Titre au combien adulé, Castlevania IV pourra rebuter principalement à cause des ses graphismes d'une qualité très variables, la palette de couleurs offertes par la Snes étant ici sous-exploitée. L'animation est par ailleurs bâclée et minimaliste se rapprochant bien plus sur ce point des épisodes 8-bits. Bien que Konami se soit montré très friand du mode 7 dans bon nombre de ces productions sur la 16 bits de Nintendo, on ne peut pas dire qu'ici son usage soit justifié. La scène des chandeliers ou le Golem géant du cinquième niveau ne sont que des exemples de cette utilisation abusive de ce fameux mode qui dans ces deux cas s'avère dispensable et ne fait que rajouter un aspect grossier à l'ensemble. En ce sens Castlevania IV a très mal vieilli et souffre encore aujourd'hui de ces défauts bien présents.

On notera tout de même un assouplissement au niveau de la prise en main de Belmont loin de la maniabilité frustrante des premiers titres. Le fouet devient à proprement parler contrôlable puisqu'il est possible de l'orienter dans plusieurs directions et ce même pendant un saut. L'arme secondaire se voit attribué un bouton spécifique car l'ancien combo «Haut + bouton d'attaque » devenait problématique dés lors que vous étiez à proximité d'un ou plusieurs escaliers. Couplé à un niveau de difficulté revu à la baisse cet épisode devient dés lors très agréable à jouer.

Si au premier abord il m'a rebuté à l'époque, j'ai finalement fini par m'y attacher en grande partie grâce à son ambiance sombre et glauque qui en fait en ce sens l'épisode le plus réussi en comparaison à ce qui suivra. Même Symphony of the night bien que très abouti artistiquement n'arrivera pas à recréer ce sentiment que le mal grouille dans chaque parcelle du décor. L'écran titre est d'ailleurs à l'image du jeu présentant un mur de briques sales et suintant ou grouille la vermine, survolés par d'effrayantes ombres présageant l'arrivée imminente du mal. Et que dire de la bande son qui ne fait qu'accentuer la majestueuse décadence qui hante la demeure de Vlad Tepes.

Oui Castlevania IV transpire le mal et le joueur n'aura dés lors qu'une envie, plonger encore plus profondément dans le domaine du conte Dracula afin d'abattre la source du mal.

See you next time...