Cet article spoil une partie des jeux dont je parle. Mais rien de bien méchant, promis (sauf pour Shadow Hearts Covenant).

Voici mon Top 10 des moments les plus marquants, à base de révélations, de mindfucks et sentiments de puissance, de ma vie de joueur. Bonne lecture !

 

 

10- Tony Hawk Pro Skater 2 GBA -> OMG de la 3D sur consoles portables ! (22 juin 2001) 

La Gameboy Advance est ma première console « day one ». 800 francs qu'elle coutait la mignonne. Mes parents me donnent 200 pour mes bonnes notes à l'école, j'économise pendant toute l'année pour avec les 800 (puisqu'il me fallait bien un jeu !) qui manquent.

Comment mon choix s'est-il effectué ? C'est simple : la GBA était une console 32 bits, donc dans ma tête, aussi puissante qu'une PlayStation ( kof kof ). Il me fallait donc un jeu en 3D. Et c'est simple, au line-up, il n'y en avait qu'un : Tony Hawk's Pro Skater 2.

Mais pourquoi diable ai-je acheté ce jeu ? Aujourd'hui je me pose la question, mais à l'époque, j'avais beau ne pas particulièrement aimer le skateboard, j'étais tout fou. Je jouais à un jeu en 3D, donc, forcément, équivalent à une expérience de salon. (cette exaltante recherche de l'expérience de salon dans la poche est d'ailleurs la raison principale de mon amour immodéré pour la Vita aujourd'hui).

 

Bref, j'étais tout jouasse et y ai joué pendant des centaines d'heures. Mon dieu.

 

 

9- Call of Duty 4 -> On peut tirer à travers les murs !! (février 2008)

 

Call of Duty 4 est mon premier CoD. Enfin j'y avais déjà un peu joué avant sur PC chez mon cousin, mais là, c'était sur Xbox, sur ma console à moi, et à la version tant plebisicitée par tous. J'ai adoré le solo, mais plus que tout, ce qui m'a retourné le cerveau... C'est qu'on peut tirer à travers les murs ! Le mur, cette limite encore plus infranchissable que la frontière entre les deux Corées ... Brisée !

Sans déconner, ça a beau ne pas être si vieux, j'étais sidéré.

 

 

8- Bioshock -> La cinématique, elle finit quand ? (31 aout 2007)

 

Gears of War est certainement ma plus grosse claque graphique sur cette génération. Et pourtant, c'est Bioshock que je retiens. Pourquoi ? Pour sa première minute de « jeu ». Cinématique, je suis dans un avion, un cigare à la main. Crash. Je sors la tête de l'eau, je me dis que c'est vachement beau quand même, et là j'attends pendant 5 minutes. Mon bonhomme remue les bras pour garder la tête hors de l'eau, je ne comprends pas, et me dis même que la cinématique manque cruellement de rythme.

Ha, je ne suis plus en cinématique. HA. Mind = blown.

 

 

7- Heavy Rain -> Identité du meurtrier, attachement général (27 février 2010)

 

Je ne sais pas si c'est l'état dans lequel j'ai fait Heavy Rain qui m'a fait tant m'y attacher : grippé depuis une semaine, emmitouflé dans un couverture et passant plus de temps en train de me moucher qu'à trainer sur le net. C'est dire.

En mettant le jeu dans la PS3, je n'aurais jamais imaginé ne pas pouvoir l'éteindre avant de l'avoir fini. A ma connaissance, il est le seul jeu que j'ai fait d'une traite.

J'ai été pris par l'histoire et surtout la manière dont elle est narrée d'une manière que je n'aurais jamais pensé possible dans un jeu vidéo. A tel point que je me demandais si la vie des personnages n'allait pas continuer si j'éteignais la console.

A l'instant où je comprends qui est le meurtrier (oui, je suis pas futé, je l'ai compris quand on m'a dit de le comprendre), la manette m'en est tombée des mains. J'ai été scié en deux.

A y repenser, je me dis que certaines ficelles étaient quand même très grosses. Mais pris dedans, je n'ai rien vu venir, et me suis tout pris en pleine face. Wow.

 

 

 

6- Final Fantasy IX -> Mon premier gros RPG, mon premier FF (2001)

 

Je passe la nuit chez mon BFF de collège (je me demande ce qu'il devient le bougre), on s'infiltre dans la chambre du grand-frère pour accéder au Saint Graal : sa magnifique collection de jeux vidéo, avec plein de jeux d'import, de consoles que j'avais jamais vu de ma vie (qui a dit Neo Geo et Wonderswan ?) et srutout, d'un titre mis en avant par rapport aux autres.

« C'est quoi ça ?

-       Sérieux, tu connais pas ? T'as jamais fait de FF ? Sérieux ?? 

Un peu honteux et gêné de ne pas connaître ce jeu « qui défonce tout, même

Zelda », on démarre une nouvelle partie à deux, et là, c'est la révélation. Sans doute l'après-midi qui a conditionné une bonne partie de mes passions actuelles. Magique.

 

 

5- Shadow Hearts Covenant -> Fin du jeu (2006)

 

J'ai adoré le premier Shadow Hearts, et même Koudelka avant lui. Pourquoi ? Parce qu'ils mêlaient avec brio systèmes de RPG avec une grosse ambiance de Survival Horror bien dégueu, le tout mélangé à un humour et une espièglerie rares.

Le système de combat est encore aujourd'hui celui que je trouve le plus réussi dans un jeu de rôle, et le duo Yuri / Karen, héros de la série et héroïne du second opus, est à tomber.

Je spoil, il y prescription (mais en disant ça, je vous préviens haha) : Karen, belle Allemande, est amoureuse de Yuri (moitié Russe, moitié Japonais). Sans entrer dans les détails, c'est un amour impossible, puisque ce dernier a juré fidélité à une autre femme, décédée depuis.

A la fin du jeu, elle utilise donc une machine à remonter le temps pour aller trouver refuge dans les bras du père du Yuri ... Et devient ainsi la mère de ce dernier. Je vous raconte pas le bordel incestueux, mais la narration croisant ainsi les deux premiers opus, elle m'a marquée pour toujours.

 

 

4- Xenosaga -> Une épopée dantesque (2006)

 

J'ai deux grandes épopées sur PS2. Shadow Hearts ... Et Xenosaga. A l'époque, je n'avais pas fait Xenogears, et je m'étais juré de m'enfiler les trois Xenosaga de suite à la sortie du troisième aux Etats Unis.

Avec tous les désagréments liés au Magic Swap et aux DVD double couche, j'ai quand même réussi à me faire les trois épisodes de suite. Si c'est bien le troisième, qui tient encore aujourd'hui dragée haute à toutes les productions de RPG actuelles, qui m'a fait « grave kiffer ma mère », l'intégralité de la trilogie m'a marquée.

Pourquoi ? Pour une seule et unique raison. Admettons qu'en gros, un RPG, ça fasse quarante heures. En quarante heures, on développe ... Trois, quatre personnages ? Au maximum.

Xenosaga, en focalisant chaque épisode sur 2 ou 3 personnages, et en gardant exactement les mêmes héros d'un opus à l'autre, les rend tous autant importants. Et on peut adorer un personnage secondaire du troisième opus parce qu'il aura joué un rôle décisif dans le premier. J'adore, d'autant que le scénario est aussi riche que bien pensé et bien narré.

 

 


3- Skies of Arcadia -> L'île du Croissant, Delphinus (2002)

 

Pas de mindfuck cette fois. Mais un sentiment et puissance et d'aboutissement incroyable.

Dans Skies of Arcadia, y'a tout plein de bateaux. Plutôt dans le genre en bois au début, puis des cuirassés, quand on avance dans le jeu. Et bien évidemment, il y a l'élite de l'élite, le dernier né de la R&D militaire de l'armada impériale : le Delphinus.

Pas la peine de vous le dire, oui, aux 2/3 du jeu, on le vole. Et puis, Vyse, le héros, en devient capitaine. Et oui, on va accoster sur une île et en faire notre base secrète de pirates des airs qui poutrent tout.

Et oui, on peut la personnaliser.

Le nombre d'heures que j'ai passé à tourner en rond dans l'Île du Croissant ... Pfiou...

 

 

2- Pokémon -> Mew (1999 - 2013)

 

Pokémon est le métronome de mon enfance (Ha, de mon adolescence aussi ? Ha, c'est encore le cas en fait ? Ok, j'ai rien dit), et certainement le sujet le plus abordé de la cours de récré. Et en particulier concernant un point : Mew. Le motherfucking Mew.

Non seulement dans le jeu, mais aussi dans les cartes à jouer, le dessin animé, les figurines ... Je me dis qu'aujourd'hui mes discussions de l'époque n'auraient pas la même saveur, internet étant là pour tout vérifier.

Le mindfuck de toute une génération.

 

 

1- Virtue's Last Reward -> Les 2 dernières heures (2012)

 

Et oui, ce n'est pas une surprise, en grand gagnant, le plus grand jeu de tous les temps, pourtant si récent !

Le jeu qui te prend le cerveau, te le retourne, et puis quand il est retourné, il te le reprend, te le remet droit, puis te le retourne encore une fois, puis encore une autre ... Clairement, les deux dernières heures de jeu sont dans le top 5 des plus grands moments de ma vie.

Vous pensez que j'en rajoute ? Contrairement à 999, dont le gameplay pouvait rebuter, Virtue's Last Reward a non seulement fait l'unanimité des critiques (94 sur Metacritic bordel !), mais a aussi été nommé jeu de l'année un nombre incalculable de fois par des sites US et Japonais.

Il a beau être sorti en France (en toute discrétion, je l'avoue), il mérite tellement d'être mis en avant et d'être joué par tous ! Je le répète et le signe : ce jeu changera votre façon de penser le jeu vidéo. S'il ne le fait pas, changez de passion, vous n'êtes pas au bon endroit. Qu'on me tape sur les doigts et remette en cause ma crédibilité ! Rien à foutre, les vrais savent.

 

 

Auraient pu être cités : Goldeneye pour son multi, la PS2 parce que c'était la motherfucking PS2 quand même, Pokémon Diamant pour la découverte du chat online, Metal Gear Solid pour tous les petits mindfucks (Code de Merryl, Dent dans MGS3, Psycho Mantis, etc), Another Code pour l'intelligence de l'utilisation de la DS.