Cet article est dédié à Joniwan (un exemple et un maître pour nous tous, en la matière) ainsi qu'à ZigEnfruke (dont je sais combien il affectionne ce type d'articles, venant de moi), mais il s'adresse à la cantonade. Et ça, pas plus tard que maintenant :

A toi, mon lecteur bien-aimé dans la limite des stocks disponibles photo non contractuelle.

Tu n'aimes pas les articles de fond dans lesquels je le touche (quand je ne me touche pas moi-même) à grands renforts de mots de plus de trois syllabes employés avec l'élégance dix-neuvièmiste d'un pigiste chez Télérama ?

Ta grande passion dans la vie, c'est de scroller pendant des heures jusqu'à ce que crampe du doigt s'ensuive - si possible jusqu'à la gangrène et à l'amputation ?

Tu veux te débarrasser de ta vieille souris vintage mais de manière à ce que ça ait l'air d'un malencontreux accident pour toucher l'assurance-vie ?

Tu adores quand j'écris des textes interminables sur ce que j'ai acheté, pourquoi et dans quelles conditions, car cela te permet d'exercer ton libre-arbitre en faisant le choix audacieux de n'en lire que deux lignes, et de te concentrer sur les photos ?

La société de consommation est comme le brasillement du feu de camp pour le papillon métaphorique que tu es (car oui, tu es un papillon métaphorique, au moins dans le cadre de ce blog, ne proteste pas sinon on ne va pas y arriver) ; et à tes yeux lubriques, nulle extase ne saurait être plus douce (et plus sale à la fois) que celle ressentie quand un de tes pairs cède à la tentation de l'achat compulsif ("oh oui, oh oui, vas-y, enfonce ta grosse carte bleue dans le terminal de paiement, oh oui, oh oui, compose ton code confidentiel, oh oui, t'aimes ça, taper les numéros dans l'ordre, hein, like a virgin qui appuie sur les touches for the very first time ? ! COQUINE !") ?

Rien ne saurait te faire plus plaisir que de savoir quelles geekeries on m'a offert récemment, même si d'un point de vue technique, c'est surtout moi que ça concerne ?

Ce post est fait pour toi. Ou au moins pour que tu cliques sur "j'aime".
Ce qui, m'a-t-on dit, revient à peu près au même.

Dans ma grande mansuétude (bis bis repetita, serment d'ivrogne), je te ferais cependant grâce de mes habituels pavés de mise en situation spirituels et décalés, faute de temps, de motivation et d'amour suffisant pour mon prochain (je préfère ma prochaine, le cas échéant). Sans doute éprouveras-tu quelque désorientation, voire quelque déception arrivé au moment fatidique de les sauter sans les lire, aussi légenderai-je en contrepartie chaque cadeau, afin de me donner bonne conscience et de satisfaire à tes très hypothétiques sursauts de curiosité. N'hésite surtout pas à les ignorer si cela peut t'aider à mieux vivre cette nécessaire période de transition.

* Loots d'anniversaire, pour commencer, parce qu'il y a trop de gens qui m'aiment et tu ne me vois pas, je ne sortirai pas indemne de cet amour avec toi (surtout si tu penses que Final Fantasy X est un chef d'oeuvre - mais peut-on vraiment appeler ça "penser" ? FRANCHEMENT ?).

- Bibiche Premium Limited Edition :

 

Un dispositif de divertissement portatif issu de la recherche spatiale Atlante, avec moulures en orichalque et motifs inspirés par le fleuron de l'art pictural collector des plateaux de Nazca. Mais à l'effigie d'un plombier tout de vert vêtu, dont c'est paraît-il l’an de gloire. De quoi permettre de redécouvrir mes jeux au format XL, ce qui ne m'aidera pas à finir ceux en cours ou en attente, mais ne va pas sans excellentes surprises non plus. Car si certains titres n'y gagnent pas, voire y perdent (Super Mario Land 3D, Mirrors of Fate, Sonic All Star Racing Transformed), si d'autres se retrouvent l'arrière train entre deux chaises (Bravely Default, dont les phases de déplacement sur carte sont plus grossières, mais les phases de combats plus belles), d'autres encore y gagnent incontestablement (les jeux DS et les jeux de la console virtuelle, qui passent au format XL également, Mario Kart 7, Project Zero et surtout, surtout, Blazblue qui impressionne jusque dans sa 3D, là où il laissait complètement de marbre en version 3DS standard).

 

Une place pour une cérémonie hérétique tellement décadente que si ça se trouve, je n'aurais même pas de place assise, avec de la musique qui fait du bruit et des guitares qui font GNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII et des batteries qui font TCHTCHTCHTCH et des synthés qui font DUDUDUDU (ça fait envie, hein ? Normal, c'est ça, le talent. Tu peux pas test). Parce que j'aime beaucoup Jared Leto en tant que personne-personnage, et que sa double casquette acteur-chanteur force mon respect de midinette.

 

 

Comme on ne se refait pas, c'est avec cet AMV que

j'ai découvert le groupe il y a fort, fort longtemps.

(Très très bon animé, au passage, dans son genre rien qu'à lui...)

 

Un machin bizarre qui ne rentre dans aucune console mais qu'on peut enfiler - et mieux : qu'on peut enfiler sans arrière pensée ! Du coup, Machin bizarre > Hyper Dimension Neptunia -, afin de customiser notre avatar IRL. J'ai l'air plus grand à l'intérieur, mais il paraît que c'est le sujet qui veut ça (je n'épiloguerai pas sur la santé mentale de la nana qui a tout naturellement associé Doctor Who et la Belle aux Bois Dormant, ce serait Arkham qui se moquerait de l'Académie Française) (ou vice versa).

 

YuYu Hakusho 2 sur Super Famicom, parce qu'il est adapté d'un des meilleurs Shonen Manga de tous les temps (tu n'es pas d'accord ? Je dirais bien que tous les goûts sont dans la nature mais non, ta gu*ule. Et si tu veux me parler de Fairy Tale, vas-y, cours, on peut encore faire croire à la bavure), sur le fond comme la forme (mais malheureusement, ce n'est pas l'adaptation de son meilleur arc, puisqu'il est ici question de l'Ankoku Bujutsukai. En contrepartie, ma capacité à taper ça de tête sans faute d'orthographe m'impressionne moi-même). Un très bon jeu de combat, qui souffre surtout d'un nombre restreint de combattants (10, c'était la moyenne à l'époque) et que j'ai plié, déplié et replié jusqu'à satiété en mon temps. L'occasion de constater qu'effectivement, la croix directionnelle de la Supaboy en contexte "jeu de combat", c'est bien bon pour les petites boulettes d'énergies, mais pas pour les attaques ultimes qui ravagent le décor. Dommage. J'aurais bien remercié Bibiche à coup de plantes carnivores géantes de l'au-delà, moi...

 

Project Zero 3 sur Playstation 2, parce que je suis un garçon équilibré (mais plus d'un côté que de l'autre), parce qu'il manquait à ma collection quasi-exaustive (hum) de survival horror, parce qu'il a bonne réputation, parce qu'il est plus rare que les deux précédents, parce qu'il fait scénaristiquement le lien entre ceux-ci et accessoirement, parce que Project Zero, c'est peut-être bien la meilleure licence survival horror du monde (du point de vue des mécaniques de jeu, au moins). Accessoirement, parce qu'après avoir joué à ce genre de jeu, la plupart du temps, je dors comme un bébé. Plus dur que les précédents, moins immersif de par son parti pris narratif, il se distingue une fois de plus par son esthétisme léché et son gameplay sans failles, tout en permettant de retrouver (voire de rejouer) de vieilles connaissances, dans des décors connus propres à susciter la nostalgie (si l'on peut dire). L'épisode 2 conserve cependant ma préférence pour son côté Silent Hillien (l'autre meilleure licence de survival au monde) et sa partie de cache-cache mortel, qui est un monument de flippe à l'état pur (à égalité avec le rire de Tidus en HD, mais pour d'autres raisons).

 

On the Way to A Smile (ce qui ne veut pas dire grand chose...), l'équivalent japonais de nos romans à nous. Matériellement, ça se présente pareil : des pages en papier avec des mots dessus qui racontent des histoires (liées à l'après Final Fantasy VII, ici). Mais sans figures de style, puisque sans style tout court. Et écrit gros. Très gros. Et de manière très aérée. ça finit même par faire mal à la tête tellement ça ne fait pas mal à la tête. Mais après, ça vient peut-être de l'auteur, Kazushige Nojima, à qui on doit les scénarios des deux Final Fantasy X et du premier Final Fantasy XIII (oui bon, OK, je retire mon "peut-être"). Reste que pour qui connaît le matériau d'origine, l'approche (dépressive) pourra présenter quelque intérêt et que l'édition française est de belle facture, ce qui mérite quelques encouragements financiers.

Extrait :

C'était au tour de Cloud d'attaquer le monstre. Son coup d'épée frappa celui-ci à hauteur de poitrail, lui causant 120 points de dommages. Après quoi, d'un bond en arrière, le guerrier retourna se mettre en place à côté de Barret afin d'attendre que sa jauge ATB se soit rechargée. Le monstre attaqua à son tour avec ses griffes griffues, mais Barett esquiva l'attaque en l'évitant. Puis il lui tira dessus. Coup critique ! 2000 points de dommages ! Le monstre mourut sur le coup et disparut de la petite clairière, comme les monstres avaient coutume de le faire une fois vaincus, laissant derrière lui une belle somme d'argent, une queue de phénix et un révolver état neuf très peu servi pour Vincent Valentine. Tifa sentit les points d'expériences augmenter sa Fo comme sa Dex, et ne put s'empêcher de sourire avec tendresse en regardant Cloud faire des moulinets d'épée en l'air comme un neuneu. Elle était heureuse de constater que la victoire du jeune androgyne sur celui qu'en secret, elle avait surnommé SE-PHI-ROTH-TA-TA-TA-TAM ne lui était pas monté à la tête, et qu'il arrivait encore à s'enthousiasmer quand il triomphait d'un simple phacochère de niveau 10. C'était plutôt bon signe, chez un emo, ce genre de démonstrations enjouées. Peut-être allait-il bientôt arrêter de casser les co*illes de tout le monde, personnages féminins inclus, avec ses états d'âmes. Le temps seul le dirait. Dans l'immédiat, fier de cette victoire retentissante, le groupe se dirigea en file indienne vers le point de sauvegarde et appuya sur Start, puis sélectionna le deuxième espace du slot 1 pour immortaliser cette belle aventure sans écraser celle commencée deux mois plus tôt par le petit cousin de celui qu'ils avaient baptisé Dieu. FIN.

 

L'édition ultra-collector limitée à 3000 exemplaires de ce qui s'impose incontestablement comme "le plus mauvais film de l'année 2013", si l'on en croit les spécialistes d'Albator 84 qui ont acheté le coffret DVD avant-hier à trois euros dans une brocante et qui n'ont, de toute évidence, pas vu le Vent se Lève d'Hayao Miyazaki. Avec le film en version multisupports (version longue, tout l'intérêt est là), l'intégrale du manga (mais qui ne plaira pas aux spécialistes vu que "ce n'est pas le vrai Albator", vu que ce n'est pas l'Albator de 84. CQFD) et une photocopie grand luxe d'un dessin dédicacé inédit de Leiji Matsumoto (mais c'est toujours ça de pris).

La communauté Gameblog déchire peut-être, mais Bibiche, elle déchire carrément la Communauté ! Et même : elle la déchiquète !

- Snake_in_a_Box Free DLC Punition Divine édition :

 

 
Je rongeais mon frein depuis de longs mois, ce qui n'est pas très bon au goût et peut poser problème au niveau des ronds-points. Et puis est arrivé ce qu'il convient d'appeler "a_box_out_of_a_snake_in_a_box" avec, à l'intérieur, en plus du Chat de Shrödinger (qui n'était plus là quand j'ai ouvert la boîte mais il paraît que c'est normal, si j'en crois les P.T.T.), le DVD minimaliste (il faut voir l'interface pour le croire) du film Evangelion 3.33, preuve objective que ledit Snake me voue une haine féroce et sans partage, née de plusieurs années à supporter mes trolls et autres sorties de pistes en attendant son heure. Davcio, Nagato, Ryuzaki, Spliff et les autres, vous êtes vengés !

Ou en tout cas, vous l'auriez été si contre toutes attentes (miennes exceptées), je ne l'avais pas aimé, ce film, en fait. Un film pas exempt de défauts, c'est un fait, mais qui possède de réelles qualités aussi. Seul le quatrième et dernier épisode permettra de savoir si ce reboot d'Evangelion est ou n'est pas une escroquerie. Mais souhaite-t-on vraiment la réponse ? Là est véritablement la question.

 

Le dernier volume en date de Shingeki no Kyojin (je crois. Je ne lis pas très bien le japonais), plus court, plus grand, plus coloré que les précédents mais pas moins riche en rebondissements, en révélations et en tragédies. Le trait de l'auteur s'est grandement affiné, même s'il conserve quelques menus défauts caractéristiques (on ne reconnaît pas toujours très bien les personnages, surtout depuis qu'ils ont la barbe et quelques kilos surnuméraires, mais l'humour et l'action sont plus que jamais au rendez-vous, et l'intrigue semble ENFIN rimer à quelque chose).

Un seul verdict possible, par conséquent. Snake, tu es un Bro, Bro. Je t'aime... en touuuuuuuuuuute aaaaaaaaaaaaaaamitié !

 

- Luciole Looting Bonus Overdrive :

 

L'exercice était périlleux : m'offrir "à l'aveugle" un coffret intégrale d'une série d'animation japonaise. Périlleux, parce que j'en ai déjà "beaucoup" (élèves de collège, c'est le moment de réviser votre cours sur l'euphémisme) et parce que ce que je n'ai pas, généralement, ne m'intéresse pas. Ce qui s'avère étonnamment logique de la part de quelqu'un comme moi. Mais Luciole a relevé le défi en Ronin digne de ce nom, et a fait mouche avec la précision d'un sabreur professionnel : rien que la DA de cet animé est un pur régal.
Un bien beau geste de la part d'un homme dont j'ai piétiné, à plusieurs reprises et sans le vouloir, les convictions profondes.
ça mérite bien quelques génuflexions.

Camarade Luciole, c'est peu de l'écrire mais tu assures tout risques ! <3

 

- Karas Phoenix (parce que oui, c'est comme ça que ça s'écrit. Suivez mon regard) Illusion X Marks the Spot :

 

 Chez la Karas Corporation, on ne fait pas dans la demi-mesure : ce pavé ferait passer n'importe lequel de mes posts blogs pour une notice de chez Ubisoft (y compris celui-là). Or contrairement à On the Way to a Smile, c'est écrit en tout petit, et avec des figures de style. Ce qui explique cela : les figures de style, ça prend de la place. Et oui. C'est mathématique. Une fresque d'aventure à l'ancienne mêlant histoire et occultisme, à la manière du manga Pilgrim Jäger ou de l'animé du Chevalier d'Eon, que je tiens tous deux en très très haute estime. Approuvée par Mister Karas ET Mister In-a-Box. Je ne vois pas comment je pourrais être déçu par ce qui s'annonce d'ores et déjà comme une belle découverte.

Karas, sur tous les plans, tu es le Phénix des hôtes de cette communauté... mais ta grandeur d'âme n'est pas une illusion !

 

- Chris Gifted Gift Still Not Ginger Oh Wait Tardis Edition :

 

Premier constat en ouvrant le paquet : c'est plus grand à l'intérieur, et pas seulement à cause des multiples strates de papier cadeau et d'enveloppes à bulles superposées, non. Jugez plutôt :

 

En plus d'un grand éclat de rire : deux cibles pour par ma vieille carabine à plomb, avec des yeux immenses pour être sûr que je puisse les atteindre entre les deux. C'est bien fichu, quand même, ces petites c*nneries. L'occasion pour moi de réaliser (avec horreur) QUE LA COULEUR DESDITS YEUX EST ASYMÉTRIQUE ! Non mais c'est pas Dieu possible ! Il a vraiment fallu qu'ils en foutent partout, de cette s*loperie ! A ce niveau, ça relève du TOC, je ne vois pas d'autre explication ! Bon sang c'était bien sûr ! Nomura est le Gilles de la Tourette du Character Design ! "Et là je vais dessiner ses yeux et BOUCLE DE CEINTURE ! ensuite je m'occupe des SHORT A BRETELLES ! cheveux, après quoi j'enchaînerais en lui créant une tenue STRING FLUO ! traditionnelle de prêtresse NOMBRIL A L'AIR ! BOUCLE DE CEINTURE ! ASYMETRIE ! GOLLUM ! GOLLUM ! digne et austère"...

Un cadeau qui laisse entrevoir toute la roussitude de son expéditeur, mais qui sera plus que le bienvenu sur mon étagère dédiée à Final Fantasy, aux côtés de Tidus et de Snow Villiers. <3

 

La Bible, dans la seule traduction qui soit fidèle à 100% au texte original en hébreu. De quoi devenir un expert de la Création toutes saisons confondues.

Chris, tes camarades roux doivent bien se moquer de toi tellement ta générosité et ta bienveillance font honte à ton peuple. J'espère que tu en est conscient. Je compatis et te sacre Van Gogh en chef édition 2014 ! (mais garde tes oreilles quand même, on ne sait jamais, ça peut toujours servir).

 
- Bonux inattendux :
 

Une Myth Cloth au 1/1ème, venue tout droit du Pays du Soleil Levant (avec peut-être un ou deux virages histoire de marquer le coup), respectant au centimètre près les proportions avant-gardistes qui font l'originalité de la patte graphique de l'auteur. A une dramatique erreur près, cependant : les yeux sont parallèles, et situés de part et d'autres du nez, au lieu d'être placés au milieu du front et en plein dans la joue droite.

 

Une contrefaçon, vraisemblablement... M'enfin, c'est l'intention qui compte (vu que les collégiens d'aujourd'hui n'en sont plus capables).

- Liehd Auto-Gift Looting Paradigm :

Les adeptes du Joniwanisme pourront toujours protester avec véhémence, en avançant que "quand on se fait un cadeau à soi-même, ce n'est pas du loot", mais s'ils n'ont pas tout à fait tort, ils n'ont pas tout à fait raison non plus dans le cas d'un individu doté de personnalités multiples. Car rien n'empêche l'une de faire un cadeau à l'autre (pour rendre jalouse la troisième, par exemple). Et réciproquement.

 

QUOIIIIIIIIII ? QU'EST-CEEEE QU'YYYY AAAA ?
Oui, c'est un énième roman illustré par Amano. ET ALORS, JASON ? CA TE DEFRISE LA TOISON D'OR ?
Oui, c'est un grand format en couverture cartonnée ! Oui, c'est épais comme un bottin ! Oui, toutes les illustrations sont en couleur !
Mais NON, je ne vis pas au-dessus de mes moyens. 28 euros, c'est une broutille. Surtout que c'est quand même LE premier roman dudit Amano en question. Et ça, c'est historique.

 

 

Si je peux lire du Nojima, ça me ferait bien ch*er de ne pas lire du Amano. En attendant le très hypothétique film d'animation dérivé, en lequel je l'avoue, je ne crois plus vraiment (pas de nouvelles depuis 2012 ? Ma puissance déductrice soupçonne quelques complications).

 

 
 
 QUOIIIIIIIIII ? QU'EST-CEEEE QU'YYYY AAAA ?
Oui, c'est l'intégrale de la première saison des comics du 11ème Doctor chez IDW. ET ALORS, CARLOS ? CA TE TIRELIPINPONE LE CHIHUAHUA ?
Oui, c'est un grand format en couverture cartonnée ! Oui, c'est épais comme un botin ! Oui, toutes les illustrations sont en couleur !
Et OUI, je vis d'autant plus au-dessus de mes moyens que je les avais déjà tous en version single. C'est ce qu'en langage technique de rôliste, on appelle un "botch" ou, plus prosaïquement, un échec critique (un "test de Neptunia V", pour les Ryuzaki qui nous lisent et qui auraient du mal à suivre). J'étais convaincu de n'en avoir que les deux tiers... mais bon, l'édition est jolie, et ça me permet de tout avoir en anglais.

 

 

Et puis bon, le Doctor y trouve un nouveau compagnon, en plus. Un dinosaure cybernétique qui parle. Est-ce que ça ne justifie pas pleinement l'investissement ? Franchement ?
FRANCHEMENT ? !!!!
Non ?
Et t'es qui, toi, d'abord ?
Un dinosaure cybernétique qui parle ?
HE BEN ALORS POURQUOI TU PARLES ?!!!
(Elles sont sympas ces pilules, faudra que j'en reprenne).

 

Une BD bizarre avec des gens qui se déguisent en pub Mir Couleur pour se taper dessus. A priori, y'en a une qui en a tué un et du coup, pour pas trop se sentir coupable "parce que bon, ça va, oh, ce sont des choses qui arrivent et puis soyons honnête, il va manquer à qui, Oeil de Faucon ? Son super pouvoir, c'est un ARC, bordel (et il a un costume MAUVE, en plus !)", elle reboote la réalité (comment c'est devenu trop trop mainstream, le rebootage d'univers, en ce moment) pour y inverser les rapports humains-mutants. Un recueil plutôt bien troussé, plutôt original et plutôt intéressant, mais au contenu un chouia trop vite expédié et qui, du coup, aurait gagné à être plus étoffé (l'ajout d'une sélection de chapitres annexes aurait été de bon ton).

 

L'intégrale de la saison 3, parce que c'est le premier vrai sans-faute pour cette série intelligente et prétentieuse (comme ne pas s'y retrouver ?), abonnée jusqu'ici aux hauts et aux bas (Senran Kagura en fait autant - même si parfois, on a les hauts et les bas simultanément. Avec des têtes de panda sur les bas, mais c'est une autre histoire). Oh, et accessoirement parce que suivre sans les sous-titres pourrait faire passer Dark Souls 2 pour une promenade de santé (ou à la Santé, c'est vous qui voyez. Y'en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes). Je le sais, j'ai testé pour vous. Enfin pour moi, mais autant que ça serve.
 

 
C'est l'histoire d'un mec qui trouve une clé capable d'ouvrir n'importe quelle porte, poursuivi par un malfrat qui essaie de le tuer avec un stylo bic pendant qu'un millionnaire psychopathe fait cuire des oeufs à l'aide d'une montre et qu'une ex-infirmière d'Urgences donne des coups de masse sur une radio parce qu'elle lui fait gagner cinq centimètres quand elle la règle sur la bonne station. Une mini-série (trois épisodes d'une heure trente) réaliste peut-être un peu trop terre-à-terre et trop conventionnelle, donc, mais qui gagne à être (re)découverte tant elle brille par sa folie dure et son ambiance fantastique particulièrement immersive. On déplorera le classicisme excessif du personnage principal (flic intègre-père célibataire exemplaire-clone de John Cleese en plus jeune), et l'absence de réponses finales (puisqu'il était prévu une suite, qui n'a jamais pu voir le jour à cause de Warehouse 13 - et de l'annulation tardive du comics qui devait lui être consacré), mais cela ne suffira pas à gâcher l'expérience. Au point que j'en ferais sans doute une microcritique un de ces jours, des fois que ça intéresserait quelqu'un.

 

On le sait bien, au fond de moi, je suis un monstre malveillant assoiffé de cyber-carnages, il est donc tout à fait normal que comme tous mes semblables, j'écoute du Metal. Mais comme dans le royaume des monstres malveillants, je suis l'équivalent de Gandhi ou de Martin Luther King, et qu'à cause de ça, tout le monde s'y fout allègrement de ma gueule (sous ma vraie forme, ce n'est plus un gros mot), j'écoute du Metal mélodique pour fillettes. Et je couine de terreur quand ça crie un peu trop fort. En l’occurrence, l'album était soldé, et j'avais beaucoup aimé le long métrage qui en a été tiré (là encore, microcritique de prévue), aussi y ai-je vu un signe du Destin et la caissière du Cultura ne m'a-t-elle pas détrompé. Alors c'est sûr, ça ne brise pas des verres, mais dans son genre à lui, ça reste un chouette concept-album, et c'est toujours plus écoutable que du Évanescence.

 

Comme je n'ai que des qualités, il est tout naturel que j'allie à l'ouverture d'esprit d'un hater forcené l'objectivité critique d'un Japfag', en vertu de quoi ma religion m'interdit-elle formellement d'acheter des artbooks qui ne seraient pas estampillés "Pays du Soleil Levant" ("tout est bon dans le nippon", telle a longtemps été ma devise. Je remercie d'ailleurs les créateurs de Queen's Blade, entre beaucoup d'autres, de m'avoir permis d'évoluer un peu). Mais la découverte inattendue de cette version française au détour d'un rayon si obscur qu'il était raccord avec le sujet (explorer Cultura à 188,88%, check) m'a contraint à pécher-mon-père-pardonnez-moi, tant je me suis trouvé hameçonné par la qualité de l'ouvrage (lequel englobe les artworks préparatoires des trois épisodes de Lords of Shadow) : dense, inventif et richement illustré.

 

 

Un vrai régal, qu'on ait ou non joué aux jeux (ne pas avoir joué au dernier est même préférable, a priori), qui fera tout particulièrement le bonheur de ces gens de goûts que sont les rôlistes troglodytes ascendant escapistes.

 

 
Le coffret BluRay des trois films de Patlabor (dont deux et demi de Mamoru Oshii, puisqu'il y a aussi les épisodes de Mini Pato), histoire de posséder le premier en double, le deuxième en triple et le troisième en single (je te laisse deviner lequel des trois n'est pas de Oshii, du coup. Même toi, tu peux y arriver, vu que l'épreuve n'est pas en temps limité). Cet achat un peu superfétatoire, pour une triple raison :

* parce que trente euros, déjà.
* parce que deux chefs d'oeuvre, puisque deux (ET DEMI !) films de Oshii, que même que les Ghost in the Shell, en comparaison du deuxième, ce sont des films de Naruto (120 minutes de film : 10 minutes d'action, 110 minutes de parlote autistique et de bassets, le bonheur).
* parce que comme ça, je les ai enfin en version française, vu que j'avais déjà acheté les versions suédées de chez Manga Video et que j'avais eu du mal à reconnaître ma langue maternelle entre deux "*nculé de tes c*uilles" rajoutés à l'arrache sitôt que le personnage avait le dos tourné. Mais je les garde précieusement, ces versions-là, car ce n'est pas tous les jours qu'on confie la traduction et l'adaptation d'oeuvres de renommée internationale au pilier de bar UMP du coin. Encore moins après quatre tournées générales. Au point que ça mériterait un article à part entière, d'ailleurs. Et un carton rouge. Ou plutôt : un carton de gros rouge, pour ne pas déparer.

Merci moi-même. Tu es un ami et un frère, pour moi. Parfois-même un amant. Et dans les mauvais jours, un animal familier. Mais tu sais toujours trouver pile poil ce qui me ferait plaisir, et ça prouve mieux que maints longs discours combien tu tiens à toi.

* Loots de Saint Valentin parce qu'il y a trop de Bibiche qui m'aime mais que je le vois très très bien. Qui ressortira indemne, qui ne ressortira pas indemne de cet amour avec moi, l'avenir seul nous le dira :

 

 

Deux idoles païennes de l'Ancien Temps, à vénérer de préférence dans le secret des ténèbres opaques de la nuit noire nocturne et des jours de pics de pollution athmosphérique ou de quand on ferme les volets ou de quand on oublie d'ouvrir les yeux (ça marche aussi), l'une à l'effigie d'une abomination contre-nature mi homme, mi raton, version moe-kawaii-oni-chan-yamete du faune du Labyrinthe de Pan (avec du vice jusque dans les prunelles ) ; l'autre représentant une déitée anthropomorphe aux membres tentaculaires extensibles (oui, ce sont des idoles païennes japonaises, comment l'as-tu deviné ?) et avide de viande rouge, que n'aurait sans doute pas renié le père Lovecraft. Un peu effrayant, certes, mais garanti "sans danger sur la santé mentale" (en tout cas, ça ne m'a rien fait, à moi) et joliment décoratif (surtout comparé à ma figurine de Snow Villiers).

 

Le Cluedo Sherlock, parce que bon, OK, c'est peut-être rien qu'un Cluedo (c'est même à peu près sûr) mais c'est Sherlock quand même - et parce qu'enquêter sur le meurtre de Moriarty avec comme suspects potentiels l'orageux détective, John Watson, Lestrade ou même Irène Adler, c'est plus sympa que ces histoires de Colonel Moutarde ou de Sergent Pepper. En plus, scénaristiquement, ça ne pourra pas être pire que l'épisode du Chien des Baskerville.

 

Evangelion version DC Comics : un chef d'oeuvre incontestable du comic novel, doublé d'une réflexion poussée façon "Télérama spécial super-héros - notre dossier : rôles et symboliques du surhomme à l'Américaine". Le tout, assuré par un casting de bodybuilders stéroïdés en collant de ballerines, excusez du peu. C'est beau, c'est dense, c'est intelligent, c'est mature, c'est à lire absolument pour la culture, en dépit d'une narration parfois laborieuse et de planches parfois peu lisibles (aussi sublimes soient-elles). Même Superman arrive à être intéressant. T'imagine un peu l'ampleur du machin ? C'est comme si Tidus revenait dans Final Fantasy X-III après avoir lu tout Shakespeare et obtenu une Maîtrise en Sciences Humaines.
AVEC MENTION.

 
 
* Toulouse, ville d'art et d'histoire :

Parce qu'après les belles villes de Chambéry et de Paris, dont je n'ai vu que des prix sur des étiquettes (ou des prix sur des étiquettes sur des étiquettes, en cas de produits soldés), je poursuis mon road trip initiatique personnel en mode "j'irais acheter des trucs chez vous" du côté de Toulouse, cette fois, histoire de me rappeler mes parties de Soulcalibur (parce que ça sonne un peu comme "You Lose" et que du coup, pour moi, c'est rassurant, je me sens en terrain connu).
 
 

 

A tout seigneur des ténèbres tout honneur de la vanne lue, relue et rerelue : Super Castlevania IV en version originale non censurée (et ça n'en est pas une, de vanne), parce que si j'ai acheté la Supaboy, à l'origine, ce n'était (presque) QUE pour ce petit bijou de technique et d'inventivité, sur lequel je me suis empressé de rager en version portable (vu qu'ils ont gardé le flûtiste dedans). Et aussi parce qu'on ne le sait que trop bien, de deux versions, il faut choisir l'originale, rien n'égalant les livrets japonais, prompts à régaler nos mirettes de moults artworks maîtrisés jusqu'au verti...

 

Oh wait. Avant que Masami Kurumada ne se mette à crier "vous voyez bien que je sais dessiner !" et que l'auteur de l'Attaque des Titans ne se mette à danser le Gangnam Style, étonnons-nous que le plus AAA des jeux AAA de la Super Famicom ait bénéficié d'un tel traitement graphique (si on peut appeler ça comme ça), digne d'une sombre daube confidentielle éditée sous le manteau par le club informatique du lycée de Saint-Fukuoka-sur-Essonne. A croire qu'ils n'avaient plus un seul Yen pour la com', et qu'ils ont dû confier les illustrations au programmeur des effets sonores. Voire au flutiste. C'est bien son style, ça, au flutiste.

 

Parce qu'il n'y a pas que les hommes en tuniques de cuir dans la vie (paraît-il) : Super Valis, l'équivalent de Simon Belmont en jupette et sans le talent de l'équipe de développement. Spin-off d'une saga culte sur Pc Engine Duo, cet épisode n'éblouit ni par son level design monotone, ni par ses cutscenes quasi-inexistantes : on sent que les programmeurs ont eu du mal à passer de la 8-16 bits de chez Nec à la Rolls Royce de chez Nintendo, et qu'ils ont (trop) joué la carte de la sécurité. Reste des graphismes assez fins et quelques idées sympathiques, comme la possibilité de se transformer en guerrière ultime (qui, parmi les otakus de Gameblog, n'en a jamais rêvé dans le secret de son for intérieur ?), ou la barre d'énergie du boss en bas à gauche de l'écran, visible dès le début du stage, qui va se remplir petit à petit pendant que vous vous frayez passage jusqu'à lui. Deux choix possible : soit vous jouez la montre et filez en ligne droite pour l'affronter avant que sa jauge ne soit pleine, soit vous traînez pour récupérer des pouvoirs spéciaux, mais vous l'affrontez au mieux de sa forme...

 

Alors là, oui, c'est un mystère. Après le lamentablissime opus Gameboy et le ridiculissime opus Megadrive, c'est le troisième soft consacré au très cérébral Ken le Survivant (les maux de tête que BHL il te file, à côté des siens, c'est rien du tout) dans lequel j'investis ALORS QUE JE N'AI JAMAIS PU SAQUER CETTE SERIE HIDEUSE (doublages français exceptés) ET QUE C'ETAIT UN SUPPLICE DE TOMBER DESSUS EN ATTENDANT LES CHEVALIERS DE ZODIAQUE ! Quelle pulsion sado-masochiste, quelle inclination perverse, quelle absence de bon sens le plus élémentaire m'a poussé à mettre 25 euros dans cette cartouche ? Sans doute les mêmes qui font qu'on me retrouve régulièrement en train de me créper le peu de chignon qu'il me reste avec des adeptes éclairés du Squarénisme ou des Neptuniens convaincus. Et ça tombe plutôt bien puisque le jeu, il ressemble un peu à ça, sur le fond comme la forme. A ceci près que les sprites sont plutôt jolis (si tant est que cela veuille dire quelque chose en contexte "Hokuto no Ken") et que c'est à peu près jouable si on n'est pas trop regardant. On va dire, en tout cas, que ça l'est plus que Fist of the Northstar (ce qui n'est pas bien dur) et plus que Last Battle aussi (ce qui n'est qu'à peine plus ardu), mais que c'est animé à la Hokuto de cuisine et que quand la barre de vie des adversaires arrive à zéro, on a beau leur refaire les pommettes au talon de godasses, et ben ils ne tombent pas KO. Jamais. Alors que nous, si. Mais bon. A l'arrière de la boîte, c'est écrit "24 MEGA" en gros et gras comme si c'était un évènement, j'en déduis donc que c'est du collector. En plus, 1 euro le Mega, ça va, c'est plutôt bon marché.

 

 

 
Achat incontournable (au degré qui vous conviendra), le RPG Jojo's Bizarre Adventure reprend fidèlement l'arc Stardust Crusaders, ce qui ne surprendra personne et fait un peu doublon avec le mode story (exceptionnel) du jeu de combat (au diapason) sorti sur PS1, mais hé ! Au risque de me répéter, quand on aime, on ne compte pas. Or je ne pouvais pas critiquer vertement les designs "dessinons la mode" de Tetsuya Nomura d'un côté, et ne pas adorer ceux d'Araki de l'autre, ça aurait été beaucoup trop cohérent, beaucoup trop rationnel pour quelqu'un dans mon genre. Un RPG... bizarre, donc, c'est peu de le dire, puisqu'on y dirige la moitié supérieure de notre personnage dans des couloirs de profil avant de combattre au tour par tour en vue subjective. Pas d'affrontements aléatoires, pas de maps gigantesques, juste des mécaniques de jeu qui fleurent bon le joyeux foutoir. Comme je l'écrivais plus haut : pas de surprise, le résultat est plutôt fidèle à l'oeuvre originelle :trollface:.

 

 
Front Mission : Gun Hazard, parce que je n'aurais jamais le temps de finir un tactical, si brillant soit-il, mais que ça tombe très bien vu que c'est un shooter (on le sent, là, que je fatigue un peu, au niveau des structures de phrase, ou pas encore ? Pourtant, il m'amusait bien, cet article. AU DEBUT). Pour peu qu'on ait une culture aussi encyclopédique que la mienne, on pensera à Xardion ou à Assault Suit Valken, mais en plus "réaliste" tant ce spin-off parvient à retrouver l'athmosphère Hard SF des deux premiers épisodes, tout en la transposant dans un cadre plus axé "action et mitrailleuses". On y retrouve quelques menus de personnalisation abscons en fin de niveau, des parcours de jeu multiples, des contrôles exigeants (c'est bien un Wanzer qu'on contrôle, pas un Megazord), des dessins d'Amano, une technique au top et un scénario dans la bonne moyenne. De quoi ouvrir les yeux sur ce métier contraignant qu'est pilote de robot géant, dont les attributions sont loin d'être aussi glamour et catharsique qu'on aurait pu le croire (ceux qui ont lu Dog Style & Dog Life en savent quelque chose). En plus, faut graisser les essieux, huiler les boulons et ne pas oublier de faire le plein. Je ne sais pas à quoi il tourne, Goldorak, mais le Planitron, c'est des coups à vider la batterie, ça.

 

 
Puisqu'on en parle, on enchaîne sans attendre avec Super Robot Taisen Alpha, énième itération de la célébrissime saga de chez Banpresto, sur l'échiquier de laquelle s'opposent les mechas japonais les plus populaires de tous les temps à date de sortie du bazar : Mazinger, Grendizer, Getter Robo, Giant Robo, Gunbuster, Dancougar, le Valkyrie de Macross, le Wing Gundam (entre autres…) et même l'Eva 01 d'Evangelion sont présents au casting, et ils sont venus avec leurs thèmes musicaux de prédilection... Même si l'aspect tactique est à peine plus poussé que dans un Project X Zone, et si les temps de chargement gâchent un peu l'intensité (réelle !) du plaisir, les mini cut-scene d'activation, le soundtrack 100% fan-service et les designs assortis jusque dans les phases de dialogue compensent laaaaargement. En plus, celui-là, c'est du loot pour de vrai puisqu'il était offert par la boutique, suite à une petite erreur commerciale de leur part (ils m'avaient vendu la boîte du jeu suivant... en oubliant d'y remettre celui-ci. Ha Ha. DAT TROLL).

 

Discworld 2, incontournable également, pour le meilleur (une aventure inédite de Rincevent 100% point and click, une intro chanté par LUI en personne, le bagage en guest star, un doublage français déjanté...) et pour le pire (un humour qui peut devenir un tantinet crispant à la quarantième répétition de la même réplique, la faute à une difficulté "à l'ancienne", des cinématiques d'un autre temps que les moins de quarante ans ne peuvent connaître que s'ils regardent les rétrospectives Hanna Barbera, ...). De quoi apprendre à détester l'oeuvre de Pratchett tout en "s'amusant" mais hé, quand on voit un jeu estampillé Discworld, on ne se pose pas de question, on sort l'oseille, le blé, et on se fait une salade bio.

 

La preuve : même si cette déclinaison de la "licence" n'est pas rétrocompatible et si elle se joue sans manettes, avec un accessoire de l'antiquité un peu grossier qu'on appelle "des mains", il était impensable que je laisse cette deuxième mouture "de plateau" sur l'étagère du revendeur. Après avoir a-do-ré le joyeux chaos du précédent (pouvoir jouer Vétérini, ça n'a pas de prix, même s'il y en avait un de collé sur la boîte), j'ai été moins conquis par cette promenade mouvementée dans le très bucolique royaume de Lancre, la faute à un principe qui oblige à coopérer avec les adversaires au lieu de juste chercher à leur faire mordre la poussière format Menu Maxi Best Of. Et je le reconnais sans honte, j'ai un peu de mal à intégrer le concept. Ceci étant, je reconnais également n'avoir eu qu'à peine le loisir de le tester... et que plateau comme accessoires constituent à eux seuls de luxueux goodies.

 

Un des tous meilleurs Seinen jamais publiés en France ; et quand j'écris "jamais", ce n'est presque pas un vain mot, puisque seul le volume 1 a été édité dans notre hexagone (qui plus est en sens de lecture européen). Arrivé trop tôt sur un marché balbutiant avide de Shonenitude, ce titre exceptionnel DOIT ABSOLUMENT être redécouvert aujourd'hui avec des étoiles (de mer) dans les yeux.

 

 

Un thriller techno-écolo-SF haletant dans lequel un détective raté, une jeune scientifique et un orang-outang traquent... une sirène, dont les actes sont susceptibles de changer la face du monde. Oui, rien que ça. Mais bien plus encore.

 

Dans la famille : les-mangas-publiés-dans-le-mauvais-sens-et-encore-pas-tous-les-volumes, je demande les deux versions françaises de Riot, shonen brouillon signé Satoshi Shiki (Kamikaze, XBlade, le prequel de Shingeki no Kyoujin), vaguement inspiré par les deux Young Guns et l'album de Bon Jovi dédié au second. Vulgaire et maladroit dans sa narration, pour commencer, il dévoile petit à petit un vrai potentiel (au niveau de l'univers, notamment - sans compter que le trait de Shiki n'aura plus jamais été aussi charismatique ensuite).

 

 

Potentiel qui, hélas, ne donnera jamais sa pleine mesure faute de moyens et d'espace (2 volumes en France, trois au Japon, ça reste trop peu pour établir des bases solides et les exploiter de manière convenable).

 

Le 3ème et dernier volume du prequel à Persona 2 : Innocent Sin, parce que c'est un peu autre chose que le très moyen Shin Megami Tensei : Kahn, que ce soit au point de vue du dessin (remarquable) que de la densité scénaristique (malgré trois petits volumes au compteur, on n'est pas volé). Et parce qu'à trouver, c'est un peu beaucoup la galère avec double rangée de rameurs dedans (il me manque d'ailleurs toujours le tome 2, avis aux bonnes âmes généreuses égarées parmi toi). Un Seinen sombre et maîtrisé qui plaira à coup sûr aux fans de la saga, à ceux de Jack Frost (<3) et à ceux... de Jojo's Bizarre Adventure, tant le lien de parenté y apparaît évident. ça manque juste un peu de ORA ORA ORA ORA ORA ORA, mais bon... Muda, muda, muda, comme dirait l'autre.

 

Toujours dans la catégorie : édition confidentielle et galère à choper, les trois premiers volumes (sur quatre, bonne pioche) d'Astral Project, seinen atypique (forcément, avec un scénariste appelé "Marginal") et confidentiel qui se hisse sans forcer sur le podium des meilleurs titres du genre. Le style est remarquable, le propos original et l'angle choisi pour l'aborder, plus intimiste que sensationnel, transpirant la maturité. 4 volumes, dans ces conditions, c'est sans doute trop peu (le dernier me le confirmera peut-être un jour), mais c'est déjà 4 fois mieux que rien et donc, par conséquent, 4 fois mieux que la plupart des trucs qui sortent actuellement (exception faites de Billy Bat et de Wet Moon, ça va sans dire). De surcroît, on y trouve un tableau de Francis Bacon qui parle. BME, j'ai envie de dire.

Voilà, je crois que j'ai fait le tour. Je vous fais grâce de mes cadeaux de Noël (mais il y avait les vinyls de Final Fantasy VII dans le lot) ainsi que mes achats plus "réguliers" : si tout ce passe bien, vous devez déjà avoir les yeux et l'index en sang depuis un bon moment, maintenant, et c'est bien le moins que je pouvais faire pour donner un peu de piment à votre existence monotone.
 
Et alors que les premiers résultats de notre sondage tombent et que vous êtes :
 
- 45 % à n'en avoir rien à f*utre mais c'était ça ou traîner sur Gameblag.
- 6 % à être approbateurs, voire un chouia envieux.
 
Et
 
- 49 % à me mépriser pour ce fric investi dans des guignolades prépubères "alors que j'aurais pu m'en servir pour aller un week-end à Ibiza souiller de la call-girl au Dom Pérignon douze ans d'âge",
 
le constat objectif est sans appel :

 

 
 
OU EST-CE QUE JE VAIS BIEN POUVOIR F*UTRE TOUT CA, MOI ?!!!

Alors que l'état de crise vient d'être déclaré, que les placards débordent, que les étagèrent ploient, que les tiroirs ne se referment qu'au prix d'efforts désespérés ("Viens avec nous, John ! Il reste encore de l'espoir !" "Non ! Partez sans moi ! Je refermerais ce tiroir coûte que coûte!"), la population locale est actuellement réduite à "empiler dans les coins" (naturels ou manufacturés), pendant que lentement mais sûrement, l'endroit semble acquérir une personnalité propre. Sauvage. Indomptable. En colère. Je n'y suis plus le bienvenu, je le sens bien. Je n'y suis plus à ma place. Le plastique a repris ses droits. L'homme doit céder du terrain, ou périr par le coffret édition limité avec strap portable et autocollants numérotés.

La loi de la nature est ainsi faite.
Celles de la physique, elles, commencent à se poser sérieusement des questions.
 
C'est tout pour aujourd'hui, à vous les studios.