origine magique de la jeune fille, se créant au passage des problèmes qui seraient nombres de motifs de renvois dans notre beau pays.

Genichiro Ooki est un prof qui connaît déjà Sarah, et il ressemble beaucoup à Ryo Saeba (et pas seulement physiquement)

Vous l'aurez compris, Tsukasa Hojo (City Hunter, Cat's Eye, Family Compo,...) nous livre ici des personnages très haut en couleurs, malgré le fait d'un recyclage à peine déguisé (Falcon, Ryo Saeba en prof pervers, Sarah qui ressemble à une amie détective de Ryo,...). La trame principale reste toujours le fil conducteur de la série, en 3 volumes, malgré quelques dérives du scénario pour développer quelques personnalités (surtout celle de Hayato, le père fleuriste). Bref, si le thème central est la nature et les arbres, les petits tracas et soucis du quotidien de chaque personnage ne sont pas mis de côté pour autant. Et ils n'eclipsent pas l'histoire non plus.

Côté graphismes, c'est du Hojo pur jus. C'est fin, joli, maginifique même, et ça fourmille de détails dans le décor. La mise en scène est également irréprochable, malgré le fait que l'action est quasiment absente. Les petites blagues, les petites histoires parallèles, et le développement des personnages participent à l'élaboration du scénario principal et étoffent largement l'intrigue. Il n'y a jamais de hors-sujet.

Aucun doute sur les talents de Tsukasa Hojo, c'est sublime, point barre

Sous un rayon de soleil nous livre un conte drôle et émouvant à la fois, parsemé de drame et de sentiment humain. Les protagonistes y sont très développés et on se prend d'affection pour chacun d'eux, et rapidement qui plus est. De plus, les 3 volumes sont d'une justesse proche du génie : ce n'est ni trop long, ni trop court, juste comme il faut. Pour tous les amoureux de la nature, des histoires charmantes matinées de romance et de visuel plus qu'agréable pour les yeux.

 

Titre : Sous un rayon de soleil.

Volumes : 3.

Créateur : Tsukasa Hojo.

Editeur : Tonkam.

Genre : romance, fantastique.