Comme on le sait, jeux vidéo et cinéma, c'est un peu comme l'eau et le pastaga : passé les premiers verres, c'est tout le monde qui trinque, et c'est comme ça qu'on finit avec un caleçon Mickey sur la tête, dehors, à trois heures du matin, à chercher les Ents Femmes tellement on a la gueule de bois.

 En d'autres termes, ça ne fait pas bon ménage. 

Ou disons que pour faire mentir l'adage, il leur faudrait un super aspirateur next gen qui tournerait sous HAL 9000, un accélérateur de particules réglé sur « croisez les effluves » et une version Skynet du Tony Micelli de Madame est Servie (celui avec l'oeil rouge et les articulations en métal liquide et tout), lui-même doté d'un programme d'élimination des tâches les plus tenaces. A la roquette. Non parce que quand le jeu vidéo s'invite au cinéma, c'est direct les pieds crottés sur la moquette, après six heures passées dans la boue à faire des mamours à la créature des marais.

Du coup, ça casse un peu l'ambiance et on range discrètement les Ben & Nuts.

Pourtant, on pourrait croire que dans l'esprit pragmatique des grands usuriers de la production hollywoodienne, un signal d'alarme se mettrait à pinponter tout rouge à la seule évocation d'un projet capable de laisser à la fois sur le carreau des néophytes qui n'iront pas voir Street Fighter 2 « parce qu'ils n'ont pas vu le premier », et des fans livrés clés en main avec le cri « Trahison ! » de série... mais non, régulièrement, on a droit à notre petit Dragon Ball Evolution personnalisé. Car curieusement, en dépit d'un bide annoncé, il y a toujours un Lemming ou deux pour crier « Let's Go » et sortit la pioche pour creuser, un peu comme s'il concourrait pour les Jeux Olympiques dans la discipline « Epic Fail ».

C'est que mine de rien, il y a du niveau, jugez plutôt :

   

Le premier qui trouve ne serait-ce qu'un rapport avec la licence

d'origine gagne sa carte de membre à Mensa

 

 Oh mon Dieu ! Ils ont tué Terry !

 

Pour faire pire, on se dit à chaque fois qu'il faudra s'accrocher, mais on réalise vite que les tacherons du cinéma ont fait des provisions de mousquetons en solde.

Qu'il s'agisse d'adaptations bêtes (souvent) et pas méchantes, tellement occupées à respecter le matériau d'origine qu'elles finissent par le perdre de vue, d'ovnis sans aucun lien avec la franchise dont ils se réclament ou de réinventions dignes des cauchemars d'un gosse à qui la petite souris aurait apporté un recueil de  Lovecraft, il est rare que l'on sorte du cinéma avec un sentiment de plénitude satisfaite (du moins, si on n'a pas l'intelligence de quitter la séance avant le début de la projection). Et même, il est rare qu'on y entre, au cinéma, par chance, pour peu qu'on ait une once d'esprit critique, un accès internet et qu'on ne confonde pas la Désencyclopédie avec Wikipédia.

5 ans de thérapie assurée.

 

Non parce que pour quelques rares Silent Hill bien troussés, le jeu vidéo, c'est un peu au cinéma ce que la France est... ben, au cinéma aussi, quoi.

Du Canada Dry.

Ça a le couleur du cinéma, ça a le goût du cinéma mais dans le meilleur de cas, c'est la garantie d'une crise de rire hystérique suivi d'une sieste de luxe à 10 euros la place. Dans le pire, c'est juste celle d'une bonne grosse envie de tuer désapprouvée par le code pénal (et après, on dira encore que les jeux vidéos incitent à la violence, mmmhhh ?)... comme si les réalisateurs voulaient faire une grosse blague aux financiers en leur proposant une idée en polystyrène expansé, et se retrouvaient dépourvus « quand les financements furent venus ».

C'est que le passage sur grand écran, c'est la perte de l'interactivité, d'accord, et il faut bien combler le vide par quelque chose, ce qui n'est pas toujours évident quand on possède un QI à un chiffre, mais ça n'excuse pas tout. Comme maître Yoda me le confiait l'autre jour à propos de mon blog : « il vaut mieux ne rien faire, mais le faire bien, plutôt que faire quelque chose, mais le faire avec des mains carrées » (Oui, maître Yoda n'inverse ses propositions que pour les touristes, c'est de notoriété commune).

Fort de ces considérations (et ne reculant devant aucune compromission dès qu'il s'agit de meubler ledit blog avec des posts en kit Ikéa), je vous propose de découvrir ou de redécouvrir une sélection de trailers improbables qui auraient pu rabibocher le jeu vidéo et le cinéma.

Ou, au moins, qui auraient pu les convaincre de coucher une fois « en amis ».

Ou, en tout cas, qui n'auraient pas fait tâche dans leur filmographie commune.

Nuff' said.

 

 

 

 

 

Et en bonus, un outsider de poids :

 

Atchitcha, comme on dit en jargon de la profession.