Comment réveiller le champion en chacun de nous, si ce n'est en le confrontant à des adversaires dignes de lui ? Métaphoriquement, qui gagnerait entre Rocky et un Serpent ? Si la saga de films tente une réponse dramatique, Punch-Out y répond avec beaucoup d'humour en nous opposant à des adversaires complètement farfelus, mettant à rudes épreuves nos réflexes grâce à une maniabilité exemplaire de simplicité. La boxe devient enfin une partie de plaisir !

Jaquette du jeu NES

 

++Post-Scriptum++

 

La saga des Rocky est un monument Hollywoodien, et je me permets de rappeler quelques-uns des fondamentaux de ce chef d'oeuvre. Les analogies avec Punch-out !! sont nombreuses, je propose de n'en dévoiler que quelques-unes dans cet article. Un petit rappel des boxeurs les plus charismatiques de la saga mais aussi du jeu est bienvenu.

The eye of the tiger


Première analogie frappante, celle de la musique Eye of the Tiger du groupe Survivor et le nom du boxeur oriental, et accessoirement fakir, Great Tiger. Pour couronner le tout, ce dernier se fait aussi charmeur de serpent lorsqu'il utilise son attaque tournoyante. Les clins d'œil se font donc à la fois par l'utilisation d'un surnom et, de manière plus ludique, par la mise en scène d'un coup spécial.

 

Eye of the tiger du groupe Survivor

Le boxeur Great Tiger

L'entrainement intensif


L'entraînement dans le jeu

 

L'entrainement des Rocky est toujours un moment fort en émotion. Dans chaque film, ce passage permet de synthétiser la mise en route de la machine de guerre Rocky Balboa à travers un montage riche en coupures mais également d'imposer aux spectateurs quelques minutes hors narration. D'une certaine manière, un entraînement dans un Rocky est assimilable à un clip vidéo. Dans Punch Out !!, le héros Mac court dans les rues de New York jusqu'à ce qu'il aperçoive la statue de la liberté. L'entraînement est toujours là mais sans les variétés des situations des films. Au contraire, le but de ces entraînements répétitifs est toujours d'atteindre un symbole : la fameuse statue de Liberty Island. En reprenant un moment phare de la saga, le jeu Punch Out !! ne propose pas qu'une copie mais plutôt une variation. Une façon comme une autre de se construire sa propre identité.

Clubber Lang vs. Sandman

 

Clubber Lang

Mr. Sandman


Clubber Lang apparait dans Rocky III . Rocky Balboa est désormais le tenant du titre. La vie se déroule tranquillement jusqu'à ce qu'un challenger ambitieux et hargneux, venu de la rue, vient lui ravir sa couronne. La première apparition à l'écran de Mr. T est brillante. C'est juste avant leur premier affrontement que Clubber Lang scelle dramatiquement le destin de Mickey, l'entraîneur de Rocky, avant d'expédier Balboa sur un brancard au cours d'un match éclair. La revanche sera remportée par Rocky Balboa, l'homme ayant tiré de ses erreurs de précieuses leçons. Mr. Sandman reprend la plastique de Clubber Lang. Un grand boxeur, imposant et massif, d'origine afro-américaine.


Ivan Drago vs. Soda Popinsky

 

Soda Popinsky

Ivan Drago


Ivan est un personnage culte de la saga. Ce colosse soviétique, incarnation de la puissance militaire et sportive de l'U.R.S.S., commence fort en mettant à genou le champion du monde de boxe, soit l'Amérique tout entière, symbolisée par le personnage d'Apollo, l'ami de Rocky. Balboa tentera de venger son défunt ami via un retour aux sources à base d'entraînements rustiques dans la neige. Des entraînements qui contrastent parfaitement avec la FAO (formation assistée par ordinateur) du géant russe, gavé de son plein grès d'anabolisants. Le personnage donne l'impression de n'être qu'une marionnette créée de toutes pièces pour gagner. Et c'est lors du match final que Drago surprend en se comportant comme le monstre de Frankenstein se rebellant contre son créateur. Ainsi Ivan se libère et devient un homme accompli : il réussi à s'américaniser, et il ne se bat plus pour les symboles et idéologies de la faucille et du marteau, mais seulement pour lui-même. Punch Out !! ne reprend pas l'esthétique de Dolph Lundgren mais réutilise le principe du boxeur russe en le passant par le prisme du grotesque. Popinski n'est pas blond mais chauve, il ne se gave pas de produits dopants mais de vodka...une copie carbone à l'envers.

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