Mon espace geek étant en train de s'effondrer sur lui-même comme une géante gazeuse, j'ai profité d'une vaine tentative de réorganisation pour photographier ma collection, en attendant de pouvoir tomber une cloison ou coloniser tout l'étage. Et demain, le monde.

Parce que sur plusieurs années, on ne s'en rend pas compte mais c'est qu'on en amasse, des bricoles.

On n'a pas l'impression d'avoir une collection à proprement parler, jusqu'au jour où on se rend compte qu'elle est là, qu'elle occupe de l'espace et que ce serait bien qu'on prenne du temps pour y jouer, un peu.

Alors oui, mes collections sont "petites" (tout étant relatif par ailleurs), parce que je suis un touche à tout et que je ne me focalise pas sur un seul type de produit en particulier. L'idée n'est effectivement pas d'amasser bêtement façon Onc' Picsou, pour pouvoir se la raconter, mais seulement de se faire plaisir. Raison pour laquelle, d'ailleurs, je n'investis pas dans des titres recherchés, mais dans des oeuvres qui ont une vraie valeur sentimentale pour moi.

 

Et parce qu'il faut bien commencer quelque part, on attaque aujourd'hui avec la collection SFC. Il me manque encore cinq ou six titres pour être pleinement satisfait (Rudora no Hihou, notamment) mais dans l'ensemble, j'ai réussi à réunir les titres que je visais. A savoir, principalement : des RPGs, des titres de la Pc Engine (et du MSX) et des adaptations de mangas/animés. Avec comme critère de ne pas dépasser les 30 euros à l'achat, parce qu'il faut pas pousser mémé dans les orties non plus. La spéculation, c'est le mal. Maintenant, j'aimerais pouvoir me bloquer deux années sabbatiques pour y jouer, mais je doute que le résultat des élections m'en donne l'occasion.

 

Un conseil au passage : si vous voulez vous mettre aux jeux d'import, ne jouez pas sur une console européenne avec un adaptateur. Prenez-vous une SFC, une Retron (ou une Supaboy), une console switchée, voire un émulateur (même si le tube cathodique garantit un confort visuel incomparable, sur ce type de jeux). Le 60 hertz, ça change la vie, vraiment. J'ai fait le test, j'en suis resté comme deux ronds de flan. Je n'imaginais pas qu'on pouvait y perdre à ce point...

 

 

> En louze (la louze...) :

 

 

 

 Batman Returns, beat'them all inspiré du film de Burton. Des mécaniques classiques et limitées (le genre a très mal vieilli dans son ensemble), mais en contrepartie, des graphismes somptueux avec des spirtes énormes et détaillés... et la musique de Danny Elfman.

 

 

 

Cho Makaimura, universellement connu chez nous sous le titre "Super Ghoul's and Ghost". Un plateformer culte, magnifique, porté par une ambiance macabre du plus bel effet, mais diaboliquement difficile (à plus forte raison quand on a les mains carrées).

 

 

 

Garou Densetsu (offert par le camarade Locutus), connu chez nous sous le titre de Fatal Fury. Premier épisode de la saga, il a la particularité de... ne proposer que trois personnages jouables (Terry, Andy et Joe). A la traîne derrière Street Fighter II, il se distingue par la qualité de ses visuels, hélas gâchée par une animation lacunaire. N'est pas Neo Geo qui veut...

 

 

 

Gegege no Kitaro. Adapté d'une légende du manga fantastique (signée Shigeru Mizuki, "l'autre Tezuka"), le jeu est magnifique, mais souffre d'un gameplay trop sommaire (qui se limite finalement à enchainer les boss).

 

 

 

Go Go Ackman 2, jeu de plate-formes déjanté, inventif et parfaitement réalisé, mais à la difficulté punitive, adapté d'un manga d'Akira Toriyama.

 

 

 

Gon, adapaté du manga éponyme (qu'on ne présente plus, j'espère). Là encore, un jeu de plateforme ubuesque alternant les phases en 2D et les phases de poursuite en mode 7. Un OVNI déroutant tout à fait dans l'esprit de l'oeuvre originelle. Je l'aurais volontier acheté "en boîte", mais malheureusement, il est relativement rare, donc relativement onéreux.

 

 

 

Sonic Blastman, autre beat them all culte et délirant parodiant les comics US. Fun, coloré, absurde mais, inévitablement, trop répétitif.

 

 

 

The Great Battle 3, sympathique beat them all mettant en scène, entre autre, SD Gundam et SD Ultraman en mode médiéval-fantastique. Le jeu souffre des défauts du genre (on le saura !) mais reste très plaisant à parcourir de par son univers cross-licences. 

 

 

 

Spider-Man and the X-Men (oui, bon, d'accord, c'est un jeu US, il en fallait bien un pour la parité), un titre d'action plate-forme d'une difficulté à s'arracher les cheveux, dès le premier niveau. Du coup, en représaille, la photo est floue. ça lui apprendra.

 

 

> En boîte :

 

 

 

 

Akumajo Dracula, aussi connu sur le nom de "Super Castlevania IV". Un incontournable de l'action-plateforme, indémodable et ingénieux, qui a illuminé la logithèque de la console dès ses premiers mois d'existence et n'a pas été surpassé ensuite. Et quelle ambiance !
Bon, alors par contre, la boîte japonaise est tellement moche que là encore, mon appareil a refusé de faire une photo nette. Et je ne vous parle même pas des illustrations du manuel. ça fait plaisir de savoir qu'il y a dans le monde des gens qui dessinent plus mal que moi.

 

 

 

Alcahest, joli petit jeu anecdotique licencié par Square, sous forme de vrai-faux A-RPG. Sans grande ambition et vite plié (on sent le développement du jeu rushé sur la fin), mais sympathique.

 

 

 

Bahamut Lagoon, un des derniers jeux de la console et l'un des plus beaux, sur le plan visuel.
Un tactical RPG très sympathique signé Kazushige Nojima.
 

 

 

 

Battle Dodge Ball, une jeu de balle au prisonnier opposant Gundam, Mazinger en consors. Rigolo, pas moche mais vite lassant.

 

 

 

Battle Soccer. Dans la même collection, Gundam, Ultraman et Godzilla s'affrontent au football, dans un jeu très inspiré de World Cup sur Gameboy (entre autres). Même constat : assez fun, mais vite agaçant.

 

 

 

Brain Lord, A-RPG classique axé sur la résolution d'énigmes, designé par Sachiko Kamimura, qui a travailléé sur les (sublimes) OAVs d'Arslan (la première version) et sur City Hunter.

 

 

 

 

Brandish, un dungeon crawler austère dans lequel ce n'est pas le personnage qui tourne, quand on veut changer de direction, mais le décor. On en a vite la tête à l'envers, et les graphismes old school n'aident pas (un remake existe sur Vita, au passage). Reste la bande-son plutôt péchue et les artworks du grand Nobuteru Yuki (Lodoss, Escaflowne, Chrono Cross... ).

 

 

 

Burai, RPG designé par Shingo Araki et Michi Himeno, à qui l'on doit le succès de St Seiya en série animée. Loin de la perfection du deuxième opus, un jeu rudimentaire et pas très beau (du tout), mais assez original dans ses mécaniques comme dans son univers.

 

 

 

Cyber Formula GPX, jeu de course automobile vu de dessus (à l'ancienne adapté) d'une série d'OAV dessinée par Mutsumi Inomata (Kaze no Tairiku, les Tales of, ...).

 

 

 

Der Langrissar, premier volet réussi d'une légende du tactical RPG, designé par Satoshi Urushihara, bien connu des amateurs de poitrines dénudées (mais le jeu reste sage, l'artiste sachant se tenir quand on le lui demande).

 

 

 

Dragon Ball Z, faux RPG aux combats minimalistes et aux longs pavés de textes reprenant toute la première série jusqu'au combat contre Piccolo Daimao.

 

 

 

Dragon Ball Z 3, jeu de combat incontournable avec son fameux écran splité, mais auquel il manque un mode story... (et quelques combattants pour étoffer le roster). A choisir, j'aurais préféré prendre le 2, mais on fait comme on peut en fonction des occasions. Et puis comme ça, au moins, je peux jouer Kaioshin.

 

 

 

 

Dragon Knight 4, tactical RPG plutôt joli et bien fichu, adapté d'une fameuse licence hentai, mais débarassée de tout contenu sulfureux pour les chastes utilisateurs de la Nintendo.

 

 

 

Emerald Dragon, sympathique RPG à la japonaise, tout ce qu'il y a de plus classique dans le bon sens du terme.

 

 

 

 

 

Energy Breaker, sympathique tactical RPG aux mécaniques de jeu originales et bien pensées, designé par Yasuhiro Nightow, le papa de Trigun, Gungrave et Blood Blockade Battlefront.

 

 

 

Doit-on le présenter ?
Le meilleur jeu du monde.
 

Et c'est non négociable.

 

 

 

Encore un jeu qu'on ne présente plus, licence incontournable du tactical RPG option '"mécha". Aux pinceaux, on aura évidemment reconnu l'immense Yoshitaka Amano.

 

 

 

Action-shooter dans l'univers de Front Mission. Beau, mais sans pitié.

 

 

 

Gundam Wing Endless Duel, peut-être le jeu de combat le plus réussi de la console, au point qu'on peut encore y jouer aujourd'hui sans avoir à faire preuve de trop d'indulgence. Fluide, nerveux, varié, impressionnant. Avec en prime une version chiptune du premier générique en guise d'introduction. 

 

 

 

Herakles no Heikou IV, une grande licence RPG d'Enix (sortie sur DS sous le titre Glory of Heracles), avec Kazushige Nojima à la tête du projet. Des mécaniques classiques, mais un principe narratif original (l'âme du protagoniste passe de corps en corps en attendant de retrouver le sien).

 

 

 

Hokuto no Ken 7 : on aurait pu croire qu'ils finiraient par apprendre de leurs erreurs et par en réussir un, mais non. Malgré ses 32 mega et ses sprites gigantesques, un jeu calamiteux dans lequel on ne peut pas vaincre l'adversaire sans réussir une "fatality" une fois que sa barre d'énergie s'est laborieusement vidée. L'adversaire, lui, n'a pas besoin de faire tant de chichis pour l'emporter.

 

 

 

 

Jojo's Bizarre Adenture : un étrange (forcément) RPG matiné de visual novel qui reprend la saga Stardust Crusader. Plutôt joli, fidèle au manga, mais limité dans ses mécaniques.

 

 

 

Lady Stalker, spin-off de l'incontournable Landstalker de la Megadrive, qu'il ne parvient à égaler à aucun niveau. S'il conserve sa 3D isométrique, il ne se distingue avantageusement ni par ses couleurs criardes, ni par l'impossibilité de sauter de plateforme en plateforme...

 

 

 

 

The legend of Heroes II : Dragon Slayer. Un RPG austère à l'ancienne (limite 8 bits), mais également une légende du genre. Les illustrations de la boîte sont signées de la main d'une autre légende : Akemi Takada (Creamy Mami, Urusei Yatsura/Lamu, Kimagure Orange Road/Max et compagnie, ...).

 

 

 

Lennus, un rpg classique parmi tant d'autre, si l'on fait abstraction des illustrations de Keichi Goto, l'un de mes illustrateurs japonais préférés.

 

 

 

Magical Taruru-to Kun Magic Adventure, un jeu de plateformes coloré, riche et particulièrement réussi, adapté d'un animé lui-même adapté d'un shonen manga signé par Tetsuya Egawa, l'auteur de Golden Boy.

 

 

 

 

Magic Knight Rayearth, première incursion du mythique studio Clamp (Card Captor Sakura, XxxHolic, Tsubasa Reservoir Chronicles, ...) dans le champs des jeux vidéo (elles adapteront ensuite celui-ci sous forme de manga, qui donnera lieu à deux adaptations en animé). Vraiment très beau, mais très très court.

 

 

 

 

Neue Gier, un a-rpg nerveux et sympathique designé par Kia Asamiya (Silent Mobius, Dark Angel).

 

 

 

Kido Keisatsu Patlabor, un faux a-rpg aux mécaniques sommaires, mais bien fichu et complètement dans l'esprit de la série animée dont il s'inspire.

 

 

 

 

Pop'n Twin Bee, le jeu de plate-formes coloré dérivé d'un shoot them up légendaire. Joli, varié et jouable à deux !

 

 

 

Psycho Dream, plateformer onirique étrange et décalé dans la droite ligne des Valis, mais dans un univers occulte et glauque plus proche des Shin megami Tensei.

 

 

 

Ranma 1/2 2, un magnifique jeu de combat aux sprites léchés et colorés (également sorti chez nous), mais qui souffre d'une lourdeur certaine au niveau du gameplay.

 

 

 

Ranma 1/2 3, jamais sorti en France. Beaucoup plus fluide et nerveux, mais également beaucoup plus facile et beaucoup moins beau. Comme quoi, les frères Elric avaient raison : pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une de valeur équivalente.

 

 

 

Ranma 1/2, le puzzle game, une très sympathique variante de Tetris façon jankenpon dans lequel on ne peut pas faire pivoter les pièces. Mais en contrepartie, on peut faire des Amagureken. Du coup, ça compense.

 

 

 

Record of Lodoss War, un RPG bien troussé dont le récit s'étale sur plusieurs générations, adapté de la série d'OAV éponyme, mais reprenant également l'histoire des six héros (prequel), ainsi que celle de la Légende du Chevalier Héroïque (sequel).

 

 

 

Rokudenashi Blues, adapté du manga du même nom (Racaille Blues, chez nous). Un mélange indigeste, mais plutôt agréable à l'oeil, de visual novel, RPG et combats musclés à un contre un.

 

 

 

Premier épisode de la deuxième grande saga signée Square, dont la particularité est de proposéer des scénarios multiples en fonction des personnages que vous choisissez. Un titre d'une grande qualité, même si techniquement, il pique.

 

 

 

Deuxième épisode, donc, sans surprise. ça pique toujours, mais moins.

 

 

 

Et comme le veut la logique : le troisième épisode, particulièrement magnifique sur tous les plans.

 

 

 

Ryuknight, un a-rpg adapté de la série d'OAV, axé "jeune public" mais plutôt bien fichu, dans lequel le héros parcourt le monde et combat ses adversaires tantôt par lui-même, tantôt dans un sympathique mecha en SD.

 

 

 

Samsara Naga 2, le jeu de rôle de Mamoru Oshii, mis en musique par Kenji Kawai. Excusez du peu. Si l'aspect visuel n'éblouit pas, le jeu reste très plaisant. 

 

 

 

Gundam Formation Puzzle : Tétris à la mode SD Gundam, sauf qu'il ne faut pas faire disparaître des lignes mais construire des hangars et accumuler des ressources. C'est dire si je n'y comprends rien. Mais j'arriverais à y jouer, un jour. Je le sais, je le sens.

 

 

 

Seiken Densetsu/Secret of Mana 3, un bijou de A-RPG. très court, mais beau à en pleurer. Heureux possesseurs de la Switch, préparez-vous d'ores et déjà à investir.

 

 

 

Super Valis : jeu de plateformes typique de la période Nec, avec son héroïne en petite jupette sexy. Il lui manque hélas beaucoup de ce qui faisait son charme sur les consoles PC Engine.

 

 

 

Super V.G., jeu de combat au casting intégralement féminin, initialement estampillé hentai, d'une difficulté redoutable.

 

 

 

Tactics Ogre, encore une légende dans le milieu confidentiel du tactical RPG. Magnifique et complexe comme on les aime. Par contre, en japonais, c'est un peu raide quand on ne comprend pas la langue...

 

 

 

Tengaimakyo (Far East of Eden) Zero, spin-off exclusif à la console d'une autre saga culte de la PC-Engine. Sans conteste l'un des plus beaux RPG de la Super Famicom. 

 

 

 

Treasure Hunter G, encore une pépite méconnu signée Square, plastiquement très réussie, dotée d'un système de combat intéressant mais déroutant.

 

 

 

 

Villgust, RPG aux sprites énormes estalmpillé "jeune public", adapté d'une série destinée à vendre des gashapons (petites figurines en plastique bon marché).

 

 

 

Votoms : jeu d'action en mode 7 adapté d'un grand classique de la SF nippone. Etonnant, mais pas désagréable.

 

 

 

 

Xak III, sympathique a-rpg dans le style "Ys", moins réussi mais plutôt prenant.

 

 

 

New Yatterman, sorte de jeu inclassable "à la bomberman", assez obscur mais pas dénué d'intérêt, adapté de l'interminable série éponyme.

 

 

 

 

Ys III, adaptation mi figue mi raisin d'un standard du A-RPG (remakée sous le titre "Oath in Felghana"), très en-deça de la version Megadrive (notamment sur le plan sonore, cette version relevant du massacre en règle).

 

 

 

Ys IV : pas très beau, c'est peu de le dire, mais addictif, nerveux, porté par une musique irrésistible.

 

 

 

Ys V : le plus abouti de la série sur cette console, graphiquement du niveau d'un square en fin de gen'.

 

 

 

Yu Yu Hakusho 1, étrange jeu d'action "visuel", singeant tant bien que mal la série animée. Très répétitif mais plutôt agréable à l'oeil.

 

 

 

Yu Yu Hakusho 2 : jeu de combat réussi, au gameplay raide mais aux sprites détaillés, avec des furies impressionnantes pour l'époque.

 

 

 

Yu Yu Hakusho Final : beaucoup plus fluide et nerveux que son prédecesseur, mais également beaucoup plus rudimentaire sur le plan technique. Pour compenser, on peut y jouer les "vilains" les plus charismatiques de la série, Sensui en tête. Un bien beau cadeau ramené exprès pour moi du japon par l'ami Noiraude, ce qui en double (minimum !) la valeur... 

 

 

Et nous voilà déjà arrivé au bout de la liste. Maintenant, il me reste à trouver DBZ Hyper Dimension et Vampire Kiss à un prix décent (entre autres, car je n'aurais rien contre un Ushio to Tora ou un Ghost Sweeper Mikami). C'est dire si je ne suis pas sorti de l'onsen...

 

Il va sans dire que j'accepte les dons généreux.