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C'est l'évènement de cette fin d'année, voire même de toute l'année, Gran Turismo 5 est enfin sorti. Attendu depuis près de 6 ans, après avoir été repoussé, reculé, retardé maintes et maintes fois, il est dorénavant disponible dans toutes les bonnes crèmeries. Ironie du sort, après avoir joué les arlésiennes ces deux dernières années, le précieux a été mis en vente une semaine plus tôt que prévu en France suite à une petite bévue des grandes chaînes de distribution. Enfin bref, tout ça pour dire qu'il est bel et bien là, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il fait toujours autant parler de lui. En effet, les avis se déchaînent et montrent une vague de déception à la hauteur de l'attente. Ce 5èmeépisode marquerait-il la fin de la légende Gran Turismo ?

En fait le grand problème de ce Gran Turismo, c'est que c'est du Gran Turismo tout craché. Ainsi il garde toutes les qualités qui ont fait la renommée de la saga, mais en contre-partie il en garde tous ses défauts. Du coup, après 6 ans d'attente on a un peu l'impression qu'il y a eu aucune évolution et on a un peu envie de crier au scandale. Au final, la persistance de ces défauts ne gâche en rien le plaisir de jeu que procure Gran Turismo, mais on ne peut s'empêcher de grincer des dents sur un tas de petits détails. Attention cette sensation va être très récurrente dans ce billet.


 

Depuis le début de la saga, Gran Turismo a toujours été une vitrine technologique pour les différentes Playstation. On aurait voulu que cet épisode ne déroge pas à la règle et pourtant il souffre de beaucoup trop d'inégalités sur son esthétisme. En effet on cotoie le parfait avec les modèles premiums (200 voitures) avec le plutôt médiocre avec les modèles standards (800 voitures). Ainsi les premiums sont pour la plupart sublimes et possèdent une vue cockpit et une gestion des dégats (on y reviendra plus tard) tandis que les standards sont tout simplement des modèles de GT4 reliftés en HD. Du coup ça pixelise sur les phares, le rendu haute résolution n'est pas au rendez-vous, etc. En bref ça gâche un peu le tout. La voiture ci-dessous est l'exemple typique du bâclage sur certains véhicules. Et c'est vrai que si on les compare aux autres screenshots, on n'a pas l'impression de parler du même jeu.

Pour les circuits c'est à peu près le même constat et les spectateurs sont toujours autant figés. On retrouve toujours ce même putain d'aliasing qui fait vraiment tâche et le pompom revient aux ombres qui sont vraiment dégueulasses. C'est un peu con d'avoir une Lamborghini magnifiquement modélisée avec des ombres toutes pixélisées dessus. Après si on reste objectif, on ne peut clairement pas dire que c'est moche, bien au contraire, et si on choisit les bons circuits et les bonnes voitures le jeu est sublime voire à la limite du photo-réalisme, mais voilà il reste toujours ces petits détails qu'on ne devrait pas avoir étant donné que ça fait à peu près 2 ans que Polyphony Digital est censé paufiner son jeu.

Continuons un peu sur les défauts avec les sons. On ressent toujours ces inégalités. En effet, le bruit des moteurs et le son de la plupart des voitures sont plutôt bien retranscrit. Par contre le crissement des pneus sont toujours les mêmes quelque soit les virages et le son des chocs est risible. Devant le perfectionnisme de Kazunori Yamauchi (le créateur de Gran Turismo), je ne comprends toujours pas pourquoi on a des vieux « POC » au moindre choc. Niveau réalisme c'est moyen surtout lorsque qu'on se prend un mur à 200 km/h et qu'on entend ch'poc. D'ailleurs en parlant de dégâts, ça aussi c'est de la bonne blague. Depuis le temps qu'ils étaient réclamés ils sont enfin là et Polyphony Digital nous annonçait un système révolutionnaire avec un modèle de gestion localisée exclusive !!! Et bien si je reprends l'exemple de ma voiture lancée à 200 km/h contre un mur, non seulement j'entends chpoc, mais en plus je remarque que j'ai à peine décroché mon parechoc. Ça c'est de la gestion de dégâts révolutionnaire ! Par contre il faut préciser que ces dégâts s'accentuent au fur et à mesure que l'on gagne des niveaux, mais bon cette gestion des chocs renifle un peu le pétard mouillé. Surtout qu'il n'y a aucun dégâts mécanique. (Edit : suite à la mise à jour 1.0.3, les dégâts mécaniques sont implantés mais uniquement en mode en ligne).

Dernier point noir et non des moindres : l'intelligence artificielle. Depuis le début de la saga, ça a toujours été le point faible des Gran Turismo. J'espérais vraiment que ce point soit amélioré, hélas j'ai presque l'impression qu'ils ont régressé -_-'. En fait ils auraient mieux fait de ne pas mettre d'adversaire du tout tellement les concurrents sont cons. Alors ils sont toujours sur des rails et vous avez beau relancé 15 fois la même course, vos adversaires prendront toujours la même trajectoire, freineront toujours au même endroits et vous fonceront toujours dessus comme si vous n'existiez pas. Il n'y a rien plus de rageant de se faire pousser au cul et de se faire sortir de la piste parce qu'il fait comme si vous n'étiez pas là. Enfin bref, l'IA est vraiment merdique et fait vraiment tâche dans ce qui s'appelle « The Real Driving Simulator ».

Après s'être soulagé de tous ces défauts venons-en aux points positifs. Car oui, malgré toutes ces contraintes, Gran Turismo 5 reste un très bon jeu et il faut avouer qu'on prend quand même un pied monstre à y jouer. Et ça il ne faut pas l'oublier. On retrouve donc le fameux mode « Gran Turismo A-Spec » où l'on part en bas de l'échelle et où l'on progresse peu à peu grâce aux permis et aux différentes  courses. Le parallèle d'un RPG à la sauce bagnole s'accentue avec la notion d'expérience et la prise de niveau tout au long du jeu. En effet chaque épreuve réussie donne de l'expérience et débloque le contenu au fur et à mesure. Les épreuves sont très variées notamment avec les courses spécifiques qui demandent des conditions d'entrées particulières (type de traction, nationalité, type de pneus, etc.). La progression est assez lente car il faut acheter la bonne voiture et l'adapter aux mieux aux conditions de l'épreuve. La nouveauté avec ce GT5 c'est l'apparition d'épreuves spéciales assez originales avec par exemple du Karting, du Nascar, des rassemblements de combos VW ou bien encore du Rallye. Implanté dans GT4, on retrouve aussi le mode B-Spec qui reprend toutes les épreuves du mode A-Spec, sauf que cette fois-ci on nous met dans la peau d'un directeur d'écurie. Ainsi on peut gérer jusqu'à 6 pilotes et faire évoluer leur carrière. On les dirige donc pendant la course en leur envoyant différentes instructions. Pour ma part je n'ai pas trop accroché à ce mode de jeu et j'ai trouvé que ça faisait plus gadget qu'autre chose.

Mais le point d'orgue de ce cinquième volet, c'est bien évidemment le pilotage et la physique des voitures. Et c'est tout simplement bluffant. Une fois toutes les aides désactivées, les sensations des transferts de masses et les particularités de chaque voiture sont parfaitement retranscrites. C'est là où on se rend compte du travail énorme qui a été accompli [...]

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