La semaine dernière, l’organisme en charge de la sécurité intérieure, la DGSE, a publié une annonce afin de recruter un spécialiste en jeux vidéo, qui serait chargé, au cours d’un stage de 6 mois, de réaliser une cartographie du paysage vidéoludique français, et d’expliquer son fonctionnement. Le but, à terme, sera d’intégrer les jeux comptant le plus d’utilisateurs et d’infiltrer les systèmes de chat vocaux présents sur ces jeux. La DGSE soupçonne en effet certaines personnes malveillantes d’utiliser ses moyens de communication pour y échanger des informations essentielles.

 

La série française “Le Bureau des Légendes” avait donné un aperçu de cette pratique, en mettant à l’écran les services secrets en train de piéger de potentiels terroristes amateurs de FIFA et de Call of Duty. Pour cette annonce, les jeux visés seraient Fortnite, League of Legends, CS:GO, et PUBG.

 

Sur le plan des principes, on est en droit d’avoir une opinion partagée sur le sujet. Certains estimeront qu’il s’agit une fois de plus d’une invasion de la vie privée par les services gouvernementaux. Ce n’est pas totalement faux, surtout qu’il s’agit ici en ligne de mire d’une mise sur écoute et d’une infiltration de messagerie. Ce qui impliquerait que même au moment où un citoyen ne cherche qu’à se divertir, il serait aussi surveiller par les services secrets. D’aucuns répondront que si l’on n’a rien à se reprocher, ce n’est pas particulièrement gênant. C’est vrai aussi, puisque techniquement, une mise sur écoute est “indolore” pour la personne, en ce sens qu’elle n’est pas censé s’en rendre compte.

 

Chacun se fera son opinion, en tout cas, on se doit de souligner le modernisme de la stratégie de la DGSE. Nous savons désormais que les plus grands réseaux sociaux, que ce soit Facebook, Twitter, ainsi que les plus grands générateurs de data, à savoir Google, Apple et Amazon, coopèrent avec le Gouvernement en leur communiquant certaines infos et en leur donnant accès à certaines conversations. Or les chats “in-game” de ces jeux multijoueurs en ligne sont effectivement un refuge pour les personnes souhaitant échapper à cette surveillance. il est donc assez malin d’orienter la vigilance vers ces technologies. On opposera cependant que les communauté restent assez jeunes sur ces jeux, et qu’il y a de fortes chances que les communications visées soient noyées dans l’immense flux quotidien de messages et de discussions que ces jeux drainent.

 

Et vous, qu’en pensez-vous ? Nous sommes curieux de connaître votre opinion, donc n’hésitez pas à la partager en commentant ce post :)

 

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