En entrant dans la salle de cinéma, je me remémorais le dernier volet de cette saga : je suis de ceux qui, n’ayant pas vu les précédents films, avaient aimé le long-métrage de Roland EMMERICH. Certes en y repensant, il commence à vieillir mais possède toujours ce ressenti nostalgique de la fin des années 1990. De plus, il y avait jean RENO au casting : si ça ce n’est pas la classe !

Mais arrêtons d’évoquer les souvenirs, pour se concentrer sur ce reboot du début des années 2010 :

Nous sommes ici pour suivre les destructions du petit « Godzilla » nouvellement arrivé en ville ! Plus sérieusement, nous suivons dans un premier temps les recherches d’un scientifique (Bryan CRANSTON) et de sa femme (Juliette BINOCHE), qui vont vite s’interroger à propos de phénomènes étranges, non-divulgués par les gouvernements.

Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus sur le scénario du film, car ce dernier pourrait en surprendre plus d’un. En effet, à la manière d’un The Dark Knight Rises, l’histoire de ce film prend des directions scénaristiques plutôt inattendues. Tout ce que je pourrais dire ici est qu’il ne faut pas toujours se fier aveuglément aux différentes bandes-annonces d’un film. Celui-ci pourrait bien dévoiler une toute autre approche de cette monstrueuse légende qu’est Godzilla…

Un Bryan Cranston émouvant !

Je dois admettre que lorsque je m’apercevais des changements apportés à la vision que je me faisais du film, j’étais quelque peu déçu mais voyant que le scénario ne laissait aucun temps-mort, j’étais bien obligé de l’accepter et de suivre cette histoire.

Alors que certains blockbusters américains ne cessent de montrer des trailers avant leur sortie (The Amazing Spider-Man 2, pour ne pas le citer) ne laissant alors que peu de vraies découvertes à propos de leur histoire, GODZILLA lui est un film qui sait nous surprendre : que ce soit bon ou mauvais, c’est à chacun de se forger son avis. Pour ma part, j’ai apprécie ce changement de direction vis-à-vis de la série (après une toute-toute petite déception).

Ce film peut décevoir à certains moments : par exemple, j’aurais aimé voir certaines scènes plus en détails et notamment celles avec Godzilla à l’écran. Ses scènes de destruction ne sont pas si nombreuses au final, mais cela n’empêche pas le film d’être bien rythmé ! Les événements s’enchainent rapidement, sans avoir l’impression néanmoins d’être passé trop vite sur tel ou tel point. Le déroulement de l’histoire s’effectue de manière crescendo car le point de vue principale du film est celui des humains (plus particulièrement celui du scientifique et de son fils). Il existe différents moments plutôt calmes afin de poser une certaine ambiance.

On est loin du personnage de Kick-Ass et c'est tant mieux !

Celle-ci est notamment développée grâce à la performance des acteurs : Bryan CRANSTON interprète ici un scientifique intelligent, mais torturé et désireux d’en savoir plus à propos de certains événements. Son jeu d’acteur est extrêmement juste et l’on y croit lorsque son personnage est désespéré et agacé. Attention, je ne dis pas que Bryan CRANSTON est bien dans ce film uniquement parce que c’est l’acteur principal de la série Breaking Bad, que vous adorez tous. En ce qui me concerne, cette série ne m’attire pas : donc je peux juger l’interprétation de cet acteur, sans que l’on me soupçonne de « Fan-service ». En fait, il n’y aurait qu’un seul point noir pour ce personnage, mais je ne peux pas en parler, sous peine de spoiler un élément du film.

Aaron Taylor-Johnson campe lui le rôle du fils militaire : on est quand même loin de son personnage de Kick-Ass et cela fait plaisir. Il s’agit d’un acteur « relativement peu connu » qui mériterait je pense, de l’être davantage. Mais revenons au film : Ford, de son prénom, apparaît comme un militaire presque lambda. Je n’ai pas grand chose à dire sur ce personnage, hormis qu’il est efficace, mais un peu trop classique à mon goût (je rappelle que « classique » ne veut pas forcément dire « mauvais »). Globalement, tous les rôles humains de ce film sont plus ou moins intéressants : celui de Ken WATANABE est je trouve, sobre mais assez classe (comme souvent avec cet acteur).

Ken Watanabe a vu une " grosse bête " !

Finalement le meilleur et « le pire » du film concerne le seul et l’unique « Godzilla » ! En effet, sur certains aspects, c’est une déception car comme je le disais précédemment, il n’est que trop peu présent ! A vrai dire, on le voit dans plusieurs scènes mais de manière très courte ! J’aimerais tant qu’il y ait une version « Director’s Cut » car j’ai été frustré de ne pas voir plus souvent Godzilla !

Mais lorsque ce monstre atomique montre sa tête devant la caméra, je n’ai pu m’empêcher d’avoir des frissons d’excitation. Il faut bien reconnaître que les effets spéciaux de ce film sont dantesques ! J’avais vraiment l’impression que Godzilla était présent durant le tournage, au regard de la netteté et de la finesse de sa réalisation. Durant chaque scène où apparaissait Godzilla, je me disais (tel un Américain) : « Holy shit ! Com’on Godzilla !! ».

Je dois dire que même si j’ai été déçu par certains points, toutes les caractéristiques de Godzilla sont montrées à l’écran et ça c’est classe ! Le dernier quart du film est absolument grandiose, à tel point que ces petites déceptions font pâle figure à côté de cet acte de fin !

Godzilla vous passe le bonjour !

Au final, que retenir de ce « GODZILLA », version 2014 ? Il y a de bons acteurs, une bonne ambiance, mais une nouvelle direction scénaristique qui pourra surprendre le spectateur non-averti : pour apprécier ce film, il faut accepter ce changement, ce n’est plus vraiment un film de montre classique à la Pacific Rim. Mais plusieurs scènes restent très bonnes !

Donc, même si ce film souffle le chaud et parfois le froid, je dirais qu’à l’image du Rugby, il s’agit d’un bel essai et il ne reste plus qu’à le transformer lors de la suite !