Parmi les médias émergents le jeu vidéo fait en quelques sortes figure de proue. Sa jeunesse n'y est certainement pas pour rien et ses perspectives d'évolution très larges, sans compter qu'il puise ici et là des moyen de se relier aux autres médias. La convergence entre cinéma et loisir numérique est déjà bien en place, avec des titres tel que The Last Of Us ou très bientôt Beyond, deux titres de la PayStation 3 qui ne se cachent pas de leurs accointances avec le septième art, mise en scène, scénario et casting constitué de quelques personnalité réelles, etc... Mais on reste ici en terrain connu et si on veut parler évolution le sujet est déjà plus sensible.

Evolution

Évolutions

Depuis ses début le jeu vidéo à bien évidemment évolué. Cette évolution est tout de même restée très visuelle, gagnant en finesse des graphismes et en fluidité. On devrait plutôt parler d'amélioration en fait, car les seules tentatives radicales, pour changer notre manière de concevoir ce qu'est un jeu vidéo, sont très souvent restées confidentielles et abandonnées en très peu de temps. Ce n'est pas fautes d'avoir essayé, au cours de la dernière décennie on a vu débarquer de nombreuses technologies qui proposaient une nouvelle approche du jeu vidéo, parfois totalement novatrice ou juste inspirée d'innovations passées. Eye Toy, Wiimote, SixAxis, double écran (DS, 3DS puis WiiU), écran tactile (DS, PlayStation Vita, tablette et smartphone, WiiU), kinnect. Mais avec un peu de recul de on s'aperçoit que leur utilisation est restée extrêmement discrète. Alors que la DS tire pleinement parti de ses capacités la Vita, arrivée comme challenger sur le marché des portables tactiles, propose des expérience globalement plus proche d'une console de salon que d'une console tactile. Son écran tactile arrière étant rarement mis à contribution dans les jeux. Il en va de même pour Kinnect qui après une sa fenêtre de sortie tumultueuse à été remis au placard par bon nombre de joueurs, l'accessoire devant l'apanage des jeux de danse globalement. Ainsi de suite, le SixAxis de la PlayStation 3 est également un bon exemple d'accessoire mort née.

Des constructeurs frileux ?

À force de vouloir nous proposer de nouvelles expériences et de se prendre de vilaines claques commerciales, nos amis constructeurs n'auraient-ils pas pris un bon coup de froid ? Car pour eux, les enjeux sont aussi financiers et se lancer dans l'innovation est un risque assez énorme commercialement parlant. Par les temps qui cours, qui plus est, certains préfèrent sans doute s'assurer un minimum de succès et ne pas sortir des sentiers battus. Les prises de risque sont le plus souvent prises par les petites entités qui peuvent se permettre de perdre une partie de l'audience au passage. En revanche, les gros constructeurs n'ont pas ce luxe et doivent satisfaire le plus large public possible. C'est pour cela que Microsoft a fait marche arrière pour sa Xbox One, de manière un peu trop radical mais commercialement logique.

Joueurs trop conservateurs ? Trop difficiles ?

Le joueur aurait-il une tendance à s'enflammer à la moindre occasion ? Rappelez-vous la sortie de Wii, tout le monde était surexcité au moment de la sortie. Puis est venu le temps des déceptions, car si le principe de contrôle par le mouvement avait séduit son public, la précision de ce dernier avait également rebuté les joueurs les plus exigeants. Idem pour Kinnect, nous étions en extase devant les vidéos de présentation du projet Natal puis parfois déçu par la précision de l'accessoire. Certains diront qu'on nous a vendu du rêve, mais on sait tous que le marchand de légumes nous dira toujours que ses carottes sont les meilleurs de la place. C'est juste que nous voulons la perfection dès le premier essai. Développer des concepts innovants et techniquement avancés demande du temps, des retours utilisateurs, etc... Du coup, nous repoussons les tentatives et favorisons par la même occasion le conservatisme. Les éditeurs et constructeurs on plus d'avantage à faire du neuf avec du vieux et sans prise de risque. Il ne faut pas non plus défendre aveuglément les concepts proposés, plutôt saluer l'effort et le critiquer de manière constructive. Le problème financier est aussi de notre côté. Quand nous investissons plus de soixante euros dans une galette on en veut pour notre argent.

Bref

On passe notre temps à demander du changement, des nouveautés, mais quand on nous en donne, on rejette le tout au moindre petit défaut. Sans chercher, réfléchir à ses perspectives d'évolution. Plutôt que d'encourager notre média on le freine pour ne pas le changer.