Nom : Dragon Ball Z : La Légende Saien
Année de sortie : 1994
Support : Super NES
Genre : Combat
Editeur : Bandai
Développeur : Bandai

Compositeur de la musique : Kenji Yamamoto
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Les années 90, c'est la décennie des ampoules aux doigts pour les gamers. Y'avait aussi les ampoules dans la main pour les joueurs de Mario Party. Je me revois, en 1999, une cloque de trois centimètres sur la paume, parce que j'avais voulu aller plus vite que mon frère au jeu du kayak.
Et puis il y avait ces jeux de combat frénétiques, ceux sur lesquels le spam de bouton n'était pas utile, car c'était à celui qui ferait le combinaison la plus hardcore, et le plus rapidement.

Dragon Ball Z : La Légende Saien, ou au Japon Super Butoden 2, aura marqué son époque comme ça.

D'abord parce qu'il y avait cette intro qu'aucun gamin français n'a jamais compris, mais répétait en yaourt quand même :

Ensuite parce qu'il y avait cet écran titre qui nous faisait tous rêver, car on avait enfin un putain de jeu DBZ sur nos consoles et qu'on se disait "WOAAAH C'EST SANGOHAN T'AS VU !!!"

 

Et puis aussi parce qu'il y avait des personnages qu'on n'avait jamais vu, ça nous surprenait et ça nous excitait en même temps. Bon, quand on s'est rendu compte que c'était juste une erreur de traduction et que Tara était en fait Broly, on déchantait un peu. Un jeu qui raconte, par ailleurs, les derniers instants de Cell.

Mais surtout, La Légende Saien, c'est la mémoire des combinaisons démoniaques du style "Bas -> 1/4 de tour gauche -> Droite -> A", souvent suivies d'un martelage totalement abusif du bouton A pour savoir qui boufferait le Kaméhaméha de l'autre. Les plus imaginatifs abandonnaient l'appui réglementaire pour la technique plus bourrine encore du roulement de phalange sur le bouton.

Inutile donc, je pense, de vous préciser que quand je suis récemment retombé sur la bande originale du jeu, vingt ans plus tard, ça m'a rappelé aux bons souvenirs du pus qui venait se loger sous ma peau (bon appétit).
Une bande originale composée par Kenji Yamamoto. Attention, rien à voir avec son illustre homonyme, qui a quant à lui composé pour la série des Metroid. Les deux hommes ne partagent que le nom, la nationalité et le métier (ce qui fait déjà beaucoup)

Eh bien figurez-vous qu'au-delà de la nostalgie, cette BO de 19 extraits est excellente, et il y a des choses à dire dessus !

 

CHOIX N°1 : OPENING

 

 

Commençons par cet écran titre d'un bleu fort chatoyant. Un morceau qui n'a rien d'exceptionnel en soi, même s'il attire mon attention pour sa forte ressemblance avec "Eleanor Rigby", morceau des Beatles qui n'est pas des moins connus.
Ouais hein !

CHOIX N°2 : SON GOHAN'S THEME

J'ai le nom du style de cette musique sur le bout de la langue, mais il ne veut pas sortir, désolé...
En tout cas, pour le thème de Sangohan, personnage le plus emblématique du jeu, Yamamoto n'a pas fait dans le petit thème de foire, apportant au personnage toute la noblesse qui le caractérise avec ce piano engagé. Les accords mineurs sont bien présents en tout cas, pour rappeler l'état de tension du combat. Grandioso, merveilloso !

CHOIX N°3 : VEGETA'S THEME

 

Enfin, dans un style totalement différent, une électro à synthé digne du flic de Beverly Hills vu de son plus beau profil, un groove embarquant à la basse, le thème de Végéta est pour moi LE morceau inoubliable de cette OST. Mélodie parfaite, contre-mélodie évidente, certes, mais savamment trouvée et mise en oeuvre, un pur hit.

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Et maintenant je suis capable de me faire des ampoules aux oreilles, à force d'écouter le thème de Végéta en boucle !

Je vous jure que dans un futur proche, j'arrêterai de parler de la Super NES. Au moins quelques temps. Un peu.