Il y a quelques mois, je vous faisais part de mon bilan sur la Nintendo DS. Pour l'histoire, il est assez drôle de constater que je n'ai jamais autant joué à la DS première du nom que ces derniers mois, grâce à des jeux d'anthologie comme 999, ou même le très chronophage Pokémon White 2.

Ce n'est cependant pas la question du jour, puisque je vous parle aujourd'hui d'une console très chère à mon cœur, la PSP. Et oui, sa petite sœur existe depuis des mois maintenant, et même si la PSP est encore très haute dans les charts et continue à voir son catalogue se remplir, l'heure est clairement au bilan. Et Mr Sony, vous pouvez être fier de vous.

 

La PSP est avec la 360 la seule console que j'ai « vécue » de A à Z. Des mois avant sa sortie, je lisais des articles sur elle dans les magazines. J'adorais le concept de l'UMD, je voyais ces pubs avec plein de gens équipés de PSP autour de leurs cous (véridique !). A sa sortie Japonaise, j'étais en stage dans la librairie japonaise Junku à Paris. Un des employés l'avait reçu avec Metal Gear Acid. Je ne vous raconte pas ma réaction quand je l'ai vu, en train d'y jouer, à sa pause. J'étais tout simplement fou. Un écran de malade. Un sublime rétroéclairage. L'impression générale de classe infinie se dégageant du design. Bref, cette console, avant même de l'avoir, je l'aimais d'amour.

Elle sortait en septembre, mon anniversaire était en décembre. Avec mon forcing quotidien, mes bonnes notes à l'école et le « mais ce sera aussi mon cadeau de Noel ! » que je servais à mes parents, je me doutais de la retrouver le matin de mon anniversaire. En Giga Pack (carte mémoire de 1Go), avec GTA Liberty City Stories.

A partir de ce jour, je n'ai presque pas allumé ma PS2 ou ma N64, et ce pendant de longs mois. J'y jouais la nuit sous le lit, en me disant « hey, t'as une PS2 dans la poche ! », je ne me préoccupais plus des repas de famille chiants comme la mort. Il me suffisait de m'éclipser discrètement, et à moi les joies de Dynasty Warriors et WipeOut aux toilettes de tatie.

Un peu comme la GameBoy en son temps, avec la PSP, j'avais vraiment mon monde dans les mains. Il y a bien des moments où je l'ai délaissée (surtout en milieu de gen actuelle, au profit des consoles de salon), mais j'y revenais, inlassablement.

Mais je n'ai pas été fidèle à la même PSP. Il me semble qu'en tout, j'en ai bien eu 6 ou 7. Par chance, je me débrouillais toujours pour faire jouer la garantie, revendre et payer une nouvelle à bas prix ... Ce genre de choses. Mais de la mort prématurée de mon bijou dans le trou des toilettes (depuis, la dragonne, c'est la vie !), à un brick de la console en faisant le malin dessus, à même une perte de colis de la poste, il lui est arrivé bien des péripéties à la petite de Sony.

Je ne cache pas non plus qu'elle a été un terrain propice à plusieurs formes de piratage et bidouillage. Je n'en suis pas vraiment fier, et la pratique n'a pas duré bien longtemps : un an, tout au plus. Cependant, encore aujourd'hui, je garde une vieille PSP fat crackée sous le coude : l'émulation de la SNES ou de la PS1 dessus, le rêve.

Cette console m'a fait découvrir certains des plus grands jeux de ma vie, comme Valkyrie Profile (dans sa version Lenneth). Pour autant, je trouve qu'elle n'a pas de jeu « culte ». Il y a des dizaines de jeux d'exception dessus, mais pas vraiment de jeu porte étendard, que les gamins dans 20 ans connaitront de nom en disant « ah oui, celui-là c'était le jeu de la PSP ! », comme on peut le faire avec GoldenEye ou Final Fantasy VII.

Cependant, la PSP est clairement une des consoles sur lesquelles j'ai passé le plus de temps. Encore aujourd'hui, il n'y a pas une semaine sans qu'elle ne chauffe. Et si la Vita la relègue du stade de bijou technologique à celui de jouet finition plastique, je n'oublierai jamais les soirées d'anthologie que nous avons passé tous les deux. Sur des jeux imports (hmm, le dézonage), de gros titres en UMD, des petites perles du PSN, des animés convertis sur le Pentium III familial de l'époque ... Que de souvenirs.

 

La PSP est pour moi une console proche de la perfection (Setsuna sors de ce corps !), permettant à la fois de vivre ma passion de l'import, avec encore aujourd'hui de très gros titres pour gros otak' en manque qui sortent au Japon, des remakes de grands classiques, un PSN chargé en jeux à bas prix, une émulation (légale ou non, ce n'est pas la question) d'une irréprochable qualité ... Un des grands moments de ma vie de joueur.

 

Mes titres marquants :

Valkyrie Profile : Lenneth

Tales of Eternia

The 3rd Birthday

Dragon Ball Z : Shin Budokai

Project Diva 2nd

Corpse Party