Bioshock Infinite et The Last of Us, les deux jeux que j'attendais en ce début 2013. Bioshock est, avec le recul, une petite déception, faute à un gameplay qui vient casser le suspension of disbelief d'une ambiance titanesque.

The Last of Us, après mes six premières heures de succion assidue derrière mon écran, commence à me laisser la langue dans le même état. Et pour une raison similaire : un trop-plein de gameplay qui pue le hareng pas frais.

C'est marrant quand même, je n'ai pourtant pas l'impression que ces dieux vivants de Naughty Dog nous aient refaits la même gaffe qu'avec Uncharted 3 : les phases de gameplay ne sont pas là pour venir servir de cache-misère à un jeu qui n'a finalement qu'une profondeur en faux-semblant. Non : The Last of Us rentre clairement dans le top 3 des jeux les plus peaufinés de cette génération, à tous les niveaux. Graphiquement implacable, traitement sonore et doublages parfaits, introduction inoubliable ... Et pourtant, tout vient se tasser rapidement après une petite heure de jeu. L'émerveillement laisse place à la lassitude : « putain, cette phase de jeu, j'ai l'impression de l'avoir passée des centaines de fois ces dernières années ». En six heures, j'ai dû me faire cette réflexion une dizaine de fois.

 

Bien plus effroyable même : je me fais royalement chier en jouant à The Last of Us. Les seuls moments que j'apprécie sont les dialogues pendant les phases d'exploration, et la contemplation, bien méritée par les développeurs à chaque arrivée dans un nouvel environnement.

Mais dès qu'on entre en phase de « combat », la tension retombe. L'IA fait des siennes, et j'ai surtout la net impression de sempiternellement refaire les fausses phases d'infiltration du milliard de FPS / TPS de cette génération de consoles.

J'attends planqué derrière la commode du coin, j'appuie sur un bouton pour prendre à revers un garde qui fait semblant de ne pas me voir. Je me fais repérer, l'intégralité des ennemis de la zone me fonce dessus (foutant en l'air le level design par la même), je relance la partie pour éviter de faire la même erreur.

Et quand je réussis, je passe à l'arène suivante. Meh.

Alors je me dis que c'est peut être ça, finalement, The Last of Us : une pierre blanche dans le TPS, qui vient faire la synthèse d'une génération de jeux vidéo. Si tel est le cas, c'est sans doute le meilleur jeu de tous les temps, et remplit magistralement son rôle : pour peu que vous n'ayez pas fait plus d'une dizaine de jeux sur votre PS3, vous trouverez TLOU techniquement parfait, et vous aurez raison. Mais perso, je recherchais en ce jeu de la fraicheur : si côté ambiance et personnages, je suis servi, le game design en va tout autrement.

Je compte bien revenir plus en détails sur le jeu une fois terminé (parce qu'on va le finir, hein !), mais pour le moment, même si je comprends l'engouement autour du titre, je ne le partage pas.

Ou alors je me transforme en BlackLabel, et je vous en supplie, abattez-moi.

 

:(