Aujourd'hui je vais revenir brièvement sur la maquette l’ASS-117A Valken, tirée du jeu Super Famicom Assault Suits Valken et surtout connu dans nos contrées sous le nom de Cybernator. Il me tenait à coeur de m’y atteler car j’ai somme toute passé pas mal de temps sur ce titre au début des années 90, aussi bien sur la version pal que par la suite la version jap’, qui fut une agréable surprise en son temps, ne serait-ce que pour les quelques éléments bêtement zappés de par chez nous. Pour ceux qui comme moi se sont frottés au jeu, le mécha que nous contrôlons prend très cher dans la gueule tout le long de ses nombreuses missions. D’ailleurs lors de la bonne fin, le Valken s’écroule sur lui-même laissant échapper in extremis le pilote. C’est bien cette scène finale qui a impacté ce projet, bien que ce fut une première pour ma part d’aller aussi loin dans la dégradation d’une maquette. Je ne cache pas mon hésitation sur le moment mais le produit final n’en a été que plus conforme à ma vision.

 

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D’abord le montage a été dans l’ensemble agréable et n’a pas posé de problème particulier. Chaque pièce s’emboite parfaitement, et pour certaines d’entre elles la colle pourrait presque s’avérer dispensable. Certains blocs principaux, comme le torse ou les tibias par exemple, peuvent s’emboiter sans passer par un gros travail de ponçage, vu qu’ils accueillent par la suite des morceaux d’armature qui viennent masquer les zones de collage. Dans l’ensemble les pièces, et par la suite les blocs montés, sont massifs et ont suffisamment d’épaisseur pour permettre de tailler directement dans le plastique. La maquette une fois montée n’en est que plus imposante, bien que peut-être un poil plus pataude que l’artwork dont elle s’inspire, mais aussi extrêmement fidèle au modèle d’origine.

 

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Cependant il y a une contrepartie, le mécha une fois monté, n’est pas spécialement flexible. Ne vous attendez à lui faire prendre une pose dynamique. Pour ma part j’ai du me contenter de reproduire vaguement l’une des positions figurant sur la boîte. Idem pour le flingue qui en impose, mais qui tient difficilement le long du bras. J’ai du le faire tenir en équilibre entre l’avant bras, la cuisse et le torse. Et de plus vu l’épaisseur de la poignée impossible de poser le minuscule pouce. Ô Joie ! A moi le pouvoir de la super glue !! Assez rageant lorsqu’il s’agit de la dernière ligne droite. Moins gênant, mais je tiens tout de même à le signaler, les points d’articulations situés sur le haut des tibias et des avants bras auraient pu faire l’objet de pièces à part afin de gagner en confort lors de la peinture.

Hormis ces quelques défauts, il y a de quoi se faire plaisir sans trop de travail fastidieux : quasi pas de masquage et aucunes décalcomanies à poser. En soit si vous souhaitez faire du « no paint », juste en surlignant les rainures avec un feutre fin, et en passant une petite couche de vernis mat en bombe, il y a moyen d’obtenir un rendu sympa sans chercher à pousser trop loin. Mais comme indiqué plus haut, le modèle est fidèle à l’artwork et en conserve ainsi le design sobre, mais trop lisse à mon goût.

 

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Il faut d’abord noter que le coloris des pièces ne respectent pas le schéma couleur d’origine vert-kaki-caca-fiente de pigeon, et qui s’il fonctionnait bien dans le jeu pète un peu trop « in real life ». Les teintes de bases sont ici marron noisette, gris clair, gris foncé que l’on retrouve généralement sur les véhicules militaires et font bien plus sens, car après tout ce mécha peut être vu comme une évolution possible du tank (nb : Enfin espérons que ça n’arrive jamais). Comme il s’agissait ici de faire cette maquette dans les règles de l’art (Sous-couche / Peinture / Vernis Brillant / Effets & Panel Lines / Vernis Mat), j’ai opté pour des peintures se rapprochant au maximum des dites couleurs. Tamiya dispose d’une gamme de bombes siglées AS qui reprend justement les teintes militaires employées sur de vrais véhicules. J’ai ici opté pour l’AS 15 Tan (Usaf), l’AS 31 Ocean Grey 2 et l’AS 16 Light Grey que l’on emploie idéalement, enfin j’imagine, sur des chars, avions ou navires de guerre.

 

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Une fois passé la couche de vernis billant, j’ai d’abord attaqué les rainures en conservant des coloris légèrement similaires, mais pas trop, afin de renforcer les divers reliefs comme les rivets par exemple. Pour les blocs marrons j’ai passé un jus d’essence à zippo & d’enamel satin mat, et pour le reste de l’accent panel line Gray. Le premier jus a aussi servi à donner une première teinte aux impacts de balles, taillés avec un petit opinel ou des limes. C’est certes long mais ça se fait très simplement, bien que pour simuler les éclats d’obus, l’opinel soit plus pratique pour tracer de façon aléatoire les dits éclats. Et ce, en laissant légèrement glisser sa main, l’essentiel étant de donner une impression de mouvement.

 

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Par la suite j’ai usé d’une éponge à poncer pour dégrader les divers éléments. En ponçant légèrement, on crée de microsillons dans lesquels viennent se glisser les particules issues du ponçage donnant ainsi déjà très simplement un aspect vieilli aux diverses plaques. En insistant sur les arêtes, j’ai légèrement fait sauté une partie de la peinture afin de renforcer l’aspect usé tout en les éclaircissant. J’ai ainsi accru leurs reliefs.

 

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Si les différents éléments de l’armature ont alors un aspect vieilli, ils leurs manquent toutefois un aspect sale et délavé que j’ai rendu avec des lavis Citadel de Games Work Shop appliqués par gros pâtés au pinceau et frottés avec les doigts dans le « sens du vent ». De plus, ils permettent de faire ressortir les divers sillons et impacts de balles. J’ai choisi les teintes suivantes : (Shade) Agrax Earhsade, (Shade) Nul Oil et (Technical) Thyphus Corrosion, ce dernier ayant uniquement été utilisé sur les pieds afin de simuler des plaques de boues et de terres. A noter que le mélange des deux premières références citées plus haut fonctionne vraiment bien lorsqu’il s’agit de faire des jointures bien dégueulasses sur les méchas ou pour des pneus usés. J’ai ensuite utilisé le lavis oxyde clair (marque Vallejo) pour faire des coulées de rouilles sur les petits impacts en l’appliquant avec un pinceau très fin. Et pour parfaire l’ensemble j’ai opté pour les Tamiya Weathering Master C (Orange Rust, Gun Metal, Silver) et B (Snow, Soot, Rust). Je m’en suis servi pour ajouter un peu de texture, genre les salissures qui entourent les réacteurs ou impacts de balles, ou pour appliquer un léger dybrush (Silver – Métallique) sur les arêtes.

Rien d'impossible à réaliser avec un peu de patience. Si vous souhaitez vous mettre au modélisme, je vous conseille de faire un tour sur le site Hobby Forever qui offre pas mal de bon conseils et beaucoup de tutoriels pour des maquettes tournant entre autres autour de l'univers du jeu vidéo.

 

Quelques photos supplémentaires

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