Il est de notoriété commune que les âmes les plus chagrines sont aussi celles qui, sans grande surprise, sont les plus promptes et les mieux disposées à s'enivrer de leurs propres venins.

Ainsi en va-t-il des sempiternels détracteurs de l'animation japonaises, monolithiques gardiens de bienséances passées de mode, fervents défenseurs de tabous ethnocentristes au parfum de souffre en sachet : ceux-là-même qui, depuis plus de trente ans, se plaisent à réduire cette production artistique si féconde à quelques glandes mammaires hypertrophiées, exhibées entre deux carnages sanguinolesques. De ces clichés qui ont, comme les cafards qu'ils sont, la vie dure.

 

C'est la réflexion à laquelle je suis arrivé il y a quelques jours de cela, alors qu'en compagnie de mon bon camarade Herr Von Luciole, nous visionnions ce chef de poésie et d'Amour - je n'ai pas peur d'écrire ce qui n'est pas un mot grossier - connu sous le titre révéré d'Elfen Lied.

 

Ha, mes amis, si vous saviez comme nous rîmes ce jour-là.

Avant nous, jamais personne ne s'était tenu les côtes jusqu'à se les casser comme du bois mort, ni pleuré jusqu'à déshydratation totale et séjour aux urgences ; si bien qu'aucun clone asiatique de Meg Ryan n'aurait pu rivaliser avec nos éclats de rire, quand bien même aurait-il essayé dix longues heures d'affilée.

 

Aussi était-il important ce soir que vous puissiez découvrir ou redécouvrir séant ce qui restera dans les anal comme un chef d'œuvre insurpassable du genre.

 

C'est dans cet esprit de partage encyclopédique que les Productions Comte Zaroff, dont je suis l'heureux et tyrannique propriétaire, vous proposent cette version abrégée de la série, laquelle s'applique à en capter l'essence pour mieux affleurer à son essentiel.

 

Âmes sensibles s'abstenir : c'est très émouvant, comme on dit parfois pour faire peuple ou pour rigoler.

 

Et si vous pensez que le générique de début est over-abusé, c'est que vous avez des souvenirs très flous de l'original