Les lecteurs assidus des statuts ou forums Gameblog (que Dieu ait pitié de leur syntaxe !), ou les  nombreux cyber-stalkers qui m’ont choisi pour cible et que je salue au passage, n’auront pas manqué de noter chez moi un « très très léger agacement presque imperceptible » consécutif au visionnage du trailer du futur Xenoblade Chronicles X, J-RPG de Monolith Soft prévu l’année prochaine sur console WiiU.

 Bataille rangée de belles carrosseries gundamesques, tressaillement de sourcils nerveux, veine qui pète au milieu  front, torrent de gausseries et soupçon de mauvaise foi : j’ai, ce me semble, su propager avec talent mon agacement premier, blessant les enthousiastes à la pelle à deux mains, et piétinant les goûts comme les couleurs avec la grâce aérienne d’un Béhémot en surpoids (on ne s’en rend pas compte mais c’est super calorique, un Léviathan, en fait).

Fidèle à moi-même, donc.

Impitoyable, intransigeant, pédant, borné jusqu’au jusqu’au-boutisme.

En un mot : passionné ; et tant pis pour les potentiels dommages collatéraux !

Honnête, aussi, quoi qu’on en pense, et c’est là précisément la raison de ce post un peu particulier, dans lequel je ne reviendrai qu’à peine sur les raisins de ma colère. Car si la critique est facile, on le sait à force de le seriner, l’art l’est autrement moins, ce n’est pas faute de l’avoir moi-même rappelé avec pertes et fracas à quelques indélicats sur la toile. « Comment pouvez-vous critiquer si vous ne pouvez pas faire mieux ? » ai-je dû les sermonner à plus d’une occasion, avec la naïveté un peu perverse qui me caractérise. Aussi ai-je jugé bon de me plier à mes propres exigences et de m’imposer un petit défi stimulant, histoire d’entretenir la machine et de permettre à celles et ceux dont j’ai égratigné la sensibilité de prendre une saine revanche…

Ou, peut-être, soyons foufous, de leur montrer par l’exemple que « faire mieux n’est pas seulement possible, mais aisé ». Par là-même, que l’on a trop souvent tendance aujourd’hui à se satisfaire d’expédients (ce que je m’étais déjà efforcé de faire, plus longuement et en d’autres temps, sur la base des Créatures de l’Esprit et de Final Fantasy X).

 

Le tout, en respectant le cahier des charges suivant :

-          Ne pas excéder un quart d’heure de brainstorming.

-          Faire mieux que ce que le trailer suggère (à tort ou à raison) sur le plan scénaristique.

-          Etablir la trame d’une histoire complète et cohérente.

-          Reprendre certains éléments emblématiques de la série et y ajouter de nouveaux enjeux.

-          Conserver l’esprit de ce qui a été dévoilé, afin de ne trahir ni le fond, ni la forme de ce nouvel épisode (dans les grandes lignes, du moins).

-          Proposer une intrigue qui puisse être appréciée indépendamment des autres titres de la saga, ou envisagée comme une suite directe au premier épisode. Ceci, sans risquer le conflit juridique avec Square Enix, qui en détient encore les droits.

 

Il va de soi qu’en si peu de temps, je ne suis en mesure de dévoiler ici qu’un squelette d’intrigue, une matière première brute que je vous invite à considérer non pas comme une fin en soi, mais pour ce qu’elle permettrait en termes de développements narratifs, d’interactions entre les personnages, de dialogues, de rebondissements, de réflexions thématiques, de cutscenes, d’émotion, d’effets graphiques et de tout ce qui va avec pour le meilleur et pour le pire.

 

Notez également qu’il ne s’agit que de notes mises en forme, en conséquence de quoi le style n’a-t-il rien d’éblouissant (j'ai honte pour de vrai). Histoire de compenser et de vous ploner dans l’ambiance, je laisse vos yeux et vos oreilles en auguste compagnie.  

 

 

 

RE : XENOBLADE CHRONICLES

 

 

 

Lena, la trentaine, citoyenne sans histoire de catégorie 2, occupe un poste administratif à la jonction entre la section moyenne et la section haute d'une cité-monde tentaculaire, dont les immenses gratte-ciels s'élancent à perte de regard. Discrète, effacée, mais tenace, elle gravit un à un les échelons qui lui permettront d'accéder à la catégorie 1 et au statut privilégié qui va de paire. Tout irait pour le mieux dans le plus routinier des mondes si ses nuits n'étaient pas hantées par d'effroyables cauchemars, dont elle ne se souvient que par bribes : des lieux étrangers, le visage d'un homme, flou, changeant, des lettres rouges qui défilent sans fin sur fond noir... Il faut dire que depuis quelques mois, le climat en ville est tendu : des meurtres sauvages ensanglantent les rues et les appartements les plus huppés de la ville haute, forçant les milices du gouvernement à patrouiller, de jour comme de nuit, et à multiplier les arrestations "pour l'exemple". A cela s'ajoutent les messages incompréhensibles laissés sur son répondeur, les inconnus qui l'interpellent parfois en la prenant pour quelqu'un d'autre, cet homme caché dans l’ombre qui la suit où qu'elle aille (et qui, plus inquiétant encore, correspond aux descriptions du tueur présumé) ou les hallucinations visuelles qui, trop fréquemment, envahissent son champ de vision, comme si une ville en ruine se superposait à celle où elle vit.


 
Mais ce n'est qu'au moment où elle se réveille dans le salon d'une résidence de luxe, entourée de cadavres (hommes, femmes, enfants, sans distinction), recouverte de leur sang, un coeur encore chaud à la main, que la mécanique du destin se met en branle.

 

 

Contrainte de fuir les autorités, c'est grâce à son mystérieux ange gardien qu'elle parvient à atteindre la section basse pour y trouver refuge. A sa grande surprise, elle découvre qu'au sein des cercles inférieurs, la cité cède la place à la ville en ruine de ses visions, et que les individus qui y subsistent tant bien que mal n'ont pas d'identifiant numérique, ni de matricule citoyen (ce qui leur interdit de facto l'accès aux niveaux supérieurs). Pourtant, dans ces bas-fonds où règnent la misère et la maladie, nombreux sont ceux qui pensent la reconnaître, s'excusant après coup pour cette méprise. D’après eux, elle serait le portrait craché de la fondatrice du groupe de rebelles qui l'a prise sous son aile, une femme admirable, volontaire,  disparue quelques dix années plus tôt - le jour précis où la cité a remplacé la ville pour n'en laisser que quelques quartiers isolés (ce qui, cela va sans dire, ne cadre en rien avec l’histoire officielle telle qu'enseignée dans les manuels scolaires). Alors que ses cauchemars se font de plus en plus fréquents et que les forces de la milice resserrent leur étau autour d'elle, ses sautes d'humeur se font préoccupantes, au point qu'elle semble parfois devenir quelqu'un d'autre et qu'on lui conseille d'aller consulter le seul spécialiste du secteur, aux limites extrêmes de l’enceinte de protection, par-delà ses tréfonds et les ombres qui y grouillent. Une prison, plutôt qu’un lieu de résidence, jusqu'où ses protecteurs l'escortent bon gré mal gré.

 

 
Là, le thérapeute (un exilé de catégorie 1) utilise des techniques d'hypnose interdites pour lui permettre de retrouver les pans de sa mémoire qui ont été, selon lui, volontairement verrouillés : bien vite, trop vite, non sans douleur, les verrous cèdent, la lumière submerge les ténèbres, le corps de la jeune femme se met à tressauter. Soudain, tout lui revient. Le temps fait un bond d’une décennie en arrière. Elle participe avec son époux (l'homme qui la suit dans les ténèbres depuis le commencement de l’aventure) à une expédition archéologique de premier ordre, quelque part dans les plaines du nord. Cherchant à expliquer certaines incohérences dans la façon dont l'humanité s'est soi-disant développée, ils s'efforcent tous deux de combler les vides d'une chronologie lacunaire et, pour ce faire, sont contraints d’entreprendre des fouilles hors zones sécurisées. C’est ainsi qu’ils exhument un antique poste de contrôle, vestige de ce qui semble être une civilisation supérieurement avancée, comme en témoigne la gigantesque machine qui occupe le centre de l’endroit (laquelle évoque, en plus imposant, les Gears pilotés par la milice en cas de force majeure).

 

 

Exaltés par cette découverte riche en implications, le couple essaie de forcer le bloc-mémoire de l'appareil, mais ne parvient à en tirer que les fragments indéchiffrables d’un passé trop lointain : chaos, fracas, parasites… peut-être des tirs, des explosions ? A en croire le journal de bord, l'entrée la plus récente a été enregistrée près d'un millénaire plus tôt, lorsqu’un clan primitif a exploré ce réseau de grottes souterraines dans l'intention probable de s'y installer. Selon toute vraisemblance, ceux-ci avaient dû creusé le sol à mains nues pour dégager ce qui s’est avéré être l’extrémité supérieure du Gear et, par là-même, sans le vouloir, le ranimer l'espace d'un bref instant, libérant "quelque chose" qui était dissimulé dans son unité centrale. Tout a basculé à ce moment là. En un battement de cils, pas plus, leur comportement avait changé du tout au tout, comme s'ils enjambaient en un pas un gouffre évolutif de plusieurs siècles. Alors que le scientifique cherche à fouiller plus profondément dans ce qu'il pense être la mémoire cachée de l'ordinateur, il réactive un noyau d'énergie dont aucun de ses spectromètres ne peut identifier la signature : sur les écrans alentour, un même message en rouge sur noir se met alors à défiler sans fin : "You Shall Be As Gods".

 

 

S'ensuit une violente explosion qui anéantit le poste de commande, générant une onde de choc invisible à l'échelle de la planète. Fondu au noir. Sans transition, Lena se réveille en sursaut dans ce qu'elle croit être ses appartements, avec en tête des souvenirs qui ne sont pas les siens. Dix ans passent de la sorte, et la boucle est bouclée.

La violence du traumatisme engendré par cette anamnèse déclenche une nouvelle crise de folie meurtrière : sans états d'âme, elle tue le thérapeute puis se débarrasse des miliciens qui l'attendent à l'extérieur, avant de faire connaître un sort aussi peu enviable aux rebelles qui l'avaient vendue.

 

 

Redevenue elle-même, elle vole un véhicule et quitte l'enceinte de la cité pour s'aventurer dans un monde sauvage, déroutant, qu'elle peine à reconnaître : nulle part, elle n'y trouve de voies praticables ni de traces des autres cités-monde, ainsi qu’elle le devrait. Tout au plus a-t-elle l’opportunité de faire halte, ici et là, dans des petits villages tout de bois et de fer. Indécise quand à son avenir, elle décide de retourner sur le lieu des fouilles, dans l'espoir d'y trouver des réponses ou, à défaut, un début de piste. Parvenue à destination, elle trouve les lieux intacts, comme s'il n'y avait jamais eu d'explosion - ce dont elle n'a pas le loisir de s'étonner : elle n’a pas posé le pied dans le poste de contrôle que déjà, elle est capturée par le groupe armé qui s'y est établi et qui se présente à elle comme "la Résistance". Ces anciens citoyens de catégorie 1, soldats d'élites, dignitaires haut-placés, riches héritiers ont, selon toutes vraisemblances, remué ciel et terre jusqu'à mettre la main sur un arsenal de l'ancien temps, et notamment sur plusieurs Gears qu'ils ont améliorés à partir de modèles de la milice.

 

 

Après l'avoir soumis à plusieurs jours d'interrogatoire et avoir assisté à une de ses "métamorphoses", ils décident de la relâcher, tout en la gardant sous surveillance, et lui expliquent qu'à force de calculs, recherches et recoupements, ils en sont arrivés à émettre l'hypothèse que suite à un mystérieux "incident zéro" survenu dix ans plus tôt, la réalité entière (ou du moins, leur réalité) a été oblitérée. Les survivants de la cité n'ont pu échapper au désastre que parce que ses pontifes avaient envisagé cette éventualité, et établi un plan de secours approprié : ainsi sont-ils parvenus à préserver une portion restreinte de leur dimension d'origine et à la superposer à une version alternative de cette dernière. Ce qui, du reste, n'a rien d'un hasard puisque tout porte à croire qu'à moyenne échéance, ils avaient l'intention de provoquer eux-mêmes ce chevauchement, afin de servir des desseins connus d’eux seuls.
 
Pourchassés sans relâche par les soldats de la milice, auxquelles ont fini par se joindre les troupes d'élite de l'Ordre (groupuscule religieux soumis au pontificat), les résistants mettent les connaissances de Lena à profit afin de poursuivre leurs recherches et de découvrir d'autres reliques des temps anciens, en vue d'une offensive à grand échelle pour renverser le gouvernement en place.

 

 

Au cours de leur périple, en plusieurs occasions, leur chemin croise celui de l'ex-époux de la jeune femme ; et si cette dernière veut d'abord croire qu'il a miraculeusement survécu à l'accident, elle comprend vite qu'il ne subsiste de lui qu'une enveloppe charnelle, animée par une entité de nature indéterminée.

 

 

Une entité qui, pour une raison qui lui échappe, se fait un devoir de la protéger et de la guider dans sa quête. Bientôt, les protagonistes comprennent que contre toute attente, le phénomène de chevauchement touche l'ensemble des dimensions parallèles, créant des superpositions en divers points du globe, ajoutant une touche d'étrangeté, de grotesque, d'anachronisme à des panoramas grandioses : alors que les passages accidentels de l'une à l'autre se font de plus en plus fréquents (non sans conséquences dramatiques), c'est l'architecture de l'univers elle-même qui paraît sur le point de s'effondrer.

 

 

On découvre également que la version du monde où ils ont été transporté suite à l'incident zéro est une réalité alternative dans laquelle les humains n'ont jamais tiré le Xenogear de son sommeil, et où ils ont évolué de manière naturelle, sans intervention extérieure. Le mystère qui entoure les multiples personnalités de l'héroïne est finalement levé : au moment de la déflagration, toutes les variantes de sa personne ont été effacées de leurs mondes respectifs et, pour ne pas disparaître, leurs innombrables "moi" ont intégré son subconscient – où ils luttent à tour de rôle pour en prendre le contrôle.

 

 

Lucide quant au danger qu’elle représente pour ses compagnons d'armes, elle se résigne à utiliser la technologie antique afin de fusionner l'ensemble de ces egos, afin qu'il n'en subsiste plus que la somme, ce qui l'effacera à son tour pour laisser place à une nouvelle Lena, dont elle fera partie parmi des milliards d'autres, sans plus l'être véritablement. Un sacrifice déchirant, auquel elle consent avec courage, contre la volonté de ses amis. En souriant. Et ainsi Lena meurt-elle à son tour pour donner naissance à une version supérieure d’elle-même.

 

 
Rationnelle au point d'en être inhumaine, la femme qui la remplace semble ne plus pouvoir éprouver de sentiments mais, en contrepartie, peut accéder à l'ensemble des compétences de celles qu'elle était jadis, ainsi qu'à l'ensemble de leurs souvenirs - et si les Résistants ont des difficultés à accepter un changement aussi radical, l'urgence de la situation ne leur laisse que peu l’opportunité d'exprimer leur tristesse ou leur colère. Au terme de leur périple, ayant repoussé avec peine  (au prix d'une brève alliance avec les forces de la milice) les assauts de légions mécanoïdes venues d'une autre dimension parallèle (dimension dans laquelle l'ancienne civilisation n'a pas été anéantie et a pu poursuivre son évolution), ils découvrent que le Xenogear se trouvait en première ligne lors du combat titanesque qui avait opposé les descendants des premiers colons humain à celui qui fut un jour leur semblable, et qui avait cherché à transcender son statut de simple mortel sous l’impulsion d’un artefact d'origine inconnue baptisé Zohar.

 

 

Alors que sa défaite apparaissait inévitable, à l'insu son adversaire, le démiurge improvisé avait fait en sorte d'infecter l'unité centrale de son appareil avec un nanovirus contenant un duplicata partiel de son être. Nanovirus qui a été libéré, conformément à ses plans, lors de l’installation d'indigènes sur le site, il y a mille ans de ça (l'humanité ayant été ramenée plusieurs siècles en arrière par la violence de l'affrontement), et qui a intégré leur ADN pour accélérer leur évolution et les amener à accomplir la volonté du Zohar. Tout porte à croire que celui-ci veut utiliser l'humanité comme catalyseur pour créer une nouvelle "Wave Existence", une communion collective à l'échelle subatomique qui effacerait la Création et qui lui permettrait de la remplacer par une version parfaite d’elle-même, vierge de tout vice et de tout péché. Pendant des décennies, sans en avoir conscience, les pontifes de la cité se sont conformés à ses directives, mais du fait de l’incomplétude du nanovirus initial, l’intellect de certains individus « éclairés » a pris le dessus sur le programme encodé dans leurs gênes, en conséquence de quoi ont-ils décidé de le détourner de ses objectifs initiaux. A cet effet, ils ont fondé un ordre religieux qui a insidieusement pris le contrôle de la cité et mis son propre plan à exécution. A savoir : se servir de l'ensemble des réalités parallèles comme d'une matière première pour créer une sur-réalité "divine", au sein de laquelle seuls les élus existeraient sous une forme plus noble, sans avoir à y perdre leur individualité.

 

 

Raison pour laquelle ils s'évertuent à vouloir empêcher l'accomplissement de la volonté de leur créateur (le Zohar n’étant qu’un dispositif de sécurité destiné à l’empêcher la Création de péricliter). Pour y parvenir, ils se sont servis de Lena comme d'un appât pour attirer celui qui, dans une autre vie, fût son époux, persuadés que la conjonction dimensionnelle générée par l'explosion avait permis à la Wave Existence de s'incarner en lui.

 

 
Ce n'est qu'après avoir assisté, impuissants, à l'exécution de ce dernier, puis triomphé des pontifes et des cardinaux de l'Ordre (génétiquement améliorés au point de devenir de véritables Gears autonomes, par exacerbation la partie "nanovirus" de leur ADN), que les résistants réalisent à quel point ces derniers se sont fourvoyés : l’appât n’était pas Lena, mais l’époux, qui n’était qu’une copie partielle de la Wave Existence, et ne servait qu’à les détourner  de cette dernière. Ou plus explicitement : de celle qui fut sa compagne. Celle qui fut une jeune femme. Celle qui fut humaine, mais qui ne l'est plus, depuis qu’elle a rassemblé les pièces éparses de l'unité qu'elle constituait au commencement des choses, avant que la division des dimensions ne fragmente la réalité authentique. En acceptant de renoncer à une individualité illusoire et d'accueillir en elle la totalité de ce qu'elle était au point alpha, elle a entamé un processus qui, à présent, est parvenu son omega. Le seul moyen de le stopper, dorénavant, est de la tuer elle.

 

 
Le joueur peut alors choisir de laisser le plan de Zohar suivre son cours, et la Wave Existence effacer ce monde moribond pour permettre à tous de prendre un nouveau départ, sur de meilleures bases ; ou il peut décider d'affronter l'héroïne dans un ultime combat et empêcher ainsi la destruction de l’univers tel qu’il le connaît, même si cela implique souffrances, épreuves, imperfection...

 

 

Il n'y aura pas de mauvaise fin.

Le joueur fait son choix en fonction de ce qu'il désire privilégier : l'"ego" individuel des hommes, ou l'unité d'une intelligence collective supérieure.

Ce qui est ou ce qui peut être, en somme.

En son âme et conscience.
 

…Small Thousands of Pieces…

 

 

Et… TOP !

Quart d’heure écoulé.

On remballe les stylos et on passe à autre chose.

Ou du moins aurait-ce été le cas si dans mon élan, je n’avais pas pris cinq nouvelles minutes pour réfléchir à la DA, que je rêve à l’image des illustrations choisies pour émailler ce texte : faite de contrastes et de perspectives forcées, de jeux sur l’échelle, d’ombres chinoises, de bichromie, de sobriété et d’audace. Evitant l’écueil de la couleur vive ou de la surenchère (plus proche, en cela, de l’épisode IV de Star Wars que de l’épisode I). Ecourtant les dialogues triviaux, mais sans oublier de les mettre en scène (ce qu’à ma connaissance, seul Vagrant Story a tenté et réussi). Choisissant entre tour-par-tour et système de combat en temps réel, au lieu de rester figé dans un entre-deux ni assez stratégique, ni assez nerveux pour se distinguer sur aucun de ces deux plans (mais ça n’engage que moi). Renonçant à la phase de personnalisation du personnage, qui condamne celui-ci à ne graviter qu’en périphérie d’une intrigue simplifiée. Mis en musique comme un Cowboy Bebop plutôt que comme un Shingeki no Kyoujin. Et tellement d’autres choses encore, qu’il me faudrait plus de cinq minutes supplémentaires pour aborder comme je le désirerais, et qui n’intéresseraient personne.

 

Ayant déjà écrit plus que ma part, je laisse ceux qui ont tenu jusque-là rendre leur verdict en commentaire, mais sans oublier ce « léger détail » :

 

Un quart d’heure.

Montre en main.

Contre plusieurs années de développement.

 

Et cette règle implacable : qui critique ici se doit de faire mieux. 

A bon entendeur, je m'en vais fusionner avec les "moi" des dimensions parallèles les plus proches.

 

 

 

Crédits images : Xenogears (Squaresoft), Soultaker (Tatusnoko), le Portrait de Petite Cossette (Cossette House), Dogs Bullet & Carnage (Shueisha), Gensomaden Saiyuki (Studio Pierrot), Sin City (Dark Horse), El Shaddai (Ignition Entertainement).