En ce moment, c'est l'invasion...l'invasion des super-héors sur nos grands écrans. Iron-Man, Spiderman, Wolverine...etc chez Marvel, et Batman, Green Lantern et consors pour DC Comics. Même les faux héros, sans réel label, font leur apparition, comme Kick Ass. Mais il en est un dont personne ne parle, malgré qu'il soit, sans aucun doute, l'un des personnage les plus aimé de la bande-dessinée. Il s'agit de notre canard colérique et gaffeur, mais néanmoins ami, Donald...

 

UN BOULOT ENNUYANT AU POSSIBLE

Donal est gardien de nuit dans un immeuble tutoyant les étoiles dans la nuit obscure de Donaldville. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il se fait suer comme un rat dans une cage bien trop petite pour lui. Devant les écrans de contrôle de sa minuscule pièce de surveillance, il lutte inlassablement contre le sommeil qui, au fil des heures, multiplie les assauts contre un pauvre canard assomé par la solitude nocturne.

Morphée étant bien trop tentant pour lui, notre ami palmipède tombe lentement dans une rêverie de plomb durant laquelle sa fiancée, non moins caractérielle que lui, mais aussi ses neveux, se moquent de lui et l'insultent de bon à rien et de "personne". Pas cool, sachant qu'une ville porte tout simplement son nom...

Malgré que certians environnements paraissent vastes, le jeu est très linéaire.

Un super-ordinateur, sortit d'on ne sait où, va prendre les choses en main, et proposer au gardien endormi une alternative qu'il pourrait refuser...tout du moins, peut-être aurait-il dû...

 

MARS ATTACKS

Car quelque-part dans la galaxie, sur une planète inconnue, la guerre se réveille. Une armée de canard puissant et clonés se prépare à investir notre belle Bleue. Et le commandant de cette invasion a repérer cette charmante bourgade de Donaldville pour y implanter son courroux et sa puissance.

Investit de pouvoirs spéciaux, ou plutôt d'un gant bourré de technologie, notre copain palmé et sans pantalon se voit affublé d'un justaucorps bleu, d'un masque de voleur cachant à peine son identité secrète, d'une paire de botte de pêche jaune, mais surtout d'un power glove volé à un certain Big N.

Il y a des pièces secrètes, mais les trouver ne sera pas une sinécure.

Et c'est parti, Donald part à la chasse aux aliens, volant au secours d'une humanité (enfin d'une animalité, ce sont tous des animaux par là-bas) qui n'a pas conscience de sa prochaine extinction.

 

TU BOUGES OU TU PRENDS RACINE ?

Le jeu se positionne dans une catégorie alliant plates-formes et action. Il faudra suivre un chemin pré-défini, tout en cherchant les quelques sauts à effectuer pour atteindre la suite du niveau. Et c'est dommage de voir que, tout au long du jeu, la liberté de mouvement est aussi étriquée. Aucun moyen de partir un peu à l'aventure, de visiter les lieux, ou de rencontrer des pnj, le parcours est totalement dicté par le décor et des murs invisibles un peu partout. Le jeu a beau être en 3D, la jouabilité est carrément calquée sur un bon vieux jeu en 2D, avec un point de départ et un point d'arrivée...même des jeux comme Sonic nous proposait quelquefois plusieurs manière de boucler les stages.

L'action est, elle aussi, assez pauvre et soporiphique. Bien-sûr, vous rencontrerez divers ennemis qui auront chacun différentes armes et attaques. Mais la manière de les battre restera toujours la même : locker le ou les adversaires, éviter leurs attaques et riposter avec les tirs de votre gant. Vraiment redondant et répétitif tout ceci...surtout que tous seront des canards en fin de compte.

Ces petites onomatopées façon bande-dessinée sont toujours sympathiques dans un jeu.

Ajoutez à cela des sauts peu précis et une progression très linéaire, et vous obtiendrez un jeu vraiment fait pour les plus jeunes.

 

POURTANT...

Et oui, pourtant, la sauce prend finalement, et on enchaîne les tableaux sans trop se plaindre, car le challenge reste sympathique.

Tout d'abord, malgré les patterns des coups ennemis très conventionnels, ces derniers sont assez coriaces, et il faudra souvent tirer dessus une bonne dizaine de fois pour les éradiquer. Ensuite, ces deriners sont également très présents, et s'acharneront sur vous à plusieurs, cassant ainsi la grande idée de parité qui semble envelopper notre gouvernement actuel. Et puis, votre arme est up-gradable. En trouvant des pièces spécifiques, elle vous octroiera des pouvoirs plus ou moins utiles. Entre la possibilité de planer ou de casser le plancher fissuré, et les différents missiles que votre mitaine peut lancer, vous aurez plutôt envie d'essayer chaque nouvelle caractéristique. Le soucis reste que, non seulement chaque up-grade est sur votre chemin (pas besoin de le chercher bien longtemps), mais leur utilisation est tout simplement explicite (on ne se pose pas de question quant à quel endroit il faut faire telle ou telle chose). De plus, on ne choisit pas les super-pouvoirs, ils fontionnent tout seuls.

Il y également des mini-jeux bien cools, à la maniablilité presque exemplaire.

Et puis, il y a deux quêtes permanentes durant votre périple. La première est la mise en activité de téléporteurs qui vous assurent d'y recommencer dès que vous perdez une vie (en fait, vous perdrez votre énergie vitale en subissant les tirs adverses, il n'y a pas moyen de tomber dans le vide ou dans l'eau, par exemple). Pour se faire, collectionnez les petites orbes vertes qui trainnent çi et là.

La seconde est la récupération de scientifiques prisonniers des aliens. Entravés dans des casques incapacitant, ces derniers appellent PK au secours en hurlant débilement. Lorsque notre héros se trouve à proximité d'une ou plusieurs de ces têtes chercheuses, un chronomètre se mettra en marche, mettant ainsi une certaine pression au joueur, et anihilant leurs compétences intellectuelles à son terme. Et ce chrono reste assez serré, mais le challenge n'est pas bien compliqué.

 

ODINATEUR BULL  2

Pourquoi un Bull 2 ? Et bien les prouesses techniques de cet ordinateur, tout comme ce jeu, sont loin d'être au top du moment. Si le cell-shading est assez sympa et joli, les couleurs et les textures utilisées sont, quant à elles, très monochrome. Les teintes sont très conventionnelles et leur mélange est souvent aggressif pour nos mirettes si délicates. Bref, c'est tout simplement moyen, sans plus donc. De plus, le jeu se permet de ramer lorsqu'il y a plusieurs ennemis à l'écran, ce qui gâche énormément le gameplay déjà pas folichon.

Heureusment, on change d'environnement...cela serait trop linéaire sinon.

Parlons-en de la jouabilité...la caméra ne suit pas toujours heureusement PK, ce qui nous oblige à la replacer souvent. Et ne comptez pas presser sur les gachettes ou le stick analogique droit, vous ne pouvez que remetrre le point de vue derrière vous (alors, si un élément du décor vous gêne, cela donnera des résultats pour le moins drôles, mais malheureusement trop fréquemment fatals lors d'un combat). Sinon, Donald est très maniable, et les coups sortent bien en général, même si les sauts sont assez minutieux de temps à autres (notamment lorsqu'il faut sauter, plâner et rejoindre une plate-forme qui n'est pas en face de vous).

Si le scénario commence avec force humour, la suite tombe malencontreusement dans des clichés de série Z (l'invasion des aliens, leur grande stupidité, un méchant très despotique et peu enclin aux blaques,...). Les pouvoirs de votre glove sont, eux aussi, très conventionnels. On aurait aimé un peu plus de fantaisie de la part d'Ubi Soft. Franchement, plâner, tirer des missiles différents, casser des murs fissurés...c'est d'un banal... Et puis le déroulement du jeu est scripté au possible, il est tout simplement chimérique d'espérer se perdre, tant le chemin à faire est en fait une succession de couloirs déguisés. Et puis ici, Donald ne pique aucune crise...et c'est dommage. Seule l'animation est correcte.

Si dézinguer des extra-terrestres en forme de canard peut s'avérer marrant au départ, cela va vite vous gaver, car ces derniers sont tous cloner, et pas seulement physiquement. Mentalement, ils sont également très proches, et ils auront tous un peu les mêmes patterns de mouvement. Par contre, la recherche des scientifiques est plutôt sympathique. Ah, et les quelques effets spéciaux sont aussi sympas, comme des bulles onomatopées lors des coups donnés ou lorsqu'un matheux emprisonnés cérébralement vous appelle.

Cette boule verte est la représentation de l'ordinateur, responsable de vos super-pouvoirs.

Côté musiques et bruitages, c'est assez audible. Bien-sûr, la bande-sonore est calquée sur de la techno d'ascenseur, mais force est de constaté que tout ce bruit musical a le bon goût de rester discret. Les effets sonores sont, quant à eux, basiques mais collent bien au type de jeu. Match nul donc...

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Le retour d'un Donald surpuissant n'est pas toujours des plus heureux, malgré le fait que bon nombre d'entre nous l'aimons beaucoup. Mais, en creusant un peu dans cette amitié "neuvième-artisitique", on se rend compte que ce sont surtout les défauts du palmipède qui nous attirent. Ici, il y en a des défauts, mais ce ne sont pas les bons. Si le scénario est plat (malgré un début assez comique, il faut le souligner), et que les graphismes sont limites, le jeu reste sympathique pour les plus jeunes ou les férus du canard colérique et malchanceux. Et si l'aventure se termine en moins de 6 heures de jeu (pour les plus nuls), on peut éventuellement y revenir de temps en temps. Un jeu à acheter pour moins de 5 euros (heureusement), et qui n'entâchera certainement pas votre ludothèque.

Quant à savoir ce que veux dire PK...et bien le jeu nous donne une définition pour le moins étrange. Il s'agirait du nom d'un...élément chimique présent dans la nature...enfin je crois, car je dois dire que je n'ai pas bien compris l'explication du super-ordinateur. En effet, les voix déconnent beaucoup, et les textes sont souvent hors écran... Alors, pour faire plus simple, et surtout plus officiel, Pk est l'abréviation de Powerduck (on prend donc la première et la dernière lettre du nom).

 

Graphismes : 11/20.

Sons : 10/20.

Jouabilité : 12/20.

Scénario : 10/20.

Durée de vie : 12/20.

Sentence

11/20.

 

Machines : Playstation 2, Gamecube.

Développeur/Editeur : Ubi Soft.

Année : 2003.

Genre : Action/plates-formes.

PEGI : tous publics.

Difficulté : les doigts dans le pif et les yeux bandés.

Qui se ressemble : Rayman 2, Couak Attack, Ratchet et Clank, Jax et Daxter.